• LES MARCHÉS
    (D'après Tableau de Paris, par Louis-Sébastien Mercier, paru en 1882)


    Le Marché aux Légumes

    Les marchés de Paris sont malpropres, dégoûtants ; c'est un chaos où toutes les denrées sont entassées pêle-mêle ; quelques hangars ne mettent pas les provisions des citoyens à l'abri des intempéries des saisons. Quand il pleut, l'eau des toits tombe ou dégoutte dans les paniers où sont les oeufs, les légumes, les fruits, le beurre, etc.

    Les environs des marchés sont impraticables ; les emplacements sont petits, resserrés ; et les voitures menacent de vous écraser, tandis que vous faites votre prix avec les paysans : les ruisseaux qui s'enflent, entraînent quelquefois les fruits qu'ils ont apportés de la campagne ; et l'on voit les poissons de mer qui nagent dans une eau sale et bourbeuse. Le bruit, le tumulte est si considérable, qu'il faut une voix plus qu'humaine pour se faire entendre : la tour de Babel n'offrait pas une plus étrange confusion.

    On a élevé, depuis vingt-cinq ans, un entrepôt pour les farines, qui a servi à dégager un peu le quartier des halles : mais cet entrepôt se trouve fort étroit ; il conviendrait à une ville du troisième ordre, il est insuffisant à la prodigieuse consommation de la capitale : les sacs de farine sont exposés à la pluie ; et je ne sais quel caractère mesquin, imprimé à tous les monuments modernes, empêche de faire rien de grand. Les poissonneries infectent.

    Les républiques de Grèce défendirent aux marchands de poisson de s'asseoir en vendant leur marchandise. La Grèce avait le dessein de faire manger le poisson frais et à bon marché. Les poissonnières de Paris ne vendent le poisson que quand il va se gâter. Elles tiennent le marché tant qu'elles veulent ; il n'y a que le parisien au monde, pour manger ce qui révolte l'odorat : quand on lui en fait le reproche, il dit qu'on ne sait que manger, et qu'il faut qu'il soupe. Il soupe, et avec ce poisson à moitié pourri il se rend malade.

      

    sources : http://www.paris-pittoresque.com/vie/4.htm

      

      

     

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  • LES CHEMINÉES A PARIS
    (D'après Tableau de Paris, par Louis-Sébastien Mercier, paru en 1782)


    La cheminée.

    L'usage habituel que l'homme fait du feu, dit M De Buffon, ajoute beaucoup à cette température artificielle, dans tous les lieux où il habite en nombre. à Paris, dans les grands froids, les thermomètres au faubourg Saint-Honoré marquent deux ou trois degrés de froid de plus qu'au faubourg Saint-Marceau, parce que le vent du nord se tempère en passant sur les cheminées de cette grande ville. La consommation de bois est devenue effrayante, et menace, dit-on, d'une prochaine disette.

    Celui qui a inventé le flottage du bois, mériterait d'avoir une statue dans l'hôtel de ville ; mais les échevins aiment mieux y montrer leur figure en perruque, raide et agenouillée. Cependant, sans cet inventeur heureux, la capitale n'aurait jamais pris un tel accroissement. Ce bois que le fleuve amène, et qu'on entasse en piles hautes comme des maisons, disparaîtra dans l'espace de trois mois. Vous le voyez en pyramides quarrées ou triangulaires, qui vous dérobent la vue des environs : il sera mesuré, porté, scié, brûlé, et il n'y aura plus que la place.

    Autrefois, ce qui composait le domestique se chauffait à un foyer commun ; aujourd'hui la femme de chambre a sa cheminée, le précepteur a sa cheminée, le maître d'hôtel a sa cheminée, etc. Ceux même qui se piquent de politesse, ne s'abstiennent pas aujourd'hui, même en présence des dames, de se chauffer indécemment les mains et le dos, et de dérober la chaleur et la vue du feu à toute une compagnie. Cet usage a quelque chose de choquant.

      

      

    sources : http://www.paris-pittoresque.com/vie/21.htm

      

      

     

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  • Années 50 - La famille Duraton -

     

    La famille Duraton en 1955

     

    La série a commencé en 1937 sur Radio Cité, sous le titre "Autour de la table", et elle s'est terminée en 1966 sur Radio Luxembourg Après avoir été un véritable phénomène de société. La série avant guerre, créée par Jean Jacques Vital, rassemblait autour de la table, le père (Jean Granier) le fils (Jean-Jacques Vital), la fille Lisette Duraton (Lise Elina)son fiancé (Ded Rysel) et la mère (la présentatrice radiophonique Yvonne Galli). Le feuilleton est repris en 1948 par Radio Luxembourg avec quelques modifications la famille se compose désormais du père (Ded Rysel), de la mère ( Yvonne Galli), du fils Jean-Jacques (Jean Jacques Vital), de la femme de celui ci Jacqueline (Jacqueline Cartier puis Jacqueline Monsigny) et l'ami de la famille Gaston Duvet (Jean Carmet). Le feuilleton mettait en scène les "aventures journalières" d'un famille de français moyens. La revue "Music Hall" les présentait ainsi "On est sérieux chez les Duraton. Madame Duraton est indulgente paisible, elle aime cuisiner de bons petits plats pour sa famille. Monsieur Duraton, agent d assurances, est consciencieux, honnête, travailleur. S'il désire un peu d'indépendance c'est pour aller pêcher et non pour traîner dans les quartiers mal famés. Jacqueline et Jean-Jacques se disputent souvent, mais se réconcilient vite parce qu'ils s'aiment.

     

    Quant à l'ami de la famille, il est farfelu, paresseux, un peu profiteur, mais tout le monde l'adoreparce qu'il a un très bon fond. Chez les Duraton, on parle du prix du lait, des impôts, des difficultés de stationnement, des ennuis de bureau. gare, si on s'écarte du droit chemin. Un vendredi Saint Madame Duraton avait préparé un gigot pour sa famille. La semaine suivante , Monieur Duraton reçut 7000 lettres de protestation" (cité par Luc Bernard dans "Europe1"). Ajoutons que Monsieur Duraton était un amateur forcené de Cabernet d'Anjou Rosé (chacun ses goûts).

     

    Avec l'arrivée de Jean Farran en 1966 à la direction de RTL,dont le mot d'ordre est de supplanter auprès des jeunes Europe 1, "La famille Duraton" disparait au profit de Ménie Grégoire et du "Président Rosko" "le plus beau, l'homme qu'il vous faut, celui qui marche sur les eaux !" qui présente "Minimax" ("un minimum de paroles et un maximum de musique"). A l'antenne, cascades de jingles, les dernières nouveautés US et anglaises, rafales de mitraillette, coups de sifflet, cornes de brume....

     

    Les aventures de la famille Duraton ont donné lieu a deux (oubliables) films.Le premier en 1939 (Christian Stengel) avec Noël-Noël, Blanchette Brunoy, Jeanne Sourza, Jules Berry, l'autre en 1955 (André Berthommieu) avec Ded Rysel, Darry Cowl, Jane Sourza, Jean Carmet..

    SOURCES : .http://acoeuretacris.centerblog.net/rub-annees-50--3.html

      

     

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    Jean Tissier
     
     
     
    Jean Tissier (1896 - 1973)commence une carrière de journaliste puis débute au théâtre aux côtés de la comédienne Réjane. Il apparait au cinéma des 1927 dans le Napoléon d’Abel Gance. Par la suite Il tourne avec Claude Autant-Lara, Roger Vadim, Christian-Jaque, Gilles Grangier, André Cayatte, Marcel Carné...
     
     
    Diction traînante, regard ahuri et sournois, nonchalanceet un rien de mollesse, son personnage le plus célèbre sera celui du fakir dans L'assassin habite au 21d'Henri-Georges Clouzot. Il a incarné plus de 200 personnages. "Comme mon personnage était différent de celui que j'avais été pendant mes années d'adolescence et de maturité, avec mon lyrisme, mes emballements, mes fougues ! …Un nouvel être avait surgi en moi … J'étais devenu inséparable d'une certaine conception languissante…flasque…j'étais un mou.. .pendant des années, les provinces françaises ont applaudi ce mou…qu'on a ensuite trouvé irrésistible…"  
     
     
     
    À l'aube des années 1960, son étoile palit.Ses deux dernières apparitions sur le grand écran se font dans «la Veuve Couderc» de Pierre Granier-Deferre (1971 et dans «Sex-shop» de Claude Berri (1972)..
     
     
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    Jean Tissier, Suzy Delair, "L'assassin habite au 21"
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Jeanne Fusier Gir
     
     
     
    Jeanne Fusier Gir (1885 -1973), fille de l' artiste dramatique Léon Fusier, est l'élève de Firmin Gémier (créateur du Théâtre National Populaire). Elle interprète a ses côtés de nombreux classiques au théâtre Antoine. Elle devient une des interprètes attitrée de Sacha Guitry. "J'ai connu Guitry quand j'avais seize ans. Il en avait à peine davantage et il vint au cours d'art dramatique où je travaillais.
      
    Tout de suite, je compris qu'il ne venait pas pour apprendre à jouer, mais prospecter pour découvrir de futurs interprètes. Je lui donnais la réplique de Suzanne dans Le Mariage du Figaro, et ce n'est que plusieurs années plus tard qu'il me donna le petit rôle d'une bonne abrutie qui téléphonait au troisième acte de L'Illusionniste : une « panne » qui me lança." 
     
     
     
    Au cinéma Guitrylui offre un rôle dans "Le Destin fabuleux de Désirée Clary", "Donne-moi tes yeux", "La Malibran", "Le Diable boiteux", "Toa", "Le Trésor de Cantenac", "Tu m'as sauvé la vie", "Debureau", "La Poison...".
     
     
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    Le congrès des belles-mères
     
     
    En tout elle tiendra un "second rôle" dans plus de cent films :"Un carnet de bal", de Julien Duvivier, "Mon curé chez les riches", de Jean Boyer, "Le Corbeau", "Quai des Orfèvres", "Miquette et sa mère", de H.G. Clouzot, "Ma tante d'Honfleur", de Jayet, "Les Vignes du seigneur", de Boyer, "Le Jardinier d'Argenteuil", de Le Chanois.... Son physique particulier voix haut perchée, petits yeux , un long nez et chignon en font un personnage comique rival de Pauline Carton autre second rôle incontournable du paysage cinématographique français de l'époque.  
     
     
     
     
     
    Vieille fille refoulée, bigote hypocrite, cuisinière exaltée, duchesse despotique, servante dévouéeelle a tout joué. " Museau de carlin et mines de guenon, c'est une force de la nature: enfant de Marie prolongée, bonniche qui titube dans l'office entre la chopine et l'encaustique, paysanne à bavolet douairière à fanfreluches, elle fait siens tous les ridicules, elle exploite toutes les exagérations.
      
      
      
    Sa frange sur le front, ses yeux doucement bridés, sa voix toute en susurrements et en pâmoisons, sa démarche chaloupée, ses mines pointues, sa bouche plissée la projettent hors du commun.(...) Jeanne Fusier-Gir faisait partie de " cette race d'artistes qui, d'une silhouette de trois lignes, tiraient un rôle marquant dont les silences étaient éloquents et qui, à la demande, pouvaient tout se permettre : tirer la langue, siffler un litre, danser le cancan mais aussi verser de vraies larmes. " (Raymond Chirat et Olivier Barrot. " Les excentriques du cinéma français ", Veyrier, 1983).
     
     
     
     
     
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  • Les catacombes

     


    A la différence de la faune, la flore ne dispose d'aucun système de substitution.
    Elle ne doit sa survie qu'à un minimum de lumière, faute de quoi, elle meurt. Ainsi, la trouve-t-on près des orifices des galeries, des sources lumineuses, si faibles et si intermittentes soient-elles.
    Privés de l'élément indispensable à la photo-synthèse de leur chlorophylle, les végétaux sont chétifs, décolorés, plus grands que leurs homologues de surface. Plus grands, non par multiplication cellulaire, mais par extension de la taille de la cellule, d'où allongement de la tige, attirée vers la source lumineuse.
    Jacques MAHEU, contemporain d'A. VIRE, et professeur à l'Ecole Normale Supérieure de Pharmacie, confirme l'absence de fonction reproductrice de la flore, qui ne fleurit jamais. Les végétaux souterrains sont des cryptogames, dont l'appareil de fructification est très peu apparent. Or, la floraison d'une plante ne peut se réaliser que grâce à la coïncidence naturelle entre conditions d'éclairement et rythme photo-sensible spécifique à la famille considérée. Coïncidence à l'évidence abolie dans les Catacombes.
    Les plantes hygrophiles bénéficient des suintements aqueux, tandis que les plantes chlorophylliennes meurent dans le noir éternel et total qui ne convient guère qu'aux champignons. On note dans les galeries des catacombes, depuis quelques années, une prolifération d'algues microscopiques, conséquence vraisemblable de l'éclairage quotidien.
    Lorsque, pour le dernier visiteur, sonne l'heure du retour au royaume des vivants, lorsque s'achève la dernière ronde qui débusque un éventuel cataphile avide de s'adonner aux délices souterraines et macabres, faune et flore s'endorment sagement dans ce lieu mythique dont tant de visiteurs, hélas, ignorent rigoureusement tout.
    ISORE prend alors possession de la caverne.

    Madame la mort, noctambule ?

