• Histoire des Maisons closes parisiennes

     

     

     

     Les maisons closes sont liées à l'histoire de Paris, entre Belle Epoque et premières décennies du XXe siècle.

     

     

    Lieux incontournables des nuits parisiennes, chambres des premières initiations comme salons qu'il convenait de fréquenter, où les clients les plus blasés venaient en quête de ce qui pourrait encore les surprendre, théâtres de tous les fantasmes et palais irréels accueillant leurs visiteurs dans un univers où tout semblait n'être que luxe, calme et volupté, les maisons closes ou de tolérance,

      

    ou encore bordels et lupanars jalonnent une topographie du désir parisien: d'arrondissement en arrondissement, de boulevards en rues discrètes, ces lieux témoignent d'une créativité sans bornes dans l'art de mettre en scène les désirs et les plaisirs,

    les corps des femmes et le regard des hommes, l'exacerbation des sens dans un monde de couleurs, de touchers et de senteurs.

     

     


    Entrouvrir ces portes m'a permis de réveiller un monde oublié de sourires et de fous rires, de frou-frou, de soie et de velours, de bulles de champagne et de regards croisés, une incroyable scène où se déroulaient les chassés-croisés des filles et des clients, sous l'oeil de la chorégraphe et surveillante-en-chef des lieux.

      

    Somptueux décors, panoplie d'accessoires répondant à tous les fantasmes, tout contribuait à déplacer les frontières entre rêve et réalité, entre licite et interdit, entre le statut social et les rôles imaginaires.

     

     http://www.officiel-galeries-musees.com/galerie-au-bonheur-du-jour-nicole-canet/exposition/decors-de-bordels-entre-intimite-et-exuberance

     

     

     En France, les maisons closes ont été impitoyablement fermées en 1946. Hormis quelques photos, quelques traces dans la littérature, rien n'a survécu de ces temples de l'Amour.

     

    Il faut faire preuve de beaucoup d'imagination pour essayer d'en retrouver l'ambiance.

      

      

     

     1. Le Chabanais

    La maison, installée 12, rue du Chabanais, près du Palais-Royal, était célèbre pour l'invraisemblable décor exotique de ses chambres.

     

    Ainsi, à l’Exposition Internationale de 1900, un prix fut décerné à sa

    « Chambre japonaise ».

     

    On y rencontrait également la Chambre Hindoue, et la Direc­toire, la Médiévale et la Napoléon III, la Chambre Mauresque « qui appelle le viol » ou encore la chambre Louis XVI, décorée de médaillons imités de Boucher...

     

      

    2. Le One Two Two

    Située au 122, rue de Provence, cette célèbre maison close attirait les amoureux des voyages avec une chambre transformée en intérieur de wagon-lit. Les banquettes de ce wagon étonnamment bien reconstitué étaient recouvertes de dentelles blanches oü trônait « une superbe Vénus noire ».

     

     http://www.actuphoto.com/12207-nicole-canet-maisons-closes-bordels-de-femmes-bordels-d-hommes-1860-1946.html

      

      

     aux belles poules 32 rue blondel paris:  

    3. Aux Belles Poules

    Au n° 32, rue Blondel.

     

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    La décoration intérieure fut lune des plus spectaculaires de Paris.

     

    Des mosaïques de faïence rouge rendaient hommage à la beauté féminine... en l’associant parfois à celle des gallinacés.

     

     

    aux belles poules 32 rue blondel paris:

    Au-dessus des portes, de belles Odalisques, forcément alanguies, voisinaient avec des compositions mythologiques mettant en scène des jeunes femmes dénudées au fessier rebondi.

     

     

    aux belles poules 32 rue blondel paris:

    Une femme rousse, un bandeau dans les cheveux, un sein dénudé, dissimulait son visage derrière un éventail...

     

     

     4. Le Sphynx

    Situé au 31, avenue Edgar Quinet, cet établissement accueillit le gratin intellectuel et politique de l'entre-deux-guerres.

     

     

     

    La « décoration égyptienne » des lieux était renommée.

     

    La statue d'un pharaon, aux jambes largement écartées, attendait la clientèle.

     

     

     

     5. Rue des Moulins

    Lune des toiles mondialement connues du peintre Toulouse-Lautrec, visible au musée Toulouse-Lautrec d'Albi, représente Mireille, une jolie pensionnaire rousse, en déshabillé vaporeux.

     

     

    Elle attend la clientèle dans une pose alanguie.

     

    La toile permet d’apprécier le décor de colonnades et de miroirs.

     

     

     

     6. Le Moulin Galant, rue de Fourcy

    Lécrivain Jean-Paul Clébert raconte :

    « II existait dans le quartier Saint-Paul, rue de Fourcy je crois, le plus étonnant des lieux publics, un bordel pour clochards.

     

    Ce foutoir maintenant disparu, sinon de la mémoire des usagers, et dont on de-Ane mais regrette l'atmosphère, était composé de deux pièces :

     

    le Sénat, où le tarif était uniformément de dix francs et la Chambre des députés oü il variait selon l’humeur et la qualité autour de quinze. »

     

     

     

     7. L'Abbaye, rue Saint-Sulpice

    C’était un bordel destiné à une clientèle d’ecclésiastiques. Alphonse Boudard l'a décrit en détail. « Les chambres s’aménagèrent sur la base de ce qui allait se dérouler. La salle de tortures, avec une croix de Saint-And ré... le crucifix aurait été par trop sacrilège... diverses tenailles, crochets et chaînes, un gibet pour les amateurs de corde au cou puisqu'il paraît quà un certain moment la petidaison provoque une érection...

