• Jacques Henri Lartigue, Florette Paris, janvier 1944

    Jacques Henri Lartigue, Florette, Paris, janvier 1944

    Jacques Henri Lartigue Solange David, Paris 1929

    Jacques Henri Lartigue Renee – Paris to Aix-les-Bains 1931

    Jacques Henri Lartigue

    Jacques-Henri Lartigue

    Jacques-Henri Lartigue 1906

    Jacques-Henri Lartigue 1955

    Jacques-Henri Lartigue 1941

    Jacques-Henri Lartigue 1913

    Jacques-Henri Lartigue – Renée, 1930

    Jacques-Henri Lartigue – Renée, 1930

    Jacques-Henri Lartigue

    Jacques-Henri Lartigue

    Jacques-Henri Lartigue

    Jacques Henri Lartigue regardant ces negatifs. circa 1980

      

    SOURCES : LE CLOWN LYRIQUE...http://leclownlyrique.wordpress.com/2010/04/09/jacques-henri-lartigue/

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  • lartigue-florette-paris-1944.1211758622.jpg

       JACQUES-HENRI LARTIGUE, photographe de génie

     

     

     

     

    C'est le but de Jacques-Henri Lartigue quand il photographie.

    Encore une exposition Lartigue, direz-vous ! Mais c'est d'abord que celle-ci est dans un joli musée de bord de mer, dû au libraire mécène Richard Anacréon, à Granvillle (jusqu'au 21 Septembre). C'est aussi qu'à côté des photos sagement encadrées, cette exposition présente -ce qui est plus rare- un diaporama des albums que l'amateur Lartigue aimait feuilleter avec ses amis le soir, un cognac à la main.

    lartigue_renee_biarritz.1211758661.jpgC'est surtout que Lartigue est la figure parfaite de l'amateur : riche héritier, peintre médiocre, dilettante de la photo, exposé pour la première fois à 69 ans à New York. Ses photos sont tellement plus intéressantes, plus fraîches que celles des humanistes professionnels, les Doisneau, Boubat et compagnie. Lartigue n'essaie pas de documenter le bonheur des autres, il est heureux et ça se voit, tout simplement. C'est de lui qu'il nous parle à chaque instant, de ses découvertes et de ses plaisirs, l'immense égoïste avide de bonheur. "Un bonheur ne vaut que par la capacité que l'on a de l'enregistrer".

    lartigue-aux-drags-a-auteuil-1911.1211758598.jpg Lartigue nous montre la modernité et la vitesse, voitures, avions et vélos, il nous montre le sport et le tourisme, et surtout il nous montre les femmes, celles qu'il suit dans la rue, qu'il admire, celles qui posent pour lui, celles qui pavanent au Bois ou aux courses et celles dont il vole la photo à la dérobée (ci-contre, aux drags à Auteuil, 23 juin 1911). Celles qu'il aime et qu'il épouse, aussi : on voit Bibi, la plus nature, Renée, la plus mystérieuse (photo ci-dessus, à Biarritz), Florette, la plus sensuelle (photo tout en haut, Paris, 1944); Coco est absente, je ne sais pourquoi.

    On croise aussi l'imposant Vuillard, l'élégant van Dongen, et même le petit Espagnol aux yeux de braise, mais Lartigue n'est pas reporter, les hommes illustres semblent l'ennuyer un peu, à moins d'être ses intimes comme Sacha Guitry. Et Lartigue passe à côté de l'histoire: deux guerres, le front populaire, la résistance, rien de tout cela ne s'inscrit vraiment dans sa mémoire photographique ou presque (aucune de ses photos de la Libération n'est montrée ici).

    lartigue-gerard-wilemetz-et-dani-royan-juillet-1926.1211758636.jpgDeux photos remarquables parmi tant d'autres : Lartigue aime les sauts, ceux des sportifs et ceux des enfants. Ici son fils Dani et un ami s'envolent au dessus d'un château de sable sur la plage à Royan (juillet 1926). C'est une photo magique, onirique, le rêve d'Icare réalisé.

    lartigue-grand-prix.1211758648.jpgEt cette fameuse photo loupée du Grand Prix Automobile de 1913 : les roues ovalisées, l'avant de la voiture hors cadre, les spectateurs inclinés. Elle est brillamment commentée ici et . "Loupée" en 1913, mise au rebut, la photo est récupérée par Lartigue et Szarkowski dans les années 50 et devient alors une image emblématique de la vitesse.

    Cette exposition n'apprendra sans doute pas grand chose aux experts, mais, passant par Granville, tout un chacun pourra aussi empailler un peu du bonheur communicatif de Lartigue.