    Si l'oubli d'un mort est possible, sinon facile, l'oubli de sa propre mort est totalement impossible.
    On dit bien qu'on épouse la Mort... que la Mort séduit, qu'avec la Mort, on danse dans les charniers. On dit aussi que la Mort joue de la musique, charme, accompagne le partant dans sa dernière retraite. Ambivalente séductrice, la Mort fauche, meurtrière et cruelle. La Mort domine la vie de l'homme s'il ne sait s'y préparer, digérer l'idée même, l'assimiler en un cheminement intérieur toujours fructueux, souvent utile pour bien la vivre le moment venu.
    Depuis toujours, l'homme affronte ce problème éternel et s'en sort à travers les croyances et les rites initiatiques dont foisonne la Mythologie. Elle-même, annonce le passage aux Enfers au prix de traumatismes inquiétants : le Léthé inflige l'oubli, le Phlégéton brûle, le Styx répand l'horreur et le Cocyte cause des lamentations sans fin. L'Achéron provoque des douleurs si insoutenables que les âmes des morts ont recours à une obole, déposée dans la bouche, offerte à CHARON afin qu'il accélère la vitesse de la barque.

    Quand les Romains envahissent Lutèce, la TOMBE-ISSOIRE est un lieu-dit déjà très connu. Elle s'ouvre sur le flanc nord de la colline du Montsouris, en pente douce vers la plaine d'Enfer.
    Un géant y est enterré. Il s'appelle YSORE et dévore tout néophyte qui pénètre chez lui. A travers cette digestion, évocatrice du passage d'un état à un autre, l'homme renaît, initié. La tombe et l'action de dévorer signifient mort aux sensations terrestres et naissance à un état autre.
    Ni différent ni plus réel que les mythes de ZEUS ou MARDOUK, celui de la TOMBE-ISSOIRE reflète le besoin universel d'apprivoiser l'idée de sa propre mort. Que les siècles suivants soient éminemment religieux, ne change rien aux croyances qui trouvent un moyen légal d'expression dans la ‘Chanson de Geste’.
    Au début du XIIe siècle, Le Moniage GUILLAUME ou La Vie de GUILLAUME devenu Moine, raconte qu'Ysore est un roi Sarazin du Portugal, géant de son état. Dès son arrivée à Montmartre où il s'installe, il lance quotidiennement un défi aux Parisiens. Il sème la terreur. Le Roi de France appelle à son secours GUILLAUME d'ORANGE. Bien que retiré du monde à Montpellier, par simple amitié pour son ami le roi Louis, GUILLAUME enfile son armure et se rend à Paris. On lui en refuse l'entrée. Or, un pauvre paysan lui donne asile dans sa cabane, construite dans un fossé au-dessus duquel le terrifiant Géant vient éructer chaque matin que Dieu fait.
    Averti par son hôte, GUILLAUME ne perd pas de temps. Le lendemain matin, il s'avance au-devant d'Ysore, l'affronte et lui coupe la tête. On l'enterre là où il meurt, en bordure de la route d'Orléans.
    En 1212, donc un siècle plus tard, on attribue au tumulus le plus important de Paris, plus haut que celui de la Montagne Sainte-Geneviève, l'authenticité de la tombe du Géant ! La légende prend réalité quand on découvre, sur la colline du Montsouris, une dalle vaste de 6 m 60... C'est, à l'évidence, la Tombe du Géant Ysoré.
    De cette époque, date la transformation d'YSORE, en ISOERE, ISORÉ, ISOIRE et enfin ISSOIRE.
    Sur la rive gauche de Lutèce, puis de Paris, il n'est pas que la légende d'Ysore qui hante les esprits. Un large périmètre dont les Catacombes sont le centre actuel, est fertile en croyances qui jalonnent notre mémoire à travers les noms des rues actuelles.

    Sous le Premier Empire, les ossements sont triés et disposés avec soin. L'ossuaire est ouvert au public mais ne suscite ni méditation ni recueillement. La plus grande liberté règne dans ce lieu caché où ne s'exerce aucune surveillance officielle. Ainsi le vandalisme et les manifestations excessives de tous ordres amènent le gouvernement de la Monarchie de Juillet à en interdire l'accès, au nom de la morale et de la décence.
    Napoléon III rétablit les visites à raison de quatre par an à condition qu'il s'agisse de groupes accompagnés. Cependant, la municipalité de Montrouge s'insurge contre une telle restriction qui grève son budget. Elle associe sa réclamation aux plaintes nombreuses des curieux. Sous cette pression, le gouvernement autorise en 1867 la programmation d'une visite mensuelle. Il faut attendre 1983 pour que l'ossuaire des Catacombes bénéficie du régime des Musées Nationaux et soit accessible au public six jours sur sept. Une visite guidée a lieu une fois par semaine.
    La descente aux Catacombes est ainsi officielle et licite. Cependant, pour mettre un terme aux intrusions clandestines par les carrières avoisinantes, l'Inspection Générale des Carrières mure, depuis une trentaine d'années, les passages si étroits soient-ils, au fur et à mesure qu'ils sont découverts.

    L'ossuaire est un lieu au décor surréaliste qui attire le vivant et lui donne peut-être un sentiment de supériorité du fait même qu'il est, lui, encore en vie. Ainsi, en 1787, quand les ossements sont entassés pêle-mêle dans les galeries obscures, le Comte d'Artois, bien connu pour les histoires salaces qu'il se plait à raconter, s'y installe pour se sustenter sans en avoir pour autant l'appétit coupé. Il précède de peu deux dames de la bonne société, Mesdames de Guigne et de Polignac qui s'avisent d'y offrir un goûter. En 1789, le culte obligatoire de la Déesse Raison conduit les prêtres réfractaires à se réfugier dans les carrières, comme l'avaient fait les premiers chrétiens. Il est vraisemblable qu'ils s'abritent dans l'ossuaire. Les révolutionnaires craignent que la famille royale ne s'échappe de la capitale par les souterrains. C'est alors qu'on réquisitionne les Comités de Recherches et des Rapports et qu'on ordonne l'exploration systématique de toutes les carrières de Paris. Guillaumot est tout spécialement chargé de celles du sud de la ville, et en particulier des Catacombes qui n'échappent pas à la fouille.

    En 1815, les bonnets à poils, campés à Montsouris, se régalent de la visite de l'ossuaire, recel insolite. Peut-être certains se remémorent-ils ce que leur compatriote russe, VON VEINE, disait sur « ces français qui ne font jamais rien comme les autres... ».
    La Révolution de 1848 est l'occasion de fouilles dans les carrières de la Tombe-Issoire qui dissimuleraient, pense-ton, armes et munitions destinées aux insurgés. Une anecdote veut que, lors d'une ronde, on perçoive avec beaucoup d'émoi des voix gémissantes. Après de longues recherches, on se rend à l'évidence : les murmures ne sont que le clapotis de l'eau suintant le long des parois. Le décor est si bouleversant que les imaginations s'enflamment aisément.
    Juste avant que n'éclate la guerre de 1870, le prince Oskar de Suède a encore le temps de rendre une visite rapide à l'ossuaire, accompagné par l'archiprêtre d'Uppsala. Une fois la guerre déclarée, on décide d'organiser un service postal à travers les carrières de manière à sortir de l'encerclement allemand. Bien qu'un petit groupe de volontaires ait une remarquable expérience et une connaissance très sûre des souterrains de Paris, le projet achoppe par inertie gouvernementale.
    La crainte qu'inspire le dangereux labyrinthe à toute personne imparfaitement initiée, retient également l'envahisseur à quelque époque que ce soit. L'ossuaire où se terrent les Versaillais opposés à la Commune en 1871, est objet d'âpres discussions. On raconte que les Catacombes sont minées, mais le sont-elles vraiment ? De fait, elles ne doivent leur intégrité qu'à l'absence d'artificiers disponibles à Paris car le plan est déjà remis aux autorités qui refusent de l'utiliser. On se limite à une chasse à l'homme de grande envergure dont le butin se résume à « un assez grand nombre de cadavres d'insurgés à demi rongés par les rats ». Les incendiaires de la Commune endommagent inconsidérément l'entrée où ils disposent mines et torpilles, retirées ultérieurement par le Génie militaire. Des fils de fer fixés le long des voûtes transmettent les informations télégraphiques.
    le dernier événement du siècle a lieu en 1897, Les tons dorés du décor macabre inspirent esthètes, poètes et musiciens qui, le 2 avril 1897, en présence d'une docte assistance, donnent un concert thématique dans la Rotonde des Tibias, ou Crypte de la Passion. Y assistent une centaine de personnes, dotées de respectables professions puisque, comme le relate le Figaro à l'époque, les professeurs et certains membres du gouvernement y sont nombreux. Une formation de quarante-cinq musiciens d'orchestre joue la Marche Funèbre de Chopin, la Danse Macabre de Saint-Saëns, le Choral et Marche Funèbre des Perses. Le xylophoniste pousse le raffinement jusqu'à simuler le cliquètement des squelettes et bouleverse les auditeurs qui, le concert achevé, s'esquivent vers leurs voitures prudemment garées à quelques rues de la sortie.

    1er juillet 1936.
    La Cagoule décide de passer à l'action clandestine et de s'armer. La Cagoule est le surnom de l'O.S.A.R.N., Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale. Une erreur de transmission (d'un indicateur, dit-on) transforme le O en C ; la presse s'empare du sigle qui devient C.S.A.R.
    La Cagoule utilise les souterrains parisiens, carrières et catacombes, pour lutter, avec effet de surprise, contre son ennemi, le Front Populaire. La Cagoule est issue de l'Action Française, à qui un petit groupe, surnommé la « 17e équipe » et constitué de 97 signatures, reproche de n'avoir pas pris le pouvoir. Le groupe contestataire est exclu de l'Action Française. A sa tête, DELONCLE et COURE dirigent environ deux mille adhérents qui se rendent responsables d'attentats. Ils sont notamment les auteurs de meurtres commis contre deux dirigeants antifacistes italiens, et d'un attentat antisémite sur la personne de Léon BLUM, chef du Gouvernement de l'époque. Des provocations ont lieu dans le quartier de l'Etoile, contre des immeubles du patronat et avec prédilection contre des juifs.
    La Cagoule a pour objectif précis de susciter une guerre civile dans Paris. Elle répand l'idée d'un putsch communiste contre lequel elle suscite le soulèvement de quelques régiments astucieusement manipulés. Les souterrains abritent un matériel dont l'estimation la plus précise est donnée à l'occasion de la découverte de l'un des dépôts, le 26 novembre 1936. On recense : 1 mitraillette, 1 mitrailleuse, 102 FM, 38 mousquetons et fusils de guerre, 2 bombes, 2.948 grenades chargées, 185 000 cartouches. « Pas plus du quart de notre matériel parisien », dit DAGORE dans les Carnets secrets de la Cagoule.
    Quant au financement de l'organisation, il semble qu'il soit resté occulte, cependant que figure comme parrain reconnu, Eugène SCHNUELLER, fondateur du groupe l'Oréal.
    Dans la Cagoule, clandestine à l'excès, ces deux mille hommes, « prêts à agir », parlent beaucoup. De nombreuses fuites amènent le préfet de Police, Marx DORMOY à disloquer l'Organisation, étalant au grand jour la participation de l'Armée à l'action de l'extrême-droite contre le Front Populaire.
    La Cagoule dispose d'itinéraires souterrains qui comportent un circuit nord et un circuit sud. Le circuit sud a une entrée au lieu dit la Vache Noire, situé sous le carrefour de la route d'Orléans. Il prend la direction du nord par une longue galerie percée dans les fondations de l'aqueduc de la Vanne, traverse le boulevard Jourdan, passe sous le tunnel du chemin de fer de Ceinture, et sort avenue Reille.
    A cet endroit, commence le circuit nord qui longe la partie ouest du Centre Hospitalier Sainte-Anne, remonte sous la rue Saint-Jacques et traverse le carrefour de l'Observatoire pour emprunter la rue d'Assas. Là, le circuit se divise en une branche nord-ouest jusqu'à Vaugirard, avec sortie par un escalier de la rue Bonaparte. La branche sud-ouest fait des crochets pour se terminer par une issue rue Notre-Dame-des-Champs.
    Les repères et les fiches de renseignements, dont disposent les adhérents de la Cagoule, sont extrêmement sommaires. Ils n'indiquent que l'orientation générale. Les repères des circuits nord et sud ne sont pas identiques : triangles, losanges, lettres sont marqués à la craie de carrier et susceptibles d'être effacés.
    Les égouts sont préférés aux carrières ; ils facilitent l'accès aux bâtiments officiels qui sont les premiers visés. Lorsque M. JEANNENEY, président du Sénat, a connaissance du complot fomenté pour assiéger le bâtiment par surprise, il ordonne la fermeture des galeries d'accès au Sénat (celles de Vaugirard) par des portes blindées munies de signal d'alarme.

    C'est crainte et intérêt qu'inspirent les carrières aux occupants allemands. Bien malgré eux, ils s'en remettent aux français pour en assurer l'entretien et le contrôle. Leur but est d'y entreposer du matériel sophistiqué et d'y faire stationner des troupes. Quant à la Résistance, elle tire parti des lieux et des Catacombes en particulier.
    Les résistants envisagent une action offensive souterraine. Après l'avoir scrupuleusement étudiée, ils doivent finalement l'écarter : les carrières ne sont utilisables qu'en tant que refuge, dépôt d'armes et de matériel ou encore, moyen de communication, à la seule condition que ce soit pour des individus isolés ou de très petits groupes d'hommes. En effet, les échelles d'évacuation et l'exiguïté des galeries les plus clandestines sont beaucoup trop impraticables pour assurer la sécurité d'une retraite précipitée.
    Un certain MOREL s'adresse, un jour, à quelques étudiants en médecine qui lui sont recommandés par un réseau résistant de la Presse. Il leur demande de l'accompagner dans une visite des carrières qu'il ne connaît pas. Il appuie sa demande avec insistance. Nul ne se doute qu'il s'agit du colonel ROL-TANGUY qui va participer si activement à la libération de Paris.
    Au cours de la visite, un incident a lieu, sous la rue Humboldt, le groupe perçoit soudain une lumière qui se balance au loin dans l'obscurité, chacun s'immobilise. Prudemment, les deux lumières s'éloignent chacune dans leur direction et le groupe qui accompagne MOREL ressort sain et sauf de cette aventure qui eut pu mal tourner, nul ne saura jamais qui il a rencontré, au même instant et dans le même lieu,
    Le colonel ROL-TANGUY, alias MOREL demande qu'on lui confie les plans des carrières, ce qui est accepté. Il installe son P.C. à 26 mètres de la place Denfert-Rochereau, on y accède par l'escalier des Catacombes et il communique avec les égouts et les autres carrières, le Chef de la Résistance d'Ile-de-France y fait installer un réseau téléphonique qui le met en relation avec la surface. De même, il envoie ou reçoit des messagers souterrains par des issues aussi diverses qu'éloignées, de là, il dirige l'insurrection des F.F.I. de Paris, du 19 au 23 août 1944.
    La guerre terminée, l'ossuaire retrouve son calme. Visité de temps à autres par quelques promeneurs originaux amoureux des souterrains et qui réussissent à se glisser par des orifices étroits, au risque d'y rester coincer, le silence reprend possession de la nuit. Ne confondons pas souterrains et Catacombes. Les Catacombes n'étant ainsi nommées que parce qu'elles abritent un ossuaire.

