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    Julien CARETTE
    23/12/1897 - 20/07/1966


    Acteurs


    Filmographie :




    Julien CARETTE a joué dans :

      1964 - Les Aventures de Salavin
      1963 - La Foire aux cancres
      1961 - Vive Henri IV, Vive l'Amour
      1960 - La Millième fenêtre
    1959 - La Jument verte
      1959 - Pantalaskas
      1958 - Le Joueur
      1958 - Le Miroir à deux faces
    1958 - Archimède le clochard
      1957 - Les Trois font la paire
      1957 - Le Temps des oeufs durs
      1956 - Crime et châtiment
      1956 - Je reviendrai à Kandara
      1956 - Paris Palace Hôtel
      1956 - Pardonnez nos offenses
    1955 - Si Paris nous était conté
      1955 - La Môme Pigalle
    1955 - Rencontre à Paris
      1954 - L'Amour d'une femme
      1954 - Pas de coup dur pour Johnny
      1954 - Sur le banc
      1954 - La Maison du souvenir
      1953 - Le Bon dieu sans confession
      1952 - La Fête à Henriette
      1952 - Agence matrimoniale
      1952 - Au Diable la vertu !
      1952 - Drôle de noce
    1951 - L'Auberge rouge
      1951 - La Maison dans la dune
      1951 - Sans laisser d'adresse
      1951 - Rome Paris Rome
      1950 - Pour l'amour du ciel
      1950 - Les Premières armes
      1949 - La Marie du port
      1949 - Branquignol
      1949 - Amédée
    1949 - Occupe-toi d'Amélie
      1948 - Une si jolie petite plage
      1947 - Le Mannequin assassiné
      1946 - Les Portes de la nuit
      1946 - Histoire de chanter
      1946 - L'Amour autour de la maison
      1945 - Sylvie et le fantôme
      1944 - Le merle blanc
      1943 - Adieu Léonard
      1943 - Service de nuit
      1942 - À la Belle Frégate
      1942 - Monsieur des Lourdines
      1942 - Lettres d'amour
      1942 - La Bonne étoile
      1942 - Fou d'amour
      1941 - Croisières sidérales
      1940 - Parade en 7 nuits
      1940 - Soyez les bienvenus
      1939 - Battement de coeur
      1939 - La Règle du jeu
      1939 - Derrière la façade
      1939 - Le Monde tremblera / La Révolte des vivants
    1939 - Tempête
    1939 - Menaces...
      1939 - Le Paradis des voleurs
      1938 - Entrée des artistes
      1938 - L'Accroche-coeur
    1938 - La Bête humaine
      1938 - Café de Paris
      1938 - Je chante
      1938 - La Route enchantée
      1938 - Le Récif de corail
      1938 - Les Gaités de l'Exposition
      1937 - Gribouille
    1937 - Les Rois du sport
      1937 - 27, rue de la Paix
      1937 - Lumières de Paris
      1937 - La Marseillaise
    1936 - La Grande illusion
      1936 - Marinella
      1936 - La reine des resquilleuses
      1936 - Aventure à Paris
      1935 - Fanfare d'amour
      1935 - Dora Nelson
      1935 - Une nuit de noces
      1935 - L'Heureuse aventure
      1935 - Gangster malgré lui
      1935 - Paris-Camargue
      1935 - Parlez-moi d'amour
      1934 - Ferdinand le noceur
      1934 - Mon Coeur t'appelle
      1934 - Le Greluchon délicat
      1933 - Adieu les beaux jours
      1933 - Baby
      1933 - Je te confie ma femme
      1933 - Moi et l'Impératrice
      1932 - Les Gaîtés de l'escadron
      1932 - L'Affaire est dans le sac
      1931 - Attaque nocturne
      1931 - L'Amour à l'américaine





    Biographie :

    Né le 23 décembre 1897 à Paris, dans le XVIIe, Julien Carette eut une jeunesse contrariée par une série d'échecs. Malicieux, gouailleur, œil de braise : Carette n'a jamais laissé indifférent les spectateurs et les réalisateurs. Réformé pour faiblesse de constitution, il suivit les cours des Beaux-Arts tout en occupant des emplois aussi modestes que divers dans les théâtres parisiens: accessoiriste, machiniste, souffleur. Recalé au concours d'entrée au Conservatoire, il fit quand même ses débuts à l'Odéon dans des emplois de jeune premier. Flanqué à la porte pour avoir réclamé avec insistance les six cents francs mensuels auxquels il avait droit, il fut engagé presque aussitôt par Jacques Copeau au Vieux-Colombier, où il fit ses véritables premières armes.

    "J'ai débuté au cinéma alors qu'il était encore muet : je faisais de la figuration à quinze francs le cachet. Mon premier rôle fut celui de l'assassin de François-Ferdinand. J'ai tué l'archiduc avec un revolver qui faisait un nuage de farine (pas encore de détonation c'était muet). J'ai touché cent francs.., mais je me suis fait casser la figure par la foule, à la sortie de la première, et déchirer la redingote louée pour laquelle j'avais versé quatre-vingts francs de caution.
    Le crime ne paie pas...".

    Après un premier rôle dans un film, celui de Gavrilo Princip (l'assassin de l'Archiduc François-Ferdinand), Julien Carette fait ses premières armes dans des films mineurs du cinéma muet. L'avènement du parlant révèle un accent parisien bien trempé. En 1931, on le voit dans L'Amour à l'américaine, de Claude Heymann, et dans Attaque nocturne, de Marc Allégret. Les frères Prévert lui donnent sa chance avec un rôle en vue dans L'Affaire est dans le sac. Entre 1932 et 1937, il joue dans une trentaine de films. Son phrasé reconnaissable entre tous, sa bonne humeur communicative, ses mimiques et ses réparties assurent sa forte popularité auprès du public.

    Jean Renoir lui offre alors des rôles à sa mesure. Le voilà à nouveau en titi parisien dans La Grande illusion (1937), en volontaire dans La Marseillaise, en Pécqueux, le chauffeur du mécanicien Lantier dans La Bête humaine (1938), et en Marceau, le braconnier magnifique, qui se joue du garde-chasse Schumacher, dans La Règle du jeu (1939). En 1943, c'est Pierre Prévert qui lui confie le rôle principal dans Adieu Léonard, puis dans Bonsoir Mesdames, Bonsoir Messieurs, sur des dialogues de Robert Desnos.

    A partir de 1942, il devient le comédien fétiche de Claude Autant-Lara. Dans Lettres d'amour (1942), il apparaît en maître à danser trépidant et diabolique. Dans Occupe-toi d'Amélie (1949), Autant-Lara exploite sa veine comique. Dans L'Auberge rouge (1951), aux côtés de Fernandel et Françoise Rosay, il campe avec conviction l'inquiétant patron assassin de l'auberge de Peyrebeille. Dans La Jument verte, il incarne le maire mourant.

    Sa longue carrière (il a tourné dans plus d'une centaine de films) est aussi associée à d'autres grands réalisateurs français : Henri Decoin, Marcel Carné, Yves Allégret, Jean Grémillon, Sacha Guitry, Henri Verneuil, Georges Lampin, André Cayatte... Il y joue des seconds rôles qui sauvent souvent les films moyens où il apparaît. En 1964, il tourne dans son dernier film, Les Aventures de Salavin, (Pierre Granier-Deferre).

    Le théâtre lui a permis de servir les auteurs de boulevard (Le greluchon délicat, Le roi masqué, Liberté provisoire), mais aussi Henry Bernstein, Jacques Deval, les opérettes d'André Messager et d'Oberfeld.

    Cet acteur si personnel et si brillant, si familier aussi, eut une triste fin. Atteint par l’arthrose et devenu presque impotent, cloué dans un fauteuil, le feu de sa cigarette se communiqua à ses vêtements. Il mourut ainsi, brûlé, le 20 juillet 1966, dans sa maison, au Vésinet.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Raimu, avec Harry Baur était l'un des monstres sacrés du théâtre français et le cinéma en 30 ans.

    Son vrai nom était Jules César Auguste Muraire et il est né à Toulon le 18 Décembre 1883, le fils du tisserand Joseph Marie Antoine Mucius Scaevola Muraire et Élisabeth Gouzian. Comme un enfant, Jules Auguste était très heureux de jouer les héros, dont les aventures de sa mère lui a dit, se transformant en mousquetaire, roi des pirates ou quelques pièces d'or de faux et de morceaux de rideaux déchirés.

    Comme le garçon n'aimait pas étudier, son père a décidé qu'il allait travailler dans son atelier. Mais Jules ne veut pas devenir un tisserand. Il savait très bien ce que je voulais faire dans la vie. Il voulait être Mayol, c'est à dire, Félix Mayol, le célèbre chansonnier, son compatriote. Cependant, un détail l'inquiétait. Félix Mayol avait un atout: une voix merveilleuse. Ce n'était pas le cas. Mais il savait comment remédier à cet inconvénient: il serait le chanteur comique.

    Il ya quelques mois Polin, Polin grande, est arrivé à Toulon, pour faire un gala de présentation exceptionnelle. Le Muraire ne pouvais pas perdre l'événement. La famille entière a assisté: Papa, Maman, Valentin (le frère de Jules), Jules. Ce fut une soirée inoubliable!

    Polin était alors la plus grande star du music-hall et la chanson française, spécialisée dans le genre comique troupier , c'est à dire, un comédien-chanteur vêtu comme un rookie dans la comédie évoquant le jour de la caserne. Au Casino de Toulon, Polin, «dans la chair», et a chanté ses plus grands succès, terminant la séance, le public applaudit son idole debout plus de dix minutes. Jules n'oublierai jamais ce spectacle. Sa décision a été prise. Il a suivi la carrière de Mayol, en imitant Polin.

    Jules a commencé son itinéraire comique troupier exhibant devant les bistrots et tavernes subúrdios publics dans la ville et ses environs, jusqu'à ce qu'il soit employé par le Casino de Toulon, à l'occasion d'adopter le pseudonyme de Raimut (avec un t).

    En Janvier 1909, le jeune Jules Muraire, plus que jamais prêt à faire une carrière sur scène, allez à Marseille, où il y avait une quarantaine d'établissements de spectacles consacrés à des spectacles de vaudeville et de la chanson, y compris l'Alhambra. Pour faire face à cette nouvelle phase de son pseudonyme de carrière panoramique Jules changé, se faisant appeler Rallum. Mais pas Rallum débuté bien dans l'Alhambra et le propriétaire de la salle, Paulus (qui avait été une idole du public dans les années 1880 à 1890), désolé pour le garçon, lui a pris comme un point, cette scène auxiliaires, hors de la vue du public , les joueurs rappelant va tranquillement leurs lignes respectives.

    Un jour, l'occasion de faire un retour en tant qu'acteur est venue quand il, par la force des circonstances, a dû remplacer l'acteur principal de la société, Fortune Aîné. Le public a applaudi avec enthousiasme Rallum et il était heureux d'apprendre qu'il avait choisi la bonne profession.

    À ce stade, le destin est intervenu. Son père, accro au jeu, est mort enchaîné avec la dette. Tous leurs biens ont été hypothéqués et, sous la pression des créanciers, ont dû être vendus. Son frère Valentin a déclaré que son entreprise est allée de mal en pis et il ne pouvait s'empêcher de la mère. Jules qui a dû s'occuper d'elle. Le jeune homme travaillait comme courtier et comme son frère l'avait fait, s'est imposé comme une boutique de marchand de sel à Marseille.

    Jules Muraire, vendeur, ne voulait pas entendre parler de l'art, mais souvent à la fin de la journée, aurait un verre au Petit Noailles, où ils rencontrent les artistes. Un jour, il a été envoyé à une participation à un spectacle de charité. Ses amis ont insisté et il a accepté. Jules chante quatre chansons et a été un triomphe. Décidément, il ne pouvait pas vivre sans ce sentiment, sans que l'émotion.

    Le propriétaire du Palais de Cristal est venu en coulisses pour offrir un contrat. Partie après partie à son talent et il dit une fois de changer le surnom de Raimu (sans T). Son succès est énorme, sa renommée grandit. Ils parlent de lui dans toute la région. Un jour, le fameux Félix Mayol va au Palais de Cristal pour le saluer et se termine par l'utiliser sur votre propre théâtre à Paris du Concert Mayol. Jules débuts en 1910.

    L'année suivante, Raimu est déjà dans la principale salle de musique à Paris, La Cigale Gaston Flateau. L'acteur formidable, la gloire du théâtre français, Lucien Guitry, assistera à l'exposition. Guitry Raimu applaudit longue et laisse un message dans sa loge, l'organisation pour répondre au théâtre, Sarah Bernhardt, où il a présenté. La première question qui fait Raimu Guitry: «Je me demande, monsieur Raimu, ce que vous faites dans la salle de musique ? ". Réponse Raimu: «Mais, monsieur ... Maître. Que voulez-vous que je fasse? ". Guitry dit: «Le théâtre, mon cher. Le théâtre. Vous devez représenter le théâtre .... "

    En automne, les Folies-Bergère "vole" Raimu La Cigale, en doublant son salaire. A trente ans, avait Raimu avenir devant. Mais seulement jusqu'à l'été. Le 2 août 1914, la France déclare la guerre à l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. En tant que soldat de deuxième classe, qui fait partie Raimu à Orange afin de rejoindre son régiment. En Mars 1915, il a été renvoyé de l'armée pour cause de maladie.

    De retour à Paris, l'artiste poursuit sa carrière alternant comédies revues de théâtre (chasse VG Monsieur Georges Feydeau;. Plus ça change, avec sa maîtresse, la belle Spinelly; Faisons un rêve de Sacha Guitry, L ' Cocotte de l'Ecole des Armont et Gerbidon, un succès retentissant, Le Roi et de Flers Caillavet, Edith de Nantes Yves Mirande, d'Alphonse Daudet L'Arlésienne, Bonjour Paris! soutenus par le célèbre Mistinguett) jusqu'à ce qu'il y avait sa rencontre avec Marcel Marius Pagnol dans et comme une conséquence de la réussite de ce spectacle, son introduction dans les talkies.

    Raimu, qui avait participé (comme Rallum) dans sept films muets entre 1912 et 1917, a fait 46 films sonores, dont 22 que j'ai vu. Je ne sais pas: Blanc et le Noir / 1931, Mam'zelle Nitouche / 1931, La Chocolatière Petit / 1932, Charlemagne / 1933, J'Ai UNE Idée / 1934, Minuit, Place Pigalle / 1934, L'Ecole des Cocotte / 1935, Le Secret de Polichinelle / 1936, Les Rois aiment aussi / Le Roi / 1936, Les Jumeaux de Brighton / 1936; Rien à déclarer / Vous n'avez rien à déclarer? / 1937, A Casta Susanna / La Chaste Suzanne / 1937, Les Rois du Sport / 1937, Le Héros de la Marne / 1938, Farra Nuit / Nuit de Coco / 1939, monsieur Brotonneau / 1939, Addicted / Derniere Jeunesse / 1939, L'homme qui cherche la Vérité / 1940, L'Arlésienne / 1942, Le bienfaiteur / 1942, Les Petits Riens / 1942, du Paradis Les Gueux / 1946, L'éternel mari / L'Homme au Chapeau Rond / 1946.

    Parmi les Raimu films vous le savez, je vais mettre en évidence quelques-uns que j'aime beaucoup, à commencer par Marius , le premier exemplaire de la trilogie Marius, Fanny-César , qui a révélé au monde de Pagnol avec sa simple humanité et de chaleur, de sa Marseille le folklore, la taxe afficher le texte et les acteurs merveilleux.

    Dans le vieux port de Marseille, le Bar de la Marine est maintenu par César (Raimu), un bon gars, mais avec la colère pittoresque, vivant là avec son fils (Pierre Fresnay) Marius. Honorine (Alida Rouffe), voisin et commerçant, qui a une fille, Fanny (Orane Demazis), en amour avec Marius. Mais le gars a juste le rêve comme la mer et les grands voiliers qui va vous emmener dans des endroits lointains. Panisse (Fernand Charpin), un veuf et riche, quoique beaucoup plus âgés que Fanny, veut l'épouser. Fanny devient la maîtresse de Marius, mais l'amertume qu'il constate, contrecarré dans ses plans d'évasion, et lui demande instamment de s'engager comme marin sur un navire qui s'en va.

    Comme l'a noté Jacques Siclier, le film met en jeu des situations et des sentiments que nous pourrions décrire comme mélodramatique, si Pagnol n'a pas eu l'art de les humaniser, de les rendre naturelles. Dans les films de ce cinéaste raconte que la vérité et l'interprétation des acteurs humains. La scène dans laquelle Raimu tente de tricher aux cartes, disant à son partenaire »vous briser mon cœur», n'est qu'un des moments plusieurs anthologies du spectacle, filmé en extérieur très photogénique.

    Marius / 1931 et Fanny / 1932 respectivement, ont été réalisées par Marc Allégret et Alexander Korda, mais complété par Pagnol lui-même César / 1936 à «Trilogie Marseillaise», comédies imprégnée de beaucoup de chaleur, qui a assuré la gloire de son auteur et leurs interprètes (Raimu-César, Pierre Fresnay-Marius, Fanny-Demazis Orane, Fernand Charpin-Panisse).

    Un autre film préféré est La Femme du boulanger / La Femme du Boulanger / 1938. Aimable Castanet (Raimu), le nouveau boulanger dans le village de Sainte-Cécile, en Provence, n'a pas de rival pour faire un bon pain blanc. Sa femme (Ginette Leclerc) Aurélie, s'échappe avec Dominique (Charles Moulin), le berger du marquis de Monell (Fernand Charpin). Le malheur Baker abord amuse la communauté, mais Aimable n'a plus la force de travailler. Il s'enivre, sort du four et que vous voulez pour se pendre. Les villageois alors organisé pour ramener l'Aurélie infidèle.

    Ce paysan chronique, si plein de vérité humaine sur les autres films de Pagnol Provence, est une étude précise des réactions que provoque le malheur dans un simple homme de cœur. Le film est également sur la solidarité d'un groupe qui était caché et se manifeste en raison de l'inaction des padeiro.Toda désespoir l'intrigue tourne autour Raimu et il nous donne une de ses meilleures compositions: voir la longue scène d'ivresse il rit, chante en italien, dit des obscénités, des noyades et s'endort en larmes, lyriquement évoquant le parfum des bras de sa femme. Vous vous retrouvez à vouloir pleurer quand Aimable, n'osant pas l'adresse Aurélie en retour de leur vol, exprime sa douleur, abordant le chat, qui ont également fui.

    Dans L'Homme qui a vécu deux vies / L 'Etrange Monsieur Victor / 1938 Jean Grémillon et Les Inconnus dans la maison / 1941 Henri Decoin, Raimu avait une occasion de plus pour offrir aux téléspectateurs deux performances brillantes.

    L'homme qui a vécu deux vies vont à Toulon. Victor Agardanne (Raimu) mène une double vie: celle d'un homme d'affaires honnête et respecté durant la journée, qui la nuit devient chef d'un gang de voleurs. Victime d'une tentative de chantage, Victor tue l'un de ses complices avec un instrument pointu qui appartient à votre voisin, cordonnier Bastien Robineau (Pierre Blanche). Ceci est arrêté et condamné. Sept ans plus tard, Bastien s'échappe de prison et se réfugie dans la maison de Victor, qui propose de l'aider, jusqu'à ce qu'il soit démasqué et arrêté par la police sous les yeux incrédules de tout le quartier.

    L'aspect le plus intéressant de l'histoire est la relation psychologique entre Victor et son voisin M. Bastien. Victor est gras, plus prospère, débonnaire, marié à la belle Madeleine (Madeleine Renaud). Bastien est mince, pauvre, maussade, ridiculisé par une femme insatisfaite, Adrienne (Viviane Romance), qui astuces. Victor commet un crime et de laisser Bastien prendre le blâme. Dès son retour, Bastien est recueilli et caché par Victor et tombe amoureux de sa femme. La personne responsable de son malheur lui apparaît comme leur bienfaiteur est celui qui se sent coupable de le trahir au même endroit que le "juste" marchand lui donna asile. Raimu est magnifique, incarnant le personnage de Victor dans l'ambivalence de la nature humaine.

    Dans l'intrigue de Les Inconnus Plus de Dans la n avocat Hector Loursat (Raimu) est devenu un alcoolique après que sa femme l'a quitté pendant dix-huit ans, le laissant seul avec une fille, Nicole (Juliette Faber), dont il n'a jamais occupé . Un jour, après avoir entendu un coup, il trouve un cadavre dans sa maison. Pendant l'enquête, apprend que Nicole Loursat promenades avec un groupe de gars qui, pour conjurer l'ennui, avait fondé un «club de vols." Emile Manu (André Reybaz), le petit ami de Nicole, est chargé d'assassiner parce que la victime était un bandit, qui extorqué de l'argent au groupe. Loursat de sa léthargie habituelle, et Emile est de défendre au cours du procès, le processus d'une société.

    La première partie du film évoque l'atmosphère de la petite ville de caractère existants et les personnages. La seconde est consacrée au rôle d'un avocat alcoolique et décadent, jusque-là confinée à ses souvenirs et son amertume. Il n'a pas perdu de sa clarté et l'utilise pour défendre un jeune homme accusé d'assassiner. Raimu, regarde ivre, est presque endormi dans la cour, où les témoins opprimer son client. Enfin il se réveille et explose, disant quelques vérités dures à être digérée par les bourgeois provinciaux, qui écoutent avec admiration. Son long discours - avec cette voix tonitruante indubitable - le grand acteur offert la chance de montrer son extraordinaire talent.

    Raimu était, avant tout, un acteur instinctif et son immense popularité s'explique certainement par le fait que, grâce à sa personnalité désormais bonachã parfois colérique, chaque individu est facilement identifié avec lui. René Clair, qui l'admirait et vint l'inviter à travailler sur Le silence est d'or / Le Silence d'Est ou d' / 1947, voyaient en lui «une force vivante, que les pires journaux ne pouvaient pas détruire."

     

     

    Raimu caractères autres que moi et pas représenté hors de la mémoire sont les suivants: le capitaine de Hurluret Les Gaietés de l'Esquadron , l'escroc dans Gédéon Tafard Théodore et Cie / 1933, l'escroc dans Gédéon Tafard Ces Messieurs de la Santé / 1933, le Buck chasseur de lions et un menteur dans Tartarin de Tarascon, Tartarin / 1934, le mari cocu dans Rêvons / Faisons une Rêve 1935; Samplan de Gaspard de Besse / 1935, le riche industriel de Marseille, qui a acheté la dernière perle de la couronne de perles / Les Perles de la Couronnne / 1937, le professeur de gym dans Le Fauteuil 47 / 1937, le jury Camille Morestan de Femme Fatale / Gribouille / 1937, le maire François Patusset, qui se marie dans une Baile Carnet de / Un carnet de Bal / 1937; Legendre dans les nouveaux riches / Les Nouveaux Riches / 1938; Pascal Amoretti dans La Fille du Puisatier / 1941, le Père Bolen dans Le Duel / 1939, la Cure des Baux de Parade en septembre Nuits / 1941; professeur de musique ancienne qui devient un mendiant dans Monsieur La Souris, Hyacinthe, l'ancien soldat de l'armée de Napoléon connu comme Chabert dans La Trahison Grande / Le colonel Chabert / 1942; oncle Hector en France éternelle / Untel père et fils / 1945.

    À la fin de Novembre 1937, Raimu est décerné la Légion d'honneur. Il était rare pour un acteur à recevoir cette récompense. Jusqu'à cette date, seuls trois ont été honorés: Cécile Sorel, Le Bargy et Drane (pour son dévouement aux causes humanitaires). Raimu était quatrième.

     

     

    En 1943, Raimu, parrainé par Marie Bell, se joint à la Comédie-Française, le point culminant de sa carrière, et joue, entre autres, des morceaux classiques, Le Bourgeois gentilhomme et Le Malade Imaginaire de Molière. Mais ne vous détournez pas de caméras.

     

    Le grand acteur fait ses adieux aux fans de film seulement en 1946 et décédé le 20 Décembre de la même année, à Neuilly-sur-Seine, à 63 ans (par coïncidence, le même âge qui sont morts Harry Baur), en raison d'une crise cardiaque causée par une dose d'anesthésie, il ne pouvait pas tenir debout après une opération chirurgicale bénigne à la jambe, qui s'est tenue en raison d'un accident d'automobile.

    Sa femme et sa fille Esther, Paulette, organisé ses funérailles, qui a été suivie par des milliers de personnes... du jamais vu ! . A cette occasion, Marcel Pagnol a dit: "Vous ne pouvez pas faire un discours sur la tombe d'un père, un frère ou un fils. Vous étiez tous trois à la fois: je ne parlerai pas sur sa tombe ".

    Je vais finir cet article, en jouant le texte final de l'excellent livre de Raymond Castans, L'Impossible Monsieur Raimu (Fallois, 1999), dont nous extrayons beaucoup d'informations.

    Durant la semaine qui suit l'enterrement de son ami Marcel Pagnol est recherchée par une grande américaine, il est dit: «Je viens des États-Unis et que vous voulez connaître l'adresse de l'acteur Rai-Miou. J'ai vu plusieurs fois le film La Femme du Boulanger et je voudrais avoir l'honneur de le saluer.

    Il lui répond - cela ne va pas être possible. Il est mort la semaine dernière. "

    À ces mots, le visage du visiteur était triste et il a été profondément ému: «. Je ne peux pas croire qu'il murmurait"

    Pagnol lui raconte ce qui s'est passé. L'inconnu a voulu tout savoir. Enfin, il se lève, cherche une image-Raimu longamenta photographique et dit alors à Pagnol: «C'est un grand malheur pour notre art, dit-il, était le plus grand acteur dans le monde."

    En ce moment, le visiteur se rend compte que Pagnol n'est pas reconnu. Puis il regarde: "Je suis Orson Welles."

     

     

    sources - Le Cinéma Français

    avec son Autorisation

      

      

     

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    Le moulin de la galette est le seul moulin à vent en état de marche de la butte Montmartre dans le 18e arrondissement de Paris. Il est visible depuis la rue Lepic. Il fut jadis une célèbre guinguette. Aujourd'hui intégré à une résidence privée il est inaccessible au public.
     

      

    Dans l'enceinte de la résidence privée qui comprend la partie sud de l'impasse des Deux-Frères se trouve la Mire du nord.

     

     

      

      

    Le moulin de la galette est en réalité constitué de deux moulins : le « Blute-fin » et le « Radet ». Le nom de « moulin de la galette » est mentionné pour la première fois en 1622 sous le nom de « moulin du palais »

      

     

      

    Le moulin BLUTE FIN

      

    .La famille Debray acquiert les deux moulins en 1809 et y produit de la farine. Il ne servait pas uniquement à moudre le blé : il était utilisé pour presser les vendanges ou concasser les matériaux nécessaires aux manufactures.

    Le nom de « Blute-fin » vient du verbe « bluter » qui signifie tamiser la farine pour la séparer du son. Le moulin construit en 1622, a souvent été retapé. Il se trouve actuellement au sein d'une propriété privée.

      

    En le visitant, on a l'agréable surprise de constater qu'il n'est pas en trop mauvais état et que les pièces importantes du mécanisme, dont les meules existent toujours.

      

     

     Fichier:Vincent Willem van Gogh 066.jpg

     

    Le Moulin de la Galette - Van Gogh

      

    En 1870, Nicolas-Charles Debray, propriétaire du moulin Blute-Fin, y ajouta une guinguette et un bal et baptisa le tout « Moulin de la Galette » en 1895. La Galette était ce petit pain de seigle que les meuniers Debray débitaient, accompagné d'un verre de lait, aux amateurs de pittoresque.
     

    Miracle Montmartrois, ces habiles commerçants transformèrent vers 1830 le lait en vin et leur moulin en cabaret.

      

    Qui n'a escaladé la célèbre Butte pour aller « gambiller » au Moulin ?

      

    Après avoir servi de Music-hall, puis de salle d'émissions publiques, de radio et de télévision, la salle, fermée en 1966, devint studio de ORTF et disparut avec l'Office en question en 1974.

    Le « Radet » a été construit en 1717. Dans les années 1760 il est entièrement reconstruit.

      

    En 1834, il est transformé en guinguette les dimanches et jours fériés et prend alors le nom de « Moulin de la Galette », victime du progrès (il n'était pas équipé d'ailes Berton) et de la concurrence.

    Cette enseigne sera transférée vers son proche voisin Le Blute-Fin. Une association Les Amis du Vieux Montmartre le sauve de la destruction en 1915. En 1924, son propriétaire le déplace à l'angle des rues Girardon et Lepic. Le moulin et les terrains qui l'entourent ont été inscrits au titre des monuments historiques par un arrêté du 5 juillet 1958[2].

      

    Il est restauré en 1978, mais ne tourne pas. En octobre 2001, Lucien Poupeau, charpentier, avec les conseils techniques de Marcel Charron, charpentier-amoulangeur en retraite, est chargé de la rénovation des ailes, il accomplira son travail en 4 jours.

     

      

    Le Bal :

    Au début du XIXe siècle, en 1810, on dénombre à Montmartre seize bals "régis" c'est-à-dire autorisés, pouvant annoncer leur ouverture, et quantité d'autres bals ou guinguettes. Ils sont ouverts les dimanches, lundis et jours fériés. La population ne comptant que 636 habitants en 1806, la clientèle ne pouvait venir en grande majorité que de la ville de Paris. À cette époque, la commune de Montmartre n'est pas encore rattachée à la capitale : le Mur des Fermiers Généraux forme une frontière entre la ville et la commune de Montmartre.
      
    Pour les Parisiens, la Butte est un coin de campagne où poussent des vignes, avec des coins ombragés et où jaillissent des nombreuses sources. Quel plaisir de venir pour se divertir dans ces nombreux lieux de réjouissances. Le plus célèbre est le Poirier-sans-Pareil, situé à l'emplacement de l'actuelle place Émile-Goudeau mais il doit fermer en 1830, le sous-sol étant miné par des carrières de plâtre.
     
      
    En 1834, l'un des fils de la famille Debray, propriétaire des moulins le Radetet le Blute-Fin, guéri de sa blessure suite à un coup de lance reçu en 1814 lors de la Défense de Paris, ouvre une guinguette près du Radet. On y déguste des galettes, confectionnées par sa femme, accompagnées d'un vin aigrelet cultivé sur les flancs de la Butte. Le succès est immédiat et la clientèle populaire. La création de la rue Lepic permet d'accéder plus facilement au haut de la Butte en évitant d'emprunter les chemins boueux très mal entretenus.
      
     
     
    1878
     
    La population augmente passant en 1861 à 57.000 habitants, en grande partie chassés de la ville suite aux travaux du baron Haussmann.
     
      Fichier:Moulin de la Galette foto.jpg
     
     
    1885
      
      
    Très vite le Bal Debray devient le Moulin de la Galette. Il ne prendra son nom "officiellement" qu'en 1895. L'entrée est au 3 rue Girardon à l'angle de la rue Lepic. Au cours des années le bal se transforme. De bal en plein-air, il devient une grande salle fermée. À l'extérieur de celle-ci se trouvent les jeux, les escarpolettes. Les écrivains qui ont fréquenté cet établissement distinguent le Moulin de la Galetteet le Bal Debray.
      
    En 1899, Rodolphe Darzens, biographe de Arthur Rimbaud en fait la description: La porte, peinte en rose et en vert cru, est surmontée dans un cercle de globes blancs de ces deux mots : Bal Debray. Un couloir qui monte et tout de suite la vaste salle lumineuse, avec un pourtour semé de tables et de bancs. L'espace où l'on danse est entouré d'une balustrade de bois rouge ; au bout sur une estrade, l'orchestre. Avant la danse c'est quatre sous par couple. La plupart du temps c'est la danseuse qui paie son cavalier .
      
    Cet orchestre est ainsi décrit quelques années auparavant par André Gill dans son Moulin de la Gallette :
      
    Un orchestre d'estropiés
    / Donne le branle à cette foule
    / On s'écrase les pieds
    / On chahute, on hurle, on se soûle.
      
    De nouvelles danses apparaissent et il faut faire appel à un orchestre plus professionnel pour remplacer les "estropiés". La polka est toujours dansée mais le quadrille, le chahut puis le cancan et plus tard le french-cancan vont prendre de l'importance. Les propriétaires recrutent le compositeur Auguste Bosc qui va faire vibrer son orchestre et soulever l'ardeur des danseurs.
      
     
      
      
    La carte postale ancienne indique Moulin de la Galette, dans le 18ème arrondissement. Mais cette appellation regroupe en fait deux moulins. Celui au premier plan date de 1717 et s’appelle le Radet, il échappe à la destruction en 1915 pour se voir transformé en guinguette dans les années 1930. Il est déplacé de quelques dizaines de mètres en 1924, rénové en 1978 et ses ailes sont refaites en 2001. Le second s’appelle le Blute-Fin, on le voit à l’arrière plan sur le cliché ancien. Il existe toujours, mais se trouve caché par les bâtiments élevés derrière le Radet.
      
      
     

    Et Le Bal du Moulin de la Galette...

     

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    Auguste Bosc deviendra propriétaire en 1904 du Bal Tabarin où il ponctue de coups de feu les quadrilles avec un revolver à six coups. Les futures vedettes du french-cancan, la Goulue et Valentin le Désossé on fait leurs débuts au Moulin. Les peintres, les dessinateurs sont des clients attitrés.
      
    La majeure partie de la clientèle est populaire et il est fréquent qu'une petite montmartroise y fasse une halte pour danser. Sa mère vient la chercher et la foule crie : Marie, v'la ta mère et toutes les Marie quittent rapidement leurs partenaires. La pauvre petite se prend deux gifles et la foule conspue la mère.
     
    La direction est très stricte, éloigne la clientèle trop crapuleuse et repousse les filles de
    mauvaise vie et leurs souteneurs, mais on raconte que certaines louaient de belles robes pour le dimanche, soulevaient un client, et rendaient les habits le lendemain. Depuis 1900, le "Tout Paris", acteurs et actrices connus, monte à l'assaut de Montmartre le mardi et déguste les galettes avec un verre de muscat. De 1900 à 1914, le bal était ouvert quatre jours par semaine.

     

      

    Épisode sanglant ou légende ?

    La légende :

    Le 30 mars 1814, lors du siège de Paris, l'armée impériale russe est à Paris, à la porte de Pantin. Le maréchal Marmont, responsable de la défense de Paris, entame des pourparlers pour un armistice. Celui-ci est signé le 31 et les troupes françaises se replient vers le sud de la capitale.

      

    La Butte Montmartre n'est alors plus défendue. De nombreux montmartrois ont fui mais il reste un noyau d'irréductibles parmi lesquels la famille Debray, meuniers de pères en fils, qui décident de tenir tête aux envahisseurs.

      

    Se préparant à investir l'ilot de résistance, ceux-ci sont accueillis par le tir d'un boulet tiré par l'aîné des Debray couchant plusieurs assaillants. L'officier russe demande que celui qui a tiré se livre. Pour toute réponse, Debray fait feu sur l'officier qui s'écroule, et Debray est abattu. Son fils, Nicolas-Charles Debray, qui était à son côté, est transpercé par une lance (il survivra, et c'est lui qui sous la Restauration transformera le moulin en guinguette).

      

    En représailles, les Russes découpent le corps en quatre morceaux qu'ils attachent sur les ailes du moulin. À la nuit tombée, la femme de Debray va récupérer les restes du supplicié, les met dans des sacs de farine, et les emporte au cimetière du Calvaire.

     

    Réexamen de la légende :

    L'historien André Maillard, dans ses travaux sur les moulins de Montmartre, fait table rase de la légende qui voulait qu'au cours des combats trois des quatre frères Debray auraient été tués en défendant leur moulin et que le quatrième ait été découpé, les morceaux accrochés aux ailes du moulin et les restes, recueillis par sa femme, et inhumés au cimetière du Calvaire.

      

    On ne trouve trace du décès que de l'aîné des Debray. De plus il n'eut que deux frères et il était veuf depuis deux années.

      

      Sources WIKIPDIA

      

     

     

     

     

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    Edmond-Georges Grandjean

     

    1844-1908

     

     

    Boulevard des Italiens. Paris, ca. 1890

     

     

    Boulevard des Italiens. Paris

     

    Boulevard des Italiens. Paris, ca.1885

     

     

     

     

     

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    PASSAGES et GALERIES - 2ème partie

     

     

    2ème partie : DE LA GARE DU NORD À BEAUBOURG

     


     

    Départ rue de Dunkerque, devant la Gare du Nord

    18 : Gare du Nord
    L’arrivée triomphale de Victor Hugo à la gare du Nord, revenant en train de son exil anglo-normand dès le 5 septembre 1870, constitue l’acte fondateur de la 3ème République.
    La gare du Nord est transformée en atelier de fabrication et en aire de départ de ballons postaux, à l’initiative de Rampon, directeur des Postes, et de Nadar, à partir du 22 septembre 1870, pendant le siège de Paris.
    Prise par les versaillais le 23 mai 1871, elle abritera pendant la Semaine sanglante une cour prévôtale qui fera fusiller des milliers de Fédérés.
    Une foule immense y accueille Louis Blériot, le 28 juillet 1909, de retour de Londres après sa traversée de la Manche.
    En 1910, Lénine vient y récupérer son courrier qui lui est acheminé clandestinement, depuis Saint Petersbourg, par les employés du wagon postal.

     

     

    Rue du Fbg St Denis à droite

    159 : Emplacement de la Clôture St Denis, installée là en 1765, sous Louis XV ; poste d’octroi remplacé en 1786 par la barrière St Denis du mur des Fermiers généraux.
    148 : Passage Delanos ; grande cour typique du Fbg St Denis.
    138 : Demeure, en 1854, de Paul Féval père, auteur du feuilleton de cape et d’épée "Le Bossu ou le Petit parisien", écrit en 1857, et de 90 autres romans. Son fils prendra la relève en publiant une suite : Le fils de Lagardère.
    137 : Cour et bâtiment remarquables. Belle charpente.
    132 : Maison natale de Victor Schœlcher, né le 22 juillet 1804, deux ans après que notre "grand homme", le bandit Bonaparte, assisté de son complice Cambacérès, aient rétabli l’esclavage aboli par la Convention en 1794. Lui le fera abolir définitivement, en 1848.
    En 1930 s’installa ici le Centre de diffusion du livre et de la presse, maison d’édition liée au PCF. La revue les "Cahiers du bolchévisme" y avait son siège, ainsi que "Scène ouvrière". On y diffusait entre autres des bustes de Marx et de Lénine.
    125 : Une importante barricade dressée par les Insurgés à l’angle de la rue de Chabrol et dirigée par Benjamin Laroque, opposa une résistance héroïque aux troupes du général Lamoricière, du 23 au 25 juin 1848. Le chantier de l’hôpital Lariboisière, alors en construction, était l’un des principaux bastions de l’insurrection.

     

    Rue de Chabrol

    C’est du nom de cette rue que vient l’expression "c’est un fort Chabrol" — employée dans les situations où un individu assiégé et armé oppose une forte résistance — suite au siège par la police du local de la Ligue antijuive, situé au 51, après une rixe entre dreyfusards et anti-dreyfusards dans laquelle Jules Guérin, directeur du journal "L’Antijuif", était impliqué. Cela se passait pendant le procès en révision d’Alfred Dreyfus à Rennes, en 1899.

     

    En 1822 la rue Chabrol ouvre ses portes et relie la rue faubourg Saint-Denis et la rue du fauourg-Poisonnière. Ceci a été possible grâce à l'ordonnance du Comte Charpentier qui était propriétaire de ces terres. Entre 1830 et 1935 la rue s'appelait rue de Laborde, qui est le nom du préfet de la Seine à la même période (1830 et 1835).