     

     

    Jacques-Henri Lartigue, photographe d’un autre temps

     

    Jacques-Henri Lartigue est né en 1894 en région parisienne dans un milieu très aisé… Il ne va pas à l’école (trop vulgaire) il a un précepteur qui vient chez lui… Et oui! C’est toute une époque! Il aurait fait ses premières photos à 6 ans! Décidément ses « jouets » n’étaient pas ceux de monsieur tout le monde en 1900!! Qoi qu’il en soit j’aime beaucoup ses photos, elles me font imaginer la jeunesse de mes grand-mères. Elles me font voyager dans le temps et elles sont magnifiques.

    1912

    Entre 1900 et 1914. J’aime les photos de cette époque qui montre les gens en action, vivants et pas figés dans une pose solennelle. Même les femmes de cette époque avec leurs longues jupes, dévalaient les escaliers en riant :-)

     

    1928, comme j’aimerais voyager dans le temps et prendre un grand bateau pour traverser l’atlantique.

    Qu’elle est belle la sulfureuse Renée!

    Renée Perle manequin des années 30, modèle et compagne de Lartigue.

    Les accroches cœur… ma grand-mère me parlait souvent de ceux qu’elle se faisait. Elle me montrait d’un geste comment elle les faisait. Elle était née en 1904.

    C’est l’amour à la plage… Waou tcha tch tcha!

    Quel regard de braise! Renée était d’origine roumaine. Une beauté ensorcellante! :-)

    Admirez le maquillage de Solange!! Comme quoi la mode c’est encore plus que ce qu’on imagine, ma manière d’appliquer le rouge à lèvres a bien changé aussi…

    sources : http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2008/05/26/empailler-un-peu-de-bonheur/

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    Histoire de l'ESCARPIN

     

    LUCIEN LELONG

     

     

     

     
    Chaque création de Lucien Lelong avait un secret - une histoire secrète, un nom ou même un ingrédient -. qui les rendaient particulière dans l'histoire de la parfumerie N, un parfum rare n'a pas fait exception et a été le reflet de la vie privée et publique de la grand couturier.

     

     

     

    D'abord, il y avait la N qui a été lancé dans les premières années d' Parfums Lucien Lelong (1924-1928) avec d'autres "lettre" des créations (comme A, B, C) ​​une idée similaires à des numéros de Chanel (Coco, Lucien et son femme étaient amis, mais c'est une autre histoire).

     

     

     

    N était un parfum léger et sec. En 1927, Lucien Lelong a épousé la princesse Nathalie Paley qui a déjà travaillé pour lui. Lucien Lelong pris son droit de sortir de son département propre parfum, a déclaré le Grand-duc Paul. Elle est devenue un modèle, le «visage» de la maison et une icône de mode. Leur mariage a été formelle et ils ont divorcé en 1937.

      

    On croit que le premier parfum N a été lancé en son honneur. Mais N pourrait venir aussi de Nicolas - un autre garçon célèbres des années 20 - Nicolas de Gunzburg connu pour ses parties extravagantes et plus tard pour sa contribution à la mode.Nicolas a également été un bon ami de Nathalie et ils sont arrivés ensemble en Amérique en 1934.Maintenant, il est difficile de savoir qui était dans l'esprit de Lucien Lelong quand il a créé N. Nathalie, la jeune femme dans un mariage formel jamais consommé, ou la jeune et belle Nicolas ?

     

     

     

     

     

    Lucien Lelong, un grand designer avec un sens aigu des affaires va transformer Nathalie de la jeune fille dans une icône de mode dévastateur.Au début des années 30 quand elle est apparue dans Vogue, pour tout le monde N représente pour Nathalie.La maison a lancé plusieurs parfums, après 1928 et est devenu un joueur très important dans l'industrie du parfum.
      
    Le N originale était quelque part perdu entre les nombreuses créations de la maison pendant les années 30.Sous le nom de «Parfum N», nous trouvons cette création dans le milieu des années 30 (1936) avec un flacon rectangulaire semblable à n ° 5.
     
     
    Histoire de l'ESCARPIN

     Natalie PELEY et Charles Boyer 1935

    Mais une nouvelle vie a commencé pendant la guerre, quand Lucien Lelong a joué un rôle important pour la mode française sous l'occupation. Avec plusieurs autres parfums (Elle Elle, Passionément, Indiscret) N a été annoncé beaucoup pendant la Seconde Guerre mondiale dans les magazines de mode avec de très belles illustrations. La bouteille est arrondi comme une amphore. En français, le N se prononce comme "Haine" - haine / haine.
      
    Les parfums annoncés étaient comme un code secret pour les femmes françaises sous l'Occupation. Passion et de la haine, un jeu de l'amour.Mais tandis que N avait un sens patriotique pour le public, pour les amis proches de Lucien Lelong c'était une autre histoire.
      