    La genèse des Catacombes est longue, très longue, puisque l'aboutissement de l'histoire de Paris et de ses sépultures, qui se déroule en parallèle avec la grande étape de l'urbanisme.
    Cet essai a tenté de le démontrer, mais il a rencontré une difficulté importante : choisir arbitrairement certains documents plutôt que d'autres, certains détails sur la vie de la capitale, non moins significatifs que d'autres. L'ouvrage, se voulant simple et accessible à tous, doit se limiter.
    Cependant, les Catacombes, en cette fin de XXe siècle, ne sont pas qu'un aboutissement, sous le fallacieux prétexte que leur création concrète, physique, a lieu de telle date à telle date, précise dans le temps.
    Les Catacombes de Paris ne cessent de poser des questions auxquelles nous ne pouvons répondre avec exactitude. Il est des coïncidences curieuses qui nous plongent dans la perplexité. A chacun de tirer la conclusion qui lui sied, d'orienter sa réflexion vers l'analyse du symbolisme, le retour aux grands mythes.
    Peut-on soupçonner ISORE, Géant de la TOMBE-ISSOIRE, d'avoir soufflé aux autorités l'idée de consacrer ces souterrains plutôt que les carrières voisines, désaffectées également, afin d'y occulter la mort et les morts, précisément là où la mort initiatique opérait dans la caverne du MONTSOURIS ?
    Effet du hasard, (mais le hasard existe-t-il ?) si est aménagé en ossuaire, un lieu très proche du locus cinerum, jadis nécropole gallo-romaine, entre le Val-de-Grâce et l'actuelle avenue Denfert-Rochereau ?
    Quelle malice prédestine donc le Général DENFERT-ROCHEREAU à substituer son nom à celui du quartier du Val d'Enfer ? Enigmatique toponymie qui laisse songeur, à moins que ce ne soit l'association délibérée d'une sonorité ancienne avec un nom contemporain...
    Le Lion de Belfort surveille l'entrée des Catacombes. Pure coïncidence s'il évoque son avatar, le Sphinx, veillant les mastabas égyptiens du Caire ?
    Toutes les interprétations sont possibles et c'est très bien ainsi. Là est peut-être la nouvelle richesse des Catacombes de Paris.

    Marie France ARNOL

     

     

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  • La Méridienne de Paris

     

    Le 14 juillet 2000 eut lieu un incroyable événement à la mesure de ce nouveau millénaire qui s’ouvre maintenant aux espoirs des générations de demain. En novembre 1998 Monsieur Paul Chemetov annonçait « Célébrer le siècle et le millénaire, c’est affirmer que nous avons habité le temps et que nous allons continuer à le faire par-delà la finitude de chaque destin individuel. ». Puis il mettra en chantier un projet formidable pour concrétiser cette volonté de laisser un témoignage capable de défier à la fois la dimension Espace et celle du Temps.
    C’est ainsi que sera décidée l’édification d’une ligne d’arbres traversant la France dans sa plus grande longueur et tout au long de laquelle un gigantesque pique-nique se déroulerait le jour de notre Fête Nationale, en célébration symbolique de notre devise, combien révolutionnaire, « Liberté – Egalité – Fraternité ».
    Ce tracé occupant la longueur maximum du territoire le partage également en deux parties quasiment égales, ne reprend ni plus ni moins que l’ancien ‘Méridien Zéro’ dit ‘Méridienne de Paris’ pour des raisons que nous verrons un peu plus loin.
    Le projet de P. Chemetov sera donc de faire resurgir de l’oubli cette droite fantastique en la concrétisant avant tout par un tracé fait d’arbres aux « essences de longue vie, celles que l’on dit millénaires : chênes dans le Nord, oliviers dans le Midi, espèces d’altitude dans la traversée du Massif Central et les Pyrénées ». Les médias durant quelques jours soulignèrent l’événement partagé avec les fêtes du 14 juillet, puis ce sera tout. Cette aventure d’exception retournera à l’oubli. Projet démesuré pour certains, perspectives irréalistes ou mégalomaniaques pour d’autres, volonté astucieuse de perdurer un fait notoire et occulté ?… qui peut vraiment le dire au moment où l’indifférence humaine recouvre de son voile habituel tout effort louable de maintenir entier et vivant un pan complet de mémoire de l’humanité. Car enfin cette ligne traversant de part en part la longueur de notre hexagone nous ramène à une série de constats qui ne seront jamais abordés par les organisateurs du projet « Méridienne verte ». Vérités dissimulées, réalités occultées, faits historiques, lieux symboliques, moments légendaires et réels… cette méridienne verte ne pourrait elle pas être plutôt une résurgence programmée (même inconsciemment) et lancée dans le temps afin ‘d’atterrir’ volontairement, ou non d’ailleurs, au moment calculé ou l’Humanité à la veille d’instants prodigieux est, ou sera, en queste de jalons incontestablement ‘interrogateurs‘ ou ‘dévorateurs’?
    Quelques remarques sommaires viennent d’abord à l’esprit.
    - Cette ligne courant sur la France d’une manière rectiligne rappellerait à s’y méprendre, si une catastrophe nous frappait au point d’effacer notre civilisation, un tracé des célèbres pistes de la Nazca au Pérou!
    - Observons la malice des mots : la méridienne de Paris considérée comme la ‘Zéro’ était tracée de couleur rouge pour en souligner l’importance. Cette contemporaine ‘Méridienne’ est qualifiée de ‘Verte’… Or la couleur verte est la complémentaire de la rouge qui en est la Primaire ! Hasard, malice ou volonté forcée?
    - Aujourd’hui nous savons que le ‘Méridien Zéro’ est celui de Greenwich et non plus celui de Paris. Cette redéfinition du point zéro date de 1884 sous l’égide d’une Convention Internationale. Et ceci nous ramène à une des curiosités précédentes. La méridienne de Paris était un trait rouge qui, nous le verrons plus loin, montrera sur le territoire la ‘Ligne Rouge’, Rousse, ou encore Rose-ligne. Greenwich signifie ‘Sorcière verte’… Nous ne commenterons pas le mot ‘Sorcière’, en échange nous constaterons que notre méridien de rouge devient vert ! Le vert est en chromatique la complémentaire du rouge qui en est sa primaire et le restera à jamais. Le méridien, à présent, ‘de Greenwich’ est devenu la référence géodésique mondiale. Cependant il ne sera qu’un déplacement du point d’origine zéro qui nous était échu, géographiquement, verbalement, chronologiquement et symboliquement parlant, toute idée de chauvinisme étant, évidemment exclue. Cependant retenons que l’argument majeur avancé pour motiver le changement de méridien zéro serait simplement une plus grande facilité à naviguer… Demandons-nous alors si les navigateurs ‘d’avant’ cette modification naviguaient moins bien avec notre méridienne… où s’il faut sous-entendre une autre raison moins admissible ou infantile ? Car, enfin, quelle peut être l’amélioration si notoire pour la navigation due à la modification du lieu ‘d’émission’ du méridien zéro ? Francèsque Mativon du Heut avance qu’un de ses parents, au moment des faits, aurait eu entre les mains différents documents montrant des raisons ‘impossibles à exprimer au commun mais impératives’ motivant une modification radicale et rapide du ‘Méridien de Paris’… Les documents montrés, s’ils sont authentiques, sont contresignés par plusieurs dignitaires de sociétés que nous qualifierons provisoirement ‘d’hermétiques’ pour ne pas dire plus ni entamer une difficile polémique avec des membres et fidèles adeptes de deux de ces ‘cercles’ encore actifs de nos jours… précisons seulement, à toutes fins utiles, que ‘wich’ (de Greenwich) signifie bel et bien sorcière !
    MMéridienne de PARIS...ais revenons un peu en arrière dans ce temps qui nous est mesuré. En 1668 Colbert réclame impérativement ‘des cartes géographiques de la France plus exactes que celles qui ont été faites jusqu’ici.’ La mission de l’établissement du ‘Châssis général’ incombera à l’abbé Picard. Ce dernier deviendra par son travail méticuleux, en 1681, l’instigateur du principe de la triangulation, puis de l’importance du méridien de Paris dans les calculs concernant la forme de la Terre. La première étude mondiale aura lieu en 1668 durant laquelle l’abbé mesura un arc de méridien terrestre sur une distance de 130km entre Malvoisins, Essonne, et Sourdan dans la Somme. Etrange personnage que cet érudit abbé Picard. Son nom apparaît dans les registres et écrits d’une société du ‘ Brouillard’ et ceux qui influeront pour sa nomination (Gasthon de Mérancourt, Oron Boujeville, Mathieu Cristin Motter, et d’autres) appartenaient à des ‘cercles’ satellites de la même société et à une autre sur le point de se révéler discrètement au public peu après ces temps ‘lumineux et solaires’, ce qui n’enlève rien, précisons-le, aux qualités scientifiques mérités du religieux.
    Depuis l’Antiquité l’Orient sait que la terre est sphérique, et vers 240 av . J.C.Erastosthène en calculera le rayon terrestre avec une précision de 10%. La méridienne établie par Cassini entre Dunkerque et Perpignan laisse apparaître le globe terrestre légèrement allongé selon l’axe des pôles, ce qui ira à l’opposé des hypothèses de Newton (attraction) et Richer ( mesures pendulaires à l’équateur).

    L’affaire sera tranchée en 1737 par les missions de la mesure d’arcs de méridien au pôle nord (expédition de Maurepertuis en Laponie) et à l’équateur (expédition Godin – Bouguer – La condamine). Dès cette date la ‘querelle de l’aplatissement’ sera réglée et il sera définitivement prouvé que la Terre est aplatie aux pôles. Pour ces calculs astronomiques il fallait un lieu de référence à la fois pour les recherches, pour les observations et aussi afin de concrétiser, et conserver, ces résultats. Ainsi nait en 1667 aux confins de Paris, sous l’impulsion de l’Académie Royale des Sciences, l’Observatoire Royal. Colbert fera venir du conté de Nice un certain Jean-dominique Cassini (1625-1712), et Louis XIV lui confie la responsabilité de l’Observatoire de Paris. Ce sera le début d’une véritable ‘saga’ dynastique et quatre Cassini se succéderont à la tête de l’institution : Jean-Dominique Cassini, Jacques Cassini (dit Cassini II, on lui doit les travaux concernant la figure de la Terre), César-François Cassini de Thyry (qui dressera la célèbre carte du royaume de France à l’échelle du 1/86400°), Jean-Dominique comte de Cassini (1748-1845, qui terminera les travaux cartographiques de l’’Etat’ français) .
     

    Notons dès à présent, à propos de ces 4 ‘directeurs’ de l’observatoire qu’ils furent tous membre de l’’Angélique’ où ils occupèrent les plus hautes fonctions de maîtrise (Archives Angèliques - Barret et Mitlot 1825 éd. Colonnes). Plus curieusement encore, ils écrivirent une sorte de document personnel, jamais réédité, tombé dans l’oubli le plus profond (mais est-ce vraiment un oubli ?). Cette série de ‘cahiers Méridiens’(dont à notre connaissance il ne reste que les N°3-6 et 7) s’agrémenta et s’augmenta tout au long des fonctions ininterrompues des 4 directeurs Cassini de l’Observatoire. Il y était, entr’autre, question de relevés accentués sur certains points du territoire, on y note une insistance remarquable pour des sites dits ‘archéologiques’ situés uniquement sur la méridienne de Paris. Ces sites entreront plus tard dans différents travaux indexés sur des événements liés à notre Histoire et surtout à des ‘histoires’ qui seront vite classées à la rubrique ésotérique et insolite. Les Cassini insisteront tout au long de leur série de cahiers sur le fait de ne jamais oublier ces sites, les dénaturer, ou encore de les éloigner de leurs fonctions primordiales et ‘sacrées’ (c’est le terme qu’ils choisirent). Non seulement ils dressèrent scrupuleusement un état de lieux hors propos avec la topographie du méridien de Paris mais ils joignirent à leurs remarques des détails et des chronologies pour le moins curieux. De plus ils constituèrent des collections d’objets archéologiques qu’ils appelèrent ‘engins’ et ‘machines antiques’ dont on ne peut bien discerner le rapport entre ces mots ‘mécaniques’ et la fonction de ces mobiliers anciens.
     