    Puis elle a reçut son nom actuel rue Chabrol qui est le nom du préfet de la Seine qui a précédé Monsieur Laborde, donc de 1812 à 1830. Le préfet Chabrol a été nommé par Napoléon 1er, avant d'occuper ce rang il était Comte Gilbert Gaspard de Chabrol de Volvic, (né en 1773 et décédé en 1843).

    Comte de Chabrol a apporté beaucoup de choses à la ville de Paris notamment le pavage des boulevards et des rues de la capitale, mais aussi la création des trottoirs, la mise en place d'éclairage public au gaz dans les rues de Paris. Il créa des ponts, des abattoirs, la bourse de Paris, il a aussi restauré la Sorbonne, et créer de nombreuses écoles.

    Au numéro 2 de la rue on peut y voir le marché Saint-Quentin créer en 1854 qui remplaça le marché Saint-Laurent qui fut détruit lors de la création du boulevard 

     

     

    Passage de la Ferme St Lazare

    Un vieux puits y est encore visible. Malheureusement sa margelle a été enduite de ciment.

     moulin tour des dames grande pinte ferme 05 sepia largeur.jpg

    Cour de la Ferme St Lazare

    C’est ici que Vincent Depaul, dit St Vincent de Paul, avait installé la congrégation de la mission dite des lazaristes, en 1632.
    Elle fut par la suite transformée en prison. Eustache Dauger de Cavoye, candidat en tant que demi-frère de Louis XIV à l’identité du "Masque de Fer", y aurait été enfermé en 1668 et y serait mort vers 1680 ; ce qui contredirait la thèse de sa candidature au rôle du célèbre prisonnier, décédé lui à la Bastille en 1709.
    Saint-Simon y aurait également été enfermé pour refus de faire sa première communion en 1773. Le chevalier de la Barre n’avait-il pas été torturé à mort quelques années plus tôt pour ne s’être pas découvert devant une procession ?...
    En 1784, Beaumarchais y fut incarcéré trois jours sur un ordre de Louis XVI écrit au dos d’une carte à jouer, pour avoir fait jouer son "Mariage de Figaro".
    Et en janvier 1788, Sylvain Maréchal, futur membre de la Conjuration des Égaux de Gracchus Babeuf, y fut enfermé pour avoir publié son "Almanach des Honnêtes Gens", ainsi qu’un dictionnaire.
    Comment s’étonner que cette "maison St Lazare" ait été, avant même la Bastille, la cible du peuple parisien qui la pilla le 13 juillet 1789 dans l’espoir d’y trouver des armes et qui, faute de celles-ci, récupéra 52 voitures de grains qui y étaient stockées.
    Elle resta une prison pendant la Terreur. André Chénier y fut détenu jusqu’à son exécution, le 25 juillet 1794.
    Donatien Alphonse François, marquis de Sade, y fit un séjour en 1793, après avoir échappé à la guillotine grâce à une erreur administrative. Le 15 octobre 1794, il était transféré à la maison Coignard, à Picpus.
    De 1794 à 1932, la Maison de St Lazare deviendra une prison pour femmes, puis une infirmerie spéciale pour prostituées.
    Marguerite Zelle, alias Mata Hari, arrêtée et exécutée pour espionnage, y sera détenue en 1917.
    Aristide Bruant consacrera à ce sinistre lieu une chanson qu’interprèteront Eugénie Buffet, Germaine Montero et Patachou : "À Saint-Lazare"

     

    Rue du Fbg St Denis à droite

    107 : Emplacement de la maladrerie St Ladre. Elle avait là sa propre échelle de justice.
    La chapelle de la Maison St Lazare fut le siège de la Section du Fbg Poissonnière, animée par Jean Léonard Faro, François Pelletier et un certain Renard, à partir du 21 mai 1790.

     

    Passage du Désir à gauche

    On ira jusqu’au bout — pas forcément de son désir, mais au moins du passage — après avoir traversé le boulevard de Strasbourg.
    Son joli nom, qui évoque malheureusement une activité peu reluisante qui y a longtemps tenu "boutique", lui a été donné par ses habitants en 1789...
    Le puits qui lui avait valu son premier nom — passage du Puits — existe toujours dans la cave du n° 40.

     

    Rue du Fbg St Martin à droite

    86 : Demeure de l’économiste et industriel Jean-Baptiste Say, mis à l’index par Napoléon pour avoir refusé de mettre en valeur l’économie de guerre, qui développa par la suite des théories sur l’économie de l’offre, s’opposant à l’économie de la demande de Malthus et Keynes. Il mourut ici le 14 novembre 1832.
    85-87 : Magasin "Aux classes laborieuses", anciens établissements Lévitan. Construit en 1900 par les architectes Jacques Hermant et Edmond Coigné, il porte encore en façade son enseigne en mosaïque.
    Réquisitionné pendant la dernière guerre, il devint d’abord un dépôt d’objets spoliés, puis, en juillet 1943, un camp annexe de celui de Drancy pour la déportation des juifs conjoints d’aryens.
    72 : La caserne de la garde municipale qui se trouvait à l’emplacement de la mairie du 10ème fut prise d’assaut le 23 février 1848 par les insurgés qui cherchaient à se procurer des armes.
    Le 11 avril 1871, Élisabeth Dmitrieff, Nathalie Le Mel, Blanche Lefebvre et Marie Leloup, toutes membres de l’Association Internationale des Travailleurs, installèrent dans la nouvelle mairie du 10ème arrondissement le siège de l’"Union des Femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés".
    63 : Emplacement de la Grille St Martin, encore appelée Fausse porte St Martin ; poste d’octroi installé en 1722 et repoussé plus tard au débouché de la rue Eugène Varlin.
    65-67 : Magasin "Au Tapis Rouge", qui fut l’ancêtre des magasins à bon marché du 10ème arrondissement de 1784 à 1892.
    Il fut incendié le 24 mai 1871 par le général Antoine Brunel, membre du premier Comité central de la Garde nationale puis de la Commune, pour couvrir sa retraite pendant la Semaine sanglante.

     

    Rue du Château d’Eau à gauche

    39 : Maison la plus étroite de Paris. Largeur : 1,20 m. Hauteur : 5 m.
    36 : Local du Parti Communiste Internationaliste (PCI), dirigé par Pierre Frank, Raymond Molinier, Gérard Rosenthal, à la fin des années 30.
    31-33 : Marché du Château d’Eau dit marché St martin ou de la Porte St Martin, construit en 1854 pour remplacer l’antique marché St Laurent. Il fut transformé par les Fédérés en un parc d’artillerie qui fut pris par les troupes versaillaises du général Garnier le 25 mai 1871.

     

    Rue Bouchardon

    15 : Section Rive droite du Club athlétique socialiste, qui réunissait les sportifs ouvriers avant la guerre de 14.

     

    Passage du Marché

    Le passage du Marché fut construit en 1866.
    Passage typique du faubourg, menant au Marché St Martin.

     

    Rue du Fbg St Martin à droite

    47 : Le 20 février 1894, Amédée Pauwels, alias Rabardy, anarchiste belge, attire la police dans une chambre de l’hôtel de la Renaissance pour faire sauter une bombe fournie par Émile Henri. Celle-ci n’explose pas. Rabardy avait laissé une lettre de suicide.
    59 : Demeure de Gaston Montéhus, chanteur socialiste converti à l’Union sacrée, interprète, en 1919, de "Gloire au 17ème".

     

    Rue du Château d’Eau à gauche

    52 : Barricade abandonnée par les Fédérés et défendue par des femmes, dirigées par Mme Bonnefoy, le 25 mai 1871. Après la défaite, 52 survivantes furent fusillées par les versaillais.
    54 : Siège, à partir de 1929, des revues "la Révolution Prolétarienne", fondée par Fernand Loriot, Boris Souvarine, Alfred Rosmer, Amédée Dunois, exclus ou démissionnaires du PCF… et "le Cri du Peuple" nouvelle version, en 1929.

     

    On traverse le Bd de Strasbourg

    30 : Salle du Club des Montagnards où se tinrent des réunions politiques publiques à la fin du Second Empire.

     

    Rue du Fbg St Denis à gauche

    54 : Passage Reilhac. Vieux passage typique du faubourg.
    Juste en face, on emprunte la :
    7 : Brasserie Flo, ouverte en 1896, qui a gardé son décor "Belle époque" — mais pour qui ?...

     

    Cour des Petites Écuries

    Elle tient son nom des petites écuries de Louis XV — que devaient être les grandes ? — installées là de 1755 à 1796. Il en subsisterait des vestiges au n° 5.

     

    Rue d’Enghien à gauche

    20 : Siège du journal "L’Exelsior", filiale du "Petit Parisien", à la rédaction duquel Albert Londres fait ses premières armes, de 1919 à 1922.
    Philippe Soupault y est chef de l’information de 1932 à 1936.
    Georges Simenon collabore également à ce journal qui cesse de paraître en juin 1940.
    18 : Siège du journal "L’Humanité", dirigé par Marcel Cachin, lors de sa reparution au grand jour après la Libération de Paris, le 21 août 1944.
    16 : Siège du "Petit Parisien", journal sous tutelle allemande à partir du 10 février 1941, auquel collaborent Abel Bonnard, Robert Brasillach, Georges Simenon, Pierre Benoit, Sacha Guitry, Jean de La Varende, Colette... Claude Jeantet en est le directeur. Il tire à 500 000 exemplaires.
    À la Libération, il deviendra le "Parisien libéré". On retraverse la rue du Fbg St Denis.

     

    Passage Brady

    Le passage Brady a été construit en 1828.
    C’est dans le restaurant l’Os à Moelle, chez Cabouret, que se déroulaient, de 1890 à 1896, les dîners des Nabis, instaurés par Maurice Denis. S’y tenaient des discussions sur une icône apportée par l’un des participants.

     

    Bd de Strasbourg à droite

     

     

    Passage de l’Industrie

     

     

    Rue du Fbg St Denis à gauche

    48 : Bureau général des fiacres, puis des diligences, dirigé par Laffite et Caillard, créé en 1799.
    23 : Demeure de Sixte-Casse Henry, dit Fortuné, membre de la Commune de 1871, délégué aux Subsistances.
    16 : Brasserie "Julien" de style Art Nouveau. Décor remarquable par le verrier Charles Buffet et par le peintre sur verre Louis Trézel à partir de dessins d’Alfons Mucha. Ancien "bouillon" Duval — chaîne de restaurants bon marché du 19ème siècle — fondé en 1850.
    14 : Bureau d’inscription de la Compagnie des Guetteurs parisiens du 10ème, créée par le citoyen Bellavoine le 27 octobre 1870, composée d’hommes âgés et d’enfants de 12 à 14 ans ; destinée à assurer la surveillance du quartier pendant le siège de Paris. À l’entrée de la rue du Fbg St Denis, une barricade fut érigée par les ouvriers des Chemins de fer du Nord et défendue âprement le 24 juin 1848. C’est là que se déroulèrent les derniers combats de l’insurrection de Juin.
    Dans cette même rue se déroula une manifestation communiste encadrée par les FTP, dirigés par Claudine Petit des Jeunesses communistes et Jean Marrane pour le Front uni. Manifestation antinazie ; démonstration de force du PCF à la veille de la Libération, le 1er juillet 1944.

     

    Passage du Prado

    Le passage du Prado fut construit en 1830 et re-décoré dans le style Art déco en 1925.

     

    Bd St Denis à gauche

     

     

    Bd de Strasbourg aller-retour

    On peut faire une brève incursion vers les premiers numéros du bd de Strasbourg.
    4 : C’est dans la salle de l’Eldorado, aujourd’hui appelée Comédia théâtre, à l’occasion d’un gala des "chanteurs rouges", qu’Antoine Renard créa, le 30 septembre 1867, sur un air de sa composition, une chanson écrite par Jean Baptiste Clément qui allait devenir le tube de la Commune ; elle s’intitulait "Le Temps des Cerises"…
    8 : Salle du Globe, chez Favre. C’est là qu’eurent lieu le premier congrès de la Chambre consultative des Associations ouvrières de production, les 8, 9 et 10 juillet 1900 ; et le congrès d’unification du Parti Socialiste (SFIO), réuni à l’initiative de Jules Guesde (Parti Socialiste de France), Jean Jaurès (Parti Socialiste Français) et Jean Allemane (Parti Ouvrier Socialiste Révolutionnaire), qui se déroula les 23, 24 et 25 avril 1905. Le nouveau parti ainsi constitué comptait 35 000 membres.
    Dans la même salle eut lieu, le 27 mai 1919, un Comité confédéral national de la CGT qui, en accord avec les syndicats britanniques et italiens, décida d’une action internationale contre l’intervention alliée en URSS.

     

    Bd de Sébastopol

     

     

    Passage Lemoine

    Hôtel de St Chaumond, construit en 1734 par Jacques Hardouin-Mansart et décoré par le sculpteur Nicolas Pineau. Magnifique Hôtel de style rocaille, aujourd’hui dans un état avancé de délabrement.

     

    Rue St Denis à gauche

    C’est par cette rue que les rois de France, venant de St Denis, faisaient leur entrée triomphale dans la capitale, ce qui donnait lieu à de somptueuses festivités.
    Au milieu du boulevard se trouve la porte St Denis : en fait un arc de triomphe, construit sous Louis XIV sur le “Nouveau Cours”, emplacement de l’enceinte de Louis XIII qui venait d’être rasée. Elle laissa cependant le nom militaire de son large chemin de ronde, le "boulevart", aux avenues plantées d’arbres qui la remplacèrent.
    Les bas-reliefs du décor représentent la victoire de Maastricht, bataille au cours de laquelle mourut d’Artagnan (le vrai).
    307 : Demeure de Jacques Durand, ouvrier coupeur en chaussures, membre du Comité central de la Garde nationale, membre de la Commune, délégué à la commission de la Justice, fusillé pendant la Semaine sanglante derrière l’église Notre-Dame des Victoires.
    271 : Bureau de la Confrérie des Brodeurs coffretiers passementiers boutonniers en 1596.
    248 : Emplacement de la porte St Denis de l’enceinte de Charles V.
    Étienne Marcel tente de la faire ouvrir pour faire entrer les troupes de Charles le Mauvais, le 31 juillet 1358, au cours de la guerre de cent ans.
    Combats entre les partisans du duc de Guise et le maréchal de Montgomery, le 8 janvier 1564.
    Exposition des morceaux de la dépouille de Poltrot de Méré, l’assassin du duc de Guise, en 1588.
    Première pendaison de femme à Paris (auparavant, on les enterrait vivantes ; ce qui était considéré comme plus “décent”…)
    224 : Emplacement de la maison natale de l’historien Jules Michelet.

     

    Passage Ste Foy

    Il s’ouvre au n° 261-263 de la rue St Denis.
    Il traverse l’ancienne enceinte de Carles V. Son dénivelé nous donne en quelque sorte la configuration en coupe de ce rempart qui constitua la limite de la ville de 1364 à 1634.

     

    Rue Ste Foy à gauche

    Sur la petite place que forme la rue St Spire, dans ce qui était alors l’impasse de la Grosse Tête, se tenaient pendant la révolution de 1848 les réunions du Comité Typographique ; club révolutionnaire animé par Barraud, son président, et Debock, Mirguet, Petit, Forget, Guillemettz, Antoine…

     

    Passage du Caire

    Le passage du Caire est le plus long de Paris, et aussi le plus ancien encore existant. Il a été construit en 1798, c’est-à-dire au moment de la campagne d’Égypte, ce qui explique non seulement son nom mais aussi celui de la plupart des rues du quartier : Aboukir, Damiette, Alexandrie, rue du Nil...
    87- 89 : Imprimerie Lefèbvre, qui éditait les affiches du Comité central de la Garde nationale en 1871.

     

    Place du Caire

    2 : Façade de style égyptomaniaque. La frise au sommet de la façade porte, suite à un canular de mauvais goût, une représentation du nez du peintre Bouginier, qu’un petit jeu stupide consistait à dessiner sur les murs de la capitale.
    Cette place fut le théâtre de violents affrontements entre les insurgés et les gardes municipaux (les "cipaux") qui y tenaient un poste le 23 février 1848.

     

    Rue du Caire à droite

     

     

    Rue de Damiette à gauche

    C’est là que se trouvait la Cour des Miracles de la rue Neuve St Sauveur, la plus importante des douze que comptait Paris, celle dont Hugo s’est inspiré pour son roman "Notre-Dame de Paris" ; royaume du Ragot (qui a donné l’Argot) et du Grand Coëstre.

     

    Rue des Forges

    9 : Imprimerie du “Père Duchêne”, de Jacques-René Hébert, où il fut arrêté en 1794.

     

    Rue du Caire à droite

     

     

    Passage du Caire tout de suite à gauche puis à droite dans le passage

     

     

    Rue St Denis à gauche

     

     

    Passage du Ponceau

    Premier égout couvert à Paris sous Henri IV

     

    Bd de Sébastopol à droite

     

     

    Rue du Caire

    12 : Demeure de Weil, membre du Comité central de Garde Nationale en 1871.
    17 : Siège du journal "La Femme libre, brochure éditée en 1832-33 par des saint-simoniennes exclues lors de la scission de Ménilmontant ; Marie-Reine Guindorf et Jeanne-Désirée Véret Gay. Premier journal féministe français, réalisé et publié uniquement par des femmes..

     

    Rue St Denis à gauche

    237 : Emplacement du couvent des Filles-Dieu, où les condamnés à la pendaison recevaient traditionnellement, sur le chemin de Montfaucon, trois pains et un verre de vin.
    C’est là que se tinrent, de 1792 à 1794, les réunions de la Section Bonne Nouvelle, auxquelles participait Hébert.

     

    Passage Basfour

     

     

    Rue de Palestro à droite

    22 : Un des fleurons de la première “chaîne” de magasins Félix Potin.
    Emplacement de la poterne du Bourg l’Abbé de l’enceinte de Philippe Auguste.

     

    Passage de la Trinité

     

     

    Rue St Denis à gauche

    144-146 : Emplacement de l’église de la Trinité. Elle jouxtait un hospice dans lequel les voyageurs restés hors les murs de l’enceinte de Philippe Auguste pouvaient s’abriter la nuit.
    Elle hébergea dans une de ses salles, à partir de 1402 sous Charles VI le fou, les Confrères de la Passion ; première troupe de théâtre autorisée à jouer uniquement mystères religieux et sotties. Elle fut le siège de la Section du Ponceau, puis des Section des Amis de la Patrie, animée par Chrétien, Renouard, Tombe… à partir du 21 mai 1790.
    138 : Fontaine de la Seraine (la sirène) ou de la Reine, encore appelée fontaine Greneta, très fréquentée au Moyen Âge.

     

    Rue Greneta à droite

    Des barricades y furent dressées le 12 mai 1839, lors de l’insurection de la Société des Saisons, suite à laquelle Auguste Blanqui et Armand Barbès furent condamnés à mort puis graciés mais enfermés au Mont St Michel.

     

    Rue Dussoubs à gauche

    23 : Demeure de Savinien Hercule Cyrano de Bergerac (le vrai) en 1619.
    22 : Siège, en 1972, de l’Agence de presse Libération (APL), dirigée par Jean-Claude Vernier, Maurice Clavel, Christophe Schimmel. Agence liée à la Gauche Prolétarienne.
    21 : Demeure et mort, le 27 novembre 1793, de Carlo Goldoni ; le réformateur de la Commedia dell’arte. Il avait, entre autres, supprimé les masques. Il était considéré comme le "Molière italien".

     

    Passage du Grand Cerf

    Le passage du Grand Cerf fut construit en 1825, sur l’emplacement des anciennes Messageries royales de l’Est. Il est le plus haut de Paris. Il a été sauvé in extremis de la pioche des promoteurs en 1994.

     

    On traverse encore une fois la rue St Denis

    151 : Maison natale de Léon Blum.

     

    Passage du Bourg l’Abbé

    Le passage du Bourg-l’Abbé a été construit en 1828.
    Il abritait l’armurerie Lepage, succursale de celle de la rue de Richelieu, à ce qui était alors le n° 22 de la rue du Bourg l’Abbé. Celle-ci fut pillée, comme sa maison mère, à plusieurs reprises, par les Insurgés de 1832 d’abord, puis par ceux de Février 1848. Ce dernier épisode est relaté par Victor Hugo dans "Choses vues".
    On traverse le bd de Sébastopol

     

    Rue de Turbigo à gauche

     

     

    Passage de l’Ancre

    Le passage de l’Ancre a été construit avant la Révolution. Il s’appelait alors passage de l’Ancre royale.

     

    Rue St Martin à gauche

     

     

    Rue des Gravilliers

    Très ancienne rue hors les murs.
    88 : Arrestation des complices de Georges Cadoudal, suite au complot fomenté contre Bonaparte, le 4 mars 1804.
    44 : Premier siège, du 8 janvier 1865 à 1868, de l’[Association Internationale des Travailleurs (AIT), fondée en France par Henri Tolain, Ernest-Edouard Fribourg et Charles Limousin, et regroupant Eugène Varlin, Benoît Malon, Zéphirin Camélinat, André Murât, Chemalé… Un doute subsiste sur le local où se tenait ce bureau. Il semble qu’il s’agisse du dernier au fond de la cour à gauche, loué par le décorateur Fribourg, et qui aurait été l’ancienne écurie de d’Artagnan.
    29 : Siège de la coopérative ouvrière "L’Économie parisienne", qui participa à la fusion de 1919.
    26 : Passage pittoresque et remarquable faisant communiquer les rues au Maire et des Gravilliers.
    9 : Passage Barrois, typique des rues du Moyen Âge. Le 13 mai 1849, une barricade fut dressée dans la rue des Gravilliers contre la déclaration de guerre par Louis-Napoléon Bonaparte, alors encore président de la Seconde République, à la République Romaine. 7 manifestants furent tués dans les affrontements.

     

    Passage des Gravilliers

    8 : Imprimerie des journaux de la Résistance dirigée par Henri Chevessier en 1944.

     

    Rue Chapon à droite

    Une autre barricade y fut élevée le 13 mai 1849.
    19 : Second siège de l’Association Internationale des Travailleurs (AIT), de 1868 à 1869, après les procès — 15 membres sont condamnés à 100 francs d’amende chacun pour "constitution interdite d’association de plus de vingt personnes" — et l’éclatement entre "mutuellistes" influencés par Proudhon et représentés par Tolain qui démissionne, et "collectivistes" menés par Eugène Varlin.

     

    Rue Beaubourg à gauche

    81 : Ancienne boutique "Au Cotillon du Prolétariat", tenue par Henri Audouin, dédiée aux insignes et drapeaux du mouvement ouvrier en 1910.
    79 : Inscription "rue Transnonain" à l’angle de la rue Chapon. C’était une section de la rue Beaubourg actuelle, dont tous les immeubles du côté impair ont été rasés.
    71 : Le 14 décembre 1941, deux groupes de Résistants des Bataillons de la Jeunesse et de l’Organisation spéciale, ayant à leur tête Pierre Tourette, montent une opération contre l’hôtel Impérator, transformé en cantine de la Wehrmacht.
    62 : Emplacement du 12 rue Transnonain où les troupes du 25ème de ligne, commandées par Bugeaud, massacrèrent le 14 avril 1834 tous les habitants de l’immeuble en représailles à un coup de feu qui aurait été tiré de ses fenêtres. Celui qui chapeautait l’opération était un jeune ministre de l’Intérieur qui avait pour nom Adolphe Thiers ; déjà !...
    54 : Demeure d’Albert Theisz, directeur des Postes sous la Commune, dont il était membre, après son retour d’exil en 1880.

     

    Rue du Grenier St Lazare à droite

    Nous sommes sur le tracé de l’enceinte de Philippe Auguste.

     

    Rue Brantôme

     

     

    Rue Bernard de Clairvaux

     

     

    Rue St Martin à gauche

    168-170 : Emplacement de l’hôpital de la chapelle St Julien, qui abritait au Moyen âge la Confrérie des Ménétriers — les musiciens — où l’on venait louer des artistes pour organiser des fêtes, de 1329 à 1776.
    Cet établissement fut remplacé par des immeubles dont un fut, en 1808, la maison natale de Gérard Labrunie, le futur Gérard de Nerval, à l’ex 96 rue St Martin.
    159 : Passage Molière, de 1791, qui fut rebaptisé "des Sans-culottes" pendant la Révolution, en 1793.
    C’est là que se trouvait la Salle Molière, où se tinrent les réunion du "Club des clubs" pour les élections à l’Assemblée constituante, autour d’Armand Barbès et de Joseph-Marie Sobrier, en mars 1848.
    Une autre société s’y réunissait : le Club patriotique du 7ème arrondissement, connu sous le nom de "Club du passage Molière". Il participa activement à la journée du 15 mai 1848. Pendant la Commune également, il y eut là de nombreuses réunions.
    157 : Théâtre Molière s’installa ici en 1791, remplaçant l’ex bureau des nourrices. En 1793, il prit le nom de Théâtre des Sans-culottes. Il fonctionna jusqu’en 1807 et devint ensuite une école d’art dramatique où Rachel fit ses études en 1835, à 14 ans, dans la classe de Pierre-Jacques de Saint-Aulaire, dit Aulaire.

     

    Passage Molière

    Le passage Molière a été construit en 1791 et rebaptisé "passage des Sans-culottes" pendant la Révolution, en 1793.

     

    Rue Quincampoix à gauche

    90 : Emplacement de la cloche annonçant la fin des séances de la Bourse de Law en 1718 et 1719.
    65 : Hôtel de Beaufort, à l’ex n° 47 de la rue, dans lequel s’installa, pendant la Régence, en 1719-1720, la banque de Jean Law de Lauriston.
    54 : Cabaret de l’Épée de Bois, qui fut à l’origine de l’Opéra de Paris. En effet, en 1658, Mazarin avait créé une communauté de maîtres à danser et de maîtres de violon. En 1661, il transforma cette communauté en Académie royale de danse, dont le but était de perfectionner cet art et de régler les ballets. En 1669, cette Académie fusionna avec l’Académie royale de musique pour constituer l’Opéra. Marivaux, Racine, Mme de Tencin, les Mississipiens — nom que l’on donnait aux agioteurs sur les actions du Mississipi —fréquentaient ce cabaret.
    43 : Échoppe d’un savetier louée aux agioteurs ligués contre Law — les frères Pâris et Antoine Crozat — en janvier 1720.
    C’est dans cette rue qu’évolue le héros du roman de Paul Féval : Le Bossu.

     

    Rue de Venise

    La rue de Venise est la plus étroite de Paris. Elle doit son nom à l’enseigne de financiers Lombards qui s’y étaient installés au début du 16ème siècle, à "l’Écu de Venise".
    À son extrémité se trouve la fontaine Maubué ou Maubuée, du 13ème siècle, alimentée à l’époque par les eaux de Belleville. C’était la fontaine la plus fréquentée de Paris au Moyen âge.

     

    Place Georges Pompidou

     

     

    Fin du parcours

     

     

    sources :  

    Superbe blog

    http://www.parisrevolutionnaire.com/spip.php?article193

     

     

     

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    Eugène Atget 1912
    Zoniers. Porte d'Italie (13e arrondissement)

     

    Les fortifs et la zone

    No man's land inconstructible, la zone est un anneau de 300 mètres de large qui entoure Paris au-delà des fortifications de Thiers laissées à l'abandon.
    C'est dans cette zone que se regroupent les chiffonniers pour y vivre et trier leur butin.
    Eugène Atget, photographe infatigable de Paris, est un des rares photographes à s'être intéressé à la zone au tournant du XXème siècle.

    Les habitants
    par Guillaume Le Gall


    Petits métiers et habitants

    Sur la scène de ce théâtre urbain, Atget photographie l'activité du commerce de la rue (petits métiers, boutiques, étalages, etc.).
    La série des petits métiers d’Atget, commencée en 1897, s’inscrit dans une longue tradition iconographique qui s’affirme comme un genre, et à l’intérieur duquel nous distinguons deux types de productions différentes. L’une est d’origine populaire (la production des graveurs de la rue Saint-Jacques par exemple), l’autre relève davantage des grandes suites d’auteurs (Abraham Bosse, Bouchardon, etc.).
     
     
       
    Eugène Atget 1912
    Zoniers. Porte d'Italie (13e arrondissement)
     
     
    Certaines photographies de petits métiers d’Atget présentent des analogies formelles et structurelles avec ces dernières. Seulement, le photographe ne se contente pas de réinterpréter cette tradition, il réussit à inventer un nouveau style documentaire.
     
     
     
     
    Eugène Atget
     
    Zoniers. Poterne des Peupliers (13e arrondissement)
     
     
     
    Chez Atget, en effet, le petit métier ne se réduit pas au seul motif pittoresque que le folklore du XIXe siècle avait mis à la mode, mais intègre celui-ci dans son environnement proche.
     
     
     
     
    Eugène Atget
    Zoniers. Poterne des Peupliers (13e arrondissement) 1912
     
    Après avoir photographié les petits métiers, Atget s'intéresse aux étalages, aux boutiques et aux marchés. Ces activités présentent pour lui des aspects qui participent à la morphologie générale du vieux Paris. Ainsi, les marchandises exposées sortent du cadre strict de la boutique, débordent sur les trottoirs.
     
     
    Eugène Atget
     
    Zoniers. Porte d'Italie (13e arrondissement)
    Les kiosques, notamment, deviennent chez Atget des formes anthropomorphiques qui rappellent les marchands ambulants photographiés quelques années plus tôt, et s'opposent au nouveau développement du commerce que sont les grands magasins de la ville haussmannienne.
     

    Zoniers et populations marginales

    Le vieux Paris n'est pas seulement une nouvelle catégorie de l'histoire urbaine inventée par des personnalités attachées au souvenir d'un passé, il est l'une des conséquences majeures de l'haussmannisation. Les grands travaux de rénovation urbaine ont fait apparaître, par contraste, le vieux tissu urbain comme une trace de l'ancienne ville. Dans une certaine mesure, Atget rend compte de ce processus. Mais le photographe ne s'arrête pas à la seule description de la ville comme artefact, il élargit son champ d'intérêt à la population marginalisée par les transformations urbaines. Ainsi, les habitants de la zone, périphérie du centre haussmannien, constituent pour lui un sujet qu'il va traiter sous la forme d'un album : Les Zoniers.
     
     
    Eugène Atget
    Porte d'Ivry, 18 et 20 impasse Masséna, sur les fortifications (13e arrondissement), 1913
     
    Propriété de l'armée, cette zone était non aedificandi, c'est-à-dire qu'aucune habitation fixe ne devait s'y construire. Dans cet album, Atget fait le portrait d'une population démunie qui vit sur une zone située entre les fortifications et la banlieue. Il dresse une typologie des constructions éphémères et, souvent, photographie les zoniers dans leur environnement immédiat.
     
      
    Eugène Atget
    Marchande de mouron 1899
     
     
    Le propos d'Atget est assez clair. Alors que le centre de Paris se modernise et offre un certain confort, les marges de la ville sont habitées par une population laborieuse. Atget fait le constat de cette configuration urbaine et invente une nouvelle approche documentaire en photographie. C'est en partie pour son nouveau style documentaire que de nombreux photographes des années vingt vont le tenir pour le précurseur de la photographie moderne.

     
      
     
     
     
    Eugène Atget
     
    Zoniers. Poterne des Peupliers (13e arrondissement)
     
     
     
     
     
     
    Eugène Atget
    Zoniers. Porte de Choisy (13e arrondissement)
     
     
     
     
     
     
     
     
    Eugène Atget
    Chiffonniers. Boulevard Masséna (13e arrondissement
     
     
     
     
     
     
     
    Eugène Atget
    Zoniers. Porte d'Ivry (13e arrondissement)
     
     
     
     
     
     
     
    Eugène Atget
    Chiffonnier. Cité Trébert, porte d'Asnières (17e arrondissement)
     
     
     
     
     
     
     
    Eugène Atget
    Intérieur d'un chiffonnier. Boulevard Masséna (13e arrondissement)
     
     
     
     
     
     
     
    SOURCES
      
      
      
      
     
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    Eugène Atget : cour du Dragon

    Cour du Dragon, vers 1900
    quartier Saint-Germain-des-Prés, Paris VIè

    Belle composition dynamique servie par des perspectives et courbes harmonieuses,
    contrariées par le chaos des voitures à bras du premier plan.
    On remarque sur la gauche l'enseigne de l'atelier de ferronnerie "Aux Fabriques St
    Germain Maison Anglade, ancienne maison Julien". Des lits en fer s'entassent sur la
    droite. Il est intéressant de souligner que Man Ray a acquis une variante de cette image.

    Très belle épreuve qui a conservé ses tonalités d'origine.

    La cour du Dragon fut connue sous cette dénomination avant que la rue y prît part ; mais elle ne servait pas encore de passage au beau milieu du règne de Louis XIV. C'était alors l'ancienne Académie, dite bientôt l'académie Royale, sous la direction de Longpré et de Bernardy. Elle comptait autant de pensionnaires que la nouvelle, ouverte rue des Canettes. L'une et l'autre suivaient à l'envi les traditions de la première institution de ce genre, fondée par Pluvinel, sous la régence de Marie de Médicis. Les jeunes gens y apprenaient surtout ce dont un gentilhomme se passe le plus difficilement l'équitation, les armes, les mathématiques et la danse. En cette cour du Dragon, rue du Sépulcre, demeurait vers l'année 1770 Mlle Dubois, de la Comédie-Française, chez laquelle M. de Sarral avait ses grandes entrées, dans le même temps que Dorat ses petites.

    Eugène Atget : Cour de Rohan 2

    Cour de Rohan, 1915
    quartier de la Monnaie, Paris VIè

    Cette image met en valeur la richesse du décor floral qui donne à ce lieu secret une
    atmosphère doucereuse, malgré des façades modestes.
    Belle épreuve aux tonalités bien conservées

    L'hôtel de Rohan a été construit en 1705 par l'architecte Delamair pour le comte du fils du prince et de la princesse de Soubise, d'abord évêque de Strasbourg avant d'être nommé cardinal de Rohan.

    L'hôtel a accueilli quatre cardinaux de Rohan. Napoléon Ier en fit le siège de l'Imprimerie impériale et du dépôt des Archives nationales. L'hôtel de Rohan abrite aujourd'hui une partie des archives nationales. A voir Le bâtiment en lui-même Les Chevaux du soleil sculptés par Robert Le Lorrain. Le cabinet des Singes.

    A faire Visiter ce superbe hôtel particulier A proximité Le musée Picasso L'hôtel de Soubise

    Eugène Atget : Cour de Rohan

    Cour de Rohan, 1915
    quartier de la Monnaie, Paris VIè

    Remarquons sur la gauche au premier étage le couple à la fenêtre ainsi que les cages à
    oiseaux.
    Epreuve aux tonalités homogènes. Fente de 2 cm dans la partie supérieure gauche de
    l'épreuve. Petit fente et pli dans la partie supérieure droite. Traces de punaise dans la
    partiie intérieure droite

     

    Eugène Atget : rue de la Huchette

    Rue Xavier Privas vue depuis le croisement avec la rue de la Huchette, vers 1900
    quartier de la Sorbonne, Paris Vè

    Le renfoncement sur la droite avec les vitrines en biais et le balcon existent toujours. Les
    affiches collées sur le pignon de l'hôtel de Vannes vantent les bains de mer àFouras et
    aux Sables d'Olonne. Les commerces en vis à vis sont des débits de boissons...

    « Son appellation vient d'une enseigne attestée à la fin du XIIIe siècle : la Huchette d'or. Célèbre dès la fin du Moyen Âge pour ses auberges, et au XVIIe siècle pour ses rôtisseurs et ses cabarets, elle était aussi malfamée, et ses coupeurs de bourses renommés. Les maisons anciennes y sont nombreuses. Au no 14, à l'angle de la rue du Chat qui pêche, un médaillon plaqué sur la façade est orné d'un Y, rébus pour « lie-grègues », lacets de fixation entre culottes et hauts-de-chausse. La rue a retrouvé son activité bourdonnante du Moyen Âge avec l'implantation de nombreux restaurants méditerranéens ou exotiques
     

    Eugène Atget : Le château Rouge

    Le Château Rouge, rue Galande, 1899
    quartier de la Sorbonne, Paris Vè

    Il est intéressant de rappeller la réputation de traquenard du Château Rouge, où gueux et
    alcooliques se retrouvaient au XIXè siècle. Au dessus du porche "Ancienne Maison
    Cadoux", "vins, cafés, bières...".

    .

    LE CHATEAU ROUGE RUE GALANDE

    Par Bernard Vassor
    medium_Château_rouge_rue_galande_tondeur_010_sepia.jpg
    medium_CHATEAU_ROUGE_RUE_GALANDe_11.jpg
    Son nom, le Château Rouge, lui vient de la façade peinte en rouge "sang-de-boeuf 3

    57 rue Galande*

    Certains historiographes prétendent que ce fut la demeure de Gabrielle d'Estrée, la favorite d'Henri IV ????

    Sur les gravures du XIX° siècle, nous voyons que le prédécesseur de Pierre Trolliet, était un nommé Cadiou.

    Le Château-Rouge était le tapis-franc le plus infâme du quartier de la place Maubert. entre l'allée d'un hôtel louche et la porte d'un "assommoir" s'ouvrait un long couloir étroit. L'entrée du cabaret, était une vaste et close chambrée, de sordides buveurs attablés, hommes en blouses et filles crottées, abrutis par l'alcool. L'arrière -boutique était réservée aux riches souteneurs en vestes de velours et casquettes à pont. Le raide, la verte et le gros-rouge étaient les seules boissons consommées dans ce lieu. C’était un asile de nuit pour vagabonds qui moyennant quelques centimes, étaient admis à « dormir à la corde», c’est-à-dire assis sur un banc, la tête appuyée contre une corde qu’on lâchait à deux heures du matin. Les pauvres bougres étaient alors jetés à la rue par le patron armé d’un nerf de bœuf, aidé dans sa triste besogne par des garçons qu’il a recruté parmi des lutteurs.

     

     

    Eugène Atget : Saint séverin

    Saint Séverin, vers 1900
    quartier de la Sorbonne, Paris Vè

     

     

     

    Eugène Atget : impasse des Boeufs

     

     

    Impasse des boeufs, rue Valette, 1898
    quartier de la Sorbonne, Paris Vè

    Dans cette image où les façades délabrées s'imbriquent en trompe l'oeil, on aperçoit sur la
    droite une échope de cordonnier "Ressemelage hommes dames, talons hommes dames" et
    une enseigne peinte de fabrique d'appareils photographiques "Ancienne maison Misoir".
    Fente de 1 cm en haut à gauche de l'image.

     

    Eugène Atget : Saint Julien Le Pauvre

     

    Saint-Julien-le-Pauvre, 1898
    quartier de la Sorbonne, Paris Vè

    Jolie vue dans laquelle le vieil homme assis devant l'entrée permet d'établir une échelle.

     

    D'abord modeste chapelle d'un hospice élevé au carrefour de deux grandes voies romaines partant de Lutèce, elle fut détruite lors de l'invasion des Normands en 886. En ruine, Henri Ier en fit ensuite don à l'évêque de Paris vers 1030. L'église actuelle ne fut ensuite commencée que vers 1170 et terminée vers 1240, ce qui en fait l'une des plus anciennes de Paris.