      

    Passons à la chambre de Satan... avant-goût de l'enfer.

      

    Le patient y était reçu par des diablesses qui ne lui laissait aucun répit.

     

    On malmenait là aussi, mais en plus avec le sentiment de la damnation...

     

    Une des pièces s'appelait la sacristie... ça allait de soi.

     

    Un confessionnal était à part dans le recoin d'une chambre tapissée de rouge.

     

    Un endroit souvent demandé où les rôles s'inversaient parfois...

    Cela donnait lieu à des surprises... la nana était à poil ou en soutane selon le désir du client... »

     

     

     

     8. Le 29, rue du Thermomètre

    Lendroit, situé dans une rue détruite par le percement du boulevard Haussmann, était cher à Louis Aragon. 11 raconte :

     

    « Le lit de milieu, large et bas, meuble presque entièrement la pièce [...] La porte s'ouvre, et vêtue seulement de ses bas, celle que j'ai choisie, s'avance, minaudière [...] elle rit patte qu'elle voit qu'elle me plaît.

     

    Viens petit que je te lave. Je n'ai que de l'eau froide, tu m'excuses ?

    c'est comme ça ici.

     

    Charme des doigts impurs purifiant mon sexe, elle a des seins petits et gais, et déjà sa bouche se fait familière. »

     

     

     

     9. Madame Denis, rue du Papillon

    Lécrivain Maurice Dekobra y a décrit une visite.

     

    Dans un sous-sol évo­quant un harem de Beyrouth

     

    « onze femmes sans voiles, couchées pêle-mêle en des poses alanguies, attendent au bord d'un étang lumineux l'aurore aux doigts de rose.

    Les danses s'ébauchent.

     

    Les corps se meuvent... »

     

    Les jeunes filles chantent quelques couplets vaguement grecs.

     

    « Ça nous rajeunit de cinq mille cinq cents ans ! »,

    souffle Mme Denise.

     

    http://facebookrencontre.blogs.nouvelobs.com/archive/2012/08/03/10

    -maisons-closes-parisiennes-auxdecors-etranges.html

     

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    10. Chez Christine, rue Navarin

    On en voit encore la façade « médiévale »,

    c’était une boîte SM.

     

    « Rien n’y manque », pouvait-on lire dans le Guide des maisons d'amour et des musées secrets en 1935.

     

    « Collier de fer, menottes, chevalet, chaînes et même gibet.

     

    Ici l'imagination peut rê'/er aux sombres tragédies de l'inquisition.

    L'amateur, sans grand mal, se donne l'illusion d'être victime... ou bourreau. »

     

     

     

    JEAN JACQUES ROUSSEAU, un fervent adepte de la

    FESSEE ! 

     

    Les fesses étant des zones érogènes, il n’est pas très étonnant que certains veuillent utiliser la sensibilité particulière de cette région du corps pour élargir leurs possibilités de satisfaction sexuelle.

      

    Mais pourquoi le faire avec violence ?

     15

      

      Lui qui s’affole quand un jupon le frôle, qui n’a pas oublié le trouble étrange que lui a procuré la fessée de Mlle Lambercier, les jolies femmes rencontrées pendant ses errances, lui qui a avoué des pulsions sexuelles incontrôlables, "Maman" ne le trouble pas, n’apaise pas ses désirs, il la chérit. Il évoque la pureté de leurs étreintes.

     

     

    Jean Jacques Rousseau peut peut-être fournir une explication :

      

    il rapporte dans ses« Confessions » le trouble sexuel qu’avaient engendré chez lui les fessées qu’il reçut à l’âge de 8 ans de la main de Mademoiselle Lambercier, une femme de 30 ans, ce qui avait provoqué sa jouissance et aurait conditionné, dit-il, son masochisme et sa difficile relation aux femmes.

      

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    On pourrait donc se demander si les adeptes de la fessée, voire du sado-masochisme ne sont pas, comme J.J. Rousseau, restés accrochés à leurs premières expériences enfantines ?

      

    Freud écrivait à ce sujet en 1905 « depuis les confessions de J.J. Rousseau, il est connu de tous les éducateurs que la douloureuse stimulation de la peau des fesses est une des racines érotisantes de l’objet passif de la cruauté (masochisme) ».

     

    Jean Feixas décrit une large utilisation érotique de la fessée au XVIIIe siècle, la flagellation étant tout particulièrement recherchée par les usagers des maisons closes de l’époque, peut-être émules de Sade : aristocrates, ecclésiastiques ou manants y étaient nombreux à se soumettre à ces pratiques.

      

    Les « années folles » semblent aussi avoir été celles d’une grande attraction pour la fessée érotique, comme en témoigne la très riche iconographie que l’on peut trouver sur cette époque.

     

     

    http://www.canesegas.com/canne.erotisme/sources.credits.html

     

     

    Bonjour,

    Vous pouvez me laisser un

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    cher visiteur.. ...

    vous qui venez à pas de velours lire mes articles sur Paname..

     

    ces ARTICLES de la vie "PARISIENNE LEGERE"

    dirons-nous

    sont simplement des articles Historiques,

    en aucune manière, un commentaire lubrique, grossier,

    ne doit être écrit sur ce blog.

    Merci

     

     

      

     

     

     

     

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