    Tout d'abord, l'histoire amère de son divorce 1937.Il a également été le sentiment particulier de Nathalie pour les hommes (sa «haine» a été expliquée par ce qu'il a vécu pendant la Révolution russe), mais aussi la haine célèbres / jalousie entre Greta Garbo et Nathalie.
      
    Dans ce schéma complexe des significations du parfum N connaissait une nouvelle vie avec la Seconde Guerre mondiale et a été très bien accueillie par le public.N avait différentes légendes à Paris et à New York où Nathalie vivait avec son nouveau mari.

     

     

    Mais le parfum est encore plus intriguant et comme dans une histoire magique qu'il représente avec une perfection absolue les 2 interprétations - l'amour / admiration pour une jeune beauté et spéciaux, mais aussi la distance et la relation impossible. C'est un aldéhydiques florales très sec élégante comme une sculpture en marbre comme Nathalie Paley -.
      
    une grande beauté et le froid Cette amour et la haine thème devient plus évident quand vous remarquez que le parfumeur a imaginé quelque chose de proche (mais pas similaire) Je reviens (Worth). L'image de la bien-aimée "Reviens" hante de sa présence à froid. Maintenant, rappelez-vous que ce n'est que spéculation poétique parce Je reviens a été lancée après la première parfums Lelong Lucien .

     

    Le parfum est un aldéhydiques florales construit autour de l'amertume verte de narcisse entouré par un bouquet floral et plusieurs bois sec avec notes poudrées.

     

    Le bouquet floral est quelque part entre Le Narcisse Bleu (Mury) et Je reviens (Worth) sans les notes balsamiques.Il dispose d'une note de jasmin blanc, le muguet, magnolia, lilas, rose très doux.Tout est en contraste avec une note boisée poudreuse, assez similaire à Vetirisia, disposant d'une ionone de méthyle et l'acétate de vetiveril fruitée.La note de tête du parfum est dominé par l'acétate de benzyle (jasmin) / ylang-ylang et de nombreux aldéhydes.Pendant l'évaporation, il ya la sensation d'un savon blanc mélangé avec du shampoing, un effet trouvé aussi dans une ancienne création d'Estée Lauder.
      
    Pendant quelques instants, j'ai pensé il ya une bonne quantité d'une base appelée Epicea mélangé avec Florizia.Il ya aussi une note importante épicé, boisé, comme la noix de muscade.Pas tout à fait un œillet, mais plutôt les épices seulement.Bien sûr, il ya une bonne quantité de certaines molécules classiques (le grand «piliers»), un soupçon de crème lactones et les notes sèches d'une base de cèdre / vétiver comme Sophora plus quelques coumarine.
      
    Dans le ASSÈCHEMENT il ya aussi une note chyprée amer, légèrement Animalic qui me rappelle l'effet de la Base de Animalis (mais en trace) dans un contexte boisé iris.

     

    L'idée principale semble être jasmin blanc / Narcisse + base + iris lys de la vallée des molécules au cours d'une dessiccation du cèdre / vétiver ainsi que de nombreux aldéhydes.Il n'est pas doux comme No5, ni jasmin-ambré comme Arpège mais sec comme le note boisée de Un air embaumé.

     

    La description de l'odeur, à cette époque était l'image parfaite de ce que j'ai senti plus d'un demi-siècle après le parfum a été mis en bouteille.Ici vous avez un texte original en français:

     

    "Un peu hautain, Très aristocratique, attractif, intrigant, Voici le parfum sec Seul Qui SOIT UNE Grande Réussite. Si le platine avait UNE odeur, il sentirait AINSI. [...] La Farouche odeur des Résistances forcées ... Le Tout malaxé, sous la Lune Pour Une Circé Qui habite le Ritz. "





    Amère comme les racines de gentiane, N était un parfum inhabituel et une présence étrange dans ces moments. Par une étrange coïncidence du travail du parfumeur, le nom et la vie de Nathalie et Lucien Lelong ont des obligations par un lien invisible au fil des ans.


    Vous pouvez lire l'histoire de Lucien Lelong le couturier de mode dans un livre récent avec la mode des images sublimes Lelong Lucien . Certains de ses parfums avec leurs bouteilles exquises sont en vedette également dans ce catalogue de vente Souvenirs de Parfum: Parfums de Lucien Lelong et chefs-d'œuvre d'aujourd'hui .

     

     

    Photos de Nathalie Paley et Lucien Lelong partir forum.alexanderpalace.org

      

    Il fut un styliste moderne, un artiste au goût impeccable. A ses débuts, Lucien Lelong sut attirer à lui les Parisiennes fortunées qui acceptaient volontiers de poser vêtues de ses modèles en échange de quelque ristourne. Dès 1925, cet esthète qui inventa le prêt-à-porter de luxe revendiquait un style «sport, simple, jeune», imposant une ligne «kinétique» qui traduisait parfaitement l'esprit du temps et la vitesse qui le caractérisait.