    En 1655, elle est cédée à l’Hôtel-Dieu de Paris. Durant la Révolution française elle est déclarée bien national et devient grenier à sel en 1790. Elle retrouve sa vocation religieuse en 1826 et est consacrée au rite byzantin en 1889[2].

    Une iconostase réalisée en 1900 sépare le chœur de la nef.

    Une dalle de l'ancienne voie romaine de Lutèce à Orléans se trouve en bas et à droite de la façade

    Eugène Atget : Saint Julien le Pauvre

    Saint-Julien-le-Pauvre, 1898
    quartier de la Sorbonne, Paris Vè

    Remarquons au premier plan sur la droite la femme près du puits et les vestiges de
    colonnes ouvragées dans les restes du ramparts.

     

    Eugène Atget : Saint Julien le Pauvre

    Saint-Julien-le-Pauvre, 1898
    quartier de la Sorbonne, Paris Vè


    Remarquons au fond de la cour, un réduit contenant bombonnes de vin, tonneaux et
    divers objets.

     

    Eugène Atget : Rue laplace et MOntagne Sainte Geneviève

     

    Angle de la rue Laplace et de la rue de la Montagne-Sainte-
    Geneviève, 1898

    quartier de la Sorbonne, Paris Vè


    Cette prise de vue vers l'église Saint-Etienne-du-Mont met en valeur le premier plan, où
    l'on aperçoit une exceptionnelle enseigne "Lecture" en forme de livre ouvert.
    A l'angle des rues, se trouve l'épicerie "F. Morlé" surmontée d'une enseigne "Ancienne maison
    Audois, fruits et primeurs, salaisons d'Auvergne, Chocolat Vinay".
    Sur la devanture de droite, la presse parisienne côtoie des bêches et des balles pour enfants.

     

     

    Eugène Atget : auberge du Cheval Banc

     


    Auberge du Cheval Blanc, 4 rue André Mazet, 1908
    quartier de la Monnaie, Paris VIè

    L'Auberge du Cheval Blanc est un ancien relais de Poste, d'où partaient, sous le règne de
    Louis XIV, les diligences pour Orléans. Remarquons les rideaux du rez-de-chaussée, qui
    contrastent avec la façade décrépie de l'édifice.

     

    Image

    Paris
    Cour de l'Auberge du Cheval Blanc, rue Mazet


    Un magnifique coupe-gorge à la Louis XIII !

     

    Eugène Atget : Auberge du Cheval Blanc

    Auberge du Cheval Blanc, 4 rue André Mazet, 1908
    quartier de la Monnaie, Paris VIè

    L'Auberge du Cheval Blanc est un ancien relais de Poste, d'où partaient, sous le règne de
    Louis XIV, les diligences pour Orléans.

    Déchirures sur le bord supérieur et le côté gauche, ainsi que deux traces de
    manipulations. Pli à l'angle inférieur droit.

     

    Eugène Atget : Rue Saint André des Arts

    27 rue Saint-André-des-Arts, depuis la rue Gît-le-Coeur. 1899
    quartier de la Monnaie, Paris VIè

    Au n° 27 rue Saint-André-des-Arts, se trouve le bel Hôtel Duchesne (dit également
    Maison des Trois Chapelets) dont l'actuelle façade ornée d'un élégant balcon date de
    1748. Au rez-de-chaussée de l'hôtel particulier se trouvent, sur la gauche, une boutique
    "d'éclairage" et "transformation de lampes en tout genre" et, sur la droite, la "Boucherie
    St André des Arts L. Duval". L'hôtel abrite également la "Clinique des Yeux du Dr
    Landolt" ainsi que l'établissement "M. Gabriel, Peinture Vitrerie".
    Remarquons au premier la réclame du marchand de vin de la rue Gît-le-Coeur "[...]des vins sans eaux".

     

    Image

    Rue de Buci PARIS 6è

     

    Cette voie fut ouverte au XIIIe siècle. Elle prit le nom de Buci dès 1352 en l'honneur de Simon de Buci, premier Président au Parlement de Paris en 1341 qui acheta en 1350 la porte Saint-Germain sur laquelle donnait cette rue. Elle fut également appelée : « rue qui tend du Pilori à la Porte de Buci », car un pilori existait à côté de l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés en vertu d'une charte accordée par Philippe-le-Hardi à cette abbaye.

     

    À l'angle de la rue de Buci et de la rue Dauphine, chez le traiteur Nicolas Landelle, de 1729 à 1739, se réunissait la célèbre goguette du Caveau, première du nom. La salle basse où elle se réunissait donna son nom à la société. Il se perpétuera jusqu'en 1939, à travers quatre sociétés successives différentes.

     

    • Le Café de Buci, situé à l'angle des rues de Buci, Mazarine et Dauphine, classé aux monuments historiques
    • Le Molière, situé au 12 rue de Buci est classé monument historique. En effet, à quelque mètres se tenait le jeu de paume de la Croix Blanche,de plus, ce fut le lieu où Jean-Baptiste Poquelin pris son célèbre pseudonyme, Molière.

     

     

     

    lien intéressant

     

    http://www.eugene-atget.com/atget-3-decembre-2011-yvesdimaria.pdf

     

    http://www.eugene-atget.com/pages/fiches/chateau-rouge.html

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    PASSAGES et GALERIES - 1ère partie

    Mercredi 25 août 2010, par Webmestre // PASSAGES ET GALERIES

     

    1ère partie :DES GRANDS BOULEVARDS AUX HALLES

     


    En cliquant sur les photos marquées du signe ►, vous obtiendrez un agrandissement, un détail ou une autre vue se rapportant au même lieu.

    embout10.jpg 

    Nous partirons du métro Cadet

    C’est ici que fut arrêté, le 28 mai 1871, dénoncé par un prêtre, Eugène Varlin, ouvrier relieur, membre de la Commune de Paris, membre de l’Association Internationale des Travailleurs ; “l’honneur du prolétariat” comme l’avaient surnommé ses compagnons.
    Ramené à Montmartre sous les coups de la foule vengeresse des bourgeois parisiens, il est fusillé par les troupes d’Adolphe Thiers à l’emplacement même où avaient été exécutés les généraux Leconte et Thomas ; lui qui était intervenu à plusieurs reprises pour épargner les otages.
    Les versaillais pouvaient, après cela, "déverser sur nos charniers des flots d’ignominies"...

     

     

    Eugène VARLIN
    Son exécution à Montmartre, peinte par Maximilien Luce

     

    Prendre la rue Cadet vers le Sud

    42 : Emplacement de la clôture Cadet de la barrière d’octroi établie sous Louis XV. Elle fut remplacée en 1785 par le mur des Fermiers généraux ; ce mur murant Paris qui rendit Paris murmurant...
    21 : Siège du "Populaire", journal communiste chrétien fondé par Étienne Cabet, et auquel collabora Théodore Dézamy qui devait organiser en 1840 à Belleville un banquet fondateur du communisme néo-babouviste.

    Etienne CABET

    Ce fut par la suite le siège du "Petit Journal" dit "le journal à 1 sou", qui fut interdit pendant la Commune.
    18 : Emplacement de la salle du Casino, où se tinrent des réunions politiques publiques à la fin du Second Empire.
    Jules Vallès y donna une conférence sur Balzac le 15 janvier 1865.

     

    jules VALLÈS

    Pendant la Commune elle abrita les réunions du club des Amis du Peuple.
    16-24 : Siège du Grand Orient de France depuis 1857.
    Le maréchal Magnan, qui avait réprimé l’insurrection lyonnaise de 1830, grand “massacreur de rebelles” durant la conquête de l’Algérie... en fut nommé Grand maître en 1860 par Napoléon III pour damer le pion au prince Murat.
    Dans une de ses salles se tinrent plusieurs réunions politiques à la fin du Second Empire.
    Y fut également présenté, le 10 mars 1933, le premier spectacle complet du Groupe Octobre, écrit par Jacques Prévert et mis en scène par Lou Tchimoukow, en soutien à deux jeunes noirs de Scottsborough, USA, condamnés à tort pour le viol d’une femme blanche.

    9-11 : Emplacement de l’Hôtel Cromot du Bourg. Ignace Pleyel y avait sa demeure et sa première salle de concerts.
    C’est dans cette dernière que Frédéric Chopin donna son premier récital à Paris.

     

    Rue du Fbg Montmartre à gauche

    35 : Confiserie “À la mère de famille” créée en 1761.
    33 : Belle cour typique du quartier.

    Confiserie " A la mère de Famille"

    32 : Demeure d’Isidore Ducasse, alias comte de Lautréamont, l’auteur des "Chants de Maldoror", en 1869. Il devait bientôt déménager au 7 de la même rue, pour y mourir prématurément le 24 novembre 1870.

     

     

    Passage Verdeau 

     

    Le passage Verdeau a été construit en 1847.
    14-16 : Boutique "Photo Verdeau", fréquentée par Robert Doisneau et Agnès Varda.
    8 : "Au Bonheur des Dames" ;

      

    boutique typique du passage à l’enseigne remarquable.
    6 : Boutique de Roland Buret, très tintinophile.

      

     Angle rue du Faubourg Montmartre et rue de la Grange Batelière

    Traverser la rue de la Grange Batelière

    Son nom vient d’une ferme fortifiée (bataillée) à laquelle elle menait.
    26 : Demeure de l’égyptologue Auguste Mariette, conservateur du Louvre et fondateur du musée du Caire, "inventeur" du "Scribe accroupi" et du "Serapeum de Memphis".
    21 : Siège du journal "Le Bonnet rouge" de Miguel Almereyda, ouvrier photographe anarchiste qui, accusé d’intelligence avec l’ennemi, fut retrouvé étranglé dans sa cellule après son arrestation en 1917. De son vrai nom Eugène Bonaventure Jean-Baptiste Vigo, il était le père du cinéaste Jean Vigo.
    18 : Demeure du journaliste républicain Armand Carrel, ramené mourant à son domicile après un duel avec Émile de Girardin.
    13-15 : Caserne des gardes-suisses sous Louis XVI.
    10 : Cénacle romantique d’Alfred Tattet, réunissant Victor Hugo, Alfred de Musset, Alfred de Vigny, Sainte-Beuve, Émile de Girardin, Alfred Arago…

     

     

    Passage Jouffroy

    Le passage Jouffroy a été construit en 1846. Il s’y trouvait une boutique de fruits artificiels où le dermatologue Charles Lailler rencontra le sculpteur sur cire Jules Baretta à qui il demanda de confectionner les représentations de maladies de peau qui se trouvent aujourd’hui au musée de l’hôpital St Louis.
    C’est ce même docteur Lailler qui jeta sa croix de la Légion d’honneur à l’officier qui venait chercher dans son service les Fédérés blessés pendant la Semaine sanglante pour les fusiller.

    Ce passage vit en 1848, juste après sa construction, une floraison de clubs plus ou moins révolutionnaires, dont celui de la Garde nationale, celui des Artistes dramatiques et celui des Publicistes.
    Il communique avec le Musée Grévin, fondé en 1882, où furent présentés pour la première fois à Paris le téléphone, le phonographe, les rayons X, les dessins animés…
    C’est sur la scène du Grévin que Georges Méliès fit ses débuts d’illusionniste en 1886.
    On y trouve, entre autres curiosités, le Palais des mirages : kaléidoscope géant créé par Eugène Hénard pour l’exposition universelle de 1900.
    L’entrée principale se trouve sur le boulevard.

    Passage Jouffroy
    Le salon des miroirs

     

    On traverse le bd Montmartre

    Lieu de nombreuses manifestations, dont celle contre l’exécution de Sacco et Vanzetti en 1927, et celle des algériens contre le couvre-feu, le 17 octobre 1961, qui se termina par un carnage perpétré par une police parisienne dirigée par un certain Maurice Papon, nommé par un certain Charles de Gaulle...

      

    Manifestation sur le Bd Montmartre

    2 : Un kiosque-signal avait été installé en 1912 au centre du “carrefour des écrasés”. Il fut rapidement supprimé car il empirait plutôt les embarras de circulation.
    6 : Café “Le Madrid”, où se rencontraient Léon Gambetta, Charles Baudelaire… Mais aussi les contestataires du Second Empire : Henri Rochefort, Jules Vallès, Étienne Carjat, Gustave Courbet...

    Le théâtre des Variétés
    et les Panoramas

      

    7 : Le théâtre des Variétés fut créé par la Montansier après qu’elle ait été chassée du Palais Royal.
    C’est dans ce théâtre qu’eut lieu la première des "Scènes de la Vie de Bohème" d’Henri Murger.
    9 : Au café des Variétés, se retrouvaient Villiers de l’Isle-Adam, Catulle Mendès, Léon Dierx...
    10 : Demeure des compositeurs Gioacchino Rossini et François Adrien Boieldieu.
    C’est là que se réunissait, en 1848, le Comité central électoral pour la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte.
    12 : Ce fut également le siège du Club des Amis de la Constitution sous l’éphémère Seconde République.
    Le 13 juin 1849, les amis du général Eugène Cavaignac, celui qui avait réprimé l’insurrection de Juin 1848, saluaient du balcon une manifestation du mouvement contre l’expédition de Rome. Comme quoi on peut être à la fois un bon républicain et un massacreur d’ouvriers...

     

     

    Passage des Panoramas

    Le passage des Panoramas est un des plus anciens passages parisiens. Il a été construit en 1800. Son nom vient de deux panoramas (grandes toiles peintes représentant des scènes historiques) imaginés par Robert Fulton, venu à Paris présenter ses torpilles et son sous-marin en 1800. Il fera naviguer son bateau à vapeur sur la Seine le 9 août 1803.

     Le passage des Panoramas
    Escalier à double révolution au 55

    Georges Méliès débutera comme peintre des panneaux présentés dans deux rotondes qui constituaient ces fameux panoramas.
    C’est dans ce passage qu’eurent lieu les premiers essais d’éclairage public au gaz, en 1817, par Philippe Lebon, après la chapelle de l’hôpital St Louis.
    57 : Maison “Marquis”, au décor d’origine de 1846.
    47 : Boutique du graveur Stern au décor typique de la Monarchie de juillet.

     

    Enseigne du graveur Stern
    L’arbre à canelle

    Galerie Montmartre à gauche

    27 : Emplacement de l’académie de peinture de Rodolphe Julian. L’académie Julian dispensait le même enseignement qu’aux Beaux-Arts, avec la particularité d’être ouverte aux femmes, ce qui était exceptionnel à l’époque, surtout pour peindre des "académies" masculines.

    L’académie Julian

     

    Galerie St Marc à gauche

     

     

    Galerie des Variétés à gauche

     

     

    Galerie Feydeau aller-retour

     

     

    Rue Vivienne à droite

    36 : Salle de rédaction du journal le "Corsaire-Satan", rue Neuve Vivienne à l’époque ; journal issu de la fusion du Corsaire et du Satan en 1846, et auquel collaborèrent Charles Baudelaire, Théodore de Banville, Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Henri Murger, Privat d’Anglemont, Pierre Dupont
    46 : Demeure d’Alphonse Karr en 1840.
    51 : Autre local de l’académie Julian, école de peinture ouverte aux femmes à partir de 1880.

     Académie Julian de la rue Vivienne
    la seule ouverte aux femmes

    Bd Montmartre à gauche

    14 : Siège de “La Libre Parole”, journal populiste violemment antisémite d’Édouard Drumont, auteur de “La France Juive”. Il fut le théâtre de bagarres violentes pendant l’affaire Dreyfus.
    Demeure de Caroline Rémy, dite Line, puis Séverine, secrétaire de Jules Vallès puis journaliste de renom.

    SÉVERINE

    Rédaction de la revue "l’Avant-Garde" animée par Paul Vaillant-Couturier, Charles Tillon et André Marty, revue des Jeunesses Communistes.
    19 : Galerie Boussod et Valadon, ex galerie Goupil, dirigée par Théo Van Gogh en 1890.
    20 : Siège du journal “Le Gaulois” d’Arthur Meyer, ennemi de Drumont, mais qui rejoindra curieusement ses positions antisémites quelques années plus tard.
    23 : Honoré de Balzac demeure au dessus du café Frascati en 1840.
    27 : Demeure du général révolutionnaire Charles-Philippe Ronsin, chef de l’Armée révolutionnaire de Paris, guillotiné avec les Hébertistes.

    Général Charles-Philippe RONSIN

      

    Bd des Italiens

    Il tient son nom de la présence, à l’emplacement de l’Opéra comique actuel, du Théâtre des Italiens construit en 1783 et détruit par un incendie en 1838.
    Les émigrés de retour s’y rassemblaient après la Révolution ; d’où le surnom qu’il pris alors de "Petit Coblence".
    Sous la Restauration, il s’appela boulevard de Gand, du nom de la ville belge où s’était réfugié Louis XVIII pendant les Cent Jours. D’où le nom de "gandins" que l’on donna aux fils de riches (on ne disait pas encore "fils à papa") qui le fréquentaient.

    Le petit Coblence
    La salle des Italiens vers 1840

    2 : Emplacement de l’entrée du passage de l’Opéra, qui comprenait deux galeries, celle de l’Horloge et celle du Thermomètre. Elles débouchaient à l’autre extrémité sur une troisième qui menait à la salle de l’Opéra. Celle-ci se trouvait entre les numéros 6 et 18 de la rue Le Peletier, de 1821 à 1873 ; date à laquelle elle disparut dans un incendie.
    Le passage de l’Opéra fut lui-même détruit lors du percement du Bd Haussmann, en 1925.
    Il s’y tint des réunions en plein air après la fermeture des clubs par le général Vinoy, le 24 janvier 1871.
    Les Surréalistes s’y réunirent, au Café Certà, de 1919 à 1923. S’y retrouvaient Louis Aragon, André Breton, Philippe Soupault, Tristan Tzara… C’est là que se tinrent les assises du mouvement Dada en décembre 1919.
    C’est dans un autre café du passage, le Petit Grillon, qu’Aragon et Breton travaillaient à la rédaction de la revue "Littérature" dans laquelle ils publièrent leur fameuse "Lettre ouverte au Comité Lautréamont", le 1er mars 1922.

    Le passage de l’Opéra
    Carrefour Richelieu-Drouot avant le Bd Haussmann

    3 : Demeure du compositeur Louis-Ferdinand Hérold, compositeur de Zampa en 1829. Siège du journal "Le Soir", en 1910.
    5 : Siège du journal "Le Temps", de 1884 à 1911.
    8 : Estaminet Mulhouse, où se réunissait la Société démocratique Allemande en mars 1848. Réunions auxquelles participaient Georg Herwegh, Ludwig Feuerbach, Karl Marx, Arnold Ruge, Max Stirner, Hermann Ewerbeck
    Entre 1900 et 1914, ce fut l’emplacement du Théâtre de l’illusionniste Jean-Eugène Robert-Houdin, racheté par Georges Méliès en 1888. Il sera fermé en 1914 sur décision de police.
    9 : Demeure, entre 1795 et 1813, du compositeur André Grétry qui avait été soutenu à ses débuts par Voltaire.
    Le café Poccardi est devenu un restaurant italien, mais il a conservé son décor typique du 19ème siècle.
    Pendant l’occupation se tint à cette adresse l’"Office de placement des travailleurs français en Allemagne", en application de la politique de recrutement de volontaires, qui fut un échec. Du coup, le gouvernement de Vichy instaura le STO.
    Après la Libération, ce fut le siège du journal "la Dépêche de Paris".

     

    Passage des Princes

    Entrée au 5 bis bd de Italiens.

     Le passage des Princes

    Le dernier passage réalisé à Paris, en 1860.
    36 : Maison d’édition d’Auguste Poulet-Malassis, éditeur de Charles Baudelaire et de Lautréamont.
    C’est dans ce passage que se trouvait le restaurant Peter’s, où la légende veut que fut inventé le homard à l’américaine). Ce qui est avéré, par contre, c’est l’arrestation, dans cet établissement, d’officiers de l’état-major de la Garde nationale, le 17 mai 1871, pour avoir "négligé leur service et fait ripaille avec des femmes de mauvaise vie".

     

    Rue de Richelieu à droite

    112 : Alexandre Dumas père demeurait, en 1864, au dessus de ce qui avait été le café Frascati, très en vogue pendant le Directoire et le Premier Empire.
    110 : Premier siège du journal socialiste "L’Humanité", fondé par Jean Jaurès, et auquel collaborèrent Anatole France, Octave Mirbeau, Jules Renard… Le premier numéro sortit le 18 avril 1904.

    Jean JAURÈS par Nadar
    Le premier siège du journal l’Humanité

    109 : Dumas père descendait à l’hôtel de Paris lors des séjours qu’il faisait dans la capitale en 1841-1842.
    108 : Honoré de Balzac, qui habitait par ailleurs rue Raynouard, se faisait héberger ici par le tailleur Buisson dans les années 1840 afin d’échapper à ses créanciers.
    103 : Demeure de l’auteur dramatique Jean-François Regnard en 1696.
    102 : Maison ayant appartenu à Voltaire et léguée à sa nièce, Mme Denis.
    101 : Imprimerie du journal "Le Temps", dont Baude était le rédacteur en chef. La saisie de ses presses par le commissaire Deroste provoqua l’insurrection du 27 juillet 1830, début des Trois Glorieuses.

    Saisie des presses du journal "Le Temps"

    100 : Siège du journal "Le Journal", créé en 1892, auquel collaborèrent Colette, Blaise Cendrars, Philippe Soupault, Claude Farrère, François Mauriac (qui admirait alors un certain Mussolini). Quotidien qui défendit les accords de Munich et disparut à la Libération.
    À la Libération, siège du journal "Paris Presse", fondé par Philippe Barrès.
    Siège également de la revue hebdomadaire "Travail et Liberté", fondée en 1947 par Raymond Doubre et Émile Ganne, d’origine vichyste. Organe de la "CGT indépendante, libre et démocratique" du RPF
    80 : Porte de Richelieu de l’enceinte de Louis XIII.
    79 : Emplacement de l’Hôtel de Grancey, où est mort René Duguay-Trouain, corsaire puis lieutenant général des armées navales, en 1736.

     

    Rue Feydeau

    Elle s’est appelée, pendant la Révolution, rue des Fossés Montmarat.
    Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, un des futurs Directeurs, puis 2ème Consul, puis archichancelier d’Empire, principal rédacteur du Code civil et prototype de l’opportuniste, y demeura à l’hôtel du Béarn en 1793.
    En 1818, la Bourse des valeurs s’y installe dans une ancienne dépendance du couvent des Filles St Thomas transformée en magasin de décors de l’Opéra, en attendant la construction du palais Brongniart.

     

    Rue des Colonnes

    Un des seuls ensembles architecturaux à Paris de la période révolutionnaire, construit en 1792. Sont style est représentatif de l’époque, avec ses colonnes et son décor de palmettes.

     

     

    Rue de la Bourse à gauche

     

     

    Place de la Bourse

    Installation de la Bourse des valeurs en 1827 dans le palais Brongniart.
    Banquet offert par la chambre de commerce au général Bugeaud, le 17 mars 1845, pour le beau travail de "pacification" accompli en Algérie...
    En mars 1848, la salle des faillites du palais Brongniart servit de salle de réunions au Club des Intérêts populaires et de la Garde mobile. Cette Garde mobile venait d’être créée pour contenir le peuple. Le bourgeoisie la considérait comme peu sûre. Elle prouva le contraire en Juin. C’est à propos de son recrutement que Karl Marx inventa le terme "lumpenprolétariat".
    En 1870-1871, la Bourse fut transformée en atelier de confection de vareuses, tuniques et pantalons pour la Garde nationale.
    Elle fut un des quartiers généraux des Amis de l’Ordre contre la Commune.
    Des Communards furent massacrés, attachés aux grilles, le 25 mai 1871.
    Attentat manqué de l’anarchiste Charles Gallo en 1886.
    Explosion d’une charge de plastic posée par l’OAS en 1961. Il y eut 14 blessés.
    La Bourse fut prise d’assaut et en partie incendiée par les militants d’extrême gauche le 24 mai 1968.

    Incendie de la Bourse le 24 mai 1968

    Sur la place on trouvait :

    La librairie Sautelet, siège du journal périodique "Le Producteur", fondé par Olinde Rodrigues après la mort de Saint-Simon, en 1825-1826.
    Le théâtre du Vaudeville s’installa, sous la direction de Jacques Ancelot, dans l’ex théâtre des Nouveautés, au 27 rue Vivienne, de 1840 à 1868, avant d’émigrer sur le Bd des Capucines.

     

    Théâtre du Vaudeville de la rue Vivienne

    12 : Siège du Club de la Révolution Sociale, créé pendant la Révolution de 1848.
    17 : Attentat à la bombe contre le siège du Club Méditerranée, le 11 juin 1978.
    Siège de la Section de la Bibliothèque puis Section Lepeletier, dirigée par Bertrand Arnaud, Joigny et Vergne, dans l’ancien couvent des Filles St Thomas. C’est de celle-ci que partit l’insurrection du 13 Vendémiaire (5 octobre 1795), pas forcément aussi "royaliste" qu’on veut bien le dire, réprimée violemment par un petit général d’artillerie dégotté par Barras, un certain Buonaparte… La façade de l’église St Roch, rue St Honoré, porte encore les traces de la canonnade qui mitrailla les insurgés.
    C’est là aussi que tomba, le 27 juillet, le premier mort de la Révolution de 1830.

     

    On traverse la rue du Quatre Septembre

    Ainsi nommée en souvenir de la journée de 1870 qui vit, à l’annonce de la défaite de Sedan, la chute du Second Empire et l’Instauration de la Troisième République.

     

    Rue des Filles St Thomas

    5 : Hôtel meublé de la Tranquillité. Salon de Mme Permon. Cachette de Christophe Salicetti, conventionnel, auteur du décret de rattachement de la Corse à la France. Hôtel fréquenté par Bonaparte, Jean-Andoche Junot, Pierre Bourbotte… en 1794.
    11 : Hôtel de Brouilly, demeure de Jean Anthelme Brillat-Savarin, l’auteur de "Physiologie de goût", en 1826.

     

    Rue St Augustin

    3 : Demeure de Pierre-Jean Garat, le chanteur qui lança le costume des Inc’oyables, en 1795. La mode était alors à ne pas prononcer la lettre "R", qui rappelait la Révolution.
    12 : Demeure de Sophie Gay. Elle y tenait un salon fréquenté par Mme de Staël, François-René de Chateaubriand, Alphonse de Lamartine
    21 : Pompe à eau à balancier sur la gauche dans la cour.
    22 : Demeure de Mme de Tencin, la mère présumée de l’encyclopédiste Jean le Rond d’Alembert, qu’elle aurait conçu avec le Chevalier Destouches et abandonné sur les marches de la chapelle qui jouxtait Notre-Dame. Rien que du beau, du très beau monde…
    Demeure aussi de Melle Mars, célèbre comédienne qui tenait également un salon, fréquenté par Eugène Delacroix, Charles Nodier, Henri Heine, Honoré de Balzac, Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Frédéric Chopin... en 1842.
    23 : Emplacement de l’Hôtel Seiglière de Boisfranc, demeure du lieutenant général de police Antoine de Sartine de 1766 à 1774.

     

    Passage Choiseul

    Le passage Choiseul fut construit entre 1823 et 1825.
    23 : Boutique de l’éditeur Alphonse Lemerre, où naît le mouvement littéraire du Parnasse et où sont éditées les premières œuvres de Paul Verlaine.
    52 : Papeterie Lavrut, dont Jacques Prévert était un habitué.
    64 : Demeure d’enfance de Louis-Ferdinand Céline, ou sa mère tient une boutique de "dentelles et antiquités". Écrivain de génie, certes, mais antisémite et collabo jusqu’à suivre Pétain à Sigmaringen. C’est ce passage qu’il décrit comme un cloaque infâme, qu’il appelle le "passage des bérésinas", dans "Mort à crédit".

    Le passage Choiseul
    La boutique des parents de Louis-Ferdinand CÉLINE

     

    On laisse sur la gauche le passage Ste Anne

     

     

    Rue des Petits Champs à gauche

    46 : Demeure de Paul Barras, un des fossoyeurs de la Révolution française, "inventeur" du général Buonaparte, le sabre — ou plutôt le canon — dont il avait besoin pour en finir avec le mouvement sans-culotte.
    51 : Bureaux de la revue prussienne "Vorwärts" (En avant), prêtés en 1844 par son directeur Börnstein pour la réalisation du projet des "Annales franco-allemandes". L’entrée de l’immeuble est au 14 rue des Moulins. Le local est à l’entresol. Karl Marx et Friedrich Engels qui viennent de s’installer à Paris et d’y faire pratiquement connaissance — ils ne s’étaient rencontrés qu’une fois auparavant à Cologne — y rencontrent Pierre-Joseph Proudhon, Mikhaïl Bakounine, Louis Blanc et jusqu’à Lamartine… Les Annales étaient destinées à faire la synthèse entre les avancées théoriques du mouvement allemand et l’expérience pratique de la classe ouvrière française. Elle ne connaîtra qu’un numéro double, faute d’enthousiasme de la part de la "gauche" française — le terme était déjà aussi flou à cette époque qu’à la nôtre...

    Les bureaux du Vorwärts
    Marx et Engels à Paris

    45-47 : Hôtel construit pour Jean-Baptiste Lully. Il y demeure de 1671 à 1683. C’est Molière qui lui avait prêté la somme nécessaire à sa construction. Il est décoré de bas-reliefs représentant des instruments de musique.
    C’est ici qu’est arrêtée Marie-Jeanne Bécu, comtesse du Barry, ex maîtresse de Louis XV qui sera guillotinée le 8 décembre 1793.

     

    42 : Emplacement de l’Hôtel de Lionne-Pontchartrain. Mme Necker y tient, de 1776 à 1781, un salon fréquenté par l’intelligentsia de l’époque.
    En 1787, c’est la résidence de Calonne, ministre de l’Intérieur de Louis XVI contre qui s’est déclenchée, cette même année, une insurrection réprimée de façon sanglante sur le Pont-Neuf, signe avant coureur d’une Révolution qui éclatera deux ans plus tard.
    35 : Siège du journal saint-simonien "L’Algérie". Courrier d’Afrique, d’Orient et de Méditerranée", créé par Prosper Enfantin, entre 1843 et 1846.
    11 : Maison dans laquelle fut arrêté le général Jean-Charles Pichegru pour sa participation au complot de Georges Cadoudal contre Bonaparte en 1804.
    8-12 : Hôtel Tubeuf où Jules Mazarin installe en 1643 sa bibliothèque qu’il est le premier à ouvrir au public. Elle constituera l’embryon de la Bibliothèque Nationale. C’est dans cet Hôtel, devenu palais Mazarin, que s’installe la Compagnie des Indes, de 1720 à 1769.
    Mme Récamier y meurt du choléra chez son neveu Lenormand, le 4 juillet 1849.

     Jules MAZARIN
    Hôtel Tubeuf, devenu palais Mazarin

     

    Rue Vivienne à gauche

    2 : Emplacement de l’Hôtel Vanel, demeure de Jean-Baptiste Colbert où il mourut le 6 octobre 1683.

      

    Jean-Baptiste COLBERT

    2 bis : Emplacement de l’Hôtel Bautru de Serrant qui fut le foyer d’un complot contre le régent chez la marquise de la Carte en 1718.
    Demeure de Simon Bolivar, libérateur des colonies espagnoles d’Amérique, en 1804.
    Siège, en 1845, de la maison d’édition des frères Lévy (Michel, Nathan et Calman) qui publièrent les œuvres de Sand, Dumas, Stendhal, Balzac, Flaubert…

    Simon BOLIVAR

    On peut jeter un œil sur le "Grand Colbert", un ancien "bouillon" de 1832 au décor remarquable. Les bouillons étaient au 19ème siècle des restaurants bon marché.

     

    Galerie Colbert

    La galerie Colbert a été construite en 1826 pour concurrencer sa voisine, la galerie Vivienne. Elle s’est d’abord appelée passage du Trésor.
    Elle a failli disparaître sous la pioche de promoteurs, avant de devenir en 1990 une annexe de la Bibliothèque nationale.
    9 rotonde Colbert : Siège du journal "politique, satirique et financier" de Maurice Lagarde "La Silhouette" dans les années 1880.

    Galerie Colbert
    La rotonde

     

    Galerie Vivienne

    La galerie Vivienne a été construite en 1823.
    13 : Demeure et bureaux d’Eugène-François Vidocq après sa disgrâce. Il avait installé là son agence de renseignements privée. Il y fut arrêté le 17 août 1842. L’escalier qui y mène est appelé "escalier de Vidocq".
    47 : Emplacement du Cosmorama de la galerie Vivienne, inventé par l’abbé Gazzara ; miroir grossissant présentant des paysages qui fit fureur à lépoque.
    55-59 : Exposition universelle des Arts incohérents, organisée par Jules Lévy, l’illustre Sapeck, Émile Cohl, Alphonse Allais, en 1882. Un énorme canular, comme on peut s’en douter.

    Galerie Vivienne
    L’escalier de Vidocq

     

    Rue des Petits Champs

    On ne fait que la traverser.

     

    Passage des Deux Pavillons

     

    Le passage des Deux Pavillons a été construit en 1820. Il conduit au jardin du Palais Royal.

    Passage des Deux Pavillons  

    Le Palais Royal

    Le Palais Royal, son jardin et ses abords font l’objet d’un autre parcours.
    Mentionnons tout de même le premier passage couvert parisien, construit en 1784.
    C’était une galerie en bois, recouverte de vitrages, comportant trois rangées de boutiques et d’attractions foraines réparties le long de deux allées. Elle se trouvait à l’emplacement des deux rangées de colonnes qui séparent la cour du jardin.
    Lieu particulièrement mal famé, que décrit Balzac dans ses "Illusions perdues", auquel on donna le nom de "Camp des Tartares".
    En 1828, cette construction provisoire fut remplacée par la galerie d’Orléans, couverte de verrières, dont il ne reste aujourd’hui que les colonnes.

    La galerie d’Orléans
    Les galeries de bois qui l’avaient précédée

    Nous ne ferons donc que traverser le jardin et la cour pour en ressortir par le passage qui se trouve au centre de la Galerie des Proues, passant sous le ministère de la Culture.

     

    Traverser la rue de Valois

    À l’entrée de la rue de Valois fut dressée, en 1848, une importante barricade qui faisait face au château d’eau situé sur la place, abritant un corps de garde que les Insurgés prirent de haute lutte le 23 février.

    La prise du château d’eau du Palais Royal

    1 : Emplacement du Théâtre du Petit Cardinal, créé par Richelieu en 1641.
    C’est sur cette scène que Molière eut une attaque alors qu’il jouait le “Malade imaginaire”, le 17 février 1673.
    La salle du Petit Cardinal devint Académie royale de musique, c’est-à-dire Opéra de Paris, le 15 juin de la même année et jusqu’à son incendie, en 1763. C’était la troisième salle parisienne à le recevoir.

    Incendie du Palais Royal

    2 : Emplacement du "Musée de Monsieur et de Monseigneur le comte d’Artois" ; lycée créé en 1786 par les frères du roi. Il compta jusqu’à 700 inscrits. Venaient y enseigner des savants réputés tels que Monge, Chaptal ou Condorcet.
    8 : Restaurant du "Bœuf à la mode". Établissement très couru sous le Directoire, tenu par un certain Tissot qui habillait son enseigne, représentant un bœuf, d’un costume d’Incroyable bleu-blanc-rouge. Autant dire que cela lui posa quelques problèmes sous la Restauration…
    11 : Restaurant Méot, fréquenté par les Jacobins : Barère de Vieuzac, Saint-Just, Barras, Maximilien Robespierre… C’est sur le coin d’une de ses tables que fut élaborée la Constitution de l’An II, en 1794.
    Emplacement du "Théâtre des Soirées Fantastiques" : première salle du célèbre illusionniste Jean-Eugène Robert-Houdin, automaticien, rénovateur de la prestidigitation, de 1845 à 1852.
    18 : Siège du journal "Le Rappel", que fondèrent les fils de Victor Hugo, Charles et François-Victor, avec l’appui de leur père et la collaboration d’Auguste Vacquerie et de Paul Meurice. Il tira jusqu’à 30 000 exemplaires en 1880, après avoir été suspendu et saisi en 1869.
    20 : Emplacement de l’Hôtel de Fontaine Martel, où Voltaire fut hébergé de 1731 à 1733.

     

    Place de Valois

     

     

    Passage Vérité

     

     

    Traverser la rue des Bons Enfants

    1 : Demeure, au début du 17ème siècle, d’Armand Duplessis, futur cardinal de Richelieu.
    5-7 : Emplacement de la caserne des Monsquetaires de Richelieu, où demeurait la famille Dauger de Cavoye, dont un des fils, Eustache Dauger de Cavoye, pourrait être par son père, François de Cavoye, le demi-frère de Louis XIV et, en conséquence du dérèglement de ses mœurs et de sa ressemblance frappante avec le roi soleil, le "Masque de fer"…
    13 : Hôtel de Normandie ; demeure du poète Gérard de Nerval en 1854.
    14 : Demeure de Jean-Philippe Rameau et de Jean Anthelme Brillat-Savarin, l’auteur de "Physiologie de goût", en 1791.
    17 : Hôtel Mélusine, où l’Académie française, alors itinérante, tint un certain nombre de ses séances, du 14 juin 1638 au 16 février 1643, chez l’abbé François Le Métel de Boisrobert, poète à ses heures et lui-même académicien hébergé par Richelieu dont il était le favori.
    20 : Café Scherger ; lieu de réunions de la Ligue des Justes, créée par des ouvriers allemands en 1836. Karl Marx y participa lors de ses séjours à Paris.

    Karl MARX

    21 : Emplacement d’un commissariat de police détruit, le 8 novembre 1892, par une bombe a renversement qui avait été déposée au siège des Mines de Carmaux par Émile Henry, ouvrier cordonnier anarchiste. Elle avait été imprudemment ramenée au commissariat... Cet épisode inspira une chanson écrite par Guy Debord en 1973 et attribuée abusivement à Raymond la Science, membre de la Bande à Bonnot.
    29 : Siège de "La Voix des Femmes", journal "socialiste et politique, organe des intérêts de toutes et tous", créé par Eugénie Niboyet le 10 mars 1848.

    Eugénie NIBOYET
    Jeton du "Club des Dames"

    44 : Demeure de Jean-François Reubell, ou Rewbell, un des 5 premiers "Directeurs", en 1795. Demeure également d’Antoine Christophe Salicetti, Conventionnel envoyé en mission en Corse.
    C’est également dans cette rue des Bons Enfants qu’est né, le 15 décembre 1613, François, duc de La Rochefoucauld, célèbre moraliste, auteur des "Maximes".
    C’est là enfin qu’est mort, en 1764, l’auteur lyrique Jean-Philippe Rameau, qui composa "Castor et Pollux" et les "Indes galantes".

    Jean-Philippe RAMEAU

     

    Rue Montesquieu

    4-6 : Emplacement de la salle Montesquieu, qui abritait en février 1848 le Club des socialistes Icariens ; une succursale de la Société Fraternelle centrale, dont le journal s’intitulait "Le Populaire". Cabet en était président, Robillard vice-président, et Krollikowski secrétaire.
    Se tint aussi dans cette salle le Club des Travailleurs et Commerçants, présidé par Lefebvre. Cottard en était le secrétaire. Club révolutionnaire créé pendant la révolution de 1848.
    Et encore le Club des Amis du Peuple, présidé par François-Vincent Raspail avec ses fils Benjamin et Camille. Il joua un rôle important dans le déclenchement de l’insurrection de Juin 1848.
    En juin, précisément, cette salle de concerts abrita le Club central de l’Organisation du Travail, présidé par Jules Lechevallier. Celui-ci fut fermé fin juillet et rouvert en septembre rue de Charonne.
    C’est là que se déroula le "Congrès national électoral" qui eut un rôle majeur dans les événements de Juin 1849. Il était animé par André, Duverdier, Ledru-Rollin, Charles Delescluze, Jules Lechevalier. Ce dernier prononça un discours mémorable présentant le socialisme comme un "communisme de transition", et le communisme comme "la fin logique et nécessaire", en novembre 1848.
    6 : Bouillon Montesquieu, maison mère des "bouillons" d’Alexandre Duval, fondés en 1855. Son fils se prénommait comme il se doit "Godefroy"… C’est lui qui introduisit le fameux bonnet blanc des cuisiniers.