    On retiendra que les plus grandes parties des collections et archives ‘Cassini’ en question se trouvent encore dans le Sud de la France et non à Paris à la B.N., ni aux archives de l’Observatoire. C’est sur une partie de ces archives conservées vers Perpignan que travaillera le préfet Xavier Richard qui écrira, en 1936, le monumental et incontournable ‘ELEUSIS ALESIA’ sur lequel ; page 119, il réutilise le tracé ‘Cassini’ pour les sites proches de l’observatoire ainsi que sur le passage de la Méridienne au Nord et au Sud : Groslay, Montmagny, Deuil, St Denis, Arcueil et L’Hay. Tous des sites sur lesquels les Cassini travaillèrent hors propos de leurs fonctions…

    Revenons encore à la création de l’Observatoire de Paris, point d’origine de la Méridienne de Paris. Les décisions et mises en oeuvre semblent aller très vite pour une époque où tout est long et lent au niveau réalisation. Jugeons plutôt :
    22 décembre 1666 ( !), 1ère séance de l’Académie Royale des Sciences et création immédiate de l’Observatoire Royal. 7 mars 1667 achat (effectif le 8 mars) du terrain à cet effet. 21 juin ( !) est tracé sur le terrain le plan des bâtiments tel qu’on le voit aujourd’hui. A cette occasion sont tracés le méridien d’origine et les orientations indispensables à l’exploitation des fonctions d’Observatoire : « Le plan médian de celui-ci définira désormais le méridien de Paris ou méridien origine pour la France ». Les dates extrêmement rapprochées sont pour le moins le témoignage d’une urgence que rien ne justifie alors et qui peuvent surprendre par une certaine valeur symbolique. Les 3 événements auront lieu chaque 3 mois et offrent en valeur numérique un étrange compte à rebours : 22/12/1666 (création)= 8, 08/03/1667 (achat)= 4, 21/06/1667 (tracé)= 2 , soit : 8 - 4 – 2 !
     

    Après l’acte de baptême des bâtiments voyons le berceau. Le lieu d’implantation : l’endroit était situé sur des domaines exclusivement religieux : l’abbaye de Port-Royal, le noviciat des Pères de l’Oratoire et le noviciat des Capucins. Les plans seront l’œuvre de Claude Perrault, frère de Charles Perraut auteur des contes de ‘Ma Mère l’Oye’. Pour mémoire nous retenons que les deux frères sont affiliés à une société ‘Angélique’ et aussi à la première loge maçonnique pionnière ‘Les Chevaliers Errants’, nous ajoutons que les frères Perrault ont une sorte de vénération pour les 21 juin ( Ils déposent simultanément ce même jour l’un son recueil de contes au D.L., et l’autre la première étude de l’oreille interne humaine), le jour du tracé de l’observatoire entre donc dans leur logique ‘solaire’. L’ensemble donc des bâtiments fut construit par Claude perrault. Cet initié discret utilisera strictement à cet effet la règle du célèbre Nombre d’Or en exigeant que certains espaces de constructions internes répondent à des proportions précises tenant plus d’un temple symbolique que d’un observatoire. Ces détails irriteront considérablement Cassini qui n’avait pas les préoccupations techniques et symboliques de Perrault. Il fallut l’intervention de Louis XIV… qui transigea en faveur de la vision ésotérique de son architecte préféré avec lequel il partageait l’optique de temple solaire de l’Observatoire royal. Il est vrai que Louis XIV illustra ‘le siècle des lumières’ de sa royale personne sous le nom de ‘Roi soleil’ … représentation incarnée d’Apollon dans toute sa lumineuse splendeur. C’est cette vision ‘templiste’ qu’entretiendra Claude Perrault dans l’ensemble du symbolisme de l’observatoire. Mais plus encore, puisqu’il s’agissait d’ésotérisme architectural, l’architecte initié souhaitait ‘puiser’ cette image de ‘templisme’ au sein même de la terre mère et de son obscurité propice à la maturation d’une Humanité perfectible.

    Et en effet, il semble que le lieu voulu pour l’implantation de l’observatoire le soit plus pour son sous-sol que pour l’espace dégagé utile aux observations et calculs stellaires et solaires. Le sous-sol choisi est celui de très anciennes carrières aménagées en catacombes et en une véritable citadelle souterraine labyrinthique bien connue à l’époque par des initiés de différentes tendances ésotériques et magiques. Perrault tenait, à ces effets, à ce que l’édifice majeur ‘s’axe’ sur son puits zénithale et non l’inverse ! Alors eurent lieu de bien curieuses consolidations des sous-sols. Le rapport Royal de l’époque ( de C. Perrault au Cabinet privé du Roi – A.R. Pierre Coute N° 678-orc 71) fait mention de découvertes de cours d’eau souterrains, de ‘ramifications profondes’ et de ‘caveaux illustres’ ( ?, il est possible qu’il s’agisse du mot ‘illustres’ ou ‘illustrés’ donc imagés ?) dont les issues furent ‘terrassées’ et d’autres ‘soigneusement dissimulées’ pour des raisons de travaux ultérieurs est-il précisé ! On peut lire encore qu’il était clairement noté (doc. R.B.R. Fn XXXII) ‘l’endigue profond du ru SAYX à présent sous machinerie’ Puis suit une liste exhaustive d’objets remontés pour les collections royales lors de ces travaux souterrains. Plus insolite encore, il est ensuite établi une seconde liste concernant des objets, mobiliers et écritures qui seront ‘rangés enfouis’ sous les fondations… par volonté royale !

    Une des 3 copies de ce royal, et insolite, document est encore partiellement lisible aujourd’hui. Perrault explique à un certain ‘Sire Ulisse Charde et ses frères ’ l’utilité historique de bâtir autour du puits zénithal afin de conserver intact l’accès à la cavité souterraine qui sera connue sous le nom de ‘Nostre Dame Soubsterre’. On accèdait à cette ‘antyque Chaspel’ par quelques escaliers à vis et on y contemplait ‘admirablement’ une petite vierge noire retrouvée lors des travaux… quel hasard… car plus tard on affirmera, le plus doctement du monde, que ce sont les constructeur du lieu qui la commandèrent en terre cuite et la déposèrent dans un réduit au niveau des souterrains de l’observatoire.

    Plus tard certains alchimistes et pas des moindres considéraient cette ‘crypte’ comme seule capable de donner les ‘moments’ propices aux différentes phases du Grand Oeuvre, et d’y récolter le minéral seul capable d’ouvrir les travaux sur la Matéria Prima. Ce lieu alchimique semblait connu sous le vocable de ‘Pierre brute du Grand Art’. On peut aussi lire (doc R.B.R) que, 2 ans auparavant, le site souterrain qui deviendra celui de l’Observatoire Royal aurait reçu d’illustres visiteurs curieux, ou savants, parmi lesquels se distinguent plusieurs fois messieurs Reynaud Levieux, Nicolas Poussin et des notables religieux à majorité cartusienne.
     

    La profondeur du puits zénithal fut fixée à 28 mètres et 27 m pour la hauteur du bâtiment, ce qui donne un hauteur totale de 55m. L’utilité première prévue pour l’observation stellaire fut rapidement délaissée, et ce ne sera qu’en 1851 que Foucault réalisera sa seconde expérience du pendule rendue célèbre par Umberto Eco. Puis ce sera, pour Foucault, en 1862, la 1ère détermination de la vitesse de la lumière toujours dans ce même local.
    Le lieu, à sa construction, semblait hautement symbolique et tenir à cœur plusieurs sociétés plus hermétiques que savantes, connues un peu plus tard sous le nom de ‘Sociétés du Brouillard’…. Et à laquelle certains dignitaires de l’Observatoire d’abord ‘Royal’ puis de ‘paris’ ne manqueront pas d’appartenir. Les raisons de telles affiliations resteront toujours au stade de l‘interrogation.
     

    Le méridien de Paris entra aussi dans la vie de chacun de nous sans que nous en prenions plus conscience. En effet, si cette méridienne zéro nous localisait dans l’Espace géographique terrestre, elle nous administrait aussi dans le temps Universel… et dans toutes mesures.
    Il fallait, dès la fin du XVIIIe S., trouver un système universel permettant tous les échanges possibles : masses, longueurs, capacités, entre toutes les nations et sous réserve que ce système ne présente « rien d’arbitraire ni de particulier à la situation d’aucun peuple sur le globe ». Et le méridien zéro donna naissance à l’ancêtre du système décimal : le premier mètre étalon ! Il fut établi que le Méridien de Paris servirait de base à la nouvelle uniformisation des mesures.
     

    Le 10 septembre 1799 le nouveau système est sanctionné. Puis le 24 septembre 1803 « les étalons du mètre et du kilogramme et de toutes les règles qui ont servi aux diverses mesures de la terre par les astronomes français seront déposés à l’Observatoire National ». Les étalons de masse (1 kg) et de longueur (1m) déposés sont d’une précision, rappelons-le, de l’ordre du millième… ce qui donne une vertigineuse notion de la rigueur d’un travail du début 19eS. En fait notre système décimal fut défini « comme la dix millionième partie du quart du méridien terrestre »… donc du méridien zéro de l’époque : ce lui de Paris. La loi du 19 frimaire an VIII (10/10/1799 !) légalise cette mesure devenue universelle qui fera notre mètre égal à « trois pieds 11,296 lignes de la Toise du Pérou qui avait été utile à la mesure de la méridienne zéro !.. ». Le système décimal doit son nom au mot ‘mètre’ qui en grec signifie ‘mesure’.

    Pour Grasset d’Orcet (auteur des matériaux Cryptographiques) ce mot serait entré dans notre langue par l’habile et secrète volonté que le ‘système métrique’ donne l’absolue ‘maîtrise’ sur toutes les recherches, sur tous les calculs et sur tout le savoir scientifique du globe ! Déjà au Moyen-Age le terme ‘maîtrie’ était synonyme d’une connaissance majeure au troisième degré des 3 niveaux du perfectionnement : apprenti, compagnon… maître ! Dieu, lui-même, dans les gravures médiévales n’est il pas représenté ‘maître de l’Univers’ et délimitant toutes choses sur la terre avec un compas ? Certes, il s’agit de jouer sur les mots, mais ce jeu ne se peut qu’en langue française et en raison d’une conséquence découlant d’un méridien d’origine émanant de notre géographie française et de sa capitale. Au demeurant, notre territoire détient quelques particularités géographiques, géodésiques, historiques aussi curieuses qu’officielles unique au monde:
     

    La France, dès 1789, voit son territoire entrer dans la forme géométrique d’un hexagone presque parfait, en tous cas indiscutable.
    Puis notre pays sera déclaré ‘Point Zéro’ des continents émergés. Dès 1912, officiellement un point précis sur l’île Dumet, au large de la Bretagne et près de Belle Île. Ce bout de terre perdu dans les flots (avec son curieux château RA) où depuis l’Antiquité est situé superstitieusement et symboliquement le ‘Nombril du monde’ entrera dans l’histoire des points ‘balises fixes’ de notre planète… avec son antipode au sud de la Nouvelle Zélande (lire notre article dans l’Inconnu n°255 dèc. 1997).
     

    Ces raisons insolites, étranges, mais authentiques, poussèrent elles l’Eglise à considérer très tôt que la terre des francs est sa ‘Fille Aînée’… puisqu’elle donna ‘Maîtrise’ sur toutes les terres émergées, sur les latitudes et longitudes, sur le Temps (les astronomes de l’Observatoire étaient appelés ‘Maîtres du Temps !) et toutes mesures humaines !
    Vraiment le berceau d’origine du méridien zéro de Paris semble ne plus devoir grand chose au hasard, aux vaines querelles humaines et autres dérisions orgueilleuses, mais bien au contraire être le fruit d’une volonté hermétique à laquelle adhérèrent des scientifiques (à la réputation de sérieux indiscutable) et qui en reconnurent, de fait, l’étrange mais implacable nécessité pour un lendemain qui est maintenant notre présent.

    La Méridienne de Paris traversait la France de Dunkerque à Prats de Mollo qui est l’ultime et plus élevé point construit avant la frontière avec l’Espagne. Ce dernier site balisant le méridien se trouve dans les terres de Roussillon. Etrange pays dont les seigneurs furent les ‘Cousins’ des rois de France (Jean-Marie de la MURE - Histoire Universelle Civile et ecclésiastique – 1674) et dont les premières dynasties remonteraient aux Urséolus légendaires : les seigneurs Ours ! Or le symbole de l’Ours nous renvoie au méridien, à savoir ‘l’Axis Mundi’ (nous rappelons que le ru endigué sous l’observatoire, le SAYX, est l’anagramme de axys !) soit l’axe du Monde, présidant aux constellations de la grande Ourse et de la Petite Ourse, donc la Polaire axe immobile de notre voûte céleste. Mais cette ultime étape de la méridienne nous rappelle qu’elle est tracée de couleur rouge et que le Roussillon est aussi le ‘Sillon Roux’. Et un sillon roux est une ligne rouge !

    Méridienne de PARIS...Cette dernière terre de France était-elle faite pour recevoir, au sud, la ligne méridienne zéro ? C’est en tous cas ce qu’écrit Cassini, admiratif du passé de ces contrées énigmatiques aux confins du royaume. On dit encore que les terres de Roussillon abriteraient le tombeau d’un monarque dont la résurrection sauverait le monde… et aussi que Marie-Madeleine y serait venue après son arrivée aux Saintes Marie de la Mer. Marie-Madeleine dont les Roussillon affirmeront en tous cas savoir où sont vraiment les vraies reliques et les transféreront à Vézelay étape incontournable sur la route de Compostelle. Les Roussillon encore dont le nom issu des Russéolus aurait un lien avec le rouge-sang (encore) si cher à Rabelais et à Gargantua, et de là aux légendes des rois géants des Pyrénées, pays de Pra de mollo, mais surtout de Montréal de Sos, véritable Mont Royal avec sa fresque du Graal enfouie au fond d’une grotte et retombée dans l’oubli (notre article dans L’INCONNU N° 236 mai 1996). La liaison avec le sang serait alors faite avec les Ourses du blason de Sabarthes (adossées à une coupe du Graal) et la couleur verte qui est l’émeraude du calice sacré … bouclant ainsi la relation avec l’Ours du roi Artus et les romans de la Table Ronde en queste d’un Graal que les Cathares de Montségur évacuèrent sur la commanderie de Capoulet !
    - Notre méridien zéro nous donnait la garde du monde ‘mesuré’ et cadré par une ligne rouge gardienne de tous débordements incontrôlés. C’est encore cette ligne rose, déjà aperçue, et qui se concrétise, dans l’affaire de Rennes-le-Château par la Ste Roseline célébrée le 17 janvier. 17 janvier… date formidable du dépôt par Perrault et Cassini, dans l’oratoire prévu à cet effet, de la statue de la vierge ‘noire’ au fond des souterrains de l’Observatoire de Paris ! 17 janvier fête aussi de St Genou… sans que l’on ne sache s’il s’agit du patron des initiés au genou découvert, de celui de Rabelais, ou de celui de Grasset d’Orcet : « JE – NOUS » pour genou. 17 janvier fête enfin de St Sulpice ancien évêque de la cathédrale de Bourges. Bourges ville traversée par la méridienne zéro certes, mais aussi capitale des Bituriges qui se disaient ‘Rois du monde’. St Sulpice encore, en revenant sur Paris, qui est le vocable d’une église abritant un gnomon astronomique juste situé sur le passage du méridien de Paris ? mais aussi une église qui tient une place prépondérante dans l’affaire de Rennes-le-Château et le fameux méridien.