      

      

    Presque oublié, Lucien Lelong est aujourd'hui réhabilité par le somptueux album que lui consacre Jacqueline Demornex. Un ouvrage très documenté et illustré qui permet de redécouvrir toutes les facettes de cette figure centrale de la mode des années 1920 aux années 1950. (Jacqueline Demornex)

      

      

     

     



     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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  • Histoire de l'ESCARPIN

    Natalie Paley, Egérie de la mode dans les années 30....

    petite fille du Tsar Alexandre II, famille ROMANOV

                                                             (portrait de Man Ray)  Natalie Paley

     

      

    La femme qui, avec Gabrielle Chanel, a incarné le chic le plus absolument parisien, était russe. Princesse russe d’un chic affolant, Natalie Paley fut l’emblème des années 20 et 30. Née à Paris en 1905 , fille du grand-duc Paul Alexandrovitch de Russie (1860-1919), Natalie Paley, princesse Romanoff, est aussi la petite-fille du tsar Alexandre II.

     

    Elle passe une partie de son enfance à Paris, dans une vaste demeure de Boulogne-sur-Seine avec ses parents, sa sœur Irina et son frère adoré Vladimir. La famille a quitté la France en 1914 pour se réinstaller en Russie dans le palais du grand-duc Paul à Tsarskoïe Sélo (le « village du tsar »), qui comptait soixante-quatre domestiques, des vastes pièces et bien des trésors.

     

    Entre-temps la révolution se préparait et Raspoutine s’infiltrait dans les arcanes du pouvoir impérial. Le grand-duc Dimitri , demi-frère de Natalie participa à son meurtre et dut fuir sur le front de Perse.

     

    En 1918 la famille était prisonnière des Bolcheviks. Le grand-duc fut arrêté et les femmes séquestrées dans le palais envahi par des soldats brutaux, pillards, qui les insultent sans cesse. Est-ce parce qu’elle fut traumatisée par la brutalité de ces hommes - on raconte même qu’elle fut victime d’un viol collectif – que Natalie Paley, des années plus tard, ne tombera amoureuse que d’homosexuels, se refusant obstinément aux hétéros, trop pressés de la déshabiller ?

     

    Le grand-duc Paul fut exécuté, le frère de Natalie, Vladimir, fut jeté vivant dans un puits de charbon avec d’autres aristocrates russes. Natalie et sa sœur s’échapperont de Russie et regagneront la France en 1920, rejointes par leur mère, brisée. De toutes ces atrocités, Natalie Paley dira en 1933, dans une interview, donnée à Cinémonde : « A douze ans, je portais du pain en prison à mon père.

     

    Comment aurais-je pu ressembler à mes petites compagnes ? J’étais silencieuse, je ne jouais pas. Par contre, je lisais beaucoup. J’avais vu la mort de si près : mon père fusillé, mon frère, mon cousin, mes oncles fusillés, tout le sang des Romanoff, en caillot, sur mon adolescence… cela me donnait le goût des choses tristes, le goût de la poésie aussi, cette antichambre glacée et fulgurante de la mort. »

     

     Histoire de l'ESCARPIN

     

     

    Natalie a marqué ces années folles de sa grâce féline, de sa silhouette androgyne, de son goût de la fête, de son élégance subtile et de sa mélancolie. Elle marqua de son mystère la mode, la littérature et le cinéma de son temps.

     

     vidéo : Nathalie Paley...http://www.youtube.com/watch?v=j8qzf6S_o0A

     

    Elle fut l’égérie de Lelong ( elle travaillait chaque jour pendant des heures dans les somptueux bureaux du 16, avenue Matignon, elle définit son style, devient l’ambassadrice de la maison), elle fut l’amour du danseur Serge Lifar, de Jean Cocteau, Paul Morand (qui s’est plaint d’être « soigné au fer rouge »,

     

    Natalie lui dira :« Je t’aime tant que je n’ai pas envie de toi.»), Antoine de Saint-Exupéry, Erich Maria Remarque, elle a séduit Charles Boyer et Luchino Visconti, fut photographiée par les plus grands, Steichen, Horst, Hoyningen-Huene, Cécil Beaton, fut l’amie intime de Marlène Dietrich, de Katherine Hupbern, du dramaturge anglais Noel Coward, elle tourna avec Marcel L’Herbier et George Cukor…

     

    Elle divorce de Lelong en 1937 et épouse le producteur (et ex-amant) de Noel Coward, John Chapman Wilson. Elle s’installe avec lui à New York, Park Avenue, où elle travaille un peu pour le couturier Mainbocher er reçoit beaucoup chez elle leurs amis de la café-society.