     

    Traverser la rue Croix des Petits Camps

     

     

    Rue du Bouloi

     

     

    Galerie Véro-Dodat

    La galerie Véro-Dodat fut construite en 1826.
    Sans doute le plus authentique des passages parisiens.
    38 : Demeure de la tragédienne Rachel, dite “la divine”, sous la Monarchie de juillet, de 1838 à 1842.
    Maison d’édition d’Aubert, qui publia "La Caricature", puis "Le Charivari", journaux auxquels collaborèrent Charles Philipon (l’auteur de la tête en poire de Louis-Philippe), Traviès, JJ Grandville, Paul Gavarni, Honoré Daumier, Henry Monnier, le créateur de "Monsieur Prudhomme"… entre 1830 et 1834.
    33 : Café de l’Époque, ou Gérard de Nerval aurait bu pour la dernière fois avant d’aller se suicider dans la rue de la Vieille Lanterne, près de la place du Châtelet, le 26 janvier 1855.
    24-26 : Boutique de Robert Capia : plus célèbre magasin de poupées de Paris, ouvert en 1960.

    Galerie Véro-Dodat

     

    Rue Jean Jacques Rousseau

    Anciennes rues Plâtrière et de Grenelle-Saint-Honoré.
    C’est dans cette rue que se produisit, le 12 avril 1834, à l’annonce de l’insurrection Lyonnaise, le rassemblement qui débuta une des nombreuses révoltes contre la Monarchie de Juillet. Celle-ci donna lieu à une répression féroce, ordonnée par Adolphe Thiers (déjà lui !) et dirigée par Bugeaud, le fameux "général à la casquette en peau de chameau", qui appliqua à cette occasion ses talents de “pacificateur” acquis en Algérie... Entre autres faits d’armes, lors de cette répression, eut lieu le massacre de la rue Transnonain (tronçon de la rue Rambuteau) : tous les habitants d’un immeuble, hommes, femmes, vieillards, furent massacrés par vengeance de la troupe.
    C’est aussi dans cette rue que fut créée la première Bourse du travail, en 1887.
    3 : Emplacement de l’Hôtel du Languedoc, alors au 3 rue de Grenelle St Honoré, où demeurèrent Jean-Jacques Rousseau et Thérèse Levasseur, au 4ème étage, de la fin 1749 à 1756.
    13 : Siège de la "Coalition des tailleurs", créée en 1833 par Grignon, membre de la Société des Droits de l’homme, et André Troncin. Ils élaborent un programme revendicatif auquel on donnera le nom de "Programme de la rue de Grenelle"… Rien à voir avec les fameux accords ; autre époque, autre rue… En 1840, la profession déclenche une grève très dure. Le comité de grève se réunit au 13 rue Grenelle St Honoré. Il est dirigé par André Troncin, Suireau, Delarue, Delorme, Deroy, Wilhelm Weitling, Antoine Müller... Les tailleurs ouvrent une cuisine communautaire pour les grèvistes. La répression est féroce. Troncin et Delorme mourront en prison.
    14 : Siège du "Journal de Paris entre 1779 et 1789._ Hôtel meublé d’Aligre puis de Rennes, pendant la Révolution, demeure du Conventionnel Girondin Pierre Victurnien Vergniaud, qui affirme : "L’égalité, pour l’homme social, n’est que celle des droits" ; le principal étant celui de propriété, bien sûr ; tout un programme…
    Demeure d’Étienne Cabet, où il organise des réunions chaque dimanche soir à partir de 1840. C’est aussi le siège de son journal, "Le Populaire" créé pendant la Révolution de 1848.
    19 : Siège du Cercle-club de la Liberté, présidé par Désévaux, ayant Guichard comme secrétaire ; club réactionnaire fondé pendant la Révolution de 1848.
    25 : Restaurant de l’Épi d’Or, où se tenaient les réunions du Collège de Pataphysique auxquelles participent Raymond Queneau, Eugène Ionesco, Jacques Prévert, Joan Miró, Boris Vian... de 1948 à 1975.

     

    Place des Deux Écus

     

     

    Rue Adolphe Jullien

     

     

    Rue de Viarmes

    Bourse du Commerce. Fresque de la coupole symbolisant l’impérialisme français triomphant sur les cinq continents.
    Ancienne Halle au blé.
    À l’opposé de l’entrée, se trouve un escalier à double révolution, malheureusement inaccessible, qui permettait de monter et de descendre les sacs de grains sans se croiser.

    Coupole de la Bourse de Commerce
    Escalier à double sens montée-descente

     

      

      

     

    SOURCES

    SUPER BLOG

    http://www.parisrevolutionnaire.com/spip.php?article192

    Contact :parisrevolutionnaire@laposte.net

      

      

      

     

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    Une ville transformée

    Avec les travaux d’urbanisme du second Empire, le visage de Paris se modifie profondément : pour construire les infrastructures nécessaires à une capitale européenne moderne (gares, halles, parcs, voirie, canaux, égouts, adductions d’eau…) des quartiers entiers sont démolis ou considérablement remaniés.

     

      

     

      

    Les grands boulevards percent un tissu urbain dense de demeures imbriquées et de petites ruelles ; les immeubles haussmanniens remplacent les vieilles habitations ; les parcs réintroduisent des espaces verts dans la ville ; les rues étroites et sombres en terre encombrées d’immondices s’effacent au profit d’avenues pavées et arborées propices à la promenade et éclairée la nuit…

     

     

     

      

      

    De telles transformations ont des conséquences sur les modes de vie même des Parisiens et sur le type de population résidant à Paris. Tandis que les plus pauvres se trouvent repoussés à la périphérie, dans les faubourgs, la culture communautaire parisienne disparaît.

     

     

    Place du Tertre

      

    Quelques quartiers conservent néanmoins la physionomie du vieux Paris. La butte Montmartre, notamment, non remaniée par les grands chantiers de la seconde moitié du 19e siècle, à l’exception de l’ensemble monumental du Sacré-Cœur, possède alors un aspect particulier, à la fois citadin, provincial et rural.

     

      

    Place Blanche

    Un quartier provincial et rural

    Les photographies du 18e arrondissement prises par Atget au tournant du 20e siècle, témoignent bien de la spécificité de l’environnement montmartrois à cette époque.

    Montmartre XVIè siècle

    Peu d’éléments permettent de reconnaître, sur ces clichés, la capitale de la modernité que les écrivains célèbrent et que d’autres photographes, comme Marville, immortalisent. Montmartre garde les rues étroites, les maisons et les immeubles modestes, les petites places qui font la particularité du Paris pré-haussmannien.

       

    Rue Saint Vincent

      

    Ces images restituent également l‘atmosphère villageoise du site : certaines rues sont encore en terre, comme la rue Saint Vincent ; des palissades, des murs délimitent de petits jardins ; les habitations à deux ou trois étages ont un caractère rural ; la place du Tertre, selon Pierre Mac Orlan, ressemble « à une place de petite ville de province ».

     

      

    Celle-ci, bordée de demeures humbles et de petits commerces, non pavée, accueillant les marchands ambulants sous ses rangées d’arbres, ne possède en effet aucune des caractéristiques d’un grand centre urbain.

    Montmartre

    Des signes d’une activité agricole étaient encore visibles sur la pente nord de la butte où se côtoient, selon un aménagement quelque peu anarchique, des moulins, des champs, des petits jardins cultivés.

     

     


     

    Les terrains vagues à l’arrière du Moulin de la Galette, les chemins de terre, les palissades irrégulières enserrant vergers et potagers, confèrent à Montmartre une apparence champêtre, bien éloignée de l’urbanisme parisien. 

      

     

      

    L’un des clichés accentue d’ailleurs la présence de la nature dans le quartier : pris sous l’ombre d’arbres, il joue exceptionnellement de la lumière du soleil et donne ainsi l’impression d’une atmosphère boisée, comme si ce quartier était envahi par la végétation.

     

    La maison de Musette (Eugène Atget )

    Interprétation

    Montmartre, une enclave dans Paris

    A la lisière de Paris, entre campagne cultivée et friche, Montmartre était un lieu favorable à la préservation de manières traditionnelles de vivre et d’occuper l’espace public.

      

    Le Chat Noir - Cabaret

      

    Une culture communautaire populaire subsistait, dans laquelle le quartier, la rue, faisaient à la fois office de lieu de travail et de délassement.

      

      

    La vie quotidienne s’y déroulait autant à l’extérieur qu’à l’intérieur favorisant les échanges et la sociabilité collective.

     

     

    La rue du Mont-Cenis descendant de Montmartre dans une direction nord, au croisement avec la rue Saint Vincent.

      

    Moulin de la Galette

      

    Des traditions d’autosubsistances paysannes et ouvrières anciennes semblent également avoir été poursuivies. La présence de petits champs, de jardins cultivés et aménagés, sur la butte Montmartre pourrait signifier la persistance d’une existence en partie autarcique : les menues cultures, qui étaient associées à l’élevage de quelques animaux domestiques, étaient sans doute dédiés à la consommation familiale.

     

    Rue de la Barre 

    Il n’est donc pas étonnant qu’Atget ait photographié la butte Montmartre et que ses clichés reflètent bien l’atmosphère particulière qui y régnait : il y retrouvait le Paris pittoresque et la vie de quartier populaire qu’il recherchait.

     

      

    Rue Cortot

    Celui-ci s’attachait en effet à décrire, selon une démarche documentaire, ce qui restait de l’ancienne morphologie de Paris et les activités en voie de disparition qui s’y déroulaient.

    Rue de la Barre

    Deux des albums qu’il réalisa, Les petits métiers de Paris et Vie et métiers à Paris, dépeignent notamment les mécanismes d’appropriation de l’espace public à travers des scènes de la vie quotidienne et des usages professionnels de la rue.

    Rue Saint Vincent

      

    Ses clichés du XVIIIe arrondissement s’attachent essentiellement aux bâtiments, d’où le choix d’un cadrage large, prenant le point de vue du piéton, qui exprime au mieux la sensation architecturale, et d’une luminosité diffuse, peu contrastée.

     

    Place Blanche

    Celle-ci n’élimine pas les détails et autorise un rendu précis qui correspond à la qualité de document qu’Atget conférait à ses images. Il montrait alors une ville à l’opposé de l’urbanisme moderne, hygiéniste et grandiose mis en place par le second Empire, un cadre urbain et un milieu social encore préservés des bouleversements engendrés par la seconde révolution industrielle, ce qu’était précisément Montmartre à l’aube du XXe siècle.

    Rue de l'Abreuvoir

    Il faut cependant nuancer cette image nostalgique. Comme toute photographie, ses prises de vue sont conditionnées par un regard qui sélectionne ce qu’il veut montrer. Ainsi, le XVIII e arrondissement, secteur à la périphérie de Paris, proche des usines de la banlieue nord, était concerné par l’afflux migratoire ouvrier et la misère qui en résultait, phénomène urbain contemporain par excellence.

      

    Place du Tertre

      

    Montmartre était donc un quartier particulièrement singulier, renfermant dans un espace restreint des réalités très contrastées et ce fut justement cette hétérogénéité marginale qui attira les avant-gardes artistiques.

      

    Auteur : Claire LE THOMAS

     

    Bibliographie

    • Alain CORBIN (dir.), L’avènement des loisirs 1850-1960, Paris, Rome, Editions Aubier, Laterza, 1995.
    • Guillaume LE GALL, Atget, Paris pittoresque, Paris, Editions Hazan, 1998.
    • Pierre MAC ORLAN, Montmartre, mémoires, Paris, Arcadia Editions, 2003.

     

     

    Sources :

    http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=839&d=1&a=109&id_sel=1517

     

    Photographies

    Eugène ATGUET ( google ) divers

      

    Rue de l'Abreuvoir et Rue des Saules  

    Le Lapin Agile  

     

    Rue de Clignancourt

      

      

    Montmartre l'hiver

      

    Rue du Mont Cenis

      

      

      

    Rue Norvins  

     

    Rue du Mont Cenis 

     

     

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  • Le LOUVRE

     

     
    Le Louvre sous Charles VII, dans le Livre d'Heures du Duc de Berry.

      

     

    Le Louvre

     

     
    Le Palais du Louvre, à Paris (Ier'arrondissement) est un vaste ensemble de constructions monumentales, situées sur la rive droite de la Seine, dans le Ier arrondissement de Paris, et dont les plus anciennes remontent à 1546, et les plus récentes, pour l'essentiel, à 1993. Depuis la destruction des Tuileries en mai 1871, le nom de Louvre s'étend au nouveau Louvre et à la « jonction du Louvre aux Tuileries ». De l'Est à l'Ouest, on rencontre le Louvre proprement dit, qui renferme la cour carrée (122 m du Nord au Sud; 124 de l'Est à l'Ouest). Derrière cette cour, au Nord et au Sud, se dirigent vers l'Ouest deux longues ailes et en retour deux grandes galeries qui allaient rejoindre les pavillons extrêmes des Tuileries; elles forment maintenant les parties latérales de la cour du Carrousel et du jardin planté sur les ruines de ce dernier palais. A partir de la façade Ouest de la cour du Louvre, chaque aile est accompagnée à l'intérieur d'une deuxième galerie de 220 m, jusqu'à la place du Carrousel. Le périmètre ainsi circonscrit forme la cour Napoléon, au centre de laquelle se trouve la pyramide de verre qui sert aujourd'hui d'entrée principale

      

     

    Primitivement, le Louvre a pu être un rendez-vous de chasse en forêt (roboretum = chênaie), ou une louverie (lupara). On y éleva ensuite une forteresse. Lorsque Philippe-Auguste donna une nouvelle enceinte à sa capitale, le Louvre prit une grande importance : la grosse tour fut construite à la fin du XIIe siècle. Une douzaine d'autres tours y furent ajoutées par Charles V. En 1866, des fouilles ont permis de reconstituer le plan sommaire, reproduit sur le sol de la cour carrée au moyen de lignes de pavés blancs : le tout ne correspondait même pas à l'étendue de cette cour. En 1885, en établissant des caves sous le musée des antiques, on a retrouvé les vestiges des fondations de la grosse tour. Des vestiges encore plus anciens ont été dégagés, et rendus accessibles au public lors des travaux du Grand Louvre. On connaît le nom de l'architecte Raymond du Temple, qui construisit l'escalier d'une des tours en 1365 (la grande vis).

    Le Louvre restait un château fort et une prison politique du même genre que la Bastille, mais les rois vinrent parfois y habiter. Charles V y fit déposer son trésor et placer ses livres (tour de la Librairie), origine de la Bibliothèque nationale. Au XVIe siècle, le Louvre, depuis longtemps abandonné pour d'autres résidences, était dans un état déplorable, et, pour y recevoir Charles-Quint, François Ier, avait été forcé d'y faire d'onéreuses réparations. Il prit bientôt le parti de démolir la grosse tour (1527). Pierre Lescot lui soumit le projet de reconstruction en 1539; le même architecte commença l'aile occidentale en 1546, acheva la salle des Caryatides en 1548, le pavillon Sud-Ouest (dit pavillon du Roi) en 1556, et bâtit la moitié de l'aile méridionale de 1558 à 1564. Pour la sculpture et l'ornementation, il s'était adjoint Jean Goujon et l'Italien Paul Ponce, élève de Michel-Ange 

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    Casque royal de CHARLES V 

     



    Ancien plan du Louvre (la Pyramide se trouve entre les pavillons Denon et Richelieu).

     

    La Cour Carrée


    Le palais du Louvre, résidence de rois de France jusqu’à Louis XIV, s’étire sur 700 mètres au cœur de Paris. Détruit, reconstruit, modifié depuis le XIIe siècle, il mêle la Renaissance, le Classicisme, le Premier et le Second Empire jusqu’à l’architecture contemporaine avec la Pyramide de verre.

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    Le Louvre sous Charles X (1380)


    Construit par Philippe Auguste en 1190, le premier château du Louvre n’avait rien d’un palais, forteresse conçue pour protéger la cité du danger anglo-normand. Quadrilatère flanqué de tours, entouré de fossés, au centre duquel se dressait la « grosse tour », un donjon de trente mètres de haut. Au milieu du XIVe siècle Paris se développe et le Louvre, englobé au centre de la ville, perd son rôle protecteur. En 1527 François 1er décide de s’installer à Paris, détruit la grosse tour devenue obsolète et transforme la forteresse en résidence luxueuse. Une nouvelle aile réalisée par Pierre Lescot remplace la partie ouest de l’enceinte, le Louvre médiéval laisse place à celui de la Renaissance.

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    Dans la seconde moitié du XVIe siècle, le Louvre présente un aspect hétéroclite avec des parties neuves, d’autres ruinées ou en travaux. Catherine de Médicis, veuve d’Henri II, supporte mal l’inconfort et la proximité de la ville et décide la construction du palais des Tuileries. En 1594, Henri IV entreprend le « Grand Dessein », qui consiste à relier le palais du Louvre aux Tuileries, et fait édifier la grande galerie. Sous le règne de Louis XIII les architectes Lemercier et le Vau dessinent la Cour Carrée, entraînant la démolition du reste de l’enceinte médiévale.

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    Le Louvre sous Louis XIII


    En choisissant de déplacer la Cour à Versailles, Louis XIV abandonne les transformations du Louvre qui reste en l’état jusqu’au XVIIIe siècle.
    Le projet de transformer le Louvre en musée prend forme sous Louis XV mais n’aboutira véritablement qu’avec la Révolution. La disparition des Tuileries, incendiées sous la Commune puis démolies en 1882, marque l'acte de naissance du Louvre moderne qui se voue dès lors entièrement à l’art. Seul le ministère des finances reste encore un siècle dans l’aile Richelieu, jusqu’au projet « Grand Louvre » qui permettra enfin au musée de gagner la totalité du palais.

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    Le Louvre sous Louis XV


    L’histoire du plus grand musée d’Europe commence en 1750, avec l’exposition des plus beaux tableaux de la collection royale au palais du Luxembourg. Devant le succès de cette exposition qui durera 15 ans le marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi, élabore le projet de faire du Louvre un musée permanent. En 1793 le nouveau musée est inauguré, tout d’abord réservé aux artistes, le public n’étant admis que le dimanche. Une nouvelle impulsion est donnée sous l’Empire quand le musée prend le nom de « musée Napoléon », sous la direction de Dominique Vivant Denon qui en fait le plus grand musée du monde. Tout d’abord constitué des collections royales principalement rassemblées par François 1er et Louis XIV, on y ajoute les joyaux de la couronne et des saisies révolutionnaires. Les guerres napoléoniennes, ainsi que les fouilles menées au Caire et au Moyen-Orient continuent d’enrichir le fonds.

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    Sous Napoléon III le musée s’agrandit par la galerie le reliant au Tuileries et par d’autres bâtiment complétant la symétrie de cet immense ensemble. Mais un gigantesque incendie détruit une partie du musée sous la Commune en 1871, et les Tuileries ne seront jamais reconstruites.
    En 1981 le président François Mitterrand annonce que l’aile Richelieu, qui abritait le Ministère des finances, sera entièrement dévolue au musée dont la rénovation apparaît comme nécessité. Le projet « Grand Louvre » est lancé, le musée entièrement rénové et considérablement agrandi, et l’entrée déplacée sous une pyramide de verre qui dévoile un immense sous-sol. Ces travaux permettent de libérer 60 000 m2 pour les collections permanentes, faisant du Louvre le troisième plus grand musée au monde après le Metropolitan Museum of Art de New York et le musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, et le plus visité au monde. Pourtant, sur les 300 000 œuvres conservées par le musée du Louvre, seules 35 000 sont exposées au public.

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    Commandée par François Mitterrand en 1983, la pyramide du Louvre a été conçue par l’architecte sino-américain Ioeh Ming Pei. La structure s’élève à 20,6 mètres sur une base carrée de 35 mètres de côté. Elle est composée de 603 losanges et 70 triangles de verre montés sur une armature métallique de plus de 95 tonnes. Erigée au centre de la cour Napoléon, la pyramide conduit en sous-sol à un vaste hall d’accueil d’où l’on accède aux espaces d’exposition et de services. Située sous le Carrousel du Louvre, une pyramide inversée est construite suivant la même logique, comme un écho miniature.
    Inaugurée le 30 mars 1989, la pyramide a été l’objet de débats passionnés. Ses détracteurs craignaient notamment que le classicisme du Louvre soit défiguré par cette création contemporaine. Vingt ans après, la pyramide fait partie du paysage parisien et s’avère une réussite esthétique. Selon les couleurs du temps, elle reflète les nuages et les façades, ou se fait transparente pour souligner la majesté de l’ensemble qui l’encadre.

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    Photo Klem


    Anecdote amusante, l’idée d’une pyramide dans la cour du Louvre avait été initiée dans un petit fascicule édité en 1809, intitulé : « Mémoires sur deux grandes obligations à remplir par les Français ». Une de ces obligations était d'élever, dans la cour du Louvre, une pyramide qui serait un monument national de reconnaissance à L'Empereur, et plus secrètement un emblème maçonnique. L'auteur de ce fascicule était Bernard François Balssa. Il avait un fils, Honoré, qui prendra le nom de Balzac.

    Source texte Urban Trip

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    Photo Arnaud Frich

     

     
     
     SOURCES
      
      
      
      
     
     

     

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    Tourisme et histoire - Paris - Mystères et rites religieux -
     

      

     

    Paris naît de l’installation de la tribu celtique des Parisii venue de Germanie dans une île de la Seine.

     


    Avant leur arrivée, ce lieu était nommé Lucoticia qui deviendra Lutèce. Entouré de forêts et de marécages, ce village, Lutèce, tombe en 52 avant J.-C. aux mains des Romains. Il s’étend sur la rive gauche et prend l’aspect d’une ville gallo-romaine.

     


    Le christianisme apparaît vers le milieu du IIIe s.

      

    Lors de l’invasion des Huns d’Attila, la population veut fuir, mais sainte Geneviève l’en empêche. Lutèce s’appelle alors Paris.

     

     
    L’élément religieux joue un rôle essentiel dans le développement topographique de Paris, les monastères donnant naissance à des bourgs ensuite intégrés dans le réseau des voies : bourgs Saint-Germain-des-Prés, Sainte-Geneviève, Saint-Victor et Saint-Marcel, Saint-Germain-l’Auxerrois et du Temple. Le centre religieux reste cependant l’île de la Cité, avec la cathédrale Notre-Dame, reconstruite à partir de 1163.

     


      

    De fait, Paris a incontestablement deux histoires. Celle que l'on apprend dans les manuels ou les guides touristiques et l'autre, aussi vieille que la ville et toute de ténèbres, celle des événements insolites, des sortilèges et des messes noires.

     

     

     


      

      

    Architecture 

     

     

    Le culte d’Isis

     

     

     

    L'érection de l'obélisque - François Dubois
    En 1835 la place est modifiée par l’ajout de deux fontaines monumentales, inspirées de celles de Saint-Pierre de Rome, la « Fontaine des Mers » et la « Fontaine des Fleuves ». C’est à cette époque également que sont ajoutés les lampadaires qui ceinturent la Concorde et qu’elle adopte son visage actuel.

     

     

     

    Les amateurs de l’Egypte ancienne connaissent bien Isis qui joue un rôle très important dans le culte des morts en surveillant les cérémonies de momification.

     


    Plus tard, Isis a été considérée comme la protectrice des navigateurs. Elle est représentée sous l’aspect d’une femme portant sur la tête le hiéroglyphe de son nom qui signifie « siège » et par extension « trône royal ».

     


     

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    Isis et Horus. Image Gerry Vandermaesen

     

    Les touristes curieux seront donc étonnés de trouver dans une cour de la rue du Cherche-Midi, un sphinx verdâtre à tête de femme.
    C’est l’un des vestiges du culte d’Isis pratiqué à Paris.

     

     

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    Un des sphinx de la fontaine du Châtelet. Image Happy A

     


     

      
    En fait, la présence de cultes d’origine égyptienne est attestée par de nombreux monuments de Paris.

     

     

     

    La mystérieuse Dame noire de l'île de la Cité a fait naître une autre hypothèse sur les origines initiatiques de Paris. Cette déesse ne serait autre qu'Isis, figure pratiquement universelle de la Grande Mère, dont les noms et les attributs diffèrent d'ailleurs selon temps et lieux et dont le culte aurait été apporté jusqu'à l'emplacement de Paris par les navigateurs phéniciens.

      

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    Image Netieret men-Nefer

      

    Le nom de la capitale viendrait de cette grande figure du panthéon égyptien et, par extension, universelle. « Paris » découlerait de Bar-Isis (la barque d'Isis), parce que la première représentation de la Dame noire serait arrivée sur un navire remontant la Seine jusqu'à l'île de la Cité. Cela expliquerait, de plus, pourquoi le blason de la ville porte un bateau dans ses armes.

     


    On a pu mettre en doute cette théorie «L'on ne peut raisonnablement douter, écrit pourtant l'Encyclopédie, qu'il n'y eut à Paris ou dans son voisinage un fameux temple dédié à la grande déesse des Égyptiens. Les anciennes chartes de Sainte-Geneviève et de Saint-Germain-des-Prés en font mention elles disent que Clovis et Childebert, leurs fondateurs, leur ont assigné les dépouilles d'Isis et de son temple... »

     

     

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    L'Egyptien de la fontaine de la rue de Sèvres. image Happy A

      

    Il est souvent signifié, dans les chroniques les plus anciennes de la capitale, qu'Isis, maîtresse de la doctrine ésotérique et de tous les arts de la magie, a été vénérée à Paris soit d'abord dans l'île de la Cité même, à l'emplacement de Notre-Dame, soit sur les lieux où fut édifiée par la suite l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Le moine Abbon, de ce cloître, considère Isis comme la première protectrice des Parisiens dans un poème écrit au lXe siècle sur le siège de la ville par les Normands. D'ailleurs, le maître d'oeuvre de la cathédrale n'omettra point par la suite de la représenter en bonne place, au portail Sainte-Anne, sous les traits d'une femme portant le thyrse. La Vierge, autre Grande Mère mythique, n'aurait donc fait que remplacer la magicienne de la vallée du Nil.

      

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    Animal mythique apparenté au dragon sur une porte de Parisdans la rue de Rennes. image Claudecf

    Passage du Caire à Paris 

     
    Il se pourrait aussi que les cultes isiaques aient été apportés bien après la fondation de la ville dans le sillage des armées romaines, qui véhiculèrent dans leurs bagages, comme on le sait, nombre de croyances et de rites en provenance de tout le Bassin méditerranéen.

      

     

    Quoi qu'il en soit, cette vénération pour Isis se retrouve périodiquement d'un siècle à l'autre tout au long de l'histoire insolite de la capitale. En 1643, on arrêta deux sorcières en train de pratiquer nuitamment des envoûtements dans le cimetière Saint-Sulpice, à l'aide d'une figurine représentant la déesse pourvue de tous ses attributs occultes. En 1720, il existait une chapelle mortuaire au cimetière des Innocents, dans laquelle se réunissaient les sectateurs d'un culte isiaque pratiquant la nécromancie. Après 1850, sans doute à cause du décryptage des hiéroglyphes par Champollion et des nombreuses campagnes de fouilles organisées dans la vallée du Nil, une véritable mode d'égyptologie sacrée s'empara de l'occultisme parisien.

     

     
    Paris : un lieu sacré ?

     

     
    Plusieurs historiens ont écrit que l'île de la Cité avait été spécifiquement choisie par les druides gaulois comme emplacement privilégié de célébration de leurs cultes. L'exhumation, entre autres, de plusieurs représentations du dieu Cernunnos vient à l'appui de cette thèse.

     


     
    On sait que les prêtres du celtisme déterminaient les lieux sacrés en fonction d'une géographie secrète qui tenait grand compte de certaines lois telluriques, aujourd'hui perdues. Il est tentant de penser que l'emplacement du futur Paris a ainsi fait l'objet d'une sorte de triangulation magique lui assurant gloire et pérennité.

     

     
    Par la suite, le christianisme réduisit les croyances druidiques à la clandestinité. Elles survécurent cependant sous forme de sorcellerie et de rites dont certains ont traversé les siècles jusqu'à nous. Il y a aujourd'hui dans la capitale près d'une dizaine d'associations religieuses celtisantes qui ne sont pas toutes fantaisistes. Deux ou trois d'entre elles célèbrent à Vincennes ou dans le bois de Meudon les grandes fêtes annuelles du calendrier druidique, dans la plus stricte tradition de la Gaule antique.

     


     

     

     

    Le diable à Paris

      

    A Paris, le Satan traditionnel, avec ses cornes et ses pieds fourchus, n’apparaît pas avant le XIe siècle.
    Afin de combattre l’influence des anciens rites et de la faire disparaître, le christianisme a tenté d’en assimiler les éléments principaux chaque fois qu’ils pouvaient s’accorder avec ses propres conceptions.

    Il a bâti ses églises sur les vieux temples. Il a également transformé Esus, Pan ou Cerrunnos en une seule image, celle du Diable.

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    image Prescott

     
    Le Diable est d’ailleurs partout présent à Paris et notamment sur la Cathédrale de Notre-Dame. La légende raconte que les chanoines commandèrent la ferronnerie à un artisan du nom de Biscornet.

    Le travail était colossal et le serrurier se rendit dans une officine d’un suppôt de Satan.
    Il signa un pacte avec le sang de son index et le Diable l’assura de son assistance.

    La veille du jour où il devait rendre son œuvre, il tomba en syncope. Pourtant, tous purent admirer les ferronneries grandioses qu’il n’avait pas façonné.
    Satan avait œuvré pour lui.

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    Travail de serrurerie des portes de Notre-Dame. image Claudecf

     
    Gargouilles et diables sculptés ornent les murs de la cathédrale. Ces monstres païens deviennent l’incarnation du Diable. Au Moyen-Âge, ces créatures cauchemardesques sont là pour effrayer et non comme ornement.

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    Gargouille de Notre Dame de Paris. image pierre pouliquin

     
     
    C’est en Egypte que la métempsycose est née. Selon cette croyance, l’homme et l’animal se confondent. A la mort, l’esprit quitte le corps et redevient libre. Il peut alors entrer dans un nouvel être, quel qu’il soit.

    Cette croyance n’avait aucun rapport avec les notions de bien ou de mal. Il a fallu environ deux siècles pour que la mythologie païenne s’émancipe de l’enfer.

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    Image Bdesveaux

     
     
    Cependant, une foule de croyances ont subsisté. Ces rites sont, pour beaucoup, à l’origine de l’histoire mystérieuse de Paris.
    Il y a eu véritablement un règne du Satan parisien. Ce passé n’est d’ailleurs pas révolu puisque Paris compte le plus grand nombre de sorciers, pythonisses ou thaumaturges.

     
    En ce qui concerne la sorcellerie celtique proprement dite, on sera étonné d'apprendre que, pour être fort discrète, et donc très peu connue, elle a traversé les siècles jusqu'à nos jours. Aujourd'hui, il existe toujours un groupement ésotérique de la capitale qui affirme être en possession du savoir druidique depuis les premières décennies de notre ère. A dates fixes, ses membres, par ailleurs gens en place et hauts responsables, se réunissent dans la crypte de Notre-Dame, où l'on a jadis adoré les dieux celtes.

     
    De plus, de nos jours, il y a plusieurs groupements initiatiques à Paris qui se réclament de la magicienne (Isis), qui fut peut-être la déesse tutélaire de la ville.
      
      
      
      
     
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    Paris autrefois - gravures et illustrations - Monuments -

    Les Cordelières au faubourg Saint-Marceau
    Rue Léon-Maurice-Nordmann

     

     

     

     

    Paris. Église de la Madeleine

     

     

     

     

    Restes de l'Église des Bernardins à Paris en 1801

     

     

     

     

    Le pont au double à l'Hôtel Dieu de Paris

     

     

     

     

    Le Pont Neuf

     

     

     

     

    Le Pont Neuf. Fête pour l'érection de la statue d'Henri IV

     

     

     

     

    Le Pont Neuf et l'Hôtel des Monnaies

     

     

     

     

    Le Pont Notre-Dame, l'Hôtel-Dieu et le Petit Châtelet

     

     

     

     

    Le Pont Royal

     

     

     

     

    Le Pont Royal et la terrasse du bord de l'eau

     

     

     

     

    Le Pont d'Arcole

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    Paris autrefois - Photos anciennes -

     

     

    Une belle époque pour la vie parisienne (partie 1)

     

      
      

     

    La série de photos éditées par les frères Berthaud entre 1902 et 1904 illustre l'ambiance des rues parisiennes à la Belle Epoque. Ici, le Pont des Arts offre à ses badauds une vue plongeante sur la Seine. Les péniches qui la parcourent ont un usage plus pratique que touristique.

     

     
    La Place Vendôme

      

      

    Quittant la déjà trés élégante Place Vendôme construite sous le règne de Louis XIV, des calèches encombrent la rue de Castiglione qui mène aux Tuileries.

      

    La Gare Montparnasse

     

     

     

     

    D'après cette vue paisible du parvis de la gare Montparnasse, les passants semblent avoir oublié qu'à peine dix ans auparavant, en 1895, un terrible accident avait endommagé cette façade : une locomotive s'était projetée à pleine vitesse sur les vitres de la gare

     

     
    La Place du Palais Royal

     

      

     

     
    Aujourd'hui, les concours sur bitume des patineurs en tout genre ont remplacé les jeux de mains des enfants de la Belle Epoque qui se divertissaient dans les jardins de la place du Palais Royal.

     

     
    La passerelle de l'Estacade

     

      

     

      
    La passerelle de l'estacade était une digue pour piétons construite en 1818, entre la pointe de l'île de Saint-Louis et le quai Henri IV. Incendiée plusieurs fois, elle disparut vers 1838

      

    La place de la République

     

     

      

    Hommes et calèches se partagent la rue du Temple, sous le regard de la statue de bronze qui les domine depuis son piedestal de 15 mètres de haut. Célébrant la liberté, l'égalité et la fraternité, elle fut construite entre 1880 et 1883 à la gloire de la République

      

    La gare de l'Est

     

     

      

    Alors que la gare de l'Est accueille aujourd'hui près de 30 millions de visiteurs par an, la fréquentation semble sporadique au début du siècle dernier. Fermant la perspective tracée par le baron Haussmann, la gare de l'Est est contruite en 1849 dans le Xe arrondissement parisien. En 1883, elle a inauguré l'Orient Express qui reliait la capitale à Constantinople

     

    Le Viaduc de Tolbiac

     

      

    Deux hommes balayent la rue avant le passage du tramway sur le viaduc de Tolbiac. Ce pont métallique construit en 1860 pour traverser, non la Seine, mais les voies de chemin de fer de la gare d'Austerlitz, a été demonté en 1996

     

    Le tribunal de commerce

     

     

      

    La foule se presse sur le pont au Change qui sépare le Palais de Justice du Tribunal de Commerce. Initialement commandé par Charles IX, le Tribunal de Commerce a déménagé deux fois avant que le bâtiment actuel ne soit édifié en 1866, le long du quai aux Fleurs sur l'île de la Cité.

      

    Les Champs Elysées

     

      

      

    La plus célèbre avenue de Paris relie la place de la Concorde à l'arc de Triomphe, offrant une longue perspective depuis le Louvre. Les promeneurs de la Belle Epoque peuvent profiter des jardins mitoyens aménagés sous Napoléon III.

     

       
    L'écluse de la monnaie 

     

      

     

    L'écluse de la Monnaie a été construite au XIXe siècle, quand la Seine était encore l'artère principale de Paris. Ce barrage mobile, en relevant le plan d'eau, augmentait considérablement le nombre de jours de navigation par an. A la fin du XIXe siècle, le transport des hommes et marchandises est reporté sur les voies terrestres et la Seine, désertée sur la photo, est dédiée au tourisme

     

       
    L'Ecole des Beaux Arts

     

      

     

     
    Cette entrée par le quai Malaquais correspond aujourd'hui à la librairie et au musée de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts. Les étudiants actuels se serrent sur les rangs de cette prestigieuse école installée dans un bâtiment construit au milieu du XIXe siècle par François Debret.

      

      

    La Tour Eiffel et le Palais de Chaillot 

      
      
     
    La Gare de Lyon

     

      

      

    La gare de Lyon a été construite en 1847, d'après les plans de l'architecte Cendrier. Son campanile de 64 mètres de haut sera rajouté quelques années plus tard. Pour pouvoir réguler l'affluence de voyageurs, la gare passe de 2 à 12 voies en 1899.

     

      
    L'hippodrome de Paris

     

      

     

    Contrairement à ce que laisse penser son nom, l'Hippodrome de Paris, construit en 1899 entre la Place de Clichy et la rue Caulaincourt, est une immense salle de spectacle pouvant accueillir jusqu'à 5 000 spectateurs. Racheté en 1911 par Léon Gaumont, l'Hippo-Palace a été détruit puis remplacé en 1930 par le plus grand cinéma du monde (aujourd'hui disparu).

     

     
    Le métro aérien du Boulevard de la Chapelle

     

     

      

    La ligne 2 du métro parisien, Dauphine - Etoile, est prolongée en 1903 jusqu'aux stations Anvers puis Stalingrad, dans le nord-est de Paris. Pour la première fois, le métro sort de terre

     

      
    La Bergerie à Montmartre (maison de rendez-vous de HENRI IV)
      
      

     

    Le Moulin de la Galette et l'hôtel de Ville

     

     

     

      
    A gauche, le Moulin de la Galette sur les hauteurs de la butte Montmartre, dernier moulin à vent en état de marche à Paris. A droite, l'Hôtel de Ville, point de ralliement lors de nombreuses insurrections parisiennes (1830, 1848, 1871), où patrouille tranquillement un groupe de gendarmes.
     
     
     
    Paris autrefois - Photos anciennes -
     
    Une belle époque pour la vie parisienne (partie 2)
     
     
    La place du Carrousel
     
     
     
     
    Faisant face au Louvre, la Place du Carrousel tire son nom du carrousel de 1662, fête militaire grandiose donnée en l'honneur de Louis XIV
     
     
    La Place d'Italie
     
     
     
     
    Ornée d'arbres et de jardins, la Place d'Italie se trouve dans le XIIIe arrondissement de Paris. Elle se situe à l'emplacement de l'ancienne barrière d'Italie, au croisement entre le boulevard des Gobelins et l'ex chemin de ronde d'Ivry.
     
     
    La Porte Saint Martin
     
     
     
     
    Commandée par Louis XIV, la porte St-Martin a été érigée entre 1672 et 1674 à l'emplacement d'anciennes fortifications. A la Belle Epoque, le passé militaire est oublié et le quartier St Martin, considéré par la bourgeoisie comme un lieu de débauche, vit au rythme des cafés, guinguettes et théâtres.
     
