• Le CHABANAIS, haut lieu de la galanterie parisienne

     

     

    Le Chabanais, haut lieu de la galanterie

     

     

    Située au 12 rue Chabanais, la plus célèbre maison close de la capitale se dissimulait dans un immeuble discret.

    Fondée en 1878 par Madame Kelly, elle réunissait entre 20 et 35 pensionnaires triées sur le volet pour recevoir une clientèle huppée et exigeante.

     

    Riches bourgeois, célébrités et têtes couronnées assouvissaient entre ses murs des fantasmes qui nécessitaient accessoires et mises en scènes.

     

     

    Le Chabanais vers 1940


    En 1880, l’aménagement de ce paradis artificiel coûta un million sept cent mille francs. Célèbre pour l’invraisemblable décor de ses chambres, le Chabanais reçut même un prix pour sa

     

    « chambre japonaise » lors de l’Exposition Universelle de 1900.

    On y trouvait aussi la chambre Louis XV,

    la Chambre Hindoue,

    la Directoire,

    la Médiévale ou

    la Chambre Mauresque…

     

    On imagine la perte pour les arts décoratifs de style Second Empire lorsque l’hôtel fut dépouillé de son décor après sa fermeture.

     

     

     


    Durant ses 70 ans d’existence le célèbre bordel compta de nombreux habitués dont Pierre Louÿs, Maupassant, Anatole France ou le comique Fatty Arbuckle, ainsi qu’une clientèle féminine dont Marlène Dietrich au bras

    d’Eric Maria Remarque…

      

    Chambre indienne du "Chabanais" 5ème étage, 12 rue Chabanais, Paris 2e

    Chambre indienne du "Chabanais" 5ème étage,
    12 rue Chabanais, Paris 2e

     

    Tout ce que l’Europe comptait de grands hommes de passage à Paris visita l’établissement.

      

    On raconte que lorsqu’un hôte de marque désirait visiter les lieux, son programme officiel mentionnait : « Visite au président du Sénat ».

     

    Un membre du protocole ne comprit pas l’allusion et plaça un jour cette visite sur le programme de la reine mère d’Espagne.

     

    On dû en catastrophe organiser une véritable visite au président du Sénat, qui n’en demandait pas tant !

    La baignoire du prince de Galles de la chambre indienne du "Chabanais"


    La baignoire du Chabanais, dans laquelle Edouard VII

    y faisait couler des bains de champagne.

     

    Le plus fameux de ses client reste toutefois Edouard VII, alors qu’il n’était encore que prince de Galles. De nombreuses caricatures le représentaient avec « ses dames » du Chabanais, où il avait fait installer un mobilier personnel et… particulier.

     


    Dans une grande baignoire de cuivre rouge ornée d’une sphinge aux attributs déployés, le futur roi barbotait dans du champagne Mumm cordon rouge tout en se faisant dorloter.

      

    Acquise plus de 100 000 francs par un antiquaire lors de la vente aux enchères qui dispersa le mobilier en 1951, cette baignoire fut finalement rachetée par des admirateurs de Salvador Dali qui l’offrirent au peintre en 1972.

     

    Le peintre l’installa dans sa suite de l’hôtel Meurice, y fit installer un appareil téléphonique et la faisait remplir de fleurs.

     

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    Autre meuble célèbre due à l’imagination d’Edouard VII, cette chaise

    « de volupté » fabriquée spécialement par Soubrier, un artisan du

    faubourg Saint-Antoine.

     

    Je vous laisse en imaginer l’usage.

     
    Filles du "Sphinx", 31 boulevard Edgar Quinet, Paris 15e
     


    Comme ses semblables Le Sphynx, le One Two Two ou la Fleur Blanche, le Chabanais ferma ses portes en 1946.

     

    On peut encore visiter le hall et apercevoir l'escalier et sa belle rampe en fer forgé, ainsi que les deux ascenseurs, l'un pour monter, l'autre pour descendre, destinés à éviter les rencontres gênantes.

     
     
     
     
    Sources : BLOG .http://urbantripparis.blogs-de-voyage.fr/archive
    /2010/06/25/le-chabanais-haut-lieu-de-la-galanterie1.html
     
     
     
     
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