     Histoire de l'ESCARPIN

                                     Broche Lapis lazuli Cartier 1930

      

    Sa silhouette androgyne et son goût ont annoncé l’avènement de la modernité la plus radicale. « Avant le dîner, dans son costume de ski, sous ses longues tresses brillantes, on eût dit un jeune archer fragile et victorieux… deux heurs plus tard, elle était, avec quelque charmante robe, noire ou blanche, comme la forme incertaine d’un long vase étiré dont la précieuse matière est encore en fusion et qui, dans un court instant, va naître pout toujours. » (Henri Bernstein, Vogue Paris août 1930).

     

    Histoire de l'ESCARPIN

     

    L’une des plus belles femmes des Années Folles, qui a autant cherché à être vue qu’à se voir elle-même à travers les autres, finira aveugle, recluse dans son appartement new-yorkais de Park Avenue. Natalie Paley s’éteint le 21 décemebre 1981. Elle reste à jamais une héroïne de roman russe, une princesse en exil, beauté mélancolique qui, comme toutes les femmes fatales, affichait une image de perfection pour mieux cacher les blessures profondes.

     

    « Ma bien aimée, je n’ai pas usé de ce mot depuis longtemps. Je me réjouis de sa douceur comme d’un cadeau de Noël. Tu sais, hier soir, je me suis senti comme l’ouvrier d’un faubourg de suie et de tôle qui se découvre allongé dans une prairie le long d’un ruisseau aux cailloux blancs.

     

    Alors vite il ferme les yeux pour enfermer en soi le paysage de miracle.

    Mon ruisseau frais aux cailloux blancs, mon eau courante, ma bien aimée… »

     

                    Lettre de Antoine de Saint-Exupéry à Natalie Paley. 1942

      

     

    Issue d'un mariage morganatique refusé par le tsar Nicolas II.

    Exilés, les parents de Nathalie Pavlovna s'établirent à Boulogne près de Paris.

      

    Enfance :

    La jeune princesse naquit à Paris le 5 décembre 1905 et fut élevée à la française, le russe étant parlé à la maison. Il en était ainsi pour son frère à l'époque comte Vladimir de Hohenfelsen et sa sœur Irène. Elle grandit dans le bel hôtel particulier de Boulogne que leur mère décora avec soin. Pendant l'été, elle passait ses vacances à Biarritz, ville balnéaire fréquentée par la bonne société européenne et aimée des grands-ducs de Russie[2]. Loin de la Russie, son enfance sera malgré tout heureuse. Petite fille, la jeune comtesse de Hohenfelsen fut une enfant secrète, ne dévoilant aucune de ses pensées, ne laissant apparaître aucune de ses émotions. Adulte, elle gardera le souvenir de l'amour fraternel qu'elle portait à son frère aîné.

     

    En 1913, à la veille de la déclaration de la Première Guerre mondiale, le tsar rappela le grand-duc Paul et sa famille à Saint-Pétersbourg et lui pardonna. Le grand-duc fit construire un Palais à Tsarskoïe Selo, et y emménagea en 1914[.  En 1914, le jeune prince Vladimir Pavlovitch Paley, tel était son nouveau nom désormais, est appelé à servir sous le commandement de son père dans un régiment de cavalerie.

      

    La Révolution d'Octobre :

    Le prince Vladimir Pavlovich Paley, frère de la princesse Nathalie Paley

      

    Après la Révolution de février 1917, Nathalie, sa sœur et ses parents sont assignés à résidence par les Bolcheviks, ils sont pris au piège et aucune fuite n'est possible. Les voitures du grand-duc Paul sont confisquées. L'une d'entre elles sera utilisée par Lénine. Les passants pouvaient apercevoir dans les rues de Petrograd Lénine assis dans la voiture personnelle du grand-duc, les armoiries des Romanov encore présentes sur les portières[5]. Grâce au soutien de la grande-duchesse Marie, la princesse et sa sœur quitteront la Russie pour la Finlande. Accompagnée d'un officier de l'Armée impériale de Russie, les deux jeunes filles traversent à pied le lac Ladoga pris par les glaces, et pour passer inaperçues dans cet univers enneigé, elles sont enveloppées dans un grand tissu blanc.

      

    Après trente-six heures d'une marche épuisante dans la neige et le froid glacial, elles atteindront la capitale finlandaise mortes de fatigue. Au cours de leur mise à résidence par les Bolcheviks à Petrograd, les deux princesses avaient été victimes de graves chocs émotionnels: Nathalie fut vraisemblablement victime de la brutalité des Bolcheviks, en outre, elle fut très certainement violée par des révolutionnaires. Au cours de sa vie, la princesse n'eut, à ce sujet, que des propos allusifs. Certains membres de la famille impériale témoignèrent sur ce terrible traumatisme vécu par une très jeune fille âgée de treize ans et étaient convaincus de la véracité de ses dires[6]. Plus tard, son comportement de femme adulte sera révélateur des souffrances endurées par elle au cours de cette année 1918. Elle fut perturbée tout au long de sa vie, ce qui explique son dégoût de la chair.