     
    Le Conseil d'état au Palais Royal
     
     
     
     
    Le Palais-Royal retourne au domaine de l'Etat sous la IIIe République. En 1871, le gouvernement décide d'y installer le Conseil d'Etat qui s'est retrouvé sans bâtiment aprés l'incendie du Palais d'Orsay pendant la Commune
     
     
    La Station Gare d'Allemagne
     
     
     
     
    Typique de l'Art Nouveau (lignes courbes, utilisation de l'acier et du verre), la station de métro Allemagne, correspond à l'actuelle station Stalingrad, sur la ligne 2. Elle a changé de nom en 1946, suite la victoire de l'Armée rouge contre le IIIe Reich à la bataille de Stalingrad (1942-43).
     
     
    Le canal Saint martin
     
     
     
     
    Bien avant de devenir le lieu de promenade dominicale des amoureux parisiens, le Canal Saint-Martin, construit entre 1805 et 1825, abrite quartiers industriels, usines et entrepôts. Ponctué par 9 écluses, le canal vit au rythme des embouteillages de péniches.
     
     
    Marché fluvial aux légumes Paris 1890
      
    Jean-Baptiste Camille Corot (Nadar)
      
      
      
    Claude Debussy ( Nadar)
      
      
    Louis Pasteur ( Nadar )
      
      
    Frantz Litz ( Nadar )
      
      
      
    La Gare d'Orléans au Quai d'Orsay
     
     
     
     
    La gare d'Orléans, ou gare d'Orsay, a été inaugurée en 1900 à l'occasion de l'Exposition universelle. Destinée au service des voyageurs, elle est née du besoin de rapprocher les grandes gares du centre ville. Elle a été transformée en musée d'art 1900 en 1986
     
     
    La Place de la Concorde
     
     
     
     
    Alors qu'en 1793, la foule se presse sur la place de la Concorde pour assister à l'exécution de Louis XVI, un siècle plus tard, les calèches de la Belle Epoque roulent sans hâte de la rue Royale aux Tuileries.
     
     
      
    Le palais du Luxembourg
     
     
     
     
    "O temps, suspends ton vol!", dirait Lamartine. Depuis qu'il s'est ouvert au public au milieu du XVIIe siècle, le jardin du Luxembourg est resté le paradis des enfants parisiens. Parc d'attractions, jardin à la française et statuaire en plein air, le jardin attire les petits et les grands, tels que Balzac ou Hemingway qui aimaient s'y promener. Il dépend du Sénat qui y est installé depuis 1899.
      
     
    Rucher du jardin du Luxembourg
      
      
    Immeuble quartier St Germain 1900
    rue de l'Echaudé.
     
     
     
     
    Le théâtre Renaissance
     
     
     
     
    Le Théâtre Renaissance, qui se trouve sur le boulevard St-Martin, est né de la volonté commune d'Alexandre Dumas père et Victor Hugo de consacrer un théâtre au drame romantique.
     
     
    La Seine vue du quai de la Gare
     
     
     
     
    Le quai de la gare ne tire pas son nom de la gare de marchandises du chemin de fer d'Orléans construite en 1843, mais de l'ancienne gare d'eau conçue en 1769 pour mettre les bateaux à l'abri du froid. Il abrite aujourd'hui les "Frigos" de Paris, lieu de création contemporaine.
     
     
    La rue de Rivoli
     
     
     
     
    A la Belle Epoque, la rue de Rivoli est déjà une artère parisienne incontournable qui relie la place de la Concorde à la place St Paul
     
     
    La Place du Châtelet
     
     
     
     
    La place est aménagée à la place du fort du Grand Châtelet rasé en 1802 par Napoléon Ier. L'espace aménagé facilite alors la circulation des ouvriers, passants ou marchands ambulants. Place centrale et populaire, elle abrite encore aujourd'hui le Théâtre de la Ville et le Théâtre du Châtelet.
     
     
    Vue sur la Madeleine
     
     
     
     
    La très élégante rue Royale débouche sur l'église de la Madeleine bâtie entre 1855 et 1863, dans le cadre d'un vaste projet d'urbanisme dans l'ouest de Paris.
     
     
    Le Pont neuf
     
     
     
     
    Le Pont Neuf, paradoxalement plus vieux pont de Paris (bâti au XVIe siècle), mène cette foule de badauds de la Samaritaine (ouverte en 1870) au quai du Louvre, en passant par le square du Vert Galant sur la pointe de l'Ile de la Cité. En 1985, le pont a été emballé par l'artiste Christo
     
     
    La Gare du Nord
     
     
     
     
    Mise en service en 1864, la gare du Nord est achevée un an plus tard. Construite pour remplacer l'embarcadère de Belgique qui s'est révélé indadapté, elle dessert de grandes villes européennes - telles que Bruxelles, Amsterdam ou Londres - qui sont représentées par les 8 grandes statues qui surplombent sa façade
     
     
    Vue sur le Panthéon
     
     
     
     
    Habitants du quartier latin ou étudiants empreintent la rue Soufflot qui mène au Panthéon. Cette ancienne église dont Louis XV a posé la première pierre en 1764, est devenue un temple républicain en 1885, date de l'inhumation de Victor Hugo.
     
     
    La Gare de la Bastille
     
     
     
     
    Inaugurée en 1859, cette ligne de chemin de fer relie la place de la Bastille à la gare de Vincennes. Un peu plus d'un siècle plus tard, en 1969, le dernier train sonne le départ. Rachetée en 1986 par la Mairie de Paris, la ligne a été réaménagée en une promenade pédestre, dite "promenade plantée", qui traverse tout le XIIe arrondissement.
     
     
    La Gare Saint Lazare
     
     
     
     
    Mis à part la colonne de valises d'Arman qui trône dans la cour de Rome depuis 1985, la gare St-Lazare n'a pas beaucoup changé depuis la Belle Epoque. Construite en 1837, elle prend son aspect actuel à la suite des aggrandissements mis en place par l'architecte Juste Lisch pour l'Exposition universelle de 1889.
     
     
    La Pointe de la Cité
     
     
     
     
    Paris, ville intemporelle...Mis à part les bateaux qui se sont modernisés, la vue sur Notre-Dame et l'Ile de la Cité n'a pas changé depuis la Belle Epoque
     
     
     
     
     
     
    Les Louchebem à la VILLETTE
      
      
      
    Photo aérienne prise par Nadar en 1865 en ballon
      
    Le premier photographe au monde ayant fait des clichés aériens en ballon
      
      
      
      
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    Petite balade en bus dans les rues de Paris en 1928. Une autre époque. Plus vous revoyez ces images, plus vous remarquez des détails qui vous avaient échappé les fois précédentes. Bonne promenade.


    A short bus ride in the streets of Paris in 1928. Another time, another world. If you view this again, and again, and again, each time you'll notice details you hadn't noticed before. Enjoy.

     

     

     

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    Le Cimetière des Innocents

    Le cimetière des Innocents était situé au centre de Paris, près de l’actuel quartier des Halles. Il tient son nom de l'église voisine aujourd'hui disparue, dédiée aux Saints-Innocents. Elle s'élevait au coin de la rue Saint-Denis et de l'ancienne rue aux Fers, vers l'angle nord-ouest de l’actuelle fontaine des Innocents.


    En 1186, le roi Philippe-Auguste soucieux de la salubrité publique décida d’emmurer le cimetière pour contrer le désordre qui y régnait.

      

      Avec la forte croissance de Paris, le cimetière se retrouva inclus dans l’enceinte de la ville et il ne pu s’agrandir. A cette époque il devait être ouvert le jour et fermé la nuit mais avec le temps, cette rigueur ne fut pas respectée.
    Le cimetière initialement dédié aux paroissiens de l’église de Saint Germain l'Auxerrois fut rapidement utilisé par d’autres églises, hôpitaux et communautés. Ce sont près de 20 paroisses et hôpitaux qui y déposaient quotidiennement leurs morts.

    Au début du XIVème siècle, son sol était déjà saturé et posait des problèmes d’insalubrité. Afin de libérer les fosses, des galeries furent construites le long du mur intérieur d’enceinte pour recevoir les ossements. La terre était réputée pour digérer les corps en moins de neuf jours, périodiquement, les squelettes étaient déterrés et empilés sous les toits des galeries.

        

    D’abord construites indépendamment les unes des autres, elles se regroupèrent et devinrent des charniers. Seules les couches superficielles des fosses furent vidées, le fond étant impossible à atteindre. Le cimetière recevait nombre de corps lors des épidémies, fréquentes et dévastatrices. Lors de l’épidémie de peste de 1348, 500 inhumations avaient lieu chaque jour. Pour celle de 1418, 50 000 corps furent enterrés dans le cimetière en cinq semaines et l’équivalent pour l’épidémie de 1466.

    Le cimetière a toujours été un lieu très fréquenté, malgré l’insalubrité, il servait au XVè siècle de promenade populaire dans une des parties les plus fréquentées de Paris.  

    Les français de la fin du Moyen Age connurent les épidémies, les famines, les guerres, leur vision du monde fut profondément modifiée : cela se traduisit par l'apparition de nouvelles représentations de la mort. Ecrivains, artistes, badaus, commerçants mais aussi prostitués, profanés par le crime fréquentaient le cimetière, c’était un endroit à la mode pour rendez-vous galants, un lieu d'échanges.

    Pourtant le lieu n’avait rien de salubre les fosses étaient juste recouvertes de quelques planches et des amoncellements d’ossements et cadavres pourrissants au sol étaient visibles partout, les chiens errants venaient s’y nourrir. Il était ouvert à tous, même la nuit, cela donnant lieu à des désordres que les riverains dénonçaient. De plus, les riverains y jetaient leurs ordures et immondices, c’était un dépotoir publique.

    Sous les charniers, malgré l’odeur et l’humidité, se côtoyaient les petits métiers : drapiers, écrivains, vendeurs de livres. Malgré l’interdiction d’y faire commerce, les vendeurs savaient y rencontrer leur clientèle. Le quartier des halles était à l’époque une véritable plaque tournante du commerce à Paris, et était constamment encombré par les charrettes des livreurs. Durant plusieurs siècle, près de 1.200.000 cadavres furent entassés dans ce cimetière, le plus important de Paris.
     

    Conformément à la Déclaration royale du 10 mars 1775, il est fermé en 1780 puis vidé en 1786 pour des raisons sanitaires. Ses ossements transféré aux catacombes, dans les anciennes carrières de Paris.

    http://img232.imageshack.us/img232/7537/fontainedesinnocentsdo0.jpg

      

    Vie de mort d’un cimetière : les Innocents

    Pour ceux qui n’ont pu être là lors de la visite évoquant la mort au cœur de Paris (faite par l’APPL le 19 juin dernier), cet article à pour but de présenter un quartier bien connu des Parisiens à différentes étapes de son histoire. L’occasion est belle, grâce aux magnifiques lithographies de Hoffbauer, de montrer que derrière les vitrines clinquantes de notre Paris moderne se dissimulent encore, pour qui veut les voir, les vestiges du vieux Paris.

    Les origines

    On ne sait pas exactement de quand il date, mais on sait qu’il existait déjà au Xème siècle. Il était alors « hors les murs ». Un vieil oratoire fut remplacé en 1137 par Louis VI par une nouvelle église dédiée aux Saints Innocents, en référence aux enfants massacrés lors de la naissance du Christ par Hérode, selon la tradition biblique.   

    Philippe-Auguste l’agrandit avec l’argent pris aux Juifs, et fit édifier un mur de 3 mètres de haut. Il devint progressivement le cimetière des paroisses de la rive droite, mais également des noyés de la Seine et des morts par épidémies, ce qui faisait beaucoup de monde... Au XIVème siècle furent mis en place des charniers pour accélérer le processus de disparition des défunts (les os étaient disposés à l’air : c’est le principe du pourrissoir).

    Au XVème siècle, une magnifique danse macabre fut peinte sur le charnier des Lingères.

    Les Innocents en 1550

     

    la superficie du cimetière faisait un peu moins du double que celle de la place actuelle. Au fond, la rue St-denis bordée par l’église des Saints Innocents et longée par le charnier de la Vierge. A gauche, la rue aux Fers

    (actuelle rue Berger) et le Vieux charnier.

    A droite, la rue de la Ferronnerie et le charnier des Lingères. On remarque le faible nombre de monuments : on enterrait dans des fosses communes assez superficielles. Quelques édifices néanmoins : le prêchoir (au centre), destiné aux prêcheurs itinérants, la Tour Notre-Dame des bois, sur la droite. En 1549, à l’occasion de l’entrée royale de Henri II après son sacre, Goujon fut chargé de construire une fontaine monumentale. Elle fut placée contre les flancs de l’Eglise, ce qui explique que l’on ne la voit pas.

     

    Les Innocents en 1750

     

    La physionomie du cimetière a peu changé, à l’exception de son flanc droit. Louis XIV ayant fait agrandir la rue de la Ferronnerie, il fit détruire l’ancien charnier des Lingères (et la danse macabre avec lui !). A la place, fut édifier un immeuble de rapport en 1669 qui existe toujours. A sa base, un nouveau charnier fut construit sous les arcades. On remarque que cet immeuble était à l’époque en équerre, la seconde partie bordant la rue Saint-Denis. Le charnier de la Vierge ayant disparu lui-aussi, seul le vieux charnier demeure.

    Les Innocents en 1850

     

    le site a bien changé et n’est pas sans rappeler le site actuel. Pour des raisons d’hygiène, le cimetière fut fermé en 1780 : on estime que 2 millions de Parisiens y avaient été inhumés depuis son ouverture. La couche superficielle d’ossements fut amenée de nuit aux catacombes, l’église et le vieux charnier furent détruits. En 1788, on y ouvrit un marché et des préaux (visibles) furent édifiés en 1811. La fontaine, anciennement contre l’église, fut déplacée au centre : on y ajouta une quatrième façade.

    Ce marché, absorbé par les Halles centrales, fut fermé En 1858. La partie ouest étant bâtie, la place fut raccourcie et la fontaine déplacée une dernière fois en 1865 à son emplacement actuel. Aujourd’hui, des arbres remplacent les préaux mais la fontaine demeure. L’immeuble et Les charniers de 1669 sont encore apparents dans certaines boutiques donnant sur la rue de la Ferronnerie : ils servent maintenant de présentoirs à chaussures !!... Philippe Landru

    Sources : Les Echos de l’APPL N° (APPL 2005)

    Documentation : Philippe L.

     

     

    Cimetière des Innocents en 1785

    Les Innocents en 1785.


     

    Halles, boucherie de Beauvais et  cimetière des Innocents 

     

    Noter la proximité fâcheuse de la Boucherie de Beauvais et du cimetière des Innocents. Cimetière dans lequel, jusqu'à la clôture sur ordre de Philippe Auguste, les cochons pouvaient fouiller les tombes...

     

    « Ce charnier des Innocents servait au XVè siècle de promenade populaire dans une des parties les plus fréquentées de Paris, à côté de l'église des Innocents démolie en 1786, laquelle s'élevait au coin de la rue Saint-Denis et de l'ancienne rue aux Fers, vers l'angle nord-ouest du square des Innocents ». J. Huizinga L'automne du Moyen Age.

     

    Des écrivains publics proposaient leurs services. Des commerçants, libraires, marchands, marchandes de mode, s'installaient entre les tombes pour vendre des marchandises de deuxième choix. Des dames venaient proposer leurs charmes plus ou moins attirants.

      

    "Après une franche repue,
    J’eusse aimé, toute honte bue,
    Aller courir le cotillon
    Sur les pas de François Villon,

    Troussant la gueuse et la forçant
    Au cimetière des Innocents,
    Mes amours de ce siècle-ci
    N'en aient aucune jalousie..."

    Georges Brassens

      

    On y trouvait également un pilori, où la foule pouvait conspuer les condamnés.

     

    Enfin, c'était un lieu apprécié des prédicateurs : selon le Bourgeois de Paris, le frère franciscain Richard prêcha 10 jours consécutifs, dos tourné à la fresque de la Danse Macabre. Nul doute que son discours sut tirer parti du caractère des lieux. 

    Les cochons venaient fouiller le sol pour se nourrir dans les tombes creusées à faible profondeur, du moins jusqu'au règne de Philippe Auguste qui fit enclore le cimetière. La terre était réputée pour faire fondre les chairs en moins de neuf jours! Périodiquement, les squelettes étaient déterrés et empilés sous les toits des galeries.


    Le cimetière fut détruit en 1786 sur ordonnance du Parlement qui fit valoir d'indubitables raisons hygiénique : en 1780, un restaurateur de la rue de la Lingerie eut la surprise de découvrir que sa cave s'était remplie en une nuit de cadavres à divers stades de putréfaction : le mur mitoyen venait de céder sous la pression de la fosse. Le sol fut alors tamisé et les ossements correspondant à plus d'un million de corps furent transférés dans les carrières de la rive gauche, les catacombes.

     

    ANECDOTE :

    D'après mes sources ce sont près de 2 millions de cadavres qui furent enterrés au Cimetière des Innocents. Il fallut 15 mois pour déménager le cimetière aux catacombes en 1786-1787. On enleva seulement 1m60 de terre et d'ossements sur toute l'étendue du cimetière (80 mètres sur 100), ce qui veut dire qu'il reste encore de nombreux mètres d'ossements en dessous, mais cela représenta quand même le déblaiement de 10 000 m³ de terre et ossement qui remplirent des milliers de tomberaux. Le cortège funèbre formé de chars recouverts d'un drap mortuaire, accompagnés de prêtres en surplis chantant l'office des Morts se renouvella chaque soir au déclin du jour pendant quinze mois, sauf durant les chaleurs d'été.

    Sur cette vue satellite de Paris je vous ai mis l'emplacement exact du cimetière. J'ai indiqué avec des flèches les 4 entrées du cimetière. L'entrée sud-ouest était l'entrée principale.

    Pour la légende:
    1- église des Innocents
    2- les charniers
    3- chapelle d'Orgemont
    4- chapelle de Villeroy
    5- prêchoir, petit édifice couvert d'un toit pointu qui abritait les prédications le jour des Morts ou lors de la fête des Saints-Innocents
    6- tour Notre-Dame-des-Bois, problement une lanterne, de forme octogonale et comportant trois niveaux, était l'édifice le plus ancien du cimetière
    7- croix des Bureaux
    8- croix des Buis
    9- maison du gardien (!) 

     

    Une fois de plus un fait nouveau fit évoluer la situation. Un incident spectaculaire se produisit à point nommé : le 30 mai 1780, rue de la Lingerie, à la limite sud du cimetière des Innocents, le mur d'une cave de deux étages céda et des centaines de corps envahirent le local dans une atmosphère pétride, intoxiquant les habitants de la maison, tandis que les murs des caves voisines se fissurèrent. La paroi latérale d'une fosse commune de plus de 15 mètres de profondeur, ouverte quelque six mois plus tôt et destinée à reçevoir mille huit cent corps, n'avait pu resister à la pression. Le scandale fut tel que le 4 septembre de la même années, le Parlement, après enquête, ordonna la fermeture du cimetière des Innocents et l'interdiction des inhumations à partir du 1er décembre.

    Le rapport de Cadet de Vaux du 30 mai 1780 avait également fait état d'incidents graves : un habitant de la rue de la Lingerie descendant dans sa cave s'était vu éteindre sa flamme de lumière par les exhalations émanant de la fosse commune mitoyenne ; des cas d'intoxications avec vomissements ainsi que d'intoxications cutanées touchaient certains propriétaires de caves adjacentes.

    On décida quand même de laisser le cimetère des Innocents reposer pendant 5 ans avant de transférer les débris mortuaires de trente générations de parisiens.

     

    le charnier et la Danse Macabre


     Charnier et Danse Macabre. 

     

    le grand squelette. Actuellement au Louvre

     

     

     

    « L'an 1424 fut faite la danse macabre aux Innocents, et fut commencée environ le moys d'Août et achevée au Carême ensuivant ». Journal d'un bourgeois de Paris.  

    Les français de la fin du Moyen Age ont connu la Peste, les famines, les guerres civiles et les ravages de l'étranger. Leur vision du monde en fut fortement modifiée : cela se traduisit par l'apparition de nouvelles représentations de la mort. Les gisants ne sont plus des corps parfaits attendant la résurrection mais des charognes purulentes, rongées par les vers, dont le ventre a éclaté. Témoin, le grand squelette des Innocents. Restaurée des deux bras vers 1789, la statue est actuellement au Louvre. On peut

      

      

    lire sur son écu les vers suivants :


     

    "Il n'est vivant tant soit plein d'art

     

    Ne de force pour résistance

     

    Que je ne frappe de mon dard

     

    Pour bailler aux vers leur pitance

     

    Priez Dieu pour les trépassés"


     

    Pour autant, cette complaisance pour les images de mort est plutôt représentative de la vitalité des hommes : si la vie est aussi brève et qu'elle peut s'achever sans préavis, elle doit être vécue passionnément...

     

    "La guerre avons, mortalité, famine,
    Le froit, le chault, le jour, la nuit nous myne;
    Quoy que façons, tougjours nostre temps court;
    pulce, cyrons et tant d'autres vermine
    Nous guerroyent. Bref misère domine
    Nos meschans' corps, dont le vivre est très court...

     

    ...Si tu vas à Saint-Innocent
    Où il ya d'ossements grand tas,
    Ici ne congnoistras entre cents
    Les os des gens de grand estas
    Ceux qui sont vifs, Pape, Empereur et Roys,
    Viendront aussi à ce piteux arroy"

     

    Meschinot (né en 1420)

      

    Comme en réponse aux vers de Meschinot, dans la Danse Macabre peinte aux Innocents, les morts saisissent les vivants. Et ils n'épargnent personne, puissants ou misérables. Ils rappellent aux vivants : " Telz comme vous un temps nous fumes, Tel serés vous comme nous sommes"...

     

    On ne connait pas de réel précurseur à cette fresque, détruite en 1786, même si les poètes et les peintres ont souvent évoqué la mort, au long du Moyen Age. En témoigne par exemple le dit des "Trois morts et des trois vifs", dont on trouve des manuscrits dès le XIIIème siècle et qui donnera lieu à des fresques dans diverses églises de France.


     

    dit des trois morts et des trois vifs, Bois gravé XV ème siècle?

     

     Mais la fresque des Innocents est tellement en accord avec la mentalité du siècle que le prototype parisien diffusera dans tous les pays européens par des copies ou des gravures sur bois ...

     

    On ignore l'origine du mot Macabre. Le mot semble apparaître sous la plume de Jean Le Fèvre, mort en 1387, dans le "Respit de la mort" :


     

    "Je fitz de macabre la danse

    Qui toutes gens mène à la tresse

    Et à la fosse les adresse ... "


     

    Vient il de Judas Macchabée (le Marteau), un guerrier juif? Des livre bibliques des Macchabées dans lesquels on évoque la prière pour les morts ou la résurrection et qui seront pour cela utilisé dans le cérémonial chrétien? Du mot arabe "maqâbir" signifiant cimetière?


     

     

     

      

     

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    Commençons donc par le commencement en remontant bien loin dans le passé de ce lieu mythique



     


     

    Géographiquement,la Butte de Montmartre,est une colline s'élevant à 100 mètres au dessus du niveau de la Seine et à 127 m d'altitude. Elle fut longtemps considérée comme la "Butte Sacrée" dite le Mont de Mars ou Mont du Martyre Selon certains historiens car elle était autrefois occupée par un temple du Dieu Mars (Mons Martis) et était, étymologiquement le "Mont Martial de Paris".


      




     

    D'autres, plus tard, en ont fait le théâtre du martyre de Saint Denis, premier évêque de Paris, vers 250 en partie à cause de la Légende Dorée de Saint Denis qui raconte qu après avoir été décapité devant un temple romain dédié à Mercure,Saint Denis se releva ,prit sa tête entre ses mains puis parcourut les 6 Km qui séparaient Montmartre de Saint Denis.


     

     

     



     

     

      

    Il finit par tomber devant une veuve pieuse, Catula, qui le fit inhumer suivant les rites de la religion chrétienne.Sur sa tombe elle planta du blé pour la dissimuler et c'est à cet endroit que Sainte Geneviève, en 475, fit ériger la Basilique de Saint Denis que l'on voit toujours fort bien de nombreux endroits de la Butte.

     

     

     

     

    Dès le 6 ème siècle, en haut de la butte se trouvait un petit hameau, d’une chapelle et son cimetière. C’était la propriété des moines de Saint Martin des Champs, qui reçurent en don le Sanctum Martyrium situé à mi hauteur de la butte sur l'emplacement d'un ancien "champ des morts", un cimetière de chrétiens persécutés, fut élevée au 9eme siècle, refaite en 1134 et comportait une crypte à laquelle on accédait par un escalier de quinze marches puis un autre escalier de 45 marches, à l'époque déjà effondré.

     

     

     

     



     

     

     

     

    Il menait, disait-on,au temple romain devant lequel Saint Denis avait été executé C est ainsi que le nom de la colline a été transformé, sous l'influence de l'église chrétienne, en Mons Martyrum ou "Mont du Martyre" en français.









     

    Mais en 1133 le Roi Louis VI sous l'influence de sa femme, Adélaïde de Savoie, décida de faire construire à l'emplacement du Sanctum Martyrium un monastère de femmes qui sera occupé jusqu'à la Révolution par l'Ordre des Bénédictines et ruiné en 1794.







     

     Le 15 août 1534 un certain Ignace de Loyola avec six de ses compagnons : le gentilhomme navarrais François Xavier, Simon Rodriguez un boursier du Roi du Portugal, deux anciens étudiants d'Alcala Jacques Laynez et Alphonse Salmeron, un autre Espagnol Nicolas Alonso de Bobadilla, se rend dans la petite chapelle des Martyrs et, après que Pierre Faivre, le seule prêtre du groupe ait célébré la messe, Loyola décide de prêter serment et de fonder l'ordre de la Société de Jésus.Ainsi naquit l'Ordre des Jésuites à Montmartre en 1534.Leur serment était :


     

    "Voeu de pauvreté, de chasteté et de s'embarquer pour Jérusalem ou en quelque pays du monde que ce soit, chez les fidèles et les infidèles et au retour de se consacrer, avec l'aide de Dieu au salut des infidèles non moins qu'à celui des fidèles par la prédication, l'éducation, la confession et l'administration de l'Eucharistie sans recevoir aucune rémunération".

      



     

    Cette association à but non lucratif ou presque fut déclarée directement au Vatican au lieu de l'être auprès de la préfecture de Paris, d'ailleurs six ans plus tard en 1540 le Pape Paul III reconnut par une Bulle, cet ordre sous le nom de Compagnie de Jésus.


     

      

      

    Petite parenthèse importante dans l'Histoire de France,c'est aussi de Montmartre qu'en 1589 Henri de Navarre, futur Henri IV, bombarda la ville occupée par la Ligue

     

     



    Avec la révolution de 1789 et les années de terreur qui suivirent l'abbaye des Bénédictines fut détruite et la plupart des pierres du Monastère, ou Abbaye de Montmartre, serviront quelques années plus tard à consolider les maisons de la Butte.La Butte elle même ainsi que les moulins.

     



     

     

     

     

     A l'époque bonapartiste, vers 1809, Napoléon venu inspecter la Butte et surtout se rendre au télégraphe Chappe sis près de l'église Saint Pierre, emprunta le "Vieux Chemin" alors seule voie d'accès au sommet de la butte, exception faite de la rue Ravignant qui menait à l'ancienne abbaye des Bénédictines détruite en1794, mais ce "Vieux Chemin" était en si mauvais état et la pente était si raide, que Napoléon dut mettre pied à terre tant et si bien qu'il arriva en sueur et assoiffé sur le parvis de Saint Pierre où il fut reçu par un Curé du nom de Du Caire de Blazer, qui lui offrit du vin de la Butte,afin que l'empereur puisse se désaltérer.

      


     


     

    Profitant de l'occasion il lui demanda si cela serait possible de construire une voie carrossable.


     

    Napoléon eut du mal à ne pas accepter et donna des ordres afin qu'une rue soit percée.C'est ainsi que naquit la rue Lepic qui porta tout d'abord le nom de la rue de l'empereur.Elle demeure toujours l'une des rues les plus caractéristiques de la Butte.Le dernier carré des Bonapartistes !C'est également là qu'eut lieu, en 1814, les derniers combats entre Français et Russes.

     




     

     

      

    On ne peut évoquer Montmartre sans parler de ses fameuses carrières.D'ailleurs la fin du XIXe siècle les carrières s'étendaient sur plus de 300 km de galeries ! Certaines salles sont si immenses qu'elles pourraient facilement contenir l'arc de triomphe et même la cathédrale Notre Dame.




     

      

    Tout d'abord un carrier acheta le lieu où s élevait la Chapelle des Martyrs et la fit disparaître ainsi que ses deux cryptes donc, probablement le petit Temple de Mercure.


     

    Mais, cependant, la première hypothèse liée au Dieu Mars est pleinement justifiée car les hauteurs de Montmartre dominent toute la ville et ont souvent joué un rôle important dans les différents sièges de Paris.



     

    Puis les Grandes Carrières de Montmartre firent leur apparitions ainsi que la sarigue de Cuvier grâce au Gyspe dont la Butte Montmartre est riche. Et c'est avec ce fameux gypse, dont un gisement rare dit "en fer de lance", exploité depuis l'époque gallo-romaine et transformé par les nombreux fours à chaux présents sur la butte, que l'on confectionnait le plâtre le plus fin et le plus réputé tant pour la construction que pour les moulages ; le plâtre de Paris ou "Blanc Parisien". Il fut évidemment utilisé à grande échelle dans la capitale ce qui fut à l'origine de cette affirmation montmartroise :

    "Il y a bien plus de Montmartre dans Paris que de Paris dans Montmartre !".




     

     Mais le gypse de Montmartre fut surtout rendu mondialement célèbre grâce à Georges Cuvier (1769- 1833) fondateur de la paléontologie grâce à la sarigue de Montmartre ! Sachant qu'il s'intéressait aux fossiles, que l'on imaginait à l'époque comme des traces animales d'avant le déluge, on lui amena l'empreinte de la patte d'un petit animal quadrupède trouvé par un ouvrier carrier dans le gypse de Montmartre.



     

     


     

    Voulant en savoir plus il se rendit sur place où il ne tarda pas à découvrir la tête et la mandibule de cet animal qu'il compara aux ossements d'un marsupial d'Amérique du Sud, la sarigue.Il en déduisit que le climat de la région parisienne avait donc été tropical.

    Ce qui se confirma par la suite lorsqu'on retrouva, par exemple, dans les mêmes carrières de Montmartre des fossiles de crocodiles.







     

     

    En 1850, la butte de Montmartre était considérée comme une commune à part entière grâce aux revenus de ses Grandes Carrières qui l'enrichirent .

     Mais d'un autre côté ces carrières furent la cause de la disparition des nombreuses sources de la butte dont certaines rues évoquent encore les noms : rue de la Fontaine au But (juste en face du métro Lamarck Caulaincourt). De lavoirs, d'abreuvoirs et d'une fontaine peu catholique Il s'agissait en effet, de l'ancienne "Fontaine au Bouc" qui s'est peu à peu transformée en "Fontaine au Buc" puis en "Fontaine au But" lors des multiples recopies du cadastre.Le fait qu'un relief désignant la luxure ,représentée par un homme à tête de porc chevauchant à l'envers un bouc dont il relève la queue se retrouvant sur l enceinte de l'église Saint Pierre, voisine de la fameuse fontaine lui value sûrement ce nom entre autre.


     

    Cette "Fontaine au Bouc", donc au Diable, était, en effet, le lieu de rendez-vous des fils de bonne famille et des demoiselles de petite vertu, souvent des lavandières de la Butte, qui arrondissaient leur revenus et qui s'entendaient souvent avec le gang des Apaches pour dépouiller leurs clients quelque peu éméchés à leur retour sur Paris lorsqu'ils passaient par le "maquis".






     

    En 1870 la commune de Paris arriva avec son cortège de batailles dont celle du 18 mars 1871 où les soldats révoltés après avoir fusillé les généraux Clément Thomas et Lecomte, s'emparèrent des canons confiés à un régiment de Gardes Nationaux,qui se trouvaient installés à Montmartre. Les canons de la Butte étaient aux mains des Communards





     

    Ce fut alors le début de l'insurrection de la Commune qui dura du 18 mars au 28 mai. Le 24 mai, les Versaillais réussirent à reprendre les canons de Montmartre aux insurgés et tournèrent ceux-ci vers les Buttes Chaumont et le Père Lachaise désorganisant les défenses parisiennes.

    Ordre du jour :

    la reprise des canons de Montmartre, des Buttes Chaumont et de Belleville par les Versaillais !


     

    Ce fut le tournant décisif de la bataille au profit des Versaillais. Ce qui fit dire à Thiers "Qui tient Montmartre tient Paris".





     

    En 1873 afin d'effacer à la fois la défaite de 1870 et le désordre de la Commune. Il fut décidé et déclaré même comme d'utilité publique, de la construction d'un monument expiatoire qui serait le plus imposant de Paris et qui se situerait sur son plus haut lieu et déclaré comme d'utilité publique.


     

    La Butte de Montmartre fut donc choisie et les travaux commencèrent en 1875 sur les plans d'un certain Abadie dans le style romano-byzantin qui rappellerait la Cathédrale Saint Front de Périgueux.

    Mais, à la suite de très nombreux problèmes en 1884 on en était encore aux fondations !Celles-ci nécessitèrent 83 puits de maçonnerie de 38 mètres de profondeur reliés par des arcs de pierre de taille..Il commença à servir de lieu de culte dès 1891 mais en 1914 n'était pas encore achevé.





     


     On construisit en même temps un réservoir d'eau puis une tour-lanterne, le campanile, qui devait contenir, dès 1907, une énorme cloche d'environs 18 tonnes surnommée la "Savoyarde".




     

     

    Le campanile du Sacré Coeur fut à l'époque considéré comme le premier "gratte-ciel" de Paris.


     

    Tous ces chiffres font un peu oublier que, dans son ombre, se situe l'Eglise Saint Pierre, la plus ancienne de tout Paris qui fut consacrée en 1147 par le Pape Eugène III.

     

     



    Un second martyr moins connu que Saint Denis hante Montmartre si l'on puit dire ainsi puisse que

    c est son manque de religion qui le mena au supplice.Il s'agit cette fois du chevalier François Jean de La Barre qui fut supplicié et brûlé vif à Abbeville pour avoir omis de saluer une procession religieuse. Ainsi lorsqu'on lui en fit la remarque,il eut la mauvaise idée de déclarer ne pas avoir à se décoiffer ni à sortir les mains de ses poches pour des bondieuseries.Ce qui lui valut d avoir les jambes brisée la langue arrachée puis la main droite coupée avant de monter sur le bûcher.

    1772 les Montmartrois souhaitèrent qu'une rue portant son nom lui fut dédiée mais elle ne fut réalisée qu'en 1868 par la réunion de deux rues à savoir la rue des Roses et la rue de la Fontenelle.



     

     

     

    C'est au numéro 35 de cette rue que fut érigée en premier lieu une statue à son effigie et petite anecdote historique ce fut juste au 36 de la même rue que furent fusillé les généraux Clément Thomas et Lecomte entrainant le début de la commune.Ensuite la statue du Chevalier fut ensuite déplacée, en 1926, dans un square afin de la dissimuler aux regards des fidèles qui finissaient par se poser quelques questions.


     

    Puis elle fut fondue en 1941, soit disant pour récupérer le métal, alors que l'immense majorité des statues de Paris y échappèrent.Depuis cette date le socle demeurait désespérément vide,au grand mécontentement de certains qui trouvent que le Sacré Coeur prend décidément trop de place en tirant à lui toute la couverture de la Butte.


     

    Mais Montmartre ayant toujours été anticonformiste a situé l'adresse postale officielle de la Basilique du Sacré Coeur de Montmartre au 35 rue du Chevalier de la Barre !

     

     

     

     

     

    Voilà pour le moment Bourriquet & Cie vous emmènera dans un prochain voyage explorer, plus en profondeur cet fois le fameux maquis ainsi que les vignes de la butte et ce qui en découla par la suite.Quant aux prestigieux moulins Montmartrois, eux feront l objet sans aucun doute d'un troisième ballade dans l' histoire passée de ce quartier si cher à mon coeur...

     

     

    Textes de Bourriquet & Cie (10 fevrier 2009)

    Sources.... SUPERBE BLOG

    http://loopyetcie.vefblog.net/9.html

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1870

     

     

     

     

     

    Paris 1759 Barbès LL.jpg 

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    Paris autrefois - parcs et jardins - Jardin des Plantes -

     

     

    LE JARDIN DES PLANTES

     

    (D'après Paris, 450 dessins inédits d'après nature, paru en 1890)

     

    Le Jardin des Plantes de Paris jouit également d'une popularité parisienne et d'une renommée européenne. Pour les Parisiens,C'est une belle promenade,

     

     remplie d'arbres, de plantes et d'animaux intéressants, redoutables ou rares. Pour l'étranger, c'est la plus belle collection dans laquelle le génie investigateur d'un grand peuple ait su réunir et embrasser les trois règnes de la nature. Au point de vue de nos institutions d'enseignement, le Jardin des Plantes n'est que le nom vulgaire donné à l'une des parties du Muséum d'histoire naturelle, qui tient dans l'ordre scientifique une place analogue à celle du Collège de France dans l'ordre des langues et de la philosophie.

     

     

     

     
    Les cages des animaux féroces 
    De même que le Collège de France, le Muséum, placé sous l'autorité du ministre de l'instruction publique, est administré par un directeur choisi pour cinq années parmi les trois candidats présentés au ministre par l'assemblée des professeurs. Ceux-ci sont au nombre de dix-neuf. Les professeurs titulaires sont assistés par vingt-quatre jeunes savants, qualifiés aides-naturalistes. La plupart des cours ont lieu dans l'enceinte du Muséum, les amphithéâtres ou dans les galeries. D'autres se tiennent au dehors, à l'École des mines, au domicile personnel des professeurs et même à la campagne.

     

    Les origines du Muséum sont lointaines et modestes. Ce n'était d'abord qu'un « Jardin royal des herbes médicinales » le Jardin du Roy, créé par Louis XIII à la sollicitation d'Hérouard, son premier médecin, et de Guy de La Brosse, son médecin ordinaire. 

     

     

    Lorsqu'il fut ouvert au public en 1650, il occupait environ 50 000 mètres carrés, au devant du bâtiment élevé le long de la rue du Faubourg-Saint -Victor, dans la partie qui s'appelle aujourd'hui rue Geoffroy-Saint-Hilaire. Il ne s'étendait pas en profondeur au delà de la moitié du jardin actuel. Le reste du terrain jusqu'au bord de la Seine était couvert par des chantiers de bois flotté.

     

      
    Successivement administré et embelli par les soins éclairés des successeurs d'Hérouard et de Guy de La Brosse, par Fagon, Tournefort, Antoine de Jussieu, Vaillant, etc., le Jardin du Roi prit une extension considérable et une importance nouvelle sous la direction de Buffon comme surintendant. On lui doit les belles allées de tilleuls plantées en 1740 et prolongées jusqu'au quai en 1783, la construction du grand amphithéâtre et du laboratoire de chimie.

     

     

     

      
    Il plaça le cabinet d'histoire naturelle sous la direction de Daubenton et confia l'exécution du jardin à André Thouin. La statue de cet homme illustre, sculptée

    le chaton du jour

    ..je passe.... 

    par Pajou, fut érigée de son vivant, en 1789, dans les galeries de l'établissement qu'il avait fait si grand et si prospère. Il fut remplacé par M. de la Billarderie, ensuite par Bernardin de Saint-Pierre. Sur un rapport de Lakanal, qui résumait tout un projet de règlement rédigé par les professeurs, la Convention, par décret du 10 juin 1793, érigea le Jardin du Roi en Muséum d'histoire naturelle. 