    Dans cette église de St Sulpice on trouve une peinture de Delacroix ‘Héliodore chassé du temple’. Rien, jusque là de bien mystérieux. Pourtant nous notons que ce travail se trouve dans la ‘Chapelle des Sts Anges’ (doit-on y trouver une similitude avec les sociétés ‘Angéliques ?). Et, en regardant cette peinture de plus près, nous observons que 5 personnages ont le genou droit découvert, ce qui nous donne en langue ‘oiselée’ (Grasset d’Orcet) cinq genoux = ‘Saint genou’ retour au 17 janvier ! Il nous manque st Roseline ? qu’à cela ne tienne, car sous la chapelle des Sts Anges s’en trouve une autre souterraine sous le vocable du ‘Rosaire’ où était vénérée autrefois une sainte Roseline (abbé Satoret – sur les pas de Ste Roseline dans Paris – 1803)… A présent on y vénère une autre statue, celle de N.D. du Bon Chemin… on croit rêver !
    Nous savons que le genou des Initiés est le gauche, et Delacroix choisit le droit cinq fois. Admettons, un instant, que cette inversion ait une importance, et c’est l’avis de celui qui travailla sur l’affaire de R.L.C. sous le pseudonyme de PUMAZ, on peut en effet reporter sur une carte du secteur un tracé, très simple, dont la pointe majeure indique la commune de Arques dans l’Aude. Bien entendu on ne peut que supposer le hasard le plus pur. Pourtant dans ce tracé inversé sur la fresque de Delacroix la colonne principale prend place sur la carte sur le tracé du méridien de Paris et le même méridien passe à coté de la commune de Arques !
    Rendons nous à Arques. Le méridien passe en vérité sur la commune voisine à quelques centaines de mètres d’Arques, et plus précisément il coupe la R.N.613 au lieudit ‘ Les Pontils’. En ce lieu, il y a quelques années, se dressait encore un tombeau dont la forme était identique à celui représenté sur le célèbre tableau de Nicolas Poussin : ‘Les Bergers d’Arcadie’… Le lieu ayant été maintes fois violé et saccagé par de minables chercheurs de sensations le propriétaire, excédé à juste titre, décida de faire raser le monument. Cependant de nombreuses représentations existent dans plusieurs ouvrages.

    La région d’Arques en ce cas pourrait avoir été intimement interprêtée, puis choisie symboliquement, comme une représentation idéale du mythe d’Arcadie… sans doute avec des raisons ésotériques qui nous échappent maintenant, mais peut-être encore accessibles au moment de la méridienne. Les raisons d’être, de cette dernière, n’étant plus de mise ou ayant achevé leurs fonctions, le méridien d’origine (alors le bien nommé !) au XXe S. non seulement n’avait plus aucun rôle prépondérant mais pouvait, au contraire, permettre de comprendre ce qui ne devait pas, ou plus être compris !

    La visite de Nicolas Poussin, auteur des ‘Bergers d’Arcadie’, en compagnie de Reynaud Levieux, dans les carrières sous ce qui deviendra l’Observatoire, passage et origine de la méridienne zéro… cette même méridienne coupant sur un tombeau dit ‘d’Arques’ permettaient de renouer le lien et de rester sur… le ‘bon chemin’ donné par N.D. de St Sulpice.Méridienne de PARIS...
    Mais ce n’est pas tout. Dans l’église de Arques deux tableaux nous attendent, l’un passe pour avoir été commandité par l’évêque d’Alet (Aude), Mgr Pavillon, à… Reynaud Levieux !
    L’autre tableau ? il représente la ‘Ste Famille’ et comporte un détail frappant qui conduit directement sur les terres des seigneurs de Perillos, petite commune du Roussillon qui pourrait n’avoir aucun rapport avec le méridien de Paris si dans son histoire il n’y avait un détail incontournable : la légende du sire de Perillos. Le sire de Perillos revenant de croisade trouve son fief et toute la région roussillonnaise dévastés par une créature géante le Babaos. Il finit, après bien des péripéties basées sur le chiffre 3, par détruire ce monstre dévastateur. Pour témoigner de la destruction de la bête le seigneur lui arrache trois cotes, une pour lui, une pour les notables de Perpignan et la troisième qui restera encastrée dans le porche d’entrée de la chapelle de Prats de Mollo… dernière balise construite sur la ligne de la méridienne de Paris. Nous ajoutons que l’on a retrouvé des écrits des Cassini dans plusieurs familles du secteur de Arques, Perillos et Prats de Mollo dans lesquels les directeurs de l’Observatoire de Paris posent des questions plus en rapport avec une histoire insolite du pays que sur le propos du tracé géographique lui-même. Dans un de ces courriers un Cassini semble vouloir préciser, à un notable, que le tracé méridien délimite sur ce pays roussillonnais plus une volonté implacable et une obligation salvatrice de vérité ( ? ? ?) qu’une mise en règles geographiques qui nous échappent irrémédiablement.
    Enfin il nous semblait impossible d’aborder ce sujet sans faire état des travaux des écrivains Jules Verne et Maurice Leblanc.
     

    Jules Verne (1825 – 1905) est à remarquer dans le registre de la méridienne de Paris. Sans jamais en faire état ouvertement l’étude et le développement de cette ligne rouge sur le globe, et surtout certaines de ses conséquences sur le Sud de la France, lui sert de fil conducteur traçant tel l’Arcane des compagnons constructeurs, la trame philosophique de plusieurs de ses romans. L’auteur appartenait à des milieux d’initiés notoires ainsi qu’à des sociétés très discrètes. Il restera à définir si Jules Verne vint à ces milieux initiatiques suite à ses travaux d’écrivain… ou si ses écrits l’obligeaient à une réflexion telle que le ‘passage par l’Axe Hermétique’ lui était devenu inévitable. Notons dans son œuvre quelques titres concernés: ‘Clovis d’Ardentor’, ‘César Cascabel’, Voyage au centre de la Terre’ avec son héros Axel, anagramme facile de ‘l’axe’, ‘le Sphinx des glaces’ et autres aventures ayant pour thème la course aux pôles, donc de l’axe du monde. Les ouvrages de Franck Marie : « Le surprenant message de Jules Verne », et de Michel Lamy : « Jules Verne initié et initiateur », sont pour nous incontournables en la matière.

     

    Maurice Leblanc (1864 – 1941) est un détour indispensable dans le domaine méridien et énigmatique. On peut pratiquement dire que la majorité de ses romans concernant Arsène Lupin (loup) font allusion à la méridienne, ses extériorisations et ses secrets, surtout ses finalités dans le Sud de la France, mais aussi ses ramifications étroites avec l’Histoire ‘occulte’ de notre territoire. Maurice Leblanc dut avoir, lui aussi, des relations directes avec les milieux initiatiques… mais était-il initié, initiateur… ou les deux simultanément ? Seuls ses romans peuvent nous le laisser deviner. Nous parlions de l’évêque Pavillon d’Alet, il suffit, à ce propos d’observer que ‘812’ est le titre d’une aventure d’ A. Lupin… et la date fondatrice de l’abbaye d’Alet. Quand à la ‘Roseline’ l’auteur ne tente même pas de la dissimuler dans les replis de ses romans, il la nomme ouvertement. L’ouvrage de Patrick Ferté : « Arsène Lupin Supérieur inconnu » est l’ouvrage de référence indiscutable en la matière.
     

    D’autres auteurs et personnages mériteraient largement leur place dans le tracé rouge du méridien de Paris, nous pensons en particulier à Arago, l’abbé Boudet, Méchain, etc…la place manque cruellement pour poursuivre avec eux notre parcourt méridien.
     

    Plus près de nous à présent et ce sera notre conclusion: le 15 octobre 1997 au Carroussel du Louvre était inauguré un système qui, d’une pyramide inversée terminée par une barre verticale, donnera la date du jour à midi de l’heure solaire. Ce monument du à l’initiative de Jean-Louis Heuddier (Comité Scientifique EUREKA) représente la méridienne inaugurée, ce jour là, en hommage aux Cassini qui se succédèrent à la direction de l’Observatoire de Paris. Le même 15 octobre 1997, le lanceur Titan IV emporte vers l’espace la sonde Cassini-Huyggens vers de nouvelles découvertes universelles… ou d’autres tracés de méridiens cosmiques ?… Mais ceci est certainement une autre histoire !

    André Douzet

    http://ekladata.com/sur-les-toits-de-paris.eklablog.net/mod_article5159919_1.jpg

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    Qui est la plus belle des Parisiennes ? La Seine ? L’église Notre-Dame ? Amélie Poulain ? Eh bien non, pour moi, c’est la fontaine Wallace. Regardez-moi cette merveille : c’est une fontaine d’eau potable en fonte verte qui mesure 2 mètres 71. Au dessus du socle, quatre caryatides se tournent le dos et soutiennent à bout de bras un dôme orné d'une pointe, et décoré de dauphins. Au milieu un petit filet d’eau potable coule en permanence. Voilà. C’est tout. C’est tout ? Non, ce n’est pas tout. Ca s’appelle fontaine Wallace.

     

    Histoire des FONTAINES WALLACE

    Wallace, ça ne sonne pas très français…C’est que la fontaine Wallace a une histoire. Une belle histoire. En gros, c’est l’histoire d’amour d’un Anglais avec les Français pendant que les Allemands leur envoient des bombes. Attendez, je vous la raconte: l’Anglais, Sir Richard Wallace, naît en 1818 à Londres comme fils Quand la guerre de 1870 éclate, la ville de Paris est rapidement assiégée par les Allemands. Des bombes pleuvent sur Paris. Il fait froid. On manque de tout : de charbon, de nourriture, d’eau. C’est là que Sir Richard Wallace se révèle être un vrai philanthrope, à la fois charitable et modeste. Au lieu de sauver sa peau et de retourner en Angleterre, il décide de rester à Paris pour aider les Parisiens. Et il les aide vraiment. Car, ça tombe plutôt bien, il vient juste de faire un énorme héritage.

    Alors, il organise un service d’ambulances et ouvre avec 100 000 francs une souscription patriotique pour - citation - " les malheureuses familles obligées de fuir leur logis sous le feu de l’ennemi ". Après cette guerre, que les Allemands gagnent comme on le sait, Sir Wallace dessine deux magnifiques modèles de fontaines inspirés par l’art de la Renaissance, pour éviter que quiconque puisse encore manquer d’eau potable dans les rues de Paris. Voici le grand modèle et voici le petit qui se pose en applique contre les murs. Sir Wallace les fait réaliser par un sculpteur de grand talent, Charles-Auguste Lebourg, et en offre 50 à la ville de Paris.

    Histoire des FONTAINES WALLACELa première fontaine Wallace est inaugurée en septembre 1872 boulevard de la Villette, devant une foule enthousiaste qui se bat presque pour atteindre les deux gobelets en fer blanc, attachés par une chaînette. Même si en 1952, les gobelets ont disparu par mesure d’hygiène, on peut toujours boire aux fontaines Wallace à Paris. Entre les originaux et les copies, on en trouve aujourd’hui 108.C’est pratique pour les sans-abri et les touristes et tout le monde s’accorde à les trouver très belles. S’il le savait, Sir Wallace serait content, vraiment content.


    Texte : Nikola Obermann
    Image : Gilles Roqueplo
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    Le plus célèbre cimetière de Paris s'appelle officiellement «cimetière de l'Est» mais son nom usuel fait référence au confesseur de Louis XIV, le père La Chaise. Ce jésuite qui encouragea le roi à révoquer l'édit de Nantes, venait souvent se reposer en ces lieux, auprès de la chapelle qu'y possédait son ordre.

    Le cimetière dit «du Père-Lachaise» est inauguré le 21 mai 1804, sous le règne de Napoléon 1er, pour remplacer les cimetières du centre de Paris, dont celui des Innocents, dans le cadre de la
    politique hygiéniste engagée quarante ans plus tôt. Il est alors situé en pleine campagne, couvre 17 hectares (beaucoup moins qu'aujourd'hui) et sa position à flanc de colline, à l'est de la capitale, protège celle-ci des miasmes dégagés par certains charniers.

    En 1817, on y transfère les restes supposés de Molière et La Fontaine pour encourager la bourgeoisie parisienne à se faire enterrer en ces lieux. L'opération est un succès et il faut bientôt étendre le cimetière vers l'est. La
    Commune de Paris se termine ici le 28 mai 1871. Le «mur des Fédérés» conserve le souvenir des 147 malheureux qui furent fusillés à cet endroit et du millier de cadavres qui furent ensevelis dans une fosse voisine (bien que le mur n'existât pas encore au moment des événements !).

    On peut ignorer l'arrogant monument d'Adolphe
    Thiers, financé par une souscription publique, et s'en aller à la
    découverte de sépultures plus émouvantes au gré des allées arborées dessinés par l'architecte Alexandre Brongniart, plus connu pour l'édification de la Bourse de Paris. Parmi les couples éternels : Yves Montand et Simone Signoret, mais aussi Héloïse et Abélard,...