     

    Histoire de l'ESCARPINEn mars 1918, son frère, le prince Vladimir Pavlvotich Paley est arrêté et exilé en Oural puis assassiné le 18 juillet 1918. En août 1918, son père, le grand-duc Paul est arrêté et emprisonné à la forteresse de Saint-Pétersbourg. Malgré les tentatives de son épouse pour obtenir sa libération, il sera exécuté le 29 janvier 1919.

    L'exil :

    Après l'annonce du décès de son époux, la princesse Olga Paley rejoint ses filles en Finlande. La princesse Nathalie, sa sœur et sa mère quittent la Finlande et s'installent dans leur maison de Boulogne. Mais les factures de cet hôtel particulier était impossibles à régler et ne furent pas toutes honorées, de même que celles de Tsarkoïe Selo. Les créanciers exigeant le règlement des dettes, la princesse Paley se vit dans l'obligation de vendre sa maison de Boulogne.
      
    Nathalie et sa sœur résident désormais rue de la Faisanderie, dans une maison achetée par leur mère. Avec le produit de la vente de la propriété de Boulogne, leur mère fera l'acquisition d'une jolie petite villa à Biarritz. Devenues femmes, les deux sœurs vivront une vie différente.

    Au cours des étés passés à Biarritz, qui devient un lieu choisi de l'émigration russe (à cause des années d'autrefois et de la présence de l'église russe) la princesse Nathalie établit aussi des liens avec des représentants de célèbres maisons de couture de Paris, dont un certain Lucien Lelong qui l'engagea comme mannequin.

    Après quelques hésitations, en août 1927, Nathalie épousa Lucien Lelong, mais son mariage ne fut pas consommé[8],[a 1]. La princesse n'eut sans doute jamais de relation sexuelle avec un homme. Après son mariage avec Lucien Lelong, la jeune princesse devint une personnalité à la mode, et son style fut imité par certaines femmes du monde de ces année-là.

      

    Son visage apparaîtra souvent sur les couvertures du magazine Vogue. À Paris, elle fut une des reines de la Café-Society, la Jet-Set de cette époque et du Tout-Paris artistique. Natacha côtoya Jean Cocteau qu'il l'initia à la prise de l'opium, Marie-Laure de Noailles, Charles de Noailles, Hoyningen-Huene et Serge Lifar, Charles Boyer[a 2] avec qui elle eut une liaison assez ambiguë. Jean Cocteau se vanta dans tout Paris, d'une liaison amoureuse avec la princesse et fit courir le bruit qu'elle attendait un enfant de lui[a 3].

    Excédée, au début des années 1930, Natalia Pavlovna Paley quitta Paris pour le midi de la France, puis se rendit en Italie où elle fit la connaissance de Madina Visconti née Arrivabene et de son beau-frère Guido Visconti qui tombèrent amoureux de la princesse. Lors de son séjour à Milan dans la propriété des Visconti, Natalia Pavlovna rencontra le futur metteur en scène Luchino Visconti. Celui-ci tourna un film amateur plutôt ambigu : dans ce film, Madina Visconti et la princesse sont allongées dans un lit[a 4]. Lucchino Visconti conseilla à Natalia Pavlovna de faire du cinéma. Fuyant les avances de Madina Visconti[a 3], la jeune princesse revint à Paris où elle fit des essais cinématographiques. Remarquée par Marcel L'Herbier, elle obtint un rôle dans L'Épervier[a 5]. Dès 1933, la princesse obtient de grands succès auprès du public

    Suivant les conseils de son amie Marlène Dietrich, la princesse Paley se rendit aux États-Unis et s'installa à Hollywood. Dans cette capitale du cinéma, elle fit la connaissance de personnalités artistiques émigrées aux États-Unis. Autour d'elle, elle rassemblera différentes figures du monde artistique : le metteur en scène George Cukor, Marlène Dietrich, le compositeur Cole Porter, l'acteur Everett Sloane, l'écrivain Klaus Mann et Greta Garbo[10]. Aux États-Unis, sa carrière cinématographique restera modeste. Par son élégance, sa grâce et son humour elle s'attirera la sympathie de l'actrice Katherine Hepburn, cette amitié qui débuta lors du tournage du film Sylvia Scarlett durera jusqu'au décès de la princesse[11]. 