     

     

     

    L'Ours Blanc

     

     

     

     
    La ménagerie fut créée au mois de novembre suivant, par l'initiative de Geoffroy Saint-Hilaire, qui se fit remettre par la police les animaux de trois ménageries particulières qu'elle avait saisies on ne sait pourquoi ; on lui adjugea bientôt après les hôtes survivants des ménageries royales de Versailles et du Raincy.

     

     
     

     

    Donner la liste des professeurs qui se sont succédé depuis près d'un siècle dans les chaires du Muséum, ce serait dresser l'inventaire des gloires scientifiques de la France. Rappelons seulement les noms de Cuvier, Haüy, Geoffroy Saint-Hilaire, Vauquelin, Laugier, Lacépède, Lamarck, Jussieu, Portal, Thouin, etc.

     

     
    Monsieur Claude BUREAUX, Maitre Jardinier du JARDIN des PLANTES

     
     
    Le Jardin des Plantes, dans son état actuel, présente un développement de 30 hectares (300,000 mètres carrés), dont la surface plane est dominée, près de l'entrée de la rue de Buffon, par le monticule connu sous le nom de Labyrinthe. Au premier contour de la route en spirale qui conduit au sommet, à travers les arbres verts, on peut s'asseoir sur un banc circulaire qui embrasse le tronc du cèdre du Liban ; ce bel arbre, le premier de son espèce qu'on eût vu en France, fut planté à cette place en 1734 par Bernard de Jussieu ; il n'avait alors que quelques centimètres de hauteur ; on rencontre ensuite sur la gauche, dans le massif, la colonne de pierre élevée à la mémoire de Daubenton, le collaborateur de Buffon et le prédécesseur de Cuvier.

     

      
     

     

    Au sommet du Labyrinthe, s'élève le belvédère qui portait autrefois un gnomon, auquel s'appliquait la devise : Ho ras non numero nisi serenas. « Je ne compte que les heures sereines. » On jouissait autrefois, du haut du Labyrinthe, d'une vue vue assez étendue, qu'interceptent aujourd'hui des constructions nouvelles élevées sur les deux rives de la Seine ; on y est dominé par la haute coupole du Panthéon, qui coupe l'horizon à l'ouest. 

     

     

     
    Les marabouts 

     

     Animaux - Oiseaux - Le Marabout d'Afrique -

     

    Les bâtiments qui encadrent le périmètre du Jardin des Plantes ou qui s'y trouvent enclavés sont :   la galerie de zoologie, au fond du jardin, parallèlement à la rue Geoffroy-Saint-Hilaire, faisant face à la Seine ; elle a 120 mètres de longueur et se compose de deux étages divisés en salles peuplées de plus de 6,000 mammifères et de 22,000 oiseaux, tous empaillés ; 2° au sud-est, parallèlement à la rue de Buffon, le vaste bâtiment qui mesure 170 mètres de longueur sur 15 de profondeur et 12 de hauteur ;
    la partie centrale, comprise entre deux portiques, contient les collections de minéralogie fondées par Haüy ;
    l'aile droite la bibliothèque ;
    l'aile gauche les collections de géologie et de botanique ;
    la bibliothèque du Muséum renferme 80,000 volumes et un grand nombre de manuscrits ; la bibliothèque de Charles Bonaparte, prince de Canino, acquise par l'État, forme un fonds à part. Un des fonds les plus curieux de la bibliothèque est la collection des dessins d'histoire naturelle sur vélin, commencée par Robert pour Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, et continuée jusqu'à nos jours par les plus habiles artistes ; elle forme sept volumes in-folio.  

     

     

     

     

      Le long de la rue Cuvier on rencontre successivement, après les bâtiments consacrés à divers services d'administration, d'abord le grand amphithéâtre qui renferme deux laboratoires de chimie, un laboratoire de physique et la salle des cours ; ensuite la maison de Cuvier, appuyée contre la grande galerie d'anatomie comparée, dont le bâtiment, flanqué de deux ailes, contient les squelettes de toutes les espèces d'animaux vertébrés, poissons compris. On voit au rez-de-chaussée les espèces disparues, les diornis, oiseaux gigantesques de la Nouvelle-Zélande, le squelette entier d'un paleotherium et d'un anoplotherium provenant des carrières à plâtre de Vitry-sur-Seine ; un ichtyosaure de l'époque jurassique, etc...  

     

     

     

    Les mouflons  

     

     

     

     

     

    La cour renferme le squelette, bien délabré et réparé comme une vieille maison à force de pièces et de poignées de plâtre, du cachalot à grosse tête. Suivent, toujours dans la même direction, en marchant vers la Seine, le palais des tortues et des crocodiles, couchés dans l'herbe, immobiles et rugueux ; on les prendrait pour des troncs d'arbres ou de grosses branches desséchées ; les plus dangereux sont renfermés dans des baignoires ; puis le palais des reptiles, où les redoutables pythons et les boas constrictors végètent souffreteux dans leurs couvertures de malades. L'École des poiriers remplit l'espace entre ce dernier bâtiment et le quai, près de l'Entrepôt des vins.   Le jardin, planté par Buffon, est divisé en trois séries longitudinales de carrés, séparés entre eux par deux allées de tilleuls, et de la partie ouest en admirable allée de marronniers. L'intervalle entre cette allée de marronniers et les bâtiments échelonnés le long de la rue Cuvier est dessiné en jardins anglais, aux allées sinueuses, qui enveloppent pittoresquement les nombreuses divisions de la ménagerie : animaux féroces, lions, tigres, panthères, hyènes, ours, jaguars, réunis dans une série de loges grillées, ou séparés en petits parcs à l'usage des chacals, des renards, des sangliers, etc.

     

     
     

     

     

     

     

     

    La fosse aux ours  

     

    Les chiens ont leur chenil ; une grande rotonde, semblable à un cirque, abrite les éléphants, les chameaux, les girafes, les rhinocéros, les buffles, les hippopotames, etc. Les ours ont leurs fosses, entourées de parapets, toujours garnis de spectateurs qui les excitent à grimper à l'arbre central, et qui se racontent la légende du vétéran tombé dans la fosse et dévoré par l'ours Martin. Les otaries ou lions de mer ont leur bassin d'eau profonde ; des oiseaux aquatiques ne sont pas moins soignés ;
    les oiseaux de proie menaçants, les antilopes aux grands yeux timides, les zèbres indomptables ont leur public...    
      
    Nouveau né....
    LOUANGO.....bébé chou...
      
    Mais les favoris de la foule sont les singes, pour qui l'on a construit en 1836 un palais à jour soutenu par des colonnettes de fer ; la foule y stationne en permanence ; mais il n'est pas prudent de s'y hasarder sans précaution. C'est que le public des singes n'appartient pas, en général, aux classes les plus recommandables de la société.
      
    La gratuité est évidemment une pratique très démocratique ; elle a cependant ses inconvénients ; et il n'est que trop visible que le Jardin des Plantes, d'ailleurs fort éloigné des quartiers riches qui se développent de plus en plus vers l'extrême ouest, sert de rendez-vous et de galeries aux rôdeurs à l'affût d'une proie, comme aussi aux simples mendiants, et à ces troupes déguenillées qui arrivent chaque jour des régions de l'est et du sud-est pour grossir les équipes de balayeurs que la Ville emploie de nuit au nettoiement de la capitale. Une autre circonstance a détourné du Jardin des Plantes le courant des classes riches ou simplement aisées, c'est la création à l'autre bout de Paris du Jardin d'acclimatation.  

     

     

     

     

     

    Le dromadaire  

     

    Les serres du Jardin des Plantes, l'école de botanique et de culture, les jardins des semis, le jardin de naturalisation, demeurent cependant sans rivaux. Quelques mesures de surveillance exercées contre les vagabonds, qui s'emparent, lorsqu'il leur plaît, des parties les plus fréquentées et les rendent inaccessibles aux honnêtes gens, suffiraient à rendre au Jardin des Plantes la physionomie décente qui le caractérisait autrefois, lorsqu'il était la promenade favorite et, pour ainsi dire, le rendez-vous des familles de la bourgeoisie parisienne.  

     

     

     

     

     
    L'entrée des serres

     

        

     

    La grande grille d'entrée du Jardin des Plantes, la plus connue des promeneurs,ouvre sur le quai, au centre d'une place demi-circulaire, où aboutit le pont d'Austerlitz, commencé en 1802 en même temps que le pont des Arts, ouvert à la circulation en 1806 et baptisé par la victoire. La place circulaire fut ordonnée pour compléter le pont et reçut le nom du général Valhubert, tué à la bataille d'Austerlitz.   Le pont, qui met en communication cette partie de la rive gauche avec le quartier de la Bastille et le faubourg Saint-Antoine, fut élargi et reconstruit en maçonnerie de 1854 à 1856. Il mesure aujourd'hui 18 mètres de largeur, composé d'une chaussée de 11 mètres et de deux trottoirs de 2,50. La circulation y est plus active qu'en aucun point de Paris ; on n'évalue pas à moins de 40,000 le nombre des personnes qui traversent quotidiennement le pont d'Austerlitz.

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     Juliette Gréco en concert en 2007 à Paris.

     

     

      

    Il y a du monde au bar du Lutetia. L’heure est au brouhaha scintillant sous le plafond bas et les lumières tamisées. Les notes du piano se mêlent au chahut des serveurs secouant leurs shakers et au bavardage des habitués et clients occasionnels venus humer l’ambiance vantée par un tour-opérateur. Il n’y a plus d’après…Juliette Gréco le chantait, il y a déjà cinquante ans, sur des paroles de Guy Béart.

    Mais elle revient toujours ici, à Saint-Germain-des-Prés, attablée au cœur du monde dont elle fut la « muse » qui, par sa seule présence, fit briller les lettres et l’intelligence, les arts et l’insouciance.

      

    Juliette Gréco demeure portée par cet « heureux caractère » qui fut en tout temps son refuge, lui permit de mener « vingt-cinq vies » et lui ôta toujours toute peur de mourir. Elle est souriante, même si, comme elle le confie, elle serait bien mieux dans sa maison picarde entourée de nature, où les faisans trouvent refuge à l’heure de la chasse, peut-être dans ce fauteuil où un chat qui n’en fait qu’à sa tête vient la rejoindre sans troubler son goût de solitude. Mais il faut travailler !

    La grande dame ne manque pas d’actualités : un livre de mémoires et un disque, réussi, dédié aux ponts, en attendant des concerts. Les ponts d’abord  (1). Treize chansons et tout un symbole, le passage des mots au-dessus de l’eau, la traversée de la Seine à la scène…

    « L’idée a germé en pleine conversation avec mon producteur Jean-Philippe Allard, qui pensait à un disque sur Paris. Mais j’étais de mauvais poil, j’ai eu le dernier mot », dit-elle. Toujours, elle chanta les plumes de son temps, parce que « seul le présent et le futur m’intéressent »,dit-elle : Sartre, d’abord, dont elle égara deux textes – Si les poux râlent, je râle comme un pou !–, Léo Ferré et sa Jolie Môme, Gainsbourg qui lui offrit sa Javanaise, Étienne Roda-Gil « qui me manque tant »…

      

    Aujourd’hui, ses auteurs s’appellent Marie Nimier, sa « petite Marie »,François Morel, Marc Lavoine ou Amélie Nothomb, qui offre un inattendu Pont Juliette lu par Guillaume Gallienne. Elle chante aussi le classique Sous les ponts de Paris en duo avec Melody Gardot, « drôle et exquise, sa preuve d’amour m’a fait un bien fou. On se sent moins nul »,avoue-t-elle.

     

      

      

    En noir des pieds à la tête

    Le livre, lui, s’appelle Je suis faite comme ça (2), emprunt à Je suis comme je suis, la chanson de Prévert à qui elle fit changer quelques vers. « Mes talons sont trop hauts/Ma taille trop cambrée/Mes seins beaucoup trop durs/Et mes yeux trop cernés »,sont devenus pour elle : « Mes lèvres sont trop rouges/mes dents trop bien rangées/Mon teint beaucoup trop clair/Mes cheveux trop foncés »,plus conforme à ce qu’elle était à 22 ans et qu’elle demeure.

      

    Toujours, elle porte la peau blanche, celle des mains et du visage. Le reste est en noir des pieds à la tête : un ensemble élégant, et deux lignes d’amour entourant son regard brillant. Elle déguste un cocktail à la couleur flamboyante, « sans alcool ! J’en reprendrai lorsque je le déciderai ! »Elle prononce ce dernier mot avec la même détermination qui la fit un jour cesser de fumer, par refus de se sentir dépendante de quoi ou de qui que ce soit.

    Juliette Gréco connut la bourgeoisie provinciale des années 1930, le Front populaire, la Résistance, l’humiliation. Et la Libération, l’insouciance puis l’abomination en découvrant les rescapés des camps de la mort. Parmi eux, sa mère et sa sœur Charlotte, qu’elle accueille en mai 1945, ici même, au Lutetia, « dans le grand hall juste à côté ».Enfin les engagements, la défense des libertés.

      

    Le livre revient encore sur ses grandes heures, Saint-Germain, Hollywood et Belphégor « tourné dans des conditions dissipées et drôles ».

    Il raconte encore ses amitiés, « amours debout »– avec Anne-Marie Cazalis, Boris Vian ou Françoise Sagan –, ses liaisons – avec Darryl Zanuck –, ses mariages, sa fille. Il exprime surtout l’absence de goût pour le passé qu’on ressasse. « J’ai une passoire effrayante dans la tête. Du coup, je fais du ménage là-dedans ». Paradoxe ?

      

    « L’enfant est imprévisible, et ce qu’il m’en reste l’est totalement, y compris pour moi. Je ne sais jamais où je vais m’amener »,répond-elle.

     

      

      

    Prime enfance à Bordeaux

    « Je suis si petite »…Les mémoires de Juliette s’ouvrent avec cette phrase au présent qui renvoie à la prime enfance à Bordeaux chez ses grands-parents. Elle fut une fillette silencieuse, « muette »,insiste-t-elle, et « mystique ». « Si l’enfance est comme la mienne violente et douloureuse, ça conditionne l’adulte que je suis devenue, qui peut rester des jours sans parler. »Son grand-père est architecte, « bel homme protecteur, tendre et aimant »qui se substitue au père.

      

    Il meurt subitement. « Je suis encore fâchée lorsque j’y pense, je ne comprends pas »,commente-t-elle. De son vrai père, policier d’origine corse qu’elle connaît à peine, elle ne retient que des vacances remplies de déboires : lors d’une sortie en voiture sur un chemin qui mène à la mer, elle est éjectée du véhicule, « il m’a perdue tranquillement, je suis allée dans le fossé »,dit-elle.

      

    Plus tard, elle manque de se noyer, s’affole. Un baigneur la sauve. « Mon père, en costume et cravate, m’explique n’avoir pas voulu abîmer ses chaussures neuves. »

    Sa mère, plus présente, n’offre pas plus d’amour : « Elle a fait le choix de partir seule, sans ses filles. »Juliette en souffre : « Je l’excède »,« je suis la cadette non désirée »,écrit-elle. Mais aussi : « Elle me fascinait ».Car la femme incapable d’être mère assume une modernité d’un autre monde. Amie du critique Élie Faure, elle écrit un livre d’esthétique, s’engage parmi les premières dans la Résistance.

      

    Après la mort de leur grand-père, Juliette et Charlotte se retrouvent chez elle, à Paris puis, avec la guerre, dans le Périgord.

    Un jour, lors d’une sortie à vélo, Juliette chute : « Le frein aperforé ma veine fémorale. J’ai mis mon doigt dans la plaie et suis rentrée chez moi, où je me suis évanouie. Dans le vague, j’ai entendu ma mère m’accuser de comédie. »Juliette compense comme elle peut.

      

    À 14 ans, scolarisée à Bergerac, elle s’ouvre au théâtre grâce à son professeur de littérature, la future comédienne Hélène Duc, qui lui donne de belles tirades à apprendre… Mais la vie bascule. En septembre 1943, sa mère est arrêtée.

      

    Charlotte, 19 ans, et Juliette, 16 ans, se rendent à Paris et sont à leur tour attrapées, menottées, séparées, interrogées. Juliette riposte à un policier qui la gifle. Elle est tabassée, laissée sans connaissance, puis conduite à la prison de Fresnes. Elle y connaît « le dégoût et la révolte ».

     

    Elle chante en pleine rue

    Libérée, la voilà seule. Elle se rend chez Hélène Duc, qui loge dans une pension à Saint-Sulpice. Un hôtel particulier où résida jadis Olympe de Gouges. Ce havre sera un lieu d’apprentissage de la vie. Elle chante en pleine rue, goûte la liberté, saisit le bon fil de l’existence. Hélène Duc reçoit ses amis du théâtre de l’Odéon. Une nouvelle famille pour la jeune fille.

      

     

     

     

     

    La comédienne Yvette Etiévant lui prête un manteau et une robe pour se présenter au concours d’entrée du Conservatoire. Elle est recalée, mais l’avis de la sociétaire Béatrice Dussane est plein d’encouragement : « Chiot de trois mois, à suivre ».

    Elle suit à la place les cours de Solange Sicard. Et débute en figurante dans le Soulier de satin, à la Comédie-Française. Heureuse, elle a d’autres difficultés : ses sandales en raphia se transforment en éponges à la première pluie. Alice Sapritch, autre amie d’Hélène, lui remet une paire presque neuve qu’elle garnit de journaux pour les porter.

     

     

      

     

      

    Elle compte aussi sur l’affection de Bernard Quentin, étudiant aux Beaux-Arts, qui lui donne des vêtements déjà portés, une chemise, un chandail et un costume d’homme de couleur marron. Ce sera son uniforme pour arpenter Saint-Germain-des-Prés, ses cafés, le Flore notamment.

      

    On y croise Prévert et Picasso, Merleau-Ponty, Sartre et Beauvoir. « À l’époque, je regarde et j’écoute »,se souvient-elle. Toute à son bonheur d’apprendre, elle se remplit « par l’ouïe, la lecture, tous les pores de la peau ».Merleau-Ponty, en particulier, « avait la générosité, l’attention et l’écoute. Et si j’avais une question brûlante, c’est à lui que je la posais ».

     

     

     
     
     

    Le Tabou 

    33 rue Dauphine - Paris

    Au départ, c’était un petit bar ouvert toute la nuit. Après la dernière guerre mondiale, le jazz fait une entrée fracassante dans la capitale. Les propriétaires du Tabou décident, alors, d’investir la grande cave qui se trouve au-dessous du bar, d’y installer un Pick-up et de rester ouvert après minuit. Très vite le pick-up sera remplacé par des groupes de jazz, dont les plus emblématiques du lieu furent Boris Vian et ses frères « les Grrr » et aussi Juliette Greco et Cazalis. Les artistes d’après guerre commencèrent à affluer, Yves Montant et Simone Signoret ainsi que Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, serge Gainsbourg... Le Tabou devient l’endroit à la mode, où la jeunesse existentialiste Parisienne (au grand désespoir de Jean-Paul Sartre qui trouvait sa philosophie détournée) vient boire et danser sous les voûtes sans âges. Tohu-bohu dans le voisinage de la rue Dauphine, voyant tous les soirs une jeunesse bruyante venir gâcher leurs douces nuits, les voisins râlent et font des pétitions contre le Tabou. Ils finirent par obtenir la fermeture à minuit. Mais la folie du Tabou continua, mais elle n’était qu’un feu de paille. Les habitués finirent par se lasser de ces soirées. Et ils déménagèrent au « Club Saint Germain.

    Parole de Boris : Très vite, le Tabou est devenu un centre de folie organisée. Disons-le tout de suite, aucun des clubs qui suivirent n’a pu recréer cette atmosphère incroyable ! Et le tabou lui-même, hélas, ne la conserva pas très longtemps, c’était d’ailleurs impossible. Aujourd’hui à la place du bar sur lequel se trouvait le Tabou vous trouverez le « café Laurent ».

     

     

    Boris Vian

      

    Le trac, bien installé

    « Je dois beaucoup à beaucoup de monde, j’ai eu la chance de tomber sur des hommes et des femmes qui, en plus d’être des génies, ce que j’ignorais, étaient des êtres humains »,conclut-elle.

      

    Sa sœur et sa mère sont rentrées du camp de Holleischen, où Charlotte faillit mourir. Juliette tombe dans ses bras. Sa mère, elle, la regarde à peine lors des retrouvailles au Lutetia. Juliette abandonne toute idée d’être aimée d’elle. Libre, joyeuse et mélancolique comme son époque, elle attire déjà la curiosité, ouvrant bientôt le « Tabou », un club de jazz où Paris se bouscule.

    Enfin elle chante, sans avoir appris, pour justifier une notoriété vite acquise. La magie est là d’emblée. Comme le trac… Pour ses 85 ans au Châtelet (3), elle aura le même, « bien installé ».Son public viendra découvrir les nouvelles chansons et réentendre « le choc et l’amour du début » :

      

     

     

     

    « J’appartiens à ces gens-là et j’en suis fière. Je suis de moins en moins bête, ce qui me permet de réaliser de façon de plus en plus aiguë le miracle qu’est notre métier. On entre sur scène, les gens se taisent, applaudissent, vous écoutent. C’est invraisemblable. »

      

      

    (1) Ça se traverse et c’est beau, Deutsche Grammophon/Universal, en vente le 23 janvier.

    (2) Je suis faite comme ça, Éd. Flammarion, 350 pages, 21,90 €.

    (3) Du 6 au 8 février. Rens. : 01.40.28.28.40

    Le 5 février sur Arte : à 20 h 40 « Juliette Gréco l’insoumise ». À 21 h 50, concert Olympia 2004.

     

     

     

     

    JEAN-YVES DANA 

     

     

      

      

    Il n'est pas un instant de la carrière de Gréco qui n'évoque le Paris brillant de l'après-guerre, quand Sartre et Camus se croisaient au Café de Flore, quand idées et poésie emplissaient les pages de la NRF et les cabarets de la rue Dauphine. Trouvera-t-on encore des Prévert, des Queneau, des Lafforgue, pour alimenter le répertoire d'une nouvelle petite chanteuse ?

    C'est dans le sud de la France, à Montpellier, que naît Juliette Gréco le 7 février 1927. Son père, corse, est policier sur la Côte d'Azur, et elle ne le verra pas souvent. Juliette et sa soeur aînée Charlotte sont élevées à Bordeaux par leurs grands-parents maternels. Enfant solitaire, Juliette passe sa scolarité dans un sévère établissement religieux.

     

     

      

      

    Gestapo

    Lorsque leur mère vient les rejoindre en 1933, elles partent toutes les trois s'installer à Paris. Juliette s'adonne alors à la danse avec passion et entre à l'opéra de Paris.

      

    En 1939, la seconde Guerre mondiale éclate. La famille retourne dans le sud-ouest du pays, en Dordogne. La mère de Juliette devient membre actif de la résistance; elle est arrêtée par la Gestapo en 1943. Juliette et Charlotte remontent sur Paris, et sont également emprisonnées très vite. Charlotte et sa mère sont alors envoyées en déportation à laquelle Juliette échappe en raison de son jeune âge. 

      

    Libérée, elle se retrouve seule et sans argent dans Paris, ville où elle ne connaît personne. Son professeur de français, la comédienne Hélène Duc, l'héberge. Juliette découvre alors le théâtre et l'art dramatique. Elle prend quelques cours et décroche quelques petits rôles de figuration à la Comédie française, prestigieuse institution.

      

    Dans un Paris encore en guerre, elle traîne sur la Rive gauche de la Seine, dans le Quartier Latin et à Saint-Germain-des-Prés où elle découvre une vie intellectuelle et artistique qui prendra toute son ampleur après-guerre. Elle découvre également la vie politique à travers les Jeunesses communistes qu'elle fréquente quelque temps. 

    En 1945, sa mère et sa soeur sont libérées. Ensemble, elles retournent quelque temps en Dordogne. Mais après l'engagement de leur mère dans la marine nationale, Juliette et Charlotte reviennent très vite dans la capitale. Immédiatement, Juliette Gréco replonge dans la vie de bohème qu'elle avait découvert quelques mois plus tôt. Poètes, musiciens, écrivains, peintres, tous les artistes se donnent rendez-vous autour de l'église Saint-Germain-des-Prés dans les cafés, les clubs de jazz ou les cabarets.

      

      

    On discute, on échange des idées, on vit en bande, c'est toute une jeunesse qui s'exprime et s'épanouit après cinq années de guerre. Elle habite à l'hôtel et vit de petits boulots. Mais, elle rencontre de prestigieux artistes et intellectuels qui l'accueillent très vite dans leur cercle.

    Du philosophe Jean-Paul Sartre à l'écrivain Albert Camus en passant par les jazzmen et auteurs américains très présents dans l'intense activité culturelle de Saint-Germain-des-Prés, tous remarquent cette jeune femme au tempérament révolté, grave et un brin insolent. Grâce aux innombrables rencontres qui remplissent son existence à ce moment-là, elle décroche quelques rôles au théâtre et travaille sur une émission de radio consacrée à la poésie. 

     

      

    Juliette et Philippe LEMAIRE son premier époux

      

      

    Bohême

    En 1947, ouvre un nouveau club rue Dauphine, le Tabou. Cet endroit reste un des symboles de Saint-Germain-des-Prés. S'y croisent toute la faune et la bohême du quartier, dont des artistes tels que Boris Vian, Jean Cocteau ou le trompettiste américain Miles Davis.

      

    Juliette Gréco devient un des piliers du lieu. On la voit en couverture de quelques magazines et, cultivant un esprit rebelle et épris de liberté, elle devient désormais une personnalité indispensable de la vie parisienne d'après-guerre. 

    Convaincue par quelques amis, dont Anne-Marie Cazalis, elle va se lancer dans la chanson en 1949 lors de la réouverture du Bœuf sur le Toit, autre lieu consacré à la musique et à la poésie. Sans plus attendre, de nombreux écrivains et poètes lui écrivent des textes. Dès ses débuts, Juliette Gréco possède donc un répertoire très riche. Raymond Queneau ("Si tu t'imagines"), Jules Lafforgue ("L'Eternel féminin"), Jacques Prévert ("Les feuilles mortes"), elle a à sa disposition certains des plus beaux textes de la poésie française de l'époque.

     

     

      

      

    Les musiques sont souvent composées par Joseph Kosma. Face à des publics de choix, elle impose immédiatement un style à la fois léger et intense, sensuel et grave. Toujours en 1949, Jean Cocteau lui offre un rôle dans le film "Orphée". 

    Malgré un succès immédiat, Juliette Gréco n'est pas encore très connue du grand public. Son style reste très intellectuel et littéraire et demeure fort éloigné du répertoire éminemment populaire d'une vedette comme Edith Piaf. 

      

      

    En 1951, elle enregistre son tout premier disque au nom révélateur,

    "Je suis comme je suis". Signée Prévert/Kosma, cette chanson est un des emblèmes de son travail. Avant de monter sur les scènes françaises, on la voit au Brésil et au Etats-Unis en 1952 où elle remporte un franc succès dans la Revue "April in Paris".

      

    Peu après, une longue tournée française la lance auprès du grand public vite séduit par cette personnalité mystérieuse et un peu nouvelle dans le paysage musical de l'époque. La consécration a lieu sur la scène de l'Olympia en 1954. Cette année-là, la SACEM (Société des Auteurs-Compositeurs) lui décerne son Grand prix pour le titre "Je hais les dimanches" signé Florence Véran et Charles Aznavour.

      

    Juliette et Laurence Marie, sa fille.

      

    Enfin, elle rencontre son futur époux, le comédien Philippe Lemaire, sur le tournage du film de Jean-Pierre Melville "Quand tu liras cette lettre". Mais après la naissance de leur fille Laurence-Marie, ils divorceront en 1956.

      

    Liberté

    Théâtre, cinéma, chanson, Juliette Gréco est partout et ses activités se multiplient. Elle repart à New-York et ses interprétations des plus grands auteurs français enthousiasment les américains. Hollywood la courtise, et elle tourne avec Henri King, John Huston et Orson Welles.

      

      

    Le puissant producteur Darryl Zanuck devient son compagnon, mais les ambitions de l'américain ne s'accordent guère longtemps avec le besoin de liberté de la jeune française.

    A son retour en France, Juliette Gréco rencontre Serge Gainsbourg un jeune musicien dont le talent est en train de renouveller la chanson française. Il lui écrit des chansons et de 59 à 63, elle enregistre une dizaine de ses titres dont "La Javanaise" en 63.

    Après une intense activité cinématographique durant les années 50, Juliette Gréco se consacre plus à la chanson durant les années 60. En 1960, elle crée "Il n'y a plus d'après" de Guy Béart, puis en 1961, c'est "Jolie Môme" de Léo Ferré. La même année, elle remonte sur une scène parisienne à Bobino, puis en 1962, elle retrouve l'Olympia. 

      

      

    En 1965, sa notoriété grimpe en flèche grâce a son rôle dans la série télévisée "Belphégor". Cependant, en dépit d'une carrière brillante, Juliette Gréco attente à ses jours. Peu de temps après, en septembre 65, elle épouse le comédien Michel Piccoli.

    En 1966, elle partage la scène du TNP (Théâtre National de Paris) avec Georges Brassens pour lequel elle a une grand admiration. Déjà dans les années 50, elle avait interprété sa célèbre "Chanson pour l'Auvergnat". En 1967, elle reprend "La chanson des vieux amants" signée d'un autre monument de la chanson francophone, Jacques Brel.

     

      

    Cette année-là, elle chante devant 60.000 personnes à Berlin. Les tournées internationales s'enchaînent et les publics du monde entier apprécient la chanteuse française pour la force, la beauté et l'élégance de ses récitals. Devant un rideau rouge, Juliette Gréco apparaît sur scène dans une robe noire faisant ressortir la pâleur de son visage et l'intensité de ses expressions. 

    En 1968, elle inaugure la formule des concerts de 18 heures 30 du Théâtre de la Ville à Paris. Elle y chante une de ses plus célèbres chansons, "Déshabillez-moi", titre dans lequel la chanteuse joue sur l'aspect sensuel et mystérieux de son personnage. 

    Au début des années 70, Juliette Gréco quitte son label Philips pour intégrer Barclay. Mais avant de signer chez Polygram dans les années 90, elle changera encore plusieurs fois de label. Cette instabilité illustre peut-être une certaine perte de vitesse de sa carrière dans les années 70.

     

     

     

      

    Elle est cependant de retour au Théâtre de la Ville en 1975, avant de sortir un album en 76. A ce moment-là, la plupart des titres qu'elle crée sont signés Gérard Jouannest pour la musique, qui, après avoir beaucoup travaillé avec Jacques Brel, devient son pianiste et arrangeur privilégié. Elle continue de chanter les poètes dont Pierre Seghers ("Les voyous", 1975), ou Henri Gougaud ("Le Merle blanc", 1975), mais reste fidèle à ses auteurs favoris dont Gainsbourg ("Le 6ème sens", 1970) et Brel ("J'arrive", 1970).

     

      

    Michel Piccoli l'épouse en 1966. Ils se séparent en 1977. <em>SIPA/DALMAS/SIPA</em>

    Juliette et Michel Piccoli

      

      

    Politique

    Forte d'une conscience politique qui la rend sensible à la lutte contre toute forme d'oppression, Juliette Gréco utilise son répertoire et sa notoriété pour réagir quand elle en a l'occasion.

      

    C'est le cas lors d'un récital à Santiago du Chili sous le régime du Général Pinochet. Seule sur scène face à un parterre de militaires, elle n'hésite pas à se lancer dans un répertoire clairement anti-militariste. L'échec est total, mais Juliette Gréco reste très fière de cet acte de résistance dans un pays ou la contestation est alors violemment réprimée. 

      

      

    On retrouve Juliette Gréco en 1982 lorsqu'elle fait paraître son autobiographie, "Jujube". Puis en octobre 1983, c'est à l'Espace Cardin qu'elle fait son grand retour sur une scène parisienne, retour qui s'accompagne d'un nouvel album "Gréco 83". On y découvre des textes de l'écrivain Georges Coulonges, du poète Pierre Seghers, de Jean Ferrat, de Claude Lemesle ou de Boris Vian. La plupart des musiques sont signées Gérard Jouannest. 

    Juliette Gréco continue de voyager et de chanter dans une dizaine de pays par an. En 1988, elle participe à une manifestation musicale consacrée à la culture méditerranéenne au Café de la Danse à Paris. 

      

    En 1989, elle épouse Gérard Jouannest, son compagnon, compositeur, pianiste et arrangeur de longue date.

    Avec les années 90, Juliette Gréco est beaucoup plus présente sur la scène musicale française. Du 8 au 20 janvier 1991, elle remonte sur la scène de l'Olympia après sept ans d'absence en France.

      

    En avril, elle est l'invitée du festival du Printemps de Bourges, mais après quatre chansons, elle est prise d'un malaise qui l'oblige à cesser son spectacle. Les billets sont alors reconduits pour l'année suivante où un hommage lui est alors rendu le 27 avril. 

    En 1993, sort un nouvel album éponyme sur lequel la chanteuse s'est entourée de l'auteur Etienne Roda-Gil, de Julien Clerc, et des Brésiliens Caetano Veloso et Joao Bosco. Fidèle au passé, Juliette Gréco est aussi très tournée vers la jeunesse.

      

    Les nouveaux auteurs et interprètes l'intéressent beaucoup et elle est toujours prête à les écouter, voire à travailler avec eux. De la même façon, son public touche autant les gens de sa génération que les plus jeunes. Son répertoire universel ne subit pas les modes mais les survole avec élégance.

      

    Mystère

    Du 12 au 24 octobre, Juliette Gréco retrouve donc son public à l'Olympia avant d'entamer une tournée à travers le pays mais aussi au Japon où elle s'envole au printemps 94. Amoureuse du Japon, la chanteuse y retourne très régulièrement. 

    En juin 1997, toujours curieuse de nouvelles expériences, elle est invitée au Festival de la photographie de Arles dans le sud de la France. En plein mistral et sur fond de photos projetées au fond du Théâtre antique, Juliette Gréco donne un récital inoubliable et qui met l'accent sur un répertoire engagé. 

    Nouvel album pour Juliette à l'automne 98 avec "Un jour d'été et quelques nuits". Les textes sont tous signés de Jean-Claude Carrière et mis en musique par Gérard Jouannest. La chanteuse est l'invitée d'honneur du Festival de musique vivante de Montauban en mai 99 avant de faire un retour sur une scène parisienne, au Théâtre de l'Europe du 25 au 30 mai. 

    A la fin de l'été, Juliette Gréco est décorée des Insignes d'Officier de l'Ordre national du Mérite par la ministre de la culture, Catherine Trautmann. En septembre, elle participe à la Fête de l'Humanité (le journal du parti communiste) puis quelques jours plus tard, elle donne deux récitals triomphaux à New York, invitée par l'Alliance française. 

    En 2000, la chanteuse continue de donner des récitals en France, en Allemagne et en Suisse. En janvier 2001, elle chante à Lisbonne et en mai en Norvège. Mais fin mai, Juliette Gréco fait un malaise cardiaque à Montpellier, dans le sud de la France, où elle donne un récital. Elle se rétablit cependant rapidement et entreprend une tournée canadienne au cours de l'été 2001.

    2003 : "Aimez-vous les uns les autres..."

      

    Novembre 2003 : "Aimez-vous les uns les autres, ou bien disparaissez" chante Juliette sur son nouvel album. Fidèle, elle reprend Serge Gainsbourg ("Un peu moins que tout à l'heure", que Gréco avait déjà enregistré en 1971), Jean-Claude Carrière (auteur de l'album "Un jour d'été et quelques nuits" en 1998), Aragon ("la Rose et le réséda" mis en musique par Bernard Lavilliers).

      

      

      

      

    Aventureuse, toujours avec le même flair pour les textes et les compositions de qualité, elle interprète un titre écrit pour elle par Gérard Manset, "Je jouais sur un banc"; Art Mengo signe la musique de "Pour vous aimer", écrit par deux écrivains, Marie Nimier et Jean Rouaud (prix Goncourt 1990) ; les nouveaux venus de la chanson française se taillent la part du lion : Christophe Miossec signe trois textes mis en musique par Gérard Jouannest et Benjamin Biolay lui offre cinq titres, dont trois composés avec Gérard Jouannest.

      

      

    Sans faiblir, elle reprend le chemin de la scène, en France d’abord, au Casino de Paris en novembre 2003, puis à l’Olympia en février 2004, à Bordeaux, Amiens etc. La tournée passe aussi par la Belgique, le Japon où elle est toujours extrêmement bien accueillie. Elle revient au Casino de Paris du 16 au 18 novembre 2004. Le double CD/DVD "Olympia 2004" qui sort à la fin de l’année prouve l’énergie et l’humour de la jeune dame de 77 ans.

      

      

    2006 : "Le Temps d'une chanson"

    Trois ans après le disque "Aimez-vous les uns les autres ou bien disparaissez...", disque qui convoquait de grandes auteurs compositeurs français actuels, sort en décembre 2006 un nouvel opus de Juliette Greco intitulé "Le temps d'une chanson". En fait, il s'agit d'un disque qui rassemble des titres  que la grande dame célébrée à travers le monde entier, aime chanter mais qui n'ont pas été écrits particulièrement pour elle. 

      

      

      

    De "Utile" interprétée par Julien Clerc et écrite par le parolier Etienne Roda-Gil à "Né quelque part" de Maxime Le Forestier, en passant par des classiques comme "Syracuse" ou "Avec le temps", Juliette Greco voyage au gré de ses envies dans le paysage de la chanson. La réalisation a été confiée à Gil Goldstein. Quelques arrangements sont aussi signés Gérard Jouannest, l'accompagnateur pianiste de toujours. De grands noms du jazz américains viennent aussi apporter leur contribution : le saxophoniste Joe Lovano, le trompettiste Wallace Roney, et le saxophoniste Michael Brecker. De grandes pointures pour l'album d'une grande interprète. 

     


     

     

    Sartre avait écrit : "Gréco a des millions dans la voix, des millions de poèmes (...)". Effectivement, rarement un chanteur aura interprété un aussi grand nombre de textes prestigieux. Figure de proue d'une vie intellectuelle intense et brillante dans le Paris d'après-guerre, elle a chanté la langue française dans le monde entier. Le mystère de son regard ceint de noir et sa voix chaude et sobre séduisent toujours un très large auditoire.

     

    SOURCES : article 

    http://www.greatsong.net/BIOGRAPHIE-JULIETTE-GRECO,1424.html

     

     

     

     

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     Les bobos
     

    Quelques prénoms de bobos pour le fun:

     

    Aristide - Auguste - Augustin - Alphonse - Octave - Clovis - Nine - Eglantine - Jules - Diego - Pablo - Luna(e) - Ernest - Barnabé - Balthazar - Léon - Emile - Honoré - Lucrèce - Ambroise - Ambroisine - Apolline - Aliénor - Alix - Robinson - Romarin - Perle - Cerise - Eugène - Lancelot - Basile - Capucine - Marco - Lorenzo - Corentin - Lhassa - Lazuli - Gustave - Colombe - Blanche - Gaspard - Gaston - Manon - Louis(e) - Victor - Oscar - Nathan - Nestor - Léonard - Arthur - Anatole - Achille - Lou - Hypolite - Félix - Hector - Ferdinand - Ursuline - Cornelius - Harmonie - Léopold - Lucien - Marcel...

    Thérebentine....