    Les innombrables personnalités françaises et étrangères qui reposent en ces lieux retracent deux siècles d'Histoire et de culture :

    Alain, Guillaume Apollinaire, François Arago, Honoré de Balzac, Barras, Beaumarchais, Bernardin de Saint-Pierre, Sarah Bernhardt, Claude Bernard, l'acteur Jules Berry (1883-1951) qui joua dans Le crime de Monsieur Lange, Les visiteurs du soir..., Fulgence Bienvenüe, qui construisit le métro parisien, Georges Bizet, Louis Blanc, Auguste Blanqui, François Boissy d'Anglas, Édouard Branly, Pierre Brasseur, l'architecte Alexandre Brongniart,

    Gustave Caillebotte, Jean-Jacques de Cambacérès, Jean Casimir Perier, Jean-François
    Champollion, Jean Chaptal, Luigi Cherubini, Frédéric Chopin, Jean-Baptiste Clément, Colette, Auguste Comte, Benjamin Constant, Jean-Baptiste Corot, Georges Courteline, Georges Cuvier,

    Le président du Conseil Édouard Daladier (1884-1970) qui signa les accords de Munich, l'auteur du Petit Chose, Alphonse Daudet (1840-1897), Honoré Daumier, Pierre David d'Angers, Eugène Delacroix, Jacques Duclos, Isadora Duncan, Paul Éluard, Max Ernst, Alexandre Falguière, Félix Faure,

    Louis Gay-Lussac, Geoffroy Saint-Hilaire, Théodore Géricault, Jules Guesde, Georges Haussmann, Dominique Ingres, François Kellermann, Jean de La Fontaine (cénotaphe), Marie Laurencin, Pierre Lazareff, Ledru-Rollin,
    Ferdinand de Lesseps,

    Georges Méliès, Jules Michelet, Amedeo Modigliani, Molière (le dramaturge n'est présent dans le cimetière que par un cénotaphe ou tombeau vide), Sylvia Monfort,

    Joachim Murat, Alfred de Musset, Félix Nadar,
    Gérard de Nerval, Anna de Noailles, Victor Noir, Max Ophüls, Paul Panhard, Antoine Parmentier, Édith Piaf, Camille Pissaro, Ignace Pleyel, Elvire Popesco, Francis Poulenc, Marcel Proust,

    gisant de Victor Noir, par DalouOn dit que des jeunes filles et des femmes en mal d'amour viennent sur la tombe de Victor Noir caresser certaine protubérance de son gisant dans l'espoir qu'elle leur portera chance.


    Rachel, François Raspail, Jules Romains, James de Rothschild, Jean Sablon, Claude Henri de Saint-Simon, Georges Seurat, Sieyès, Talma, Maurice Thorez, Paul Vaillant-Couturier, Jules Vallès, Louis Verneuil, Richard Wallace, Oscar Wilde et le clown Achille Zavatta (urne funéraire).

    Le peintre et régicide Jacques-Louis David (1748-1825) repose au cimetière d'Evere, à Bruxelles où il est mort en exil, mais son coeur a été inhumé au Père-Lachaise par l'un de ses fils.

    Ne pas oublier le tombeau très visité de Jim Morrison, le chanteur des Doors
    , mort d'une overdose à 27 ans. Françoise Giroud (1916-2003) figure parmi les dernières arrivées (cette liste ne saurait
    être exhaustive) exhaustive) .

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  • Règne de Saint Louis 

     

     

    1226 à 1270

     

     

     

     

     

    * Le Roi Saint Louis de 1226 à 1270,

    Edit de 1254, prône l' extradition pour

     

    toutes personnes exerçant officiellement ce métier.

    L' inquiétude du milieu,

     

    fit que la prostitution clandestine se substitua à celle des maisons closes

     

    qualifiées maisons de débauche.

    Une forte répression s'en suivi.

     

     

     

     

    * Les hommes se plaignirent de ces restrictions,

     

    les viols se multipliaient, les épouses et leurs filles

     

    devaient lutter contre la violence canalisée autrefois

     

    par les bordels.

     

      

     *. L' Edit fut révoqué *

    Un nouveau " Décret " rétabli de nouvelles conditions à la prostitution.

     

     

      

      

    * Les prostituées, étaient maintenues dans certains quartiers de la ville, dans les ruelles

     

    principalement, par exemple :

    " rue de la Huchette " aujourd'hui " Quartier Latin "

    " rue Froimon ", telle petite rue, à l' Est du " Collège de France ",

    " rue du Renard-Saint-Merri ", petite rue près de " l' Eglise Saint Merri ".

    " rue " Taille pain "

    " rue Brise - Miches ", aux abords de la " rue Saint Antoine " et de la " rue du Temple "

    " rue Champ - Fleury " près du " Louvres "

    " rue Gratte-cul ", aujourd'hui .... rue Dussoubs ,

    " rue Tire-Boudin " nouvellement ... rue Marie Stuart .

    et autres quartiers désignés où les femmes publiques sont tenues d' habiter.

    " Les artères principales sont strictement interdites.

     

    * Dans le cas ou ce " Décret " ne serait pas observé, les prostituées devaient verser au " Sergent "

    la somme de " 8 sous parisis, " et risquaient d'être " emprisonnées au Châtelet " ou " bannies de Paris ".

     

     

     

     

    *** Prévôt des marchands, naissance de la Mairie de Paris...***

     

    Le terme " Prévôt des marchands " sera le nom donné au " Chef de la municipalité parisienne "jusqu'en 1789.

    Le corps municipal, ayant une juridiction sur la ville, n'est apparu à Paris que vers 1260

      

      

      

     

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  • Marcel L'HERBIER

    (1888-1979)
    english version

     

    Né à Paris, Marcel L’Herbier fait ses études au collège Stanislas, puis à la Faculté de Droit et à la Sorbonne. Jeune diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes Sociales et licencié en Droit, il s’oriente d’abord vers la littérature et la poésie. Il se passionne pour Wilde, Villiers de L’Isle-Adam, Nietzsche, Barrès. Son étrange premier livre, "…Au jardin des jeux secrets", est publié en 1914.

    En 1917 paraît une pièce de théâtre : "L’Enfantement du mort, miracle en pourpre, noir et or", révolte esthétisée contre la guerre. Elle sera créée en 1919 au Théâtre Edouard VII, dans la mise en scène de l’auteur, par Art et Action (théâtre libre d’Edouard Autant et Louise Lara, parents du cinéaste Claude Autant-Lara), avec notamment Eve Francis, grande tragédienne, égérie de Paul Claudel. L’Herbier est également mélomane ; admirant par dessus tout Debussy, il compose lui-même plusieurs mélodies.

    Marcel L'Herbier (1924)

    C’est au Service Cinématographique de l’Armée, où il est affecté pendant la guerre, qu’il reçoit le choc du cinéma, en visionnant les terribles images ramenées du front. Il écrit alors plusieurs scénarios, avant de se lancer dans la réalisation en 1918 avec Phantasmes, film inachevé pour raisons militaires. Quelques mois plus tard, il tourne Rose-France, étrange collage symboliste, film-poème excessif et troublant. Il y expérimente déjà de nombreux truquages à la caméra et y consacre le jeune acteur Jaque Catelain, véritable Dorian Gray à l’expressive beauté dont la présence marquera presque tous ses films muets. Sa maîtrise de l’image animée lui vaut un contrat de deux ans chez Gaumont. Les années vingt seront sa période créatrice la plus fascinante. De ses treize longs métrages muets, aucun ne reprend le thème ou la structure du précédent.

    Les films Gaumont-Série Pax, de 1919 à 1922, amorcent son exploration exaltée des infinis moyens d’expression du cinéma. Drames (Le Bercail, 1919, d’après Henry Bernstein, où débute une jeune fille de dix-huit ans, à la grâce à la fois fragile et volontaire : Marcelle Pradot, future épouse de Marcel L’Herbier et interprète de nombre de ses films muets, que Louis Delluc sacrera "Infante du cinéma français" ; Le Carnaval des Vérités, 1919, fascinant jeu de masques ; L’Homme du large, 1920, prenante "marine" inspirée de Balzac ; El Dorado, 1921, mélodrame épuré ayant pour cadre la flamboyante Andalousie, et notamment la féerique Alhambra de Grenade), pastiche de comédie (Villa Destin, 1920, parodie de serial américain avec faux mage, pure ingénue, détectives, bandits, et clin d’œil à Oscar Wilde), évocation historique et fantastique (Don Juan et Faust, 1922, œuvre étrange mêlant cubisme ultra-moderne et réminiscences des grands peintres espagnols, tournée en Espagne) ; les scénarios répondent aux critères commerciaux du temps. Cependant, ils échappent souvent aux conventions par l’interprétation (la tragédienne Suzanne Després dans Le Carnaval des vérités, 1919, Eve Francis dans El Dorado, 1921) et le traitement subjectif du sujet. L’Herbier, jeune cinéaste idéaliste au même titre que Louis Delluc ou Germaine Dulac, contribue à construire le langage filmique moderne de la manière peut-être la plus envoûtante. En 1920, L’Homme du large frappe journalistes et spectateurs par la force d’évocation poétique de ses images. L’année suivante, El Dorado est un triomphe.

    Einar Norsen (Jaque Catelain) et Claire Lescot (Georgette Leblanc) dans un décor de Fernand Léger conçu pour l’Inhumaine
    Le banquier Nicolas Saccard (Pierre Alcover) et la baronne Sandorf (Brigitte Helm) dans l’Argent.

    En 1922, Marcel L’Herbier fonde sa propre société de production, Cinégraphic. C’est un laboratoire généralement "fauché" mais qui réussit à produire les premiers films de jeunes artistes : Jaque Catelain (Le Marchand de plaisirs, 1922 ; La Galerie des monstres, 1924, où l’on reconnaît Kiki de Montparnasse), Claude Autant-Lara (Fait divers, 1924, court métrage expérimental interprété par l’incandescent Antonin Artaud), Jean Dréville (Autour de "L’Argent", 1928, extraordinaire document sur le tournage d’un grand film à la fin du muet). Il permet aussi à Louis Delluc, malade, de réaliser son dernier film, L’Inondation (1924). L’Herbier lui-même tourne alors L’Inhumaine, ambitieux projet d’avant-garde réunissant d’illustres collaborateurs : Alberto Cavalcanti, Claude Autant-Lara, Robert Mallet-Stevens, Fernand Léger pour les décors, Darius Milhaud pour la musique, Paul Poiret pour les costumes… La frénétique séquence de montage court, ou les sons répondent aux couleurs violentes (simples taches de couleurs primaires insérées dans la pellicule), est une symphonie machiniste tendant vers le cinéma pur. Après le lyrisme plus narratif de Feu Mathias Pascal (1925, adapté de Pirandello), où brûle le grand Ivan Mosjoukine, L’Herbier renoue avec le drame Art-déco. Les décors du Vertige (1926), intrigante variation plastique et visuelle, sont de nouveau dus à Mallet-Stevens et Pierre Chareau, entourés de nombreux autres artistes tels Robert et Sonia Delaunay, Jean Lurçat, Marie Laurencin. L’année suivante, Le Diable au cœur, tourné en grande partie à Honfleur, poursuit la symbolique de l’eau chère à l’auteur. Le travail sur la nouvelle pellicule panchromatique magnifie les côtes normandes par sa luminosité surréelle.

    Chant du cygne de l’art muet, L’Argent, d’après Zola (1928), est la synthèse de dix années de recherches ferventes. Film-phare de la modernité, hymne démesuré à la musique de la lumière, tout n’y est que rythme, mouvement, spirale hallucinante des manipulations financières. Le sujet est aujourd’hui encore d’une éclatante actualité.

    Pour son premier film parlant, L’Enfant de l’amour (1929-30), Marcel L’Herbier réussit de véritables prouesses techniques malgré la lourdeur de l’appareillage sonore. Mais le coût de production des longs métrages a considérablement augmenté, et la tentation du (lucratif) théâtre filmé, "parlant et chantant", sonne le glas de beaucoup de recherches d’avant-garde. Jusqu’en 1953, L’Herbier ne cessera pourtant de travailler, tournant énormément et dans des genres très différents.

    Il réussit nombre de films remarquables, qui développent souvent son thème de prédilection, celui de l’illusion, de la "comédie de la vie" : l’étonnant Parfum de la dame en noir (1931) aux monumentaux décors stylisés, directement issus de l’esthétique du muet, mais qui utilise les possibilités du son pour parfaire la mystification imaginée par Gaston Leroux ; Le Bonheur (1934), flamboyant mélodrame servi par une distribution de choix (Gaby Morlay, Charles Boyer, Michel Simon, Jaque Catelain) ; Nuits de Feu (1937), d’après "Le Cadavre vivant" de Tolstoï ; La Citadelle du silence (1937), drame aux échos alors très contemporains où rayonne l’attachante Annabella ; La Tragédie impériale ou la fin de Raspoutine (1938), dominée par le monstre sacré Harry Baur, puis Adrienne Lecouvreur (1938) et Entente cordiale (1939), dans une série baptisée par L’Herbier "chroniques filmées" – ce dernier film visant à un rapprochement franco-britannique face à la menace hitlérienne ; La Comédie du bonheur (1940), film rare et inspiré, œuvre sur-réaliste dans laquelle Michel Simon tente de faire le bonheur de ses semblables, interprétés par Micheline Presle, Ramon Novarro, Louis Jourdan, Jacqueline Delubac ; La Nuit fantastique (1942), insolite rêve éveillé ; La Vie de Bohème (1943), où Puccini rejoint Murger ; L’Honorable Catherine (1943), comédie loufoque, avec une Edwige Feuillère surprenante, à contre-emploi ; L’Affaire du collier de la Reine (1946), "chronique filmée" vive et divertissante, bénéficiant de la savoureuse interprétation de Viviane Romance…

      

     

    Marcelle Chantal dans La Tragédie Impériale.