     

    Avec Greta Garbo ce fut tout autre chose, l'actrice suédoise naquit dans une famille très modeste, la Divine éprouva de la jalousie pour cette belle et mystérieuse princesse russe sans talent, à l'éducation très raffinée comme toutes les princesses impériales. Greta Garbo se défia de Natalia Pavlovna Paley, elle suspecta la princesse de l'imiter dans ses gestes et sa façon de se mouvoir incognito. La jalousie lui fit dire des paroles très dures à l'encontre de sa rivale, elle déclara que Natalia est vide, qu'aucune idée ne germe dans sa tête, qu'aucun désir n'existe en elle. Le peintre d'origine russe Pavel Tchelitchev exposant ses œuvres ne cache son intérêt pour Natalia Pavlovna, Greta Garbo exaspérée quitte l'exposition, en questionnant les personnes présentes : « Mais pourquoi cette fille fascine t-elle donc tant des gens ? » Dans leur vie sentimentale il en fut de même, une solide amitié lie la princesse à Valentina, une styliste d'origine russe, l'époux de cette dernière était le chevalier servant de l'actrice suédoise. Cette antipathie entre les deux actrices prendra fin le jour où chacune d'elle quittera la vie publique.

    En 1936, après un bref séjour en France pour le tournage du film Les Hommes nouveaux de Marcel L'Herbier, film qui rencontrera un franc succès auprès du public, sa carrière cinématographique européenne prendra fin. La princesse Natalia Pavlovna Paley retournera aux États-Unis, elle se fixe à New York où elle peut vivre incognito. Dans cette ville, elle fit la connaissance du producteur de théâtre John Chapman Wilson, ancien amant de Cole Porter, un homme bon, gai, doté d'une grande intelligence. A trente-cinq ans, il est l'une de personnalités les plus puissantes de Broadway, en outre, il est l'ami de l'auteur de Comment épouser un milliardaire, la scénariste Anita Loos. John Chapman Wilson possède une qualité qui plaît à Natalia Pavlovna Paley, il est homosexuel et riche. En 1937, le divorce entre Lucien Lelong et la princesse est prononcé. La même année, elle épousa John Chapman Wilson, le couple s'établit dans un appartement de Central Park. préférant l'emploi de chargée des relations publiques pour le grand couturier Mainbocher, la princesse mettra un terme à sa carrière d'actrice. Mais le vent tourne pour John Chapman Wilson, le succès n'est plus au rendez-vous, il se met à boire, sa dépendance à l'alcool s'accentuera au fils des années entraînant Natalia Pavlovna Paley dans son éthylisme. Dans l'incapacité de retrouver les succès d'antan, rongé par l'anxiété et l'alcool, John Chapman Wilson s'éteint en 1961. Il sera inhumé dans le cimetière presbytérien de l'église Ewing dans le New-Jersey.

     

    La déchéance :

    Après le décès de son époux, Natalia Pavlovna Paley s'isole du monde, elle ne reçoit plus personne, elle vit seule avec un domestique prenant soin de sa personne, un chorégraphe et un jeune danseur vivant en couple et son chien, les seuls compagnons de son extrême solitude dans son appartement de Manhattan. Ses seuls loisirs sont la télévision devant laquelle elle reste assise des heures entières, les mots croisés. Malgré les conseils avisés de ses médecins, Natalia Pavlovna continuera à ingurgiter des Bloody Mary et autres alcools. Ses réguliers accès génèreront des crises de diabète et une perte de la vue. Elle n'entrevoit plus que des images floues, l'isolant encore plus, l'angoisse l'étreint un peu plus chaque jour. Les précieux bibelots acquis par son défunt époux se brisent sur le sol, se mouvant dans un monde de ténèbres, elle ne peut éviter les murs, elle se cogne contre les meubles. Ainsi lentement elle se détache du monde, les lettres adressées à sa sœur deviennent rares. Dans les années 1970, son neveu le prince Mikhaïl Fiodorovitch de Russie se rendit à l'appartement new-yorkais où il trouva porte close, sa tante refusa de le recevoir. Sa beauté d'antan n'est plus qu'un lointain souvenir, ses traits se sont alourdis, ses beaux yeux bleus se sont éteints, les traces du passé ont laissé de profondes cicatrices, la princesse voulut éviter ce triste spectacle à son jeune neveu.

    Peu avant sa mort, elle aurait joué un petit rôle dans la série télévisée Amicalement vôtre.

    Décès et inhumation

    En décembre 1981, Natalia Pavlvona Paley victime d'une chute dans sa salle de bains, les médecins diagnostiquèrent une fracture du col du fémur. Transportée à l'hôpital Roosevelt malgré l'avis défavorable de ses deux derniers amis craignant une issue fatale, les chirurgiens décidèrent de l'opérer la nuit même.