      

      

    Ayons une pensée émue pour les enfants "pipeule": Scout Larue, Apple, Paris, Térébenthine, Lux Divina, Shiloh Nouvel, Coco (Cox), Maddox, Knox Léon, Suri, Peaches Honeyblossom, Prince Michael II alias "Blanket", Fifi Trixibelle, Little Pixie, Heavenly Hiraani Tiger Lily, Pilot Inspector, Marquise, Audio Science, Diezel, Moon Unit, Cosima Violet, Seven, Poppy Honey, Daisy Boo, Petal Blossom Rainbow, Bear blu Jarecki...

    Bientôt "Vélib" ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le bobo déteste les modes, il veut innover, se démarquer mais de façon chic.
     
    A force de ne pas suivre les modes , il se retrouve en plein dedans, mais chez le bobo, une mode s'appelle "tendance" et les tendances s'appellent "Antoine et Lili", "Zadig et Voltaire"...
     
     

    Repas BOBO  

      
    pas question d'en accueillir dans son loft.
      
      
    Le bobo veut bien sauver le monde mais seulement depuis sa Smart. Le bobo aime parler avec le populo du coin tellement "authentique" mais attention, le bobo aura vite besoin de se ressourcer à l'Ile de Ré, à Marrakech ou bien dans un "concept store" à Berlin recommandé par Canal-Plus dans l'édition "spéciale bobo", c'est à dire tous les jours... Eh oui, c'est un travail de jouer le Noël Mamère du quartier, à l'atypique branquignol.
     
     
     
      
      
      
    Le bobo a besoin d'authenticité à 2 balles, il rêve de s'installer dans des quartiers d'où les gens rêvent de partir.
      
    Le bobo veut vivre parmi les "vrais" gens , veut faire "peuple" avec ses yaourts bio à la con. Mais rarement en banlieue, ça ne fait pas partie de sa "culture".
      
    Au final, l'immobilier flambe dans ces quartiers tellement "vrais" et le bobo finit par se retrouver avec des bobos, bien blancs et bien bourgeois qui s'extasient sur Obama mais n'en comptent aucun dans leur immeuble car le bobo veut un lieu qui lui ressemble et comme ce qui lui ressemble est hors de prix, le bobo finit à White-Boboland. En effet, le bobo pratique une ségrégation chic, ça ne dit pas son nom, c'est tabou mais c'est la réalité.
      
    Le bobo veut bien vivre parmi le peuple mais pas avec...

    Le bobo fait semblant de "diversité".
     
     
     
      
      
      
    l'arabe qui cache la forêt (ex: Rachida, Fadela, Rama, Mouloud... Au passage, médailles d'or de l'incompétence et de la vulgarité!) - il est pour, mais refuse de l'appliquer dans son petit environnement sécurisé tout en hurlant au racisme chez le voisin...

    « C’est plein de Noirs ici, c’est ça la gauche, les Arabes et les Noirs » Guy Bedos - BFMTV à la Bastille - 6/5/12

    Partager avec eux de la "musique du monde" avec un mini Bouddha qui a un encens dans le cul version West-coast bullshit, il adore!
      
    MAIS pas question de les ramener chez soi, pas de mariage mixte,
    pas de colocs...
      
    Avec un bobo, l'air de rien c'est chacun chez soi.
      
    On fait la fête avec Mouloud, on fume des "pèts" ensemble mais pas de Mouloud chez Tata Berthe à l'Ile de Ré. (Z'imaginez la gueule de Tata Berthe ?)
     
    Mouloud est prié de coller à sa caricature de Mouloud sinon le bobo, bah, y comprend plus rien!
      
      
      
     
    Même à l'étranger ces glands restent méprisants, restant entre eux, exactement comme à Paris, persuadés d'être "cool" alors qu'ils reproduisent une ségrégation soft. Sont pas méchants, seulement incroyablement snobs, étroits d'esprit derrière le masque vicieux (vertueux) de l'ouverture.
     
      
    Le bobo est autant ouvert sur le monde que mon chien
    sur son trou du cul.
      
      
     
     
      
      
    Les seuls conflits de voisinage se limiteront à savoir s'il vaut mieux voter pour DSK (tellement à gauche) Les Verts (tellement cons) Mélenchon (fasciné par Chavez, Castro, la grande démocratie chinoise) si attaché à la liberté de la presse ou Besancenot (fasciné par Trotsky, créateur de l'Armée rouge! voir également: Goulag, Politburo, Tchéka... Bref, la totale éclate).
     
     

     
      
      
    L'ignorance ne gêne pas le bobo pourvu que la bien-pensance soit de son côté, car un bobo "pense bien". Le bobo n'hésite pas à comparer la droite au pétainisme tout en ignorant (lire Simon Epstein) que la gauche fût en 1è ligne sous Pétain...
    Le bobo se convainc de sa gauchitude branchouille tiers-mondiste révolutionnaire en s'abonnant à Télérama, Libé, Technikart, Le Nouvel Obs, Rue89, Les Inrocks, Mediapart, Arrêt sur images...
      
      
      
     
      
      
      
    Le bobo aime la musique nombriliste comme lui, ex: l'enfonceur de portes ouvertes Saez, le charismatique vendeur de shampooing Biolay, la fille de banlieue révolutionnaire Zazie, le ténor Delerm, la militante de "bourgeoisie sans frontières" Camille ou le bobo version "campagne énergique"
      
    Jean-Louis Murat ou alors la version "jme lave pas, chui écolo" genre Manu Chao ou encore Charlotte Gainsbourg, le laideron aphone multi-millionaire qui, vous comprenez, prend des "risques"...
      
     

     
      
      
      
    Et les acteurs pseudo-révoltés: l
      
    e robinet d'eau tiède Marc Lavoine ou le robinet d'eau très très tiède Patrick Bruel, le grand résistant en cigare Pierre Arditi, supertics-man Vincent Lindon, la pétasse chic Emmanuelle Béart, l'actrice engagée du 16è Juliette Binoche, le "Che" du dimanche Vincent Cassel, le nain prognathe Romain Duris, Louis Garrel profession: "fils de", la trés démunie, équilibrée et
    désopilante Valéria Bruni-Tedeschi...
     
    dont la soeur chante en muet, voix inaudible
     
     
      
      
      
     
      
        
    Le bobo aime les émissions de Frédéric Lopez qui emmènent des bobos à l'autre bout du monde jouer aux aventuriers bidons avec leur carte Gold dans une poche et le téléphone satellite dans l'autre pour se tenir au courant de l'affaire Polanski et du dernier dîner en ville avec Beigbeder avec leur oreillette blue-tooth ("bloutouss".)
      
    Il va s'extasier sur ces personnes qui vivent avec 3 fois rien et rêvera secrètement à sa suite réservée dans un 4 étoiles de La Paz ou de Santiago où il se prélassera dans un jacuzzi en racontant ses "exploits de la journée" à ses amis restés à Bastille.
      
      
      
     
      
      
      
      
    Le bobo trouve aussi trés sympa de "s'acheter" un enfant noir ou asiat' (c'est vrai qu'il n'y a pas de malheureux en France) ça le déculpabilise, c'est sa rédemption, et en plus c'est tendance. Car le bobo se sent coupable au fond, coupable de claquer autant de fric dans des conneries alors que:
      
    "tu vois, le monde, ben, il est injuste et franchement c'est pas cool, tu vois ?"
     
     

      
      
    Le bobo aime bien chier sur la religion, se marrer devant Les guignols de l'info qui feront sniffer un rail de coke au Pape ou Groland qui nous explique "avec humour" que Dieudonné, bah, il a pas si tort...Mais bizarrement il trouvera "fasciste" une quelconque critique de l'Islam.
     
      
      
    Mieux : c’est résolument tendance.
      
      
    Tant pis pour les droits de l'homme et surtout de la femme.
      
    Non, tout ça pour le bobo c'est cool:
      
    "il faut comprendre".
     
    (sous-entendant par là même qu'ils sont stupides mais qu'il faut être tolérant.
      
    Au fait, combien de démocraties musulmanes?
      
    combien de prix Nobel musulmans?)
     
      
    Soyons clair, est-ce que le bobo recommanderait jamais à sa fille de s'installer au Yémen ? Bien sûr que non!

     

     

     

    Photo sources article :

    Arsenic et petites culottes

    - http://arsenicetpetitesculottes.com/2011/05/19/qui-sont-ces-bobos-qui-nous-emmerdent/

     

     

    Notons que le bobo a une certaine attirance pour les quartiers
    (19, 20è, Montreuil, Saint-Ouen...) où l'intolérance est la norme.
      
    Aaaah le racisme, en parler à longueur de journées et ne le percevoir qu'un jour sur deux entre 2 chroniques de subversion téléphonée, de la si bien placée pour donner des leçons de morale, Sophia Aram.

     

     


     

      

    Le bobo ne s'embarrasse pas d'histoire, pour lui, la France est une dictature et elle a l'obligation de se brader.

      

    Car, vous comprenez, la France doit vivre en repentance 24/24h.

      

    Pour le bobo, toutes les cultures se valent. (Exit l'égalité homme-femme, le droit de vote, de conduire, de se déplacer librement, de caricaturer...) Je les laisse donc à cette formule de Lévi-Strauss:

      

    "Si toutes les valeurs se valent, alors le cannibalisme est juste une question de goût."

     


     

      
      
    Tant pis, si tous les pays ont eu leurs lots de guerres, d'exactions, de pillages... non, vraiment il n'y a que la France qui doit battre sa coulpe en permanence:
     
     

     

    Même le chat qui miaule trop fort... est un FACHO 

     

    " Les élites , surtout quand elles sont de gauche, cultivent le mépris du peuple.
      
    Elles peuvent soutenir tous les peuples, excepté le peuple français.
      
    Elles ne le connaissent plus et elles ont renié son mythe unificateur"
     
     

     

    http://arsenicetpetitesculottes.com/2011/05/19/qui-sont-ces-bobos-qui-nous-emmerdent/
      
      
      
      
      
      
      
      
      
      
      
      
    Brunch BOBO

     

    Gilbert Melki dans "Les Inrocks" dans un petit numéro de haine de soi dont les bobos ont le secret:
     

      
    Essayez de remplacer "Français" par "Algériens" ou "Sénégalais" et écoutez notre police de la pensée hurler à la haine des autres.

     

    Passons sur le fait que de grands acteurs vous expliqueront qu'il faut s'effacer devant son rôle. Non, pour Gilbert, il faut donner sa "vision des faits."
      
    Alors, on a droit au gargarisme journalier du bobo qui ne peut passer une journée sans fustiger le racisme et la colonisation (silence sera fait sur la colonisation arabe qui a juste expulsé d'Algérie la famille de l'acteur, mais de ceci il ne sera pas question) et pour conclure, un petit étron sur son pays, parait-il, ça facilite la digestion et le fameux "vivre ensemble."

     

     

     


    Tant pis si la France a, par exemple, colonisé le Maroc 40 ans et si les arabes colonisent ce même pays (et tout le Maghreb) depuis... 1400 ans!

     

     

     

    Tant pis s'il fut un temps où un non musulman devait changer de trottoir à la simple vue d'un musulman.

     

     

     

     

     

     

    Tant pis si l'Espagne a, un jour, décidé de se débarrasser de cette colonisation si merveilleuse qui n'a durée que... 6 siècles.

     

    Des apports essentiels de culture Bisounours dont il est absolument tabou de parler rue Oberkampf...

     


     

    Tant pis si l'étymologie du mot "Esclave" vient des Slaves des Balkans et donc de victimes blanches. Seule l’Europe continue d’être accusée d’avoir pratiqué l’esclavagisme dans le passé.

     


    Jamais nos acteurs militants ( accompagnés de leurs greluches humanistes bien pensantes) tels Benoît Magimel ou Jamel Debbouze ne consacreront un film ou reportage aux études de Malek Chebel:
      
    "L'esclavage en terre d'Islam a duré 3 fois plus longtemps (15 siècles) et touché 2 fois plus de personnes (22 millions)" que la traite trans-atlantique.

     



      
    Voir ce reportage:
     

     


    Tant pis si Mein Kampf est un best-seller dans les pays musulmans.
    Au métro Voltaire, on feint de l'ignorer...

     

     

     

    Tant pis si à Dubai (ce qui se fait de plus moderne ds le monde musulman)
    une salle de gym fait le plein avec une publicité se référant à Auschwitz...

     

    Je n'ai pas entendu Patrick Bruel, Vincent Lindon ou Marc Lavoine faire une "Tournée des Enfoirés" pour dénoncer ce scandale.
     
    L'aveuglement toujours...

     

     

     

    Je m'amuse de voir des bobos de Canal-Plus aller enquêter ds les mosquées

     

    Je n'ai pas entendu de protestations au métro St Sébastien Froissart...

     


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    Ce qu'il y a de bien cool quand on est bobo c'est qu'on peut balancer ce qu'on veut:

     

    6/5/12

      

    Mais, mais attention car la police de la pensée et des odeurs veille et notre soi-disant grande gueule s'exécute sur-le-champ et efface son tweet:

     

     

     

     

     

    1 humour contrôlé, 1 police qui veille, la lâcheté pour pti dej...Vraiment pas pour moi!
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    Le bobo adoooore cacher sous le tapis les africains qui pensent différemment, qui en ont juste marre de se faire prendre en otage par cette idéologie bien pensante:


     

    Où sont les plaintes de ces fameuses "associations antiracistes" contre Malika ?

     

     

     

     

    Boualem Sansal dans Le Nouvel Obs: "La frontière entre islamisme et nazisme est mince"

     

    Dans l’Express: "L’islam est devenu une loi terrifiante, qui n’édicte que des interdits, bannit le doute, et dont les zélateurs sont de plus en plus violents." A t-il été trainé en justice par la LICRA ?

     

    Et ici, le même Sansal au Jerusalem's International writers festival: "Arrêtez de pleurer"

     

    Ne comptez pas sur Mediapart pour relayer ses propos...

     

     

     

    Est ce que le bobo vous expliquera pourquoi les juifs ont été expulsés en masse
     
     
    (à 100 % d'Algérie et de Libye) de ces terres enchanteresses ?

     

    Pourquoi les chrétiens sont "nettoyés" ?
     
    Pourquoi les berbères sont une quantité négligeable de ces terres
    d'ouverture et de tolérance qui fascinent le bobo ?

     

     

     

    Pourquoi la famille du plus célèbre berbère, Zidane, malgré leur fortune, préfère vivre en France et en Espagne? n'est pas une question qui intéresse nos bobos...
     
    On notera que Zidane a épousé Véronique et a nommé ses enfants Enzo, Luca, Théo...
    Intégration réussie (malgré des prénoms à la con et un QI de nouille, mais bon on ne va pas trop en demander à un footballeur)
     
      
    Les Algériens le célèbrent et continuent à mépriser (euphémisme) les Berbères. Cherchez l'erreur et trouvez la réponse à la question en même temps...mais chuuuut les conclusions dérangeraient nos bobos et leurs petits protégés des banlieues, si ouverts, si tolérants, si articulés...
     
     
    Zidane n'a pas eu besoin d'être diplômé en physique quantique pour comprendre que la France n'est pas cette terre fascisante décrite à longueur d'articles par Mediapart, Rue89, Les Inrocks ou Libé.
     
    Ou comment donner raison à la thèse sur les prénoms et l'intégration en se cachant derrière une icône sans que les bobos ne bronchent. Imparable.
     

     

     

     

    BHL et son aimée... dans leur palais au Maroc


    Témoignage chez Rue89: (pas exactement un site d'extrême droite)

     

     


    Dans Les Inrocks (bible des antiracistes): Atiq Rahimi " le monde arabo-musulman n'a pas bougé depuis le XVIIIe siècle (...) ils en sont restés là, sur leurs chameaux. Pendant ce temps, le monde occidental inventait la locomotive, ou plutôt le train de l'histoire. Bref, vivait à une autre vitesse."

     

    Aucun appel au lynchage.
     
    Maintenant imaginez la révolution dans le 12è si Eric Zemmour disait la moitié de ça...

     


    Quand l’intellectuel palestinien Saqr Abou Fakhr explique dans Courrier International (grande revue Lepéniste comme chacun sait) que "la civilisation arabe s’est éteinte avec la chute de Bagdad en 1258, à la suite de laquelle les arabes cessèrent de créer et d’innover"
    Aucune protestation au métro Richard-Lenoir...
      
      
      
     


     

      

      

    Le Soleil, journal sénégalais: 

     

    "L'opinion africaine dite intellectuelle s'est mobilisée contre le discours de Dakar du président Nicolas Sarkozy considéré comme étant raciste, méprisant et humiliant. Et pourtant il ne faisait que nous rappeler , sans doute d'une manière brutale et maladroite, qu'il était temps que nous sortions de la préhistoire pour entrer dans l'histoire contemporaine d'un monde qui est fait d'imagination, de techniques, de sciences, au lieu de nous complaire dans la médiocrité actuelle de nos choix."

     

    Silence au métro Charonne...

     

     

     

    Quand Audrey Pulvar, qui se révèle antiraciste uniquement lorsqu'il est question des noirs, parle de "race noire" http://twitgoo.com/2cng5w Silence total chez nos bien-pensants.

     

     

     

    Quand elle explique en 4è de couverture de son roman, que les antilles ne sont pas la France: http://twitgoo.com/2cngir Avez vous entendu une quelconque "association" hurler ?

     

     

      

    Attention, quand l'ordre et la morale du bobo ne sont pas respectés, il s'énerve...

     

     

     

    Mediapart ne consacrera pas une ligne au racisme dans le monde arabe

    Je m'esclaffe quand un Camerounais donne des leçons de réalisme. Et Belleville se tait...

     

     
    Bizarrement, ce n'est pas repris ds le 11è...

     


    Quand Jeannette Bougrab explique qu'il n'y a pas d'"islamisme modéré" .
      
     
     
    Silence chez nos bobos de Montreuil...

     


    Quand Malika Sorel explique que "le racisme est devenu un concept à géométrie variable" Aucun bobo à Chemin Vert ne se lance ds le débat, hypnotisé par la tyrannie du métissage...

     


    "Le métissage, quel qu’il soit (humain, culturel, musical, etc.) suppose un consentement. Dès lors qu’il obéit à une préconisation idéologique, une sorte de diktat moral, il n’est plus qu’une imposture parmi d’autres. Les parents d’Obama, un Noir et une Blanche, ne se sont pas dit : «on va fabriquer un merveilleux petit métis». Ils s’aimaient tout simplement."

     


    " Ceux qui militent dans des associations de défense des droits de l’Homme exercent souvent des métiers – fonctionnaires, médecins, avocats – qui sont loin d’être complètement ‘ouverts’. Ils sont protégés de la concurrence étrangère "

     


    Que le MRAP ou SOS racisme aient la défense de l'opprimé à géométrie variable
    ne gêne pas le bobo du Marais...

     

     

     


    Tant pis si: "dans de nombreux cas les enseignants d’Histoire ont du mal à aborder le fait religieux, la Shoah, le Proche-Orient."

     

     

     


    Le bobo s'extasie devant la "culture" banlieue et, bizarrement, "oublie" de faire la révolution

    (du dimanche), de battre le pavé (du 11è), de sonner le tocsin (de la mosquée de Belleville)

     

    de sortir du maquis

    ( de Saint Germain des Près) quand ça l'arrange:

     

    "Après tout, Rome ne s’est pas défaite en un jour. Saluons donc le pas dans la bonne direction que constitue la suppression de l’épreuve de culture générale, « la moins utile » selon la direction de Sciences Po. La gauche pensante, qui s’était bruyamment offusquée que le Président de la République s’interroge sur l’utilité d’étudier "La Princesse de Clèves" pour officier dans une administration, n’a pas jugé bon de monter au créneau."

    Pour le fun: Les leçons de géo-po d'Alpha Blondy.
     
    L'anti-France à géométrie variable...

     


    Et enfin pour finir LE monsieur antiracisme à la petite semaine: Thuram ou le racisme légalisé

    Voilà où nous mène cette idéologie de la défense des tyrannies sous couvert d'humanisme basé sur une inculture, une bêtise, un aveuglement sans pareil...

     

     

     

    Je me moquais de ce prétendu "Printemps arabe" dès le départ et j'avais bien raison.
     
    L'Hiver islamique est là et bien là et ce n'est pas la faute des méchants blancs ou des méchants martiens. La démocratie ne se décrète pas Place de la Bastille en chantant Zaz avec un drapeau turc...

     


     

    Il n'existe pas de pays parfaits et nous n'avons aucunes leçons à recevoir de ces ultra-privilégiés qui voyagent en 1ère et qui sont les idiots utiles de l'islamisme le plus radical.

     

     

     

    Lire: La tentation obscurantiste de Caroline Fourest
     
    (grande figure de l'extrême droite comme chacun sait)
      
      


     
     
      
      
    Pour la maternelle le bobo inscrira éventuellement Nine ou Gaspard à l'école du coin mais observez-les bien pour la suite. La plupart de ces enfants continueront à être bercés de pensées "révolutionnaires" à la sauce "Che" mais dans les meilleurs établissements parisiens où la "mixité sociale" ne sera qu'un leurre...
    Leurs parents votent à gauche uniquement pour se donner bonne conscience.
      
      
      
      
     
      
      
      
      
    Un bobo (bourgeois-bohème) n'a de bohème que ses fringues dépareillées hors de prix qui lui donnent un air de "gens relax", car il ne viendrait pas à l'idée de ce bourgeois rigide soi-disant tiers-mondiste que l'argent flambé chez Antoine et Lili pourrait nourrir une famille d'Afghans pendant un mois. Il dit se préoccuper de leur sort, pourtant certains dorment dans la rue à 10 min de chez lui.
      
      
      
     
      
      
      
    Le bobo préfère "avoir l'air" d'un clochard chic dans sa mini Cooper, le Mac Book sous le bras, en route pour siroter un Kir en terrasse en lisant Libé. Le bobo est méprisant, ouvert sur son nombril, un rebelle du dimanche, un aventurier sapé Agnès B, convaincu de sa supériorité intellectuelle. Ben oui, vs comprenez il est de "gôôôche".
      
      
      
     

     

    Notre Indiana Jones à la petite semaine, le laptop dernier cri sous le bras ira éventuellement en vacances dans un pays pauvre se convaincre qu'il faut "changer le système"
     
    et appelle également à tuer des blancs )
     
    Mais problème: le bobo veut bien changer le monde mais pas trop vite tout de même...
     
      
    Car le "système", cette société de consommation, de paraître, les fringues Marithé "made in bangladesh", Trekkings au Népal, Club Med, chacun pour soi, l'Airbus
      
    (petit pollueur comme chacun sait) qui l'emmène en vacances à Rio, Marrakech, Miami, Londres, Berlin, Tibet, Dakar, NYC...
      
    n'oublie pas de se faire des "lignes".....

     

      
    Pas sûr qu'il y renonce demain...
      
      
      
     
      
      
      
    -"Il faut sauver le monde" nous dit-il avec sa coupe de "pouilleux tendance",
     
     
     
    Ah oui quand ? Comment ? Tu offres de ton temps, de ton argent à Emmaüs, l'Armée du salut,
    la Croix-Rouge ?
    Tu as déposé un dossier d'accueil de réfugiés à la mairie ?
     
     
    -"Heuuuuu"

     

     

     

    Le bobo est un con.

     

     

     

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    J'aime quand les bobos assument ENFIN qu'ils sont de droite:
     
     
     


    Aucune contradiction dans l'esprit du bobo...

     

    Une autre histoire quand ils sont cachés derrière leur isoloir...
     
     


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    John Lennon, le 1er bobo!
     

    le 1er à avoir proclamé "PEACE" en treillis.

    mais anti militariste comme tous les bobos...

     

     

     

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    C'est la philosophie qui ne nous laisse pas libre de voir ce que nous voyons, ce n'est pas seulement une opinion dominante, c'est une perception obligatoire, une fin de non percevoir adressée à toutes les réalités, à tous les évènements qui pourraient attiser les craintes, faire le jeu du FN, désespérer les banlieues, les meilleures intentions au service du mensonge"
    - Alain Finkielkraut

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    Attention FOU RIRE:

    L’orientation des filles de banlieue :
     
    coiffeuse, esthéticienne ou chanteuse de R’n’B ? (extrait)

    Par Marlène Schiappa
     
     
     
     
      
      
    « Qu’est-ce que tu feras quand tu seras grande ?
    Fée, princesse, maîtresse d’école ? »
    Les stéréotypes sexuels vont bon train quand il s’agit d’envisager
    la future carrière de jeunes filles.
     
     
    Mais en banlieue, ça donne plutôt ça :
    « Qu’est-ce que tu feras quand tu seras grande ?
    Coiffeuse, vendeuse de vêtements ou esthéticienne ? »
    Comme aucune étude précise n’a été faite sur le sujet,
     le Business Bondy Blog
      
    (On ne rigole pas) est allé directement à la rencontre d’enseignants, de lycéennes et d’anciennes élèves de banlieue pour avoir leur avis sur le sujet : débat animé au programme. ..
    (Et prénoms-destins à la con)

    Karine, grande métisse de 16 ans et élève de seconde, veut devenir
    « Chanteuse de R’n’B. Mais si je n’y arrive pas, je ferai du mannequinat ! »
    « Elle a même fait le casting de la “Nouvelle Star”, hein ! »
    confirme son ami, plus petit qu’elle, mais fier comme un coq, pendu à son bras.
    « Ma mère espère que je change d’avis et que je prenne un métier normal,
    comme coiffeuse par exemple », soupire Karine.
      
      
    « Ma grande sœur a fait un bac pro secrétariat, elle est standardiste depuis dix ans.
    Moi je veux pas m’humilier avec un poste comme ça, mal payé et exploité »,
    affirme Shirel, une amie de Karine.
    "J’aimerais monter ma propre boîte et travailler pour moi seule.
     
    Un salon de beauté par exemple ou un magasin de vêtements, je ne sais pas encore. »
    Dhina, elle, est en 1re L mais elle a déjà une ambition précise :
      
    " Je voudrais devenir ingénieur informatique. Quand je dis ça, on se moque de moi"
     
      
    (Bah, pourquoi???Mouaahahaha)
     
     
     

    ---------

    Lu dans "Vie de merde":

    Aujourd'hui, je surprends une collègue en train de jouer aux Sims sur son ordi.
     
    Je m'installe à côté d'elle pour la regarder jouer.
     
    Ses deux personnages s'appellent Kimberly et Steven.
    Je lui demande :
     
    "T'as fait exprès de leur donner des prénoms de merde ?"
     
    C'était les prénoms de ses enfants. VDM.


    ---------

    La gentrification commence lorsque des gens relativement aisés (re)découvrent un quartier offrant des avantages nouveaux et décident d'y migrer.

      

    L'embourgeoisement se traduit par la rénovation des bâtiments et l'accroissement des valeurs immobilières. L'embourgeoisement se traduit aussi par une pression plus forte des nouveaux habitants sur les pouvoirs publics, pour qu'ils améliorent le quartier (encore moins de bruit, encore plus de protection et d'équipements, destructions de logements massifs au profit d'un habitat de type pavillonnaire, etc.). 

      

    L'enjeu de la réussite scolaire des enfants est devenu central pour une couche sociale dans son désir de reproduction, et c'est notamment la qualité de l'école qui constitue le tropisme autour duquel la société s'organise.

      

    Les pauvres ne peuvent plus suivre en termes de loyer et doivent chercher ailleurs, dans des zones moins chères, donc offrant moins d'avantages (zones excentrées ou mal desservies par les réseaux) et plus d'inconvénients (bruit, pollution, délinquance, climat...).

      

    Si cela leur est difficile (par manque d'offre ailleurs, par exemple), ils réagiront, eux aussi, pour pouvoir rester sur place, et réclameront des logements sociaux, un contrôle des loyers, etc. Éric Maurin dans Le Ghetto français analyse l'embourgeoisement comme une forme de ségrégation..

      

    Le processus de développement et d'expansion urbaine procède souvent par "l'expulsion" des "plus faibles économiquement" vers des zones moins demandées.

     

    Ce phénomène engendre potentiellement des problèmes sociaux, surtout s'il se produit rapidement.

     

    Les pouvoirs publics sont sollicités pour réduire l'impact du processus, en maintenant un certain degré de mixité sociale.

     

      

      

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Gentrification http://
    www.donzelot.org/
    -----------

     

     

      

    "Paris est une ville désormais inaccessible à ceux qui n'ont que leur salaire pour vivre "

    " Le Monde 27.09.10. "

      

    Une petite recette BIO pour faire digérer tout celà...

     

    En vrac dans une casserole puis dans le mixer:

     

    Trois petites pommes de terre
    un bouillon poule/herbe de provence - jardin bio
    une demi-courgette bio
    un navet bio
    deux brins de roquette bio
    un mini poignée de petits pois bio
    trois petits bouts de parmesan bio
    le tout saupoudré de curry bio

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    L'esprit du lieu

     

    Peu de quartiers de Paris ont un passé aussi riche que Saint Germain des Prés, où l’Histoire et la création se sont donné rendez-vous.

    Ce mélange appartient au génie de la France.

    Un peu d'histoire...

    Saint-Germain-des-Prés est depuis toujours un quartier au charme particulier dont le mystère ne cesse d’étonner et inspirer de nombreux auteurs. 

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    Tout a commencé lorsqu’en 542, l’armée de Childebert, fils de Clovis, assiège les Wisigoths à Saragosse.

     

     

    HISTOIRE de SAINT GERMAIN des PRES.....

     

    L’abbaye de Saint-Germain-des-Prés.

    En 558 Childebert, fils de Clovis, fonde l’abbaye Sainte-Croix-et-Saint-Vincent sur un monticule insubmersible le long de la route de Dreux, au milieu des prés. Elle est consacrée par l’évêque de Paris Saint-Germain qui y sera enterré et dont elle prendra le nom au VIIIe s. L’abbaye, à sa fondation nécropole des Mérovingiens, connaît un apogée au début du IXe s. époque où elle abrite plus de 120 moines avec une activité de copie de manuscrits très importante, avant d’être pillée par les normands en 885. L’église est reconstruite aux XIe et XIIe s. et les bâtiments du monastère, pour l’essentiel, au XIIIe par Pierre de Montreuil, à l’abri d’une nouvelle enceinte entourée d’un fossé.

    HISTOIRE de SAINT GERMAIN des PRES.....

    1609

    Très richement dotée dès sa fondation, l’abbaye, autonome par rapport à l’évêque et au roi, possède ou contrôle plusieurs milliers d’hectares sur la rive gauche – jusqu’au village d’Issy - mais aussi dans toute l’Ile-de-France, elle détient par ailleurs le droit de pêche, très lucratif semble-t-il, dans la Seine en aval de Paris.

     

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    C’est à cette période que l’on peut situer la naissance du quartier

    de Saint-Germain-des-Prés qui se développe autour de l’abbaye construite par Childebert sur les conseils de l’évêque Germain afin d’abriter les trésors et notamment la tunique de Saint-Vincent, obtenus de la reddition des barbares.

      

     

     Le bourg Saint-Germain-des-Prés

    Dès le XIe s. et sans doute avant, un bourg se constitue au sud de l’abbaye ; sa limite

    (le clos de Laas) se situe à l’est rue Hautefeuille. A la fin du XIIe s., le clos de Laas s’urbanise entre les deux rues qui relient l’abbaye à la ville

    (Saint-André-des-Arts et de l’Ecole-de-Médecine).

     

    En 1210, l’enceinte de Philippe-Auguste coupe en deux le domaine de l’abbaye. La partie est, les paroisses Saint-André-des-Arts et Saint-Côme est intégrée dans la ville, le bourg se limite alors à la paroisse Saint-Sulpice créée vers 1180, la chapelle Saint-Pierre (ou Saint-Père) étant jugée trop petite ou trop excentrée.

     

    Cette église, entourée d’un monastère, s’impose rapidement comme la plus riche de France et est rebaptisée Saint-Germain-des-Prés à la mort de l’évêque Germain. 

     



    Le faubourg se développe petit à petit pour devenir dès le XVIIème le foyer du monde littéraire et dramatique.

     

     

    Déjà les artistes prennent pour habitude de se réunir dans les nombreux cafés qui fleurissent dans le quartier, tel le Procope qui ouvre ses portes en 1689 à la foire Saint-Germain.

     

     

     

     

    Café d’artistes et d’intellectuels, il était fréquenté au xviiie siècle par VoltaireDiderot et d’Alembert.

    Centre actif durant la Révolution française, il reste longtemps un lieu de rencontre d’écrivains et d’intellectuels (Musset,VerlaineAnatole France), d’hommes politiques (Gambetta) et du « Tout-Paris ».



    C’est ainsi que Saint-Germain-des-Prés se présente comme un lieu de cohabitation singulière entre clergé et artistes, dérogeant par là à toutes les convenances de l’époque. 

     

      

    Mais la Révolution de 1789 sonne le glas de l’existence de la puissante abbaye bénédictine qui est détruite successivement par une explosion puis par un incendie.

     

     

    Bicorne de Bonaparte au PROCOPE 

     

     

    Pourtant la destruction de l’abbaye ne signe pas l’arrêt de mort du quartier dans lequel la vie intellectuelle et artistique s’épanouit au XIXème siècle.

     

    Il apparaît, dès cette époque, que les intellectuels nourrissent un attachement particulier pour ce lieu.

      

     

    HISTOIRE de SAINT GERMAIN des PRES.....

    Place Saint Germain des Prés en 1867

     

     

    C’est ainsi que nombre d’ artistes s’installent, qu’il s’agisse de peintres comme Delacroix , Ingres ou Manet, d’écrivains tels que Racine, Balzac ou Georges Sand mais aussi d’acteurs comme Mounet-Sully.

     

     

    Le quartier devient un véritable lieu de rencontres où artistes et intellectuels se plaisent à se retrouver pour de grandes discussions animées tant sur l’actualité que sur la culture. 

      

     

    Au cours du XXème siècle, le quartier de Saint-Germain-des-Prés reste synonyme de vie littéraire et artistique et de nombreux cafés créent leur propre cercle ou même leur prix littéraire.

     

     

    Le café des Deux Magots fonde le prix de Saint-Germain-des-Prés dont le premier lauréat est Raymond Queneau pour Le Chiendent.

     

     

     

    L’importance des cafés s’accroît et Léon-Paul Fargue, dans Le piéton de Paris, qualifie ainsi les trois grands cafés de Saint-Germain (Le Flore, Les Deux Magots et la brasserie Lipp) de " véritables institutions aussi célèbres que des institutions d’Etat "... 

    Brasserie Lipp

      

    Pendant la seconde guerre mondiale et alors que restrictions et couvre-feu sont à l’ordre du jour, les cafés de Saint-Germain-des-Prés sont les derniers endroits de rencontre et d’échange de la capitale occupée.

      

      

      

    Chaque jour Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir arrivent dès l’aube dans l’un des trois grands cafés afin de s’installer aux meilleures places près du poêle. 

     

      

    A la libération, le théâtre d’avant-garde prend son essor. Au Théâtre de Babylone sont ainsi présentées En attendant Godot de Samuel Beckett en 1953 mais aussi Amédée ou comment s’en débarrasser de Ionesco. En 1956, La machine à écrire de Cocteau est jouée au Théâtre de l’Odéon et en 1960, Rhinocéros au Théâtre Récamier. 

     

     

     

      

    Cependant, les mondes de la scène et de l’écriture ne sont pas les seuls à être attirés par Saint-Germain-des-Prés.

    Ainsi peintres et photographes sont nombreux à s’installer dans le quartier : en 1937, Picasso termine Guernica dans son atelier rue des Grands Augustins où son ami Man Ray lui rend régulièrement visite. 

     

      

    Le monde de la chanson n’est pas en reste non plus : Léo Ferré se produit à la Fontaine des Quatre Saisons et nombreux sont les auteurs compositeurs interprètes qui évoluent dans le quartier. Georges Brassens, Jacques Brel, Charles Trénet, Guy Béart, Charles Aznavour et Serge Gainsbourg sont des habitués de Saint-Germain-des-Prés lorsqu’ils n’y habitent pas. 

     

     

     

      

    Tout ce petit monde aime se retrouver le jour dans les grands cafés, la nuit dans les caves tel que le Bar Vert ou le Tabou qui firent tant scandale à l’époque. Dans ces caves à musique, les artistes noctambules écoutent le jazz Nouvelle Orléans et le Be Bop qui sont introduits au Club Saint-Germain ou au Blue Note par Sidney Bechet, Miles Davis ou Duke Ellington.

      

      

    Juliette Gréco et Anne-Marie Cazalis y sont les reines de la nuit et lancent le courant existentialiste.

      

     

     

     

     

    En effet, la jeunesse de Saint-Germain, en se déclarant existentialiste, détourne de son sens la philosophie de Jean-Paul Sartre.

     

    Cette interprétation erronée de la philosophie sartrienne ennuie considérablement son auteur qui regrette que celle-ci ne soit présentée comme un phénomène de mode scandaleuse.

     

     

     

     André Kertész - La salle du restaurant Chartier, Quartier Latin, Paris, 1934.:

    Le Chartier du Quartier Latin en 1934
    Par André Kertész

     



    L’histoire du quartier de Saint-Germain-des-Prés est une illustration du lien particulier qui unit ce quartier et la vie culturelle et artistique de notre pays et de sa capitale.

     

    C’est pourquoi il semble essentiel, afin de sauvegarder notre patrimoine culturel, de préserver l’esprit de ce lieu magique...

     

     

     

     

     

     

      

      

     

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    La destruction de l'ancien atelier de Renoir,

    le 23 mai 1918

    rue Saint-Georges

    PAR BERNARD VASSOR

    Les ravages de "La grosse Bertha"

    ATELIER RENOIR grosse berta 09 sepia.jpg
    Curieusement, seul l'immeuble où se trouvait 35 rue Saint Georges, le célèbre atelier de Renoir fut atteint.
    .......
    Ce jour là, les allemands envoyèrent un maximum d'obus sur Paris. C'est avec ce gigantesque canon de marine surnommé Bertha, lançait des obus qui après être monté à 35000 mètres et parcouru en 183 secondes une distance de 150 kilomètres, tombait à la vitesse de 700 mètres à la seconde.
    Les obus étaient marqués de la couronne impériale. Le corps avait un diamètre de 21 centimètres et 50 centimètres de longueur, surmonté d'une fausse ogive en tôle, coiffe conique servant de coupe-vent, la longueur totale était de 1 mètre. Le corps de l'obus présentait deux ceintures de cuivre, et entre celles-ci2 séries de rayures destinées à guider la progression dans l'âme du canon.
      
    L'épaisseur était de 7 centimètres à la base et 5 centimètres près du bouchon qui servait à rendre hermétiquement close la chambre à explosif sur laquelle se vissait l'ogive pointue. L'intérieur renfermait 10 kilos de poudre jaune, très tassée dans deux chambres séparées par un diaphragme à évent.
    Il ne semble pas que l'ogive ait explosé.
      
    Seul l'ancien atelier de Renoir fut entièrement dévasté, l'explosion aurait pu provoquer l'effondrement et l'incendie de l'immeuble heureusement il n'en fut rien .

    adolphe thiers-rastignac,san martin,georges rivière,bertha, Carnets Cormon

    Je dois ce document à l'amabilité du service documentation de la fondation Taylor, extrait des carnet que Fernand Cormon rédigea pendant la guerre de 14-18. Les victimes furent au nombre de 18 mort et une centaine de blésss ce jour là dans tout Paris.