      

      

    En 1933, L’Herbier fait débuter à l’écran, dans L’Epervier, la princesse Nathalie Paley, fascinant personnage à l’énigmatique beauté. Il la retrouvera pour Les Hommes Nouveaux en 1936, avant qu’elle parte tenter sa chance à Hollywood…

    Dès les années dix, Marcel L’Herbier écrivait articles et pamphlets s’interrogeant sur la nature profonde du cinéma, revendiquant son statut hybride et novateur, défendant l’existence d’un cinéma français dynamique et inventif. Cette activité restera intimement liée à sa pratique de cinéaste. Il se battra pour la reconnaissance du statut d’auteur de film (bien avant la Nouvelle Vague !) et des métiers du cinéma ; en 1937, il est co-fondateur du Syndicat CGT des Techniciens.

    En 1943-44, c’est lui encore qui crée l’IDHEC, cette école aujourd’hui mythique, qu’il présidera pendant vingt-cinq ans. L’IDHEC a formé de très nombreux jeunes cinéastes venus du monde entier, parmi lesquels Alain Resnais, Louis Malle, Costa-Gavras, Claude Sautet, Patrice Leconte, etc…

    Après la guerre, il présidera l’important Comité de Défense du Cinéma français.

    Défenseur du cinéma, Marcel L’Herbier le fut aussi en publiant en 1946 "Intelligence du cinématographe", anthologie de textes souvent introuvables. En 1953, il a ouvert la chronique cinéma du "Monde" ; pour de nombreux journaux et périodiques, il a écrit plus de 500 articles, de 1913 (compte-rendu de Faust des Ballets Loïe Fuller, dans "L’Illustration") aux années soixante-dix.

    Enfin, au début des années cinquante, il sera l’un des pionniers de la toute jeune télévision. Il sera en effet l’un des premiers cinéastes à produire (de 1952 à 1961) des émissions culturelles à la Télévision Française (220 émissions dans le double but de faire connaître les films classiques et de créer à la télévision un langage nouveau). Dans cet esprit, il fait une adaptation de La Princesse de Clèves et réalisa Adrienne Mesurat de Julien Green, Zamore de Georges Neveux, Les Fausses confidences (avec Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault), Le Ciel de lit de Colette. En outre, il produira des séries à la Télévision Suisse et à Télé Luxembourg.

    Autres fonctions professionnelles de Marcel L’Herbier : président, puis président d’honneur de l’Association des Auteurs de Films (AAF), secrétaire général puis président du Syndicat des Techniciens de la Production Cinématographique (1937-1945), président du Comité des Programmes de Télévision (1958-1961), délégué au Conseil Supérieur de la Radio Télévision Française.

    Au terme de sa longue carrière, Marcel L’Herbier mit en scène ses souvenirs, parus sous le titre "La Tête qui tourne" (Ed. Belfond) en 1978, un an avant sa mort.

    Marcel L’Herbier aura ainsi voué sa vie à l’art des images mouvantes, au cinématographe, ce "nouvel âge de l’humanité".

      

      

    Marcel L'HERBIER
    la filmographie

    Scénarios

    • Le Torrent, réalisé par Louis Mercanton et René Hervil, 1917 - Production : Eclipse
    • Bouclette (L'Ange de minuit), réalisé par Mercanton et Hervil, 1917

    Réalisation

    Films muets :

    • El Dorado (1921)
      Le vertige (1926)
      Phantasmes, 1918
    • Rose- France, 1918
    • Le Bercail, 1919
    • Le Carnaval des vérités, 1920
    • L'Homme du large, 1920
    • Villa Destin, 1920
    • Prométhée…banquier, 1921 - Moyen métrage
    • El Dorado, 1921
    • Don Juan et Faust, 1922
    • Résurrection, 1922 - Film inachevé
    • L'Inhumaine, 1923 24
    • Feu Mathias Pascal, 1925
    • Le Vertige, 1926
    • Le Diable au cœur, 1927
    • Nuits de Princes, 1928-29
    • L'Argent, 1928

    Films parlants :

    • L'Enfant de l'amour, 1929-1930
    • Le Mystère de la chambre jaune, 1930
    • Le Parfum de la dame en noir, 1931
    • L'Epervier, 1933
    • Le Scandale, 1934
    • L'Aventurier, 1934
    • Le Bonheur, 1934
    • La Route impériale, 1935
    • Veille d'armes, 1935
    • Les Hommes nouveaux, 1936
    • La Porte du large, 1936
    • Nuits de feu, 1936
    • La Citadelle du silence, 1937
    • Forfaiture, 1937
    • La Tragédie impériale, 1938
    • Adrienne Lecouvreur, 1938
    • Terre de feu, 1938
    • La Brigade sauvage, 1938
    • Children's corner, 1938 - Court-métrage, "Cinéphonie" sur la musique de Debussy
    • Entente cordiale, 1939
    • L'honorable Catherine (1942)
      La Mode rêvée, 1939 - Court-métrage
    • La Comédie du bonheur, 1940
    • Histoire de rire, 1941
    • La Nuit fantastique, 1942
    • L'Honorable Catherine, 1942
    • La Vie de bohème, 1943
    • Au petit bonheur, 1945
    • L'Affaire du collier de la Reine, 1946
    • La Révoltée, 1947
    • Les Derniers jours de Pompéï, 1948
    • Le Père de Mademoiselle, 1953

    Films de télévision :

    • Adrienne Mesurat, 1953
    • Zamore, 1954
    • Le Jeu de l'amour et du hasard, 1954
    • Les Fausses confidences, 1955
    • Le Ciel de lit, 1955

      

    SOURCES LIEN : http://www.lips.org/bio_LHerbier.asp

      

     

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  • BIOGRAPHIE

      

    Pour regarder les vidéos, vous cliquez sur le logo central de deezer.. colonne de gauche, en bas...fond sonore supprimé.

     

    Sainte Chérie

    Connue pour être un pilier de la comédie de boulevard française et (surtout) pour son rôle dans la série Les Saintes chéries, Marthe Mercadier a su apporter sa gouaille et sa verve comique au cinéma et au théâtre. Souvent associée à la comédie populaire, elle a à son actif quelques nanars (Le bon roi dagobert, Te marre pas, c'est pour rire) sans prétention.

    Née à Paris, Marthe Mercadier se prend très tôt de passion pour la scène, passant son temps dans les poulaillers des théâtres parisiens. Très active dans la Résistance pendant l'Occupation, elle débute sa carrière à la fin des années 40, au Théâtre Saint-Georges, en tant que souffleuse.

    Très vite, sa gouaille de "titi" parisienne et une certaine "vis comica" lui permettent de faire ses premiers pas sur scène et au cinéma. Durant les années 50 et 60, Marthe tourne ainsi près de 50 films, le plus souvent dans un registre très populaire et pas franchement inoubliable. D'Un Caprice de Caroline chérie (1952) au bon roi dagobert (1963), elle s'ébat essentiellement dans des romances à l'eau de rose ou des comédies sans relief.

    C'est alors au théâtre qu'elle connait ses succès les plus marquants, jouant Feydeau au Théâtre Montparnasse (L'Hôtel du libre échange, La Puce à l'oreille, etc.) ou Le Tartuffe de Molière sous la direction de Jean Le Poulain (1960). Au coeur des années 70, elle s'improvise productrice avec Et la tendresse bordel ? de Patrick Schulman (sans doute son plus gros succès populaire) et se toruen résolument vers le théâtre de boulevard où elle s'approprie les textes de Robert Lamoureux et Jean Marsan.
      
     
    Vidéo

     

    Ce virage la consacre alors définitivement comme une actrice populaire, trouvant son bonheur dans un répertoire leste et jovial sans jamais tomber dans le populacier. Elle devient également un visage familier du petit écran grâce à ses prestations régulières dans "Au Théâtre ce soir" et, surtout, à son rôle attachant dans "Les Saintes Chéries", série à laquelle son nom reste irrémédiablement attaché.

    Toujours active sur scène où elle joue ses 4 Vérités (2009) ou passe des Vacances de rêve (2002), elle se fait plus rare au cinéma même si, depuis l'inénarrable Te marre pas... C'est pour rire (1982) elle est apparue dans Camp de thiaroye d'Ousmane Sembène et Les Aliénés (2002).

      
    MARTHE MERCADIER
     

    Marthe Mercadier, de son vrai nom Marthe Mercadié-Meyrat, est une actrice française née le 23 octobre 1928 à Paris.

     

    Elle mène une activité très variée, on la voit au cinéma, au cabaret, à la télévision et surtout au théâtre. Elle débute sa carrière à la fin des années 1940 au théâtre de boulevard puis devient ensuite une comédienne populaire grâce à la télévision. En décembre 1970 elle prend la direction du Théâtre du Vieux-Colombier jusqu'en octobre 1971. Elle y présente diverses activités : spectacles pour enfants, théatre de minuit, cabaret.

     

    Sa carrière cinématographique est fantasque à son image avec plus de cinquante films tournés, en majorité, durant les années 1950-1960. Elle devient parallèlement productrice au théâtre et au cinéma. Elle remporte notamment un grand succès avec le film Et la tendresse ? Bordel ! réalisé par Patrick Schulmann en 1979 tandis qu'au théâtre elle sait faire preuve de témérité en produisant Bent, une adaptation par Lena Grinda de la pièce sulfureuse de Martin Sherman, interprétée entre autres par Bruno Cremer et Jean-Pierre Sentier et mise en scène par Peter Chatel au Théâtre de Paris en 1981.

     

    Elle s'implique également dans des associations caritatives et apparaîtra dans l'affaire politico-financière dîte Affaire du Carrefour du développement.

     

    En avril 2007, elle est nommée Chevalier de la Légion d'honneur.

     

     

    Son grand-père étant président de la Société des Auteurs, elle est grâce à lui auditionnée dès l'âge de 5 ans pour danser avec Joséphine Baker. Elle connaît ainsi le monde du spectacle par les coulisses. À l'âge de 6 ans, elle devient bègue, puis muette. Elle est paralysée pendant 2 ans et demi suite à une grave chute. Pendant la seconde guerre mondiale, adolescente, elle prend part activement à la lutte contre l'occupant en entrant dans la Résistance française. Elle œuvre quelque temps à Bruxelles, avant de fonder sa première association humanitaire.

     

    Elle mène une activité très variée. C'est ainsi qu'on la voit au cinéma, au cabaret, à la télévision et surtout au théâtre. Elle débute sa carrière à la fin des années 1940 au théâtre de boulevard, puis devient une comédienne populaire grâce à la télévision.

     

    Dans un premier temps, elle est souffleuse au Théâtre Saint-Georges, à Paris. De décembre 1970 à octobre 1971, elle prend la direction du Théâtre du Vieux-Colombier. Elle y présente diverses activités : spectacles pour enfants, théâtre de minuit, cabaret.

     

    Avec plus de cinquante films tournés, en majorité durant les années 1950-1960, sa carrière cinématographique est, à son image, fantasque. Elle devient parallèlement productrice au théâtre et au cinéma. En 1979, elle remporte notamment un vif succès avec le film Et la tendresse ? Bordel !, réalisé par Patrick Schulmann. Au théâtre, elle sait faire preuve de témérité en produisant Bent, une adaptation par Lena Grinda de la pièce sulfureuse de Martin Sherman, interprétée entre autres par Bruno Cremer et Jean-Pierre Sentier et mise en scène par Peter Chatel au Théâtre de Paris en 1981. Elle s'implique également dans des associations caritatives et apparaît dans l'affaire politico-financière dite Affaire du Carrefour du développement. Treize à table est l'une de ses pièces préférées parmi celles qu'elle a énormément jouées. Cette femme à l'incroyable tempérament sera aux côtés de personnages célèbres comme Michel Roux, Louis de Funès, ou Michel Galabru. 

     

    Elle mène une activité très variée, on la voit au cinéma, au cabaret, à la télévision et surtout au théâtre. Elle débute sa carrière à la fin des années 1940 au théâtre de boulevard puis devient ensuite une comédienne populaire grâce à la télévision. En décembre 1970 elle prend la direction du Théâtre du Vieux-Colombier jusqu'en octobre 1971. Elle y présente diverses activités : spectacles pour enfants, théatre de minuit, cabaret.

     

    Sa carrière cinématographique est fantasque à son image avec plus de cinquante films tournés, en majorité, durant les années 1950-1960. Elle devient parallèlement productrice au théâtre et au cinéma. Elle remporte notamment un grand succès avec le film Et la tendresse ? Bordel ! réalisé par Patrick Schulmann en 1979 tandis qu'au théâtre elle sait faire preuve de témérité en produisant Bent, une adaptation par Lena Grinda de la pièce sulfureuse de Martin Sherman, interprétée entre autres par Bruno Cremer et Jean-Pierre Sentier et mise en scène par Peter Chatel au Théâtre de Paris en 1981.

     

    Elle s'implique également dans des associations caritatives et apparaîtra dans l'affaire politico-financière dîte Affaire du Carrefour du développement.

     

    En avril 2007, elle est nommée Chevalier de la Légion d'honneur.

     

    Distinctions

     

    • 1974 : Chevalier des Arts et Lettres
    • 1989 : Officier des Arts et des Lettres
    • 1989 : à de , mise en scène de Molière du meilleur spectacle comiqueLa PrésidenteJean PoiretPierre Mondy
    • 1993 : Chevalier de l'Ordre national du Mérite, pour son action humanitaire, décernée par et remise par l’ / Prix de la Solidarité décerné par les pour son engagement humanitaire depuis 20 ans. Simone VeilAbbé PierreNations Unies

     

    Mémoires

     

    • Marthe Mercadier : , Éditions Numéro 1, Paris, 2005, ISBN 2846121699 Le rire est mon refuge

     

    MARTHE MERCADIERBibliographie

    Mémoires

    • Marthe Mercadier : Le rire est mon refuge, Éditions Numéro 1, Paris, 2005, ISBN 2846121699
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  • Le One-Two-Two,
    122 rue de Provence, Paris

    Le One

    Un immeuble sans charme, qui se fond dans le paysage du quartier des grands magasins parisiens, à deux pas des Galeries Lafayette, dans une rue anonyme.