    La princesse Natalia Pavlvovna Paley décéda à l'aube du 27 décembre 1981 à l'hôpital Roosevelt de New-York. Elle fut inhumée dans le cimetière presbytérien de Ewing dans le New-Jersey[12].

     

     

     

     

    Nathalie Paley mariée à Lucien LELONG. 

     


    10 août 1927 la princesse Nathalie Paley, 21 ans, s'est mariée aujourd'hui au styliste français à la mode, Lucien Lelong. Le mariage a eu lieu à l'église orthodoxe à Paris. La mariée portait «une robe de blanche Panne conçue par son mari et un bonnet de dentelle de tulle et fine avec broderies d'argent, également de la conception de son mari." Lucien Lelong est le propriétaire de la maison de Lelong sur la rue Matignon à Paris. Il est «l'inventeur de la théorie cinétique de la conception des vêtements de femme." La princesse est la fille du regretté Paul Grand-duc de Russie, qui a été tué par les bolcheviks en 1919, et sa seconde épouse, Olga. Ce fut un mariage morganatique comme Olga était de rang inégal. Elle a été créée princesse Paley, un titre qui a également été pris en charge par ses enfants. Le frère de Nathalie, le poète a noté, le prince Vladimir Paley, a été tué en 1918 avec grande-duchesse Elisabeth de Russie et plusieurs autres parents. Le mariage entre la princesse et Lelong n'était pas inattendu. Les rumeurs concernant un mariage "surface" plus tôt cette année à Paris après Lelong divorcé de sa femme, Anne-Marie Audroy, en Juillet, et a été vu avec la princesse Nathalie. Leur romance a commencé plusieurs mois avant la princesse s'est joint au personnel Lelong, en tant que vendeuse dans son département parfum.
      
      
      
      
      
     
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    LES ANNÉES 30

    Àprès une décennie d'années folles, la France est en crise suite au krach de 1929. Il touche de nombreux secteurs et plongue le monde dans un climat d'hostilité générale, de crainte et de restrictions.

    Il en est fini des tenues frivoles et des cheveux à la garçonne. La mode des années 1930 marque le retour au classicisme de l'avant-guerre où le tenues étaient plus conseratrices et conventionnelles.

    30

     

    30_b La photographie de mode voit le jour au milieu des années 30 avec Christian Bérard et Man Ray. Ils sont les premiers à illustrer, en photo, les magazines féminins Vogue, Marie-Claire et Harper’s Bazaar. Pour la première fois, la Française où qu’elle vive reçoit une image unique de la femme à travers les publications féminines, où les mannequins posent dans des tenues de haute couture. Les photographes les mettent en scène, à la plage, faisant du sport, devant une voiture… Ces magazines renvoient une image parfaite de la mère de famille dévouée, une vision délaissée au sortir de la Première guerre mondiale au profit de la femme moderne et indépendante.

    Désormais, les femmes se doivent de revêtir l’image de la mère de famille dévouée mais élégante. Elles portent le plus souvent le tailleur dans la journée, et réservent les robes moulantes et longues pour les soirées. Les épaules sont légèrement rembourrées pour donner au buste la forme d’un V, et les décolletés dévoilent le dos. Pour les robes de jour, chaque femme adapte sa tenue à ses activités même si deux tendances se dégagent : la robe moulante à la taille et au tombé droit, et celle étroite, nouée ou drapée dans le dos.

     

     

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    Au grand dam des féministes, la mode des années 1930 se réconcilie avec le corset qui revient dans les garde-robes sous forme de gaine, pour maintenir le ventre plat. Le chapeau qui n’a jamais cessé d’être en vogue est porté sur le côté de la tête, de façon asymétrique, sur une chevelure souvent ondulée ou bouclée. C’est à cette époque qu’apparaissent les premières teintures à cheveux, popularisées par les stars de cinéma.

     

     

    Dès 1936, les premiers congés payés vont faire évoluer la mode des années 1930: elles sont à la recherche de tenues décontractées. Les grands noms du tennis imposent leur mode : les tenniswomen anglaises délaissent la robe pour porter des shorts, pièce qui sera reprise par de nombreuses femmes.

     

     

    La mode des années 30 voit naître, dans les maisons de couture, les premières coupes en trois dimensions qui adaptent le vêtement aux différentes formes du corps et remplacent les coupes à plat ne donnant aucun volume. La maison Vionnet expérimente les coupes en biais pour donner plus de souplesse au vêtement. Les couturiers utilisent des matières encore peu usitées, comme le lamé, et ornent les créations de strass et sequins. À la fin des années 1930, le nylon est commercialisé et deviendra l’une des matières les plus demandées de la décennie d’après.

     

     


    Annees_30 ANN_ES_30

     

    Internet

    COCO CHANEL en 1929

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