    Comment imaginer qu'avant guerre, cet immeuble fut un lieu "à la mode" ? En 1938, le One-Two-Two est connu du Tout-Paris de la nuit. Situé au 122 rue de Provence dans le 9e arrondissement, le One-Two-Two est peut-être alors le bordel le plus célèbre de la capitale.

    C'est aussi sans doute l'un des plus effrontément luxueux. Installé dans un immeuble de trois étages, ancien hôtel particulier de Murat, il est surélevé de quatre étages par Marcel Jamet en 1933 : sept étages imposants aux volets blancs toujours clos...

    Voici comment Fabienne Jamet, maîtresse des lieux, décrit le One-Two-Two, la plus célèbre "maison" de Paris, avec le Sphinx et le Chabanais...One two two, (cent vingt deux) rue de Provence à côté de la Gare Saint-Lazare et du Printemps, un immeuble quelconque que je n’avais jamais remarqué jusqu’à cette émission podcastée sur France Bleu « Les Bordels parisiens ».

    Difficile d’imaginer maintenant son luxe intérieur ! Il a connu son heure de gloire entre les 2 guerres et de nombreuses célébrités de l’époque le fréquentaient alors, politiques ou artistiques !

    http://www.insenses.

    org/chimeres/lieux/one_two_two.html

     

      

      

    ARTICLE "HISTORIQUE" et ne doit en aucune façon être la cible de commentaires doûteux...

     

     

     

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    Malgré la fascination qu’exercent toujours les maisons closes sur l’imaginaire, leur histoire véritable reste encore à découvrir. A l’heure où la série "maison close" investit le petit écran, rencontre avec le spécialiste Paul Teyssier, à la recherche des "maisons de plaisir".
     
    Coiffé de la double casquette d’architecte et d’historien, l’auteur des « maisons closes parisiennes » est allé puiser dans les archives de la Préfecture de Police et dans le "Guide rose" pour faire revivre un Paris disparu.
     
     
     

     

    JPG - 69.9 ko
    Deux prostituées dans leur chambre - Crédits photo : Musée de l’Erotisme

     

     

    Depuis leur fermeture en 1946, les maisons closes continuent de fasciner l’imaginaire. Pour preuve, la double sortie d’un livre aux éditions Parigramme et d’une série télévisée intitulée "maison close", produite par Canal +.

     

    Très documenté, le premier explore l’architecture et les conditions de vie dans les bordels de l’entre-deux-guerres.

     

    Le second surfe quant à lui sur un imaginaire très "fin XIXe" et entièrement fictionnel.

     

     

    Paul Teyssier, auteur de "Maisons closes parisiennes" (Ed. Parigramme) retrace l’histoire des maisons de plaisir.

     

     


    Une histoire des maisons closes parisiennes avec P. Teyssier
    envoyé par mairiedeparis. - L’info video en direct.

     

    Au début du siècle, plus d’un million d’hommes passaient chaque année dans les maisons closes parisiennes et le sexe tarifé était une pratique, si ce n’est bien vue, du moins tout à fait acquise.

     

    Souvent idéalisées par les artistes, tels les peintres Degas ou Toulouse Lautrec ou des romanciers comme Henry Miller ou MacOrlan, l’image fantasmée des maisons closes a contribué à éclipser les réalités historiques et le contexte qui les a portées jusqu’en 1946.

     

    Au début du siècle, plus d’un million d’hommes passaient chaque année dans les maisons closes parisiennes

    Cerner l’histoire des « maisons de plaisir », c’est d’abord saisir sur le vif une image du Paris de l’entre-deux-guerres dans toute sa complexité.

     

    Il y est forcément question de la condition de la femme qui évolue au tournant de la Grande Guerre. Mais aussi de la société de loisirs qui prend son essor et secoue le monde de la nuit et la vie de Montparnasse.

     

    La vie des maisons closes est aussi liée à l’histoire de la Brigade des mœurs, la légendaire « mondaine » qui sera l’une des figures récurrentes du film noir français.

    Sans oublier l’innovation architecturale, soutenue par le mouvement hygiéniste qui réglemente à tout va.

    Sous la plume de Paul Teyssier, chacun de ces points remet un peu d’ordre à l’imaginaire qui a survécu aux bordels.

     

    Coiffé de la double casquette d’architecte et d’historien, l’auteur des « maisons closes parisiennes » est allé puiser dans les archives de la Préfecture de Police et dans le "Guide rose" pour faire revivre un Paris disparu.

     

      

      

    Le Paris de l’entre-deux-guerres

     

    Dans l’entre-deux-guerres, le monde de la nuit est marqué par la recherche effrénée du plaisir et par la fête.

     

    Après la grande guerre, Paris connaît une libération des mœurs et l’arrivée de nouvelles modes, de nouvelles musiques américaines avec le développement des dancings et du jazz.

     

    C’est tout naturellement que les maisons closes inscrivent leur développement dans une culture des lieux de loisir et de plaisir.

    Au cours de cette période, les temples du sexe se multiplient. on trouve des maisons closes de luxe, tels Le Sphynx, boulevard Edgar Quinet (15e).

     

    Ces maisons haut-de-gamme se trouvent souvent dans des hôtels particuliers du 17e et 18e.

     

    Ce sont des lieux de sociabilité puisqu’ils accueillent souvent des bars, des orchestres et les réseaux d’habitués qui les fréquentent.

     

    A l’inverse, les tôles d’abattage, qui sont la majorité, sont souvent des usines du sexe, voire de véritables bouges où la clientèle accède directement aux chambres.

     

      

      

    Ces obscurs lieux de désir

      

    Mais à partir des années 20, la maison close traditionnelle change.

    On distingue désormais les "maisons de tolérance"

    des "maisons de rendez-vous".

     

    La maison de tolérance classique occupe la totalité de l’immeuble.

     

    Les filles y sont pensionnaires, contrairement à la maison de rendez-vous moderne.

     

    Celle-ci est soumise à une réglementation particulière et remplace peu à peu la maison de tolérance. C’est celle qu’on voit dans « Belle de jour » de Bunuel.

     

    Plus discrète, la maison peut n’occuper qu’un seul appartement ou une partie de l’édifice. La maison moderne se distingue également par sa capacité à assimiler la mode et la nouveauté, accueillant par exemple des dancings.

     

    Ces établissement se multiplient, et l’on en dénombre plus de 300 pendant la guerre.

    En 1934, il existait à Paris 175 maisons de rendez-vous contre 32 maisons de tolérance.

      

      

    A titre de comparaison, en 1871, la capitale comptait 175 maisons de tolérance et en 1900, les maisons de rendez-vous, tout juste recensées, atteignaient déjà un total de 281.

     

     

    En 1967, Luis Bunuel adapte le roman de Kessel à l’écran et choisit la comédienne Catherine Deneuve pour incarner "Belle de jour", une épouse mariée à un riche bourgeois qui se livre à la prostitution occasionnelle, au sein d’une maison de rendez-vous.

     

    Belle de Jour

      

    Les façades borgnes et la sobriété des devantures dissimulent souvent, pour le cas des maisons de luxe, des successions de couloirs, de petits salons, de portes dérobées et une décoration riche et étudiée.

     

    Paul Teyssier y voit des lieux de paradoxe aux architectures inversées, car ces lieux clos où se multiplient coulisses et loges couvent souvent en leur sein des horizons exotiques, et un dépaysement pour la clientèle de l’époque.

     

      

      

    La fin d’un monde : de l’Occupation à la loi Marthe Richard de 1946

     

    "Au début du siècle, plus d’un million d’hommes passaient chaque année dans les maisons closes parisiennes.

      

    L’effectif diminua de moitié en un petit demi-siècle.

      

    Et dès les années 30, de plus en plus de bordels se transformèrent en hôtels, restaurants ou cabarets pour éviter les réglementations contraignantes de la tolérance", explique Paul Teyssier.

     

    L’occupation bouleverse l’organisation des maisons closes et l’administration militaire allemande entend lutter contre la prostitution clandestine tout en surveillant les rapports sexuels entre occupants et occupés :

     

    les soldats allemands n’ont la possibilité officielle de rencontrer des femmes françaises que dans un cadre réglementé.

     

    Si les patrons de certaines maisons tirent parti de la complexité de leurs locaux pour aménager des caches et accueillir parfois des résistants, comme l’attestent les archives, la plupart voient dans la présence allemande une opportunité de prospérer.

     

    Durant cette période, beaucoup de maisons closes font acte de collaboration et un établissement comme le One Two Two devient un vrai quartier général pour officiers du reich et collaborateurs.

     

    Son propriétaire sera d’ailleurs arrêté à la Libération.

     

    Comme l’explique encore Paul Teyssier, "Leur opulence et leurs fêtes provocantes, alors que le pays vit au rythme des cartes de rationnement, pèseront lourd dans la balance à la Libération".

    L’attitude des patrons de maison participe de fait à la fermeture définitive des maisons closes en 1946 :

     

    "les mouvements abolitionnistes leur avaient fait pressentir leur destin, et ils ne se faisaient guère d’illusion sur leur sort.

     

    Les maisons ferment dans l’indifférence générale.

     

    Même si Marthe Richard, l’instigatrice de cette mesure ancien agent d’espionnage français, ancienne prostituée, ne fut pas tout à fait l’héroïne que l’on prétendit en proposant et en défendant ce texte".

     

    Le 13 avril 1946, c’est dans un hémicycle de l’Assemblée nationale aux 3/4 vide qu’est votée la fermeture des maisons de tolérance.

     

    A Paris, de nombreux établissements se transforment en hôtels de passe mais les lieux les plus luxueux sont difficilement convertibles.

     

    Les ventes aux enchères des murs et du riche mobilier qui les décorait souvent débute. Le peintre Salvador Dali rachètera d’ailleurs de somptueuses pièces de mobilier de création.

    Victimes de leur histoire et de l’indifférence des politiques de conservation du patrimoine, beaucoup d’immeubles furent laissés à l’abandon, ou réhabilités sans égard pour les fresques, mosaïques et autres décorations murales qui les ornaient.

      

    Aujourd’hui, il ne reste quasi rien de ce patrimoine architectural.

     

    Source : WWW. paris.fr

    http://www.toutpourlesfemmes.com/conseil/

    Les-Maisons-Closes-Parisiennes.html

     

     

    Bonjour,

    Vous pouvez me laisser un

    commentaire, un message,

    cher visiteur.. ...

    vous qui venez à pas de velours lire mes articles sur Paname..

     

    ces ARTICLES de la vie "PARISIENNE LEGERE"

    dirons-nous

    sont simplement des articles Historiques,

    en aucune manière, un commentaire lubrique, grossier,

    ne doit être écrit sur ce blog.

    Merci

     

     

     

     

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    LE SPHINX

     

     

    Marthe Le Mestre dite « Marmoute » est la propriétaire d'une des plus célèbres des maisons closes: Le Sphinx. Ce bordel représente l'Égypte même à Paris, c'est un temple de galanterie française voué au plaisir, à la conversation et à la débauche.

    Son décor néo-égyptien plonge les visiteurs dans un autre monde, ceci étant pour capter une clientèle fortunée exigeante dans ses fantasmes comme dans ses caprices. Le Sphinx marque au fond la rencontre triomphale de la sexualité et de l'administration car cette maison close est particulièrement bien organisé, policé et surveillé. En ce qui concerne l'ambiance, dès le salon, les dames attendent que les clients se décantent à leur arrivée autour d'une bouteille de champagne.

    D'autres font une haies d'honneur afin d'annoncer le programme des jouissances. Le Sphinx comporte vingt chambres et trois salons répartis sur quatre étages. Ce dernier est très réglementé, la préfecture n'accorde son autorisation qu'à condition que le registre des passes soit parfaitement tenu, et le contrôle sanitaire régulier. La propreté y est impeccable, ce qui justifie avec les clients reçus dans ce bordel. Un médecin attitré visite de façon régulière les lieux et reçoit les prostituées dans une pièce équipée en cabinet médical. Le Sphinx compte cinq sous-maitresse dirigée par Marmoute, elles font office de contremaître, régisseuse et d'inspectrice des travaux finis. Elle contrôle à elle même soixante cinq prostituées pendant les heures d'ouvertures, de 15H à 5H du matin.

      

    Ces dernières font chacune trois passes c'est à dire un rapport sexuel tarifé, par jour en semaine, et deux le dimanche. Le tarif unique est de 30 francs, sans compter pourboires et cadeaux de la part de la clientèle. Alors que les taules d'abattage du côté de Clichy, ça peut aller jusqu'à la centaine de passe par jour pour quelques francs.

    Le Sphinx est une maison close très chic et mondain comme le Chabanais, on y monte de véritables spectacles pornographiques avant d'y projeter des films ayant le même esprit. Des artistes, des hommes politiques, des députés, minsitres, hommes d'affaires vient se soulager ici, le Sphinx est fréquenté par l'élite sociale.

    Mais ceci ne dura qu'un temps, il faut la loi Marthe Richard du 13 avril 1946 pour que l'on ferme les maisons closes, ainsi cent soixante dis sept d'entre elles doivent mettre la clef sous la porte rien qu'à Paris. Le Sphinx, lui, aurait mérité d'être classé monument historique.

     

     

    Prostituée au Sphinx, vers 1930.

     

    article "historique"

     

    sources :

    http://prostituees-maisonscloses.e-monsite.com/categorie,

    exemples-de-maisons-closes,4533083.html

     

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