    Un autre obus tomba ce jour là sur l'immeuble du 15 boulevard Montmartre qui était surmonté d'un bèlvédère, le réduisant en poussière.
    Ironie de l'histoire, c'est sur l'immeuble qui avait été occupé par le premier historien de l'impressionniste Théodore Duret Pendant le siège et la Commune de Paris !
    !.............
    Dans cet atelier, Auguste Renoir y vivait avec son frère. Il prenait ses repas dans la petite crémerie juste en face.
      
    C'est là qu'il rencontra une jeune fille qui allait devenir sa femme. C'est bien sûr dans cet atelier qu'il réalisa le célèbre "Atelier de la rue Saint-Georges" ________ATELIER RUE SAINT GEORGES RENOIR hauteur.jpg
    Cet immeuble fut la propriété du général San Martin, et celui mitoyen ( le 37 actuel ) avait été acheté par madame Dosne pour son gigolo Adolphe Thiers-Rastignac qui allait épouser sa fille et devenir son gendre.
      
      
    D'après le témoignage de Georges Rivière, le père Tanguy montait quelques fois les cinq étages avec sa "pacotille" sur le dos, pour proposer des fournitures diverses à Renoir, bien qu'il ne fut pas son fournisseur attitré qui était Mullard 8 rue Pigalle.
     
     
     
     
     
     
    SOURCES /
    article Ecrit par BERNARD  VASSOR
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Ce paysagiste pratiquait encore au début du XVIIIe siècle un genre auquel s’était consacré son père Francisque Ier, imitateur de Poussin. La vue est prise de la Butte aux Cailles, dont l’emplacement est situé entre la rue de Tolbiac et le boulevard Auguste-Blanqui, dans le XIIIe arrondissement. La vallée de la Bièvre se creuse au deuxième plan. L’observatoire est l’une des grandes fondations parisiennes de Louis XIV. C’est à quelque distance de la ville qu’il le fit bâtir de 1667 à 1672 sur les dessins de Claude Perrault ; l’astronome Jean-Dominique Cassini en fut le premier directeur. 

    Auteur de la notice : Bernard de Montgolfier 

     

    LA BUTTE AUX CAILLES

    Si il est un quartier pittoresque à Paris , c'est bien celui ci !!! Peu connu des Parisiens et ignoré de la plupart des touristes il est situé dans le XIIIeme arrondissement .

    Il ne tire pas son nom comme on pourrait le croire des volatiles mais du nom de

    Monsieur Caille qui en 1543 fait la première acquisition de terrain dans ce quartier .

    A l'origine c'est une colline de 63 mètres recouverte de bois et surplombant la Bièvre. Au XIII° siècle on y pratique l'extraction de pierre coquillières ( calcaire ) , mais c'est surtout l'activité des tanneries le long de la Bièvre qui rend ce quartier sordide .

      

     

    Elle possédait , comme toutes les buttes de Paris, des Moulins à vent .

    Des noms de rues l'attestent encore aujourd'hui ( Rue du Moulin des prés , Rue du Moulinet et rue du Moulin de la Pointe ) L'axe principal du quartier est composé de la rue de la Butte aux Cailles et de la rue de l'espérance .

    En 1785 la muraille des fermiers généraux est construite au nord de la butte à l'emplacement de l'actuel boulevard Auguste Blanqui .

    En 1783 le premier vol en montgolfière de Pilâtre de Rozier et du Marquis d'Arlandes atterrit à l'angle des actuelles rues Bobillot et Vandrezanne . Le quartier ne fait pas partie de Paris mais de Gentilly jusqu'en 1860 ou elle rejoint le territoire de Paris qui annexe des communes environnantes en partie ou en totalité .

    Un puits artésien de 582 mètres est creusé à l'initiative de François Arago est creusé en 1866 et donne une eau à 28° qui depuis 1924 alimente la piscine proche , une photo d'Atget le montre ci dessous .

    En 1871 lors de la Commune de Paris les " Fédérés de la Butte aux Cailles " commandé par Walery Wroblevski repoussent par quatre fois les troupes versaillaise .La Place de la Commune de Paris à l'angle des rues Buot et de l'Espérance , perpétue le souvenir de ce mois de mai tragique .

      

     

    C'était un quartier pauvre , sans éclairage , sans pavé et habité par des chiffonniers .

    Une imposante église domine le quartier.

      

    Une chapelle ( Saint Marcel de la Maison-Blanche)

    existait dans le quartier depuis 1840 .

    Elle deviendra la chapelle Bréa en souvenir du Général Jean Baptiste Bréa ,mais elle se révèle vite trop petite pour un quartier en forte croissance démographique. En 1892 le terrain de la nouvelle église est acquis et les travaux débutent en 1894 ; elle est consacrée en avril 1896 et porte le nom de Sainte Anne de la Butte aux Cailles .

      

      

    C'est une église de style romano-byzantin oeuvre de Prosper Bobin . Les deux tours appellées communément les tours chocolat doivent leur surnom au donateur qui permis leur réalisation Mr Lombart chocolatier de son état . L'église fut achevée pour l'exposition universelle de 1900 .

    C'est grâce aux nombreuses carrières qui se trouvent sous La Butte aux Cailles que l'on à pas pu construire des grands immeubles qui auraient dénaturé le quartier . Cela à permis de préserver une image du Paris d'autrefois .

      

      

    Ce quartier est aujourd'hui en plein essor . De nombreux restaurants s'y sont installés , les anciennes maisons ont été réhabilitées , et c'est un plaisir de s'y promener . Merci à la Mairie de Paris pour tout ce qu'elle a fait pour rendre ce quartier agréable .

    Quel dommage que Belleville n'ait pas connu cette réhabilitation intelligente au lieu de voir toutes ces tours horribles !!! qui ont dénaturé à tout jamais ce petit village pittoresque de Paris .

    DSC01839 DSC01842 DSC01843 DSC01832 DSC01864 DSC01851 DSC01834 DSC01874 DSC01865 DSC01869 DSC01860 DSC01837

      

      

    Je voudrais vous faire découvrir ces remarquables photos prises par Atget fin du XIX°siècle et debut du XX° (Site de la BNF) .

      

      

    391 3919 3922 3905 3909 6824

     

      

      

    Elles sont très émouvantes , c'est le seul témoignage de

    ce Paris à tout jamais disparu .

      

      

     

      

      

      

    L'Eglise Sainte-Anne : elle s'appelle depuis un peu plus

    de 10 ans Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles, mais s'appelait

    originellement Sainte-Anne de la Maison-Blanche.

      

    Par ailleurs, l'église a été achevée en 1912 par la construction du transept et de la coupole (3ème tranche de travaux).

      

    Nous fêtons donc cette année la consécration de l'église,

    qui a eu lieu le 24 octobre 1912. 

    (renseignement de Monsieur le Curé de l'Eglise  Sainte-Anne)

     

    Eglise Sainte Anne de la Butte aux Cailles 

     

    Façade

    Dôme

    Clocher

     

     

     

     

    Mosaïque laissez venir à moi les petits enfants

    Façade et clochers

    Mosaïque venez à moi.

     

     

     

    Autel ensemble

    Autel

    Chapelle du transept.

     

     

     

    Voûtes

    Choeur et vitrail rond

    Choeur ensemble

     

     

     

    Bas relief

    Bas relief

    Dôme et piliers

     

     

     

    Chapelle

    Croix et vitraux

    Autel

     

     

     

    Nef et choeur

    Nef, choeur, bas-côtés

    Voûtes et piliers

     

     

     

    Statue Ste Anne et autel

    Statue Ste Anne

    Statue Ste Anne fond mosaïque

     

     

     

    Ste Anne - détail

     

    Sacré-Coeur

     

     

     

    Vitraux de l'église

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    _____________________ 

     

     

     

      

      

     

    Posté par jacauber
      
    sources. LE PIETON de PARIS
      
      
     
     
     
     
     
     
     
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    LES MOULINS DE MONTMARTRE

    Le Moulin Rouge et le Moulin de la Galette sont connus dans le monde entier !!! Mais peu de gens connaissent véritablement l'histoire des moulins de Montmartre . Je vais donc essayer de vous la faire découvrir .

    Montmartre était un petit village de campagne situé au sommet d'une colline à l'est de Paris . A son sommet se trouvait de nombreux moulins ; on en dénombrait 12 en 1786 puis plus que 10 en 1795 .

      

    Déjà en 1358 Etienne Marcel , Prévôt des Marchands ( Maire actuel ) , lors de la révolte des Parisiens contre le Dauphin , avait établi son poste d'observation dans l'un deux .

    Ces moulins se nommaient :

    Le Moulin Vieux ,

    Le Moulin des Prés ,

    Le Moulin de la Fontaine- Saint-Denis , 

    Le Moulin de la Béquille ,

    Le Moulin du Vin ,

    La Grande Tour,

    La Moyenne Tour , 

    La Petite Tour , 

    Le Moulin Paradis , 

    La Turlure ,

    La Lancette ,

    Le Moulin des Brouillards , 

    Le Moulin de la Poivrière ,   

      

      

    Le Blute Fin construit en 1622

    et  

    Le Radet construit en 1717 

    sont les seuls qui sont encore visibles aujourd'hui .

    Ces moulins étaient mis à rude épreuve car ils broyaient indifféremment tout ce qu'on leur portait ... 

    Du blé bien évidemment mais également du plâtre , parfois des galets pour les manufactures verrières et même du raisin lorsque la récolte était abondante . Peu à peu ces moulins disparurent .

    On ne peut parler des Moulins de Montmartre sans oublier la Famille Debray . Meunier de père en fils .

      

    Les quatre frères Debray et le fils aîné , dont les ancêtres avaient toujours été meunier sur la Butte , tinrent tête , armes à la main , le 30 mars 1814 , à une colonne russe dirigée par le Général Langeron ( Emigré à la Révolution et qui servait le Tsar ) .

    Les Russes voulaient prendre position sur la Butte Montmartre lorsqu'ils furent accueillis dans le " maquis" ( nom donné aux contreforts nord de Montmartre ) par un feu fourni provenant des hauteurs .

    Trois des frères Debray furent tués .

    Le soir venu alors que les Russes occupaient le tertre du Moulin Blute Fin ils furent décimés par le tir de deux canons commandés par l'aîné des Debray , Pierre Charles , qui avait participé à la plupart des campagnes Napoléoniennes comme artilleur .

      

    Ce qui restait des Russes attaqua le moulin et l'officier qui commandait la charge fut tué a bout portant par notre artilleur .

    Les soldats russes furieux le tuèrent et le coupèrent en morceaux qu'ils attachèrent aux ailes de son moulin .

    La " Mère Debray " récupéra les restes de ses quatre fils et les fit inhumer au Cimetière du Calvaire dans une tombe surmontée d'un petit moulin ensanglanté , donc tout rouge ; c'est dit-on l'origine du nom donné au " Moulin Rouge " .

    Cette tombe est toujours visible au aujourd'hui au Cimetière du Calvaire ( voir mon article sur ce cimetière ) Son fils qui fut blessé d'un coup de lance survécut de longues années .

    Il était connu de tout Paris sous le nom du " Petit Père Debray , invalide après son coup de lance , Il ne buvait que du lait .

     

    Il eut l'idée géniale de transformer le Moulin Blute Fin en Guinguette et d'ouvrir un bal public payant .

    Ce qui lui permettait d'éviter en partie la compagnie peu recommandable des " Apaches " qui préféraient guincher gratuitement .

      

    Le Blute Fin des Debray devint alors le " Moulin de la Galette " car on y servait des petites galettes de pain de seigle avec un verre de lait .

    En 1830 il sera transformé en cabaret puis en Music-Hall et

    enfin en salle d' émissions publiques de radio et de Télévision .

    Il termina sa vie en studio de l'ORTF et disparaitra avec elle .

    Le Moulin Blute Fin est aujourd'hui une propriété privé , on peut l'apercevoir de la rue Lepic .

    Le Radet " Moulin de la Galette " fut sauvé de la démolition en 1915 grâce à une association " Les Amis du Vieux Montmartre " .

    En 1924 son propriétaire le déplace à l'angle des rues Girardon et Lepic . En 1934 il fut transformé en guinguette les dimanches et les jours fériés . Il prend alors le nom de " Moulin de la Galette " .

    Il sera restauré en 1978 mais ne tourne pas . En octobre 2001 Marcel Charron charpentier-amoulangeur rénovera ses ailes en 4 jours . Je vous laisse parcourir la Rue Lepic et aller à leur découverte . Bonne promenade .

     

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    LE BLUTE FIN

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    LE RADET " MOULIN DE LA GALETTE " TOMBE DES DEBRAY

      

    ECRIT par JAUCABER - sources ! BLOG : LE PIETON DE PARIS -

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    SOUVENIR D'UNE FAÏENCERIE

    Non loin de la Maison des Métallos , rue Pierre Timbaud , on peut découvrir au 4 la rue de la Pierre Levée ( lors de son percement en 1782 on y découvrit un menhir ) une jolie façade ornée de trois grands panneaux de faïence . Ils ont été dessinés par Émile Lévy , ils représentent : l'architecture , la sculpture et la peinture .

    La quatrième est dédié à la céramique .

    Ils proviennent de l'exposition Universelle de 1878 qui de tenait au Champs de Mars . Dans ce bel immeuble situé 4, de la rue de la Pierre Levée se trouvait autrefois la Manufacture de Faïence Loebnitz dont nous allons découvrir l'histoire .

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    Jules-Paul Loebnitz

    En 1857 , Jules-Paul Loebnitz reprends la manufacture de faïence fondée en 1833 par Jean-Baptiste Pichenot .

    Elle sera rendue célèbre par la mise au point en 1840 d'un procédé de fabrication de faïence ingerçable permettant de reproduire des carreaux et des plaques de faïence de grandes dimensions sans risques de les voir se déformer sous l'action du gel .

    La Faïencerie Loebnitz produit essentiellement des articles de chauffage tes que des poêles et des plaques pour cheminées .

    Dans les années 1860 , Jules-Paul Loebnitz décide de diversifier la production et de donner à la fabrique de nouvelles orientations .

      

    Il se lance alors dans la céramique architecturale et très vite il collabore avec des architectes prestigieux .

    Il travaille avec l'architecte Félix Duban au Château de Blois où il réalise sur des dessins de Viollet le Duc des carreaux pour les sols , les cheminées et les salles de bain du château .

    L'exposition Universelle de 1878 est pour la maison Loebnitz l'occasion d'exprimer tout son talent .

      

      

    Il remporte une médaille d'or pour une spectaculaire façade de 12 mètres de haut entièrement en terre cuite et faïence " La Porte des Beaux-arts ( dont les trois panneaux sont encore visible de nos jours sur la façade de l'ancienne manufacture ).

    Les commandes vont alors se multiplier assisté Jules-Alphonse depuis 1880 il livre des décors des gares du Champs de Mars à Paris , de celle du Havre , du théâtre de Monte-Carlo et les carreaux de la coupole du monument de Jeanne d'Arc à Rouen .

    On décide de construire de nouveux ateliers en 1880 . On confie cette réalisation à Paul Sédille l'architecte du Printemps . 

    Après de nombreuses contributions aux différentes expositions universelles , la Faïencerie Loebnitz , unanimement reconnue pour la qualité de ses productions , peine à relever le défi de la mécanisation nécessaire , et doit faire face à une concurrence accrue .

    La manufacture ferme ses portes en 1935 .

    Les fonds d'atelier sont dispersés entre diverses institutions , dont le Musée de Rouen .

    Aujourd'hui siège d'Amnesty International .

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    DSC05431 DSC05436 DSC05433 Manufacture_faience

    On peut également admirer au Musée des Arts et Métiers des faïences réalisées dans les ateliers de Jules Loebnitz .

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    Suite à un courriel que m'a aimablement envoyé Monsieur André Silba-Loebnitz , descendant de cette illustre famille , j'ai corrigé certaines inexactitudes . Qu'il en soit grandement remercié ici .

    " La Manufacture de Faïence Loebnitz est au 4 et non au 7 de la rue Pierre Levée à Paris/75011.-.Que notre ami Félix Duban n'est pas Félix Durban et pour finir ce texte, mon arrière grand’ Père Jules Paul Loebnitz n'a jamais eu pour grand’ Père Jean Baptiste Alphonse Pichenot...depuis de nombreuses années ont assure une telle....histoire à dormir debout. Si vous souhaiter à en savoir plus, je reste à votre entière disposition. Cette même sérénade nous la connaissons s même en haute Normandie et je souhaite que cela prenne fin. J’ai les archives de ma famille.-.Mon amical respect " André Silba-Loebnitz

     

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    La sépulture de la famille Loebnitz se trouve au Cimetière du Père-Lachaise à Paris dans la 82éme division .
     

     Posté par jacauber

    sources : LE PIETON de PARIS

    SUPER BLOG /

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    HÔPITAL DE L'HÔTEL-DIEU

     

    1876 

     

    HÔPITAL DE L'HÔTEL-DIEU

     

     

    Situé sur le parvis de Notre-Dame de Paris se trouve le plus vieil Hôpital de la capitale

    . Je me propose de vous faire découvrir son histoire .

     

     

     

    L'ANCIEN HÔTEL-DIEU

    Fondé , selon la tradition , en 651 par Saint Landry 28ème Evêque de Paris , l'Hôtel Dieu est le plus ancien et le seul hôpital de Paris jusqu'à la Renaissance , et un des premiers qui aient existé en France et vraisemblablement en Europe Occidentale .

    Mais il s'avère que cette tradition soit erronée .

     

    Toutefois , on trouvait en 829 , vis à vis de l'église Saint-Etienne , quelques logis pour des indigents , des infirmes , et des malades , auxquels était annexée une chapelle dédiée à Saint-Christophe .

    C'était l'Hôtel-Dieu-Saint-Christophe , que devaient mentionner des lettres patentes en 1157 .

    Clovis II , fils de Dagobert y recevait à ses propres dépens , non seulement les malades , mais aussi les mendiants et les simples pèlerins .

     

    Cet Hôpital fut toujours protégé par la Couronne et par l'évêché ( Philippe-Auguste , Saint-Louis et Henri IV comptent parmi les royaux bienfaiteurs ) .

    L'histoire des hôpitaux Parisiens datent du Moyen-âge .

     

    La pauvreté étant très importante à l'époque , elle devient une occasion de rédemption pour beaucoup de bourgeois et de nobles .

     

     

    Le pont Saint-Charles sur la Seine entre les deux batiments de l'Hôtel-Dieu

     

     

    Ils y voient une façon de racheter leurs péchés en venant en aide aux plus démunis .

    Les oeuvres permettent de créer " l'Hôpital de la Charité " qui lie étroitement piété et soins médicaux .

     

     

    L'église est alors toute puissante , tant du point de vue administratif que thérapeutique . La création de l'Hôtel-Dieu de Paris procède de cette tradition de charité qui perdurera jusqu'au XIX ème siècle .

    En 1165 , l'évêque de Paris , Maurice de Sully , le fit rebâtir ; les anciens bâtiments disparurent en 1195 et les nouvelles constructions furent achevées vers 1255 .

     

    L'entrée trouvait face à l'Hôtel-Dieu actuel là où se trouve aujourd'hui le Square Charlemagne  .

     

     

     

    Maurice de Sully avait prescrit que chacun des chanoines de Notre-Dame , administrateur depuis l'an 1006 de cet hôpital , devait à sa mort faire don de son lit à l'Hôtel-Dieu , prescription qui s'étendait à l'évêque .

    Plus tard Philippe-Auguste  , partant en croisade , ordonna en 1210 , d'y envoyer toute la paille qui garnissait son palais .

     

    Les grands bienfaiteurs de l'Hôtel-Dieu furent surtout Saint-Louis et sa mère Blanche de Castille .

     

     

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    Les malades de tout âge , de tout sexe , de toute religion et de toute nation étaient admis à l'Hôtel-Dieu ; sauf ceux atteints de maladies contagieuses , peste , "mal caduc " ou "haut-mal ( épilepsie ) , maux vénériens , teignes ... pour lesquels d'autres établissements existaient , notamment l'Hôpital Saint-Louis construit hors des murs de Paris .

    La mortalité à l'Hôtel-Dieu était très grande , environ 20% des malades , mais ne couchaient-ils pas nus , à deux , à quatre , à six voir à huit dans le même lit !!! ( en moyenne trois ) Ce qui faisait dire que dans chaque lit il y avait : le malade , le mourant et le mort ...

    En 1505 , la municipalité parisienne fut substituée aux chanoines de Notre-Dame dans l'administration de l'Hôtel-Dieu .

     

    Afficher l'image d'origine

     

    A partir de 1535 , le service fut assuré par des religieux réformés de Saint-Augustin fournis par l'abbaye de Saint-Victor et par près de 120 religieuses Augustines , ayant fait en plus des trois voeux , celui de l'hospitalité .

     

      La communauté des Dames Augustines qui, depuis un temps immémorial, n'a pas d'autre demeure ni d'autre maison-mère que l'Hôtel-Dieu.

    La règle réformée d'après laquelle les Dames Augustines se gouvernent encore aujourd'hui a été fixée en 1630 par les soins de Geneviève Bouquet, dite du Saint-Nom-de-Jésus :

    Depuis que l'autorité civile a retiré aux Dames Augustines le service des hôpitaux de la Pitié et de la Charité, elles se sont réfugiées successivement à l'Hôtel-Dieu, où l'on a établi des dortoirs supplémentaires sous les combles.

    La charité privée, sollicitée par une lettre pastorale de l'archevêque de Paris en date du 2 décembre 1888, leur a ouvert, comme maison de retraite définitive, l'hôpital de Notre-Dame-de-Bon-Secours.

    Une des obligations de leur règle, alors que l'Hôtel-Dieu se composait de deux grands bâtiments bordant les deux rives de la Seine, était de laver elles-mêmes cinq cents draps dans le petit bras du fleuve, un jour par mois, quelle que fût la température.

    Les mères comme les novices devaient y participer obligatoirement. Une ancienne estampe conservée à la Bibliothèque nationale retrace avec fidélité la « lavure des cinq cents draps »

    photo_03_25 3_nuns_hotel_dieu_20 Hotel_Dieu___Gravure

     

    L'Hôtel-Dieu fut restauré en 1602-1609, quelques salles furent refaites en 1619 par Claude Vellefaux ( architecte de l'hôpital Saint-Louis ) et son élève Gamard .

     

     

     

     

    Il s'était augmenté de 1602 à 1606 d'une annexe la salle Saint-Charles , situé en face de lui sur l'autre rive de la Seine , qui fut relié en 1626 par le pont au Double , sur lequel on édifia une salle , la salle Saint-Cosme ( ou du Rosaire ) .

     

     

    En 1651 on lança un second pont , entre l'Hôtel-Dieu et cet annexe , le pont Saint-Charles , situé entre le pont au Double ( appelé ainsi parce que l'on devait pour pouvoir l'emprunter s'acquitter d'un droit de passage fixé à un double denier ) et le Petit-Pont , sur lequel on édifia un promenoir vitré pour les malades .

    Ce pont porta sous la révolution le nom de nom de pont de l'Humanité . Comme il génait la navigation , on le remplaça en 1854 par une passerelle qui sera démolie à son tour en 1878 . Vous pouvez le voir sur les gravures ci-dessous .

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    En 1714-1719 , la salle Saint-Charles fut prolongée vers l'ouest jusqu'à toucher le Petit-Chatelet par une nouvelle salle , la salle Saint-Antoine , oeuvre de Beausire , qui disparaîtra qu'en 1908 .

     

    Pour couvrir les frais de cette construction , le Régent avait ordonné en 1716 de majorer d'un neuvième le prix de tous les spectacles et de verser ce supplément à l'Hôtel-Dieu .

    On aperçoit sur les deux dernières gravures ci-dessous les "cagnards"

    ( chenils en vieux français ) .

     

    Les cagnards étaient des quais sombres et mal odorants situés au bord de la Seine sous les bâtiments de l'Hôtel-Dieu qui servaient à la fois de débarcadère depuis la Seine, de déversoir des eaux usées et de lavoir pour le linge .

     

     

     

    Les étudiants en médecine qui venaient dérober des cadavres pour parfaire leurs études d'anatomie les utilisaient pour sortir discrètement de l'hôpital !!!

     

     

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    Incendie de l'Hôtel-Dieu Les Cagnards de l'Hôtel-Dieu

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    Au XVIe siècle, l’Hôtel-Dieu connaît une crise financière, puisque seulement financé par les aides, subsides ou privilèges.

    Celle-ci occasionne la création en 1505 d’un conseil de huit gouverneurs laïcs : les présidents du Parlement, de la Chambre des Comptes, de la Cour des Aides, et le Prévôt des Marchands.

    L’Etat intervient progressivement, d’abord par l’intermédiaire du Lieutenant Général de Police, membre du Bureau de l’Hôtel-Dieu de Paris en 1690, puis par l'intermédiaire Necker, qui créé au XVIIe siècle, les charges d'Inspecteur général des hôpitaux civils et maison de forces » et celle de

    « Commissaire du Roi pour tout ce qui a trait aux hôpitaux ».

     

    C'est à cette période que l’image du pauvre change.

     

    Il est socialement dangereux, car marginal.

     

    Pour les contrôler, les élites du XVIIe siècle brandissent des arguments moraux afin de créer des établissements leur permettant d’enfermer les pauvres.

    L’hôpital est alors un lieu de réclusion, permettant par la même occasion d’assainir le monde urbain.

     

    L’hôpital prend alors le nom de « Hôpital Général » ou « Hôpital d’enfermement », dont l’Hôtel-Dieu fait partie.

    Parallèlement aux travaux de son époux sur la gestion des hôpitaux, Madame Necker modifie progressivement la symbolique de l’hôpital : de la charité, on passe à la bienfaisance. Le malade est mieux considéré.

     

    On voit même apparaître des maisons de convalescence.

     

    De plus, les idées prônées parle Siècle des Lumières permettent une importante réflexion sur le milieu hospitalier.

    Mais ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle, que l’hôpital devient une « machine à guérir », où le malade y est soigné et en ressort guéri.

     

    Il faudra cependant attendre le XIXe siècle, pour que l’hôpital devienne un lieu de pratique de la médecine et de la science, mais aussi, un lieu d’enseignement et de la recherche médicale.

    En 1737 l'Hôtel-Dieu fut ravagé par un incendie , puis à nouveau en 1742 et en décembre 1172 .

     

    Ce dernier incendie fit 14 morts et 19 blessés . On envisagea de le fermer et de le reconstruire ailleurs , en particulier à l'Ile aux Cygnes , dans une construction circulaire , inspirée du Colisée de Rome , dont Poyet dressa les plans .

    Ce projet qui aurait ou accueillir 5000 malades fut abandonné en avril 1781 .

     

    Il sera remplacé par des améliorations qui permettront au vieil hôpital de contenir 3000 malades seuls dans un lit , placés dans des salles distinctes , suivant le genre de maladies , les hommes et les femmes se trouvant dans des bâtiments séparés .

    Finalement cet hôpital comportait à la Révolution , dans l'Ile , en allant du Petit-Pont au pont au Double : la grande salle du Légat , don en 1535

    du Chancellier Antoine Duprat , légat de Clément VII et les salles Saint-Louis, de l'infirmerie Saint- Thomas , Saint-Denis et des Soldats .

     

    De l'autre côté de la Seine , les salles Saint-Charles , Saint-Jacques et Saint-Antoine reliées à la maison mère par la salle Saint-Cosme du pont au Double comme on peut le voir sur les gravures ci-dessus .

    Au total 1877 lits répartis en " grands " pour quatre , six ou huit malades , en " moyens " pour deux malades séparés par un bat-flanc , et en " petits " pour une seule personne .

     

    Il comportait en outre la primitive chapelle Saint-Christophe reconstruite en 1380 par le bourgeois de Paris Oudart de Maucreux .

    Elle sera démolie en 1802 et elle sera remplacée par la Veille église Saint-Julien-le-Pauvre , propriété de l'Hotel-Dieu depuis 1655 .

     

    Saint-Julien-le-Pauvre et Saint Germain des Prés sont les deux édifices religieux les plus vieux de Paris ( Saint-Pierre-de- Montmartre étant à cette époque hors-Paris )

    L'Hôtel-Dieu fut appelé sous la Révolution , la Maison de l'Humanité . Reconstruit en partie en 1802 , agrandi par la démoliton de la Chapelle Saint-Christophe ; il contenait alors 2200 lits .

     

    Sous son vestibule on y déposa en 1838 le tombeau de Montyion ( Intendant d'Auvergne et grand philanthrope ) , transféré du cimetière de Vaugirard .

    La construction du quai Montebello , en 1840 , ayant rétréci l'annexe de l'Hôtel-Dieu rive gauche , cette amputation fut compensée par l'édification d'une autre annexe au sud de la rue de la Bûcherie et reliée à la precédente par une passerelle chevauchant cette voie .

    L'Hôtel-Dieu possédait un petit échaudoir pour l'abattage des animaux dont l'hôpital avait besoin pour la consommation des  malades .

     

     

    Cette gravure de ROBERT Hubert nous montre les ruines de l'Hôtel-Dieu après l'incendie de 1172 , on peut voir à gauche le bâtiment de l'infirmerie qui longe la Seine et au bas duquel s'ouvre l'échaudoir .

     

     

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    Je serai incomplet si je ne mentionnais pas les cimetières qui recueillaient les corps de malades décédés .

     

    L'endroit normal de leurs inhumation fut pendant longtemps le cimetière des Innocents où cet hôpital possédait un terrain particulier dit " le parterre " .

     

     

    L'Hôtel-Dieu disposait en plus depuis 1350 du cimetière de l'hôpital de la Trinité . Quand celui ci fut appelé à être fermé , les administrateurs de l'Hôtel-Dieu achetèrent , en 1672 , dans la faubourg Saint-Marcel trois maisons avec jardins et dépendances , qu'ils remplacèrent par un vaste cimetière que l'on mit en service en 1673 .

    Ce fut le cimetière de Clamart ainsi nommé parce qu'il occupait les anciens jardins de l'hôtel de Clamart ( Rue du Fer-à-Moulin et des Fossés Saint-Marcel ) .

    Ce sera le plus vaste cimetière de la capitale .

    On y enterra toutes les personnes qui décédaient à l'Hôtel-Dieu et dont les familles ne pouvaient assurer les frais d'un enterrement au cimetière des Innocents ( 265 par an en 1763 ), il ne possédait aucun monument et aucun tombeau.

    Lorsqu'un malade décédait et qu'était venu le moment de l'inhumer , un bref service religieux avait lieu à la chapelle que l'Hôtel-Dieu possédait depuis 1655 sur la rive gauche ( notre église Saint-Julien-le-Pauvre actuelle ) .

     

    Puis le convoi se dirigeait vers le cimetière de Clamart .

     

    Les corps n'ont point de bière , ils sont cousus dans un drap) .

    L'hôtel-Dieu autorisa d'autres hôpitaux à utiliser son cimetière .

     

    Ainsi il accorda en 1780 à l'hôpital de Sainte-Catherine une bande de terrain .

    Le cimetière de Clamart sera définitivement fermé en 1793 et remplacé

    par le cimetière Sainte Catherine

    ( presque contigu au cimetière de Clamart ) qui servira jusqu'en 1824 .

    Le cimetière du Montparnasse qui ouvrira le 24 juillet 1824 le remplacera .

    PARIS01 

     

                                                                                     

    L'ancien Hôtel-Dieu

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    LE NOUVEL HÔTEL-DIEU

    L'Hôtel-Dieu sera finalement entièrement démoli en 1878 , une fois que sera construit sur le côté nord du parvis de Notre-Dame le nouvel Hôtel-Dieu que nous connaissons aujourd'hui .

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    C'est sur les terrains septentrionaux, formant une surface plane de 22,000 mètres carrés, délimités au nord par le quai aux Fleurs, au sud par la place du Parvis, à l'ouest par la rue de la Cité (ancienne rue de la Juiverie),

    à l'est par la rue d'Arcole, que l'on a construit de 1868 à 1878 les vastes bâtiments du nouvel Hôtel-Dieu, faisant précisément face à l'emplacement de l'Hôtel-Dieu primitif , bien que Napoléon III eût prescrit qu'il fut achevé avant que ne le soit l'Opéra . 

    Déjà en 1788, le médecin Jacques Tenon propose, pour reconstruire l'Hôtel-Dieu, un modèle inspiré de l'infirmerie royale de Stonehouse à Plymouth. Ce modèle ne sera appliqué à Paris qu'autour des années 1850.

     

     

    Situé sur le côté opposé du parvis, et construit selon des plans de M. Diet, de 1865 à 1877.Le projet de reconstruction de l'Hôtel Dieu en 1772 s'inscrit dans une réflexion menée sur l'architecture hospitalière à la fin du 18e siècle.

     

    Les enquêtes et mémoires réalisés par l'Académie des Sciences et la Société royale de Médecine ont pour objectif de proposer des solutions adaptées.

    En 1786 l'architecte Poyet propose pour l'Hôtel-Dieu un édifice circulaire , avec des ailes radiantes reliées par deux bâtiments annulaires ( projet non réalisé ) .

    Ces préconisations , à tendance hygiéniste ne seront concrétisées que tardivement , avec la contruction de l'hôpital Lariboisière en 1854 .

     

     

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    Emplacement du Nouvel Hôtel-Dieu

     

    ARCHITECTURE DE L'HÔPITAL ACTUEL

    L'ensemble hospitalier, ceint d'un mur, est composé de 10 ailes parallèles reliées entre elles par des galeries à étages et entourant une cour rectangulaire.

     

    Cette galerie de liaison est vitrée en rez-de-chausssée et ouverte en portique au 1er étage.

    Au fond de la cour, dans l'axe de l'entrée principale, se trouve la chapelle.

    Entre les ailes, sont ménagées des cours latérales destinées aux malades.

    La grande cour centrale est dénivelée, formée de 2 niveaux différents séparés par une passerelle à portique et un escalier.

     

    A l'extérieur, les quatre ailes situées aux angles du site ont 2 niveaux d'élévation, tandis que les 6 autres ailes en ont un de plus.

    L'ensemble des façades est traité en pierre de taille, dans un style néoclassique.

    Des bâtiments techniques ont été ajoutés dans l'enceinte du site, notamment dans les cours latérales

    (bloc opératoire Arcole en 1969, centre de diagnostic en 1952) et sous la cour d'honneur.

    Comme à l'époque moyenne- âgeuse le nom des salles portent encore aujourhui celui de Saints et de Saintes .

    L’hôpital de l’Hôtel-Dieu assure 120 000 urgences, 15 000 admissions

    et 350 000 consultations par an.

     

    Il héberge le seul site d’urgences ophtalmologiques de nuit de l’APHP, a développé des pôles d’excellence de réputation internationale notamment en diabetologie et en ophtalmologie .

     

    Il accueille les urgences médico-judiciaires , étant situé à sa proximité avec le Palais de Justice .

    La Salle Cusco , gardée par des policiers , est réservée aux prevenus dont l'état de santé nécessite une hospitalisation .

     

     

    ( Gilbert Ballet (1853-1916), ancien chef de clinique de Charcot, fut médecin des Hôpitaux à Saint-Antoine et à l'Hôtel Dieu (où il créa ce qui est devenu la salle Cusco) .

    Il assure ses missions de proximité au service des habitants des neuf premiers arrondissements de Paris et, situé dans l’une des plus importantes zones de commerce de Paris et à un carrefour de transports en commun, draine une population très nombreuse.

     

     

    Menacé plusieurs fois de fermeture il reste le témoin de l'évolution des Hôpitaux parisiens du Moyen-âge à nos jours .

     

    Ne manquez pas de le visiter et d'admirer autour de son péristyle les gravures représentant l'histoire du plus vieil hôpital de Paris .

    Bibliographie :

    Hillairet Jacques

     

     

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    ECRIT PAR JAUCABER - SOURCES :

    LE PIETON de PARIS - son blog SENSATIONNEL ! http://pietondeparis.canalblog.com/archives/p90-10.html

     

     

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    L'ABBAYE DE CINQ PIERRES

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    Plan de Paris ( Fac-similé de l'édition de 1863 )


    Ne pensez pas que je vais vous faire découvrir aujourd'hui un quelconque édifice religieux parisien . Les " titis " parisiens avaient pris l'habitude d'appeler "Abbaye de cinq pierres" la place où était dressé l'échafaud, entre la prison de la Grande Roquette et celle de la Petite Roquette qui se faisaient face . En effet à l'angle de la rue de la Croix-Faubin et de la Roquette dans la XIème arrondissement , se trouvent cinq dalles de granit , incrustées dans le sol , encore partiellement visible aujourd'hui . Ces marques avaient un rôle précis , elles servaient à l'origine de supports aux montants de l'échafaud , et à ceux de la guillotine alors montée à même le sol lorsque en 1870 l'échafaud sera supprimé .

    Ces dalles permettaient d'assurer la parfaite horizontalité de l'ensemble de manière à ce que la lame glisse sans problème jusqu'à la lunette . Les dalles visibles encore aujourd'hui n'ont pas leur agencement primitif . Le directeur de la prison de la Roquette tenta , un jour de vendre au Musée Carnavalet les fameuses assises de la guillotine , devenues inutiles depuis 1939 date à laquelle les exécutions devaient avoir lieu à l'intérieur des prisons .

    Ces dalles avaient la forme d'une croix catholique . Il décida de faire desceller les dalles .

    Le Musée qui n'avait que faire de ces pavés les refusa . Dépité le directeur de la prison les fit remettre en place à sa façon en forme de croix de Saint-André .


     

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    La Prison de la Petite Roquette

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    En 1826 , sous Charles X , il est décidé de faire bâtir une prison destinée aux jeunes détenus . Un emplacement est trouvé non loin du cimetière du Père-Lachaise , sur une partie des terrains de l'ancien couvent des Hospitalières de la Roquette qui s'y installèrent en 1690 . C'est le nom d'une fleur jaune , "la rochette " qui poussait dans les environs qui donna ce sobriquet à ce lieu dit .

    Ce couvent sera supprimé à la Révolution et occupé par une filature sous l'Empire. La Roquette sera restituée à l'administration des Hospices , puis divisée en huit lots en 1817 et 1823 . Cela permettra le prolongement , en 1818 de la rue de la Roquette jusqu'au Père Lachaise .

    C'est l'architecte Hyppolyte Lebas , à qui l'on doit également l'église Notre-Dame-de-Lorette , qui construisit la prison de la Petite Roquette , dite Maison Centrale d'éducation correctionnelle ou Maison des Jeunes Détenus .

    Il s'inspira des plans d'un château fort . De forme hexagonale . Précédé par un bâtiment élevé sur un plan rectangulaire qui abrite les services administratifs , le bâtiment central de plan hexagonal comprend au centre uen tour circulaire qui abrite en son sous-sol les cuisines , un salle de surveillance au rez-de-chaussée et une chapelle au premier étage .

    Ce bâtiment est entouré d'un fossé qui surplombe à hauteur du rez-de-chaussée et du premier étage des passerelles communiquant avec six corps de bâtiments . Les bâtiments qui forment le périmètre de l'hexagone , haut de trois étages , sont traversés par des couloirs que borde les cellules .
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    La prison sera inaugurée le 6 novembre 1836 par Louis-Philippe et les parisiens la baptise vite " La Roquette " . Suite à la fermeture de Bicêtre en 1836 , cette nouvelle prison accueillera
    les jeunes détenus de 6 à 20 ans et les enfants incarcérés par mesure de "correction paternelle" placés jusqu'alors à Bicêtre puis aux Madelonnette .

    Cette prison comptait 432 cellules pour une moyenne de 420 détenus . L'emploi du temps se partageait entre les travaux de vannerie , clouterie etc. et un enseignement professé dans la chapelle de la rotonde .

    A la fin des années 1920 , la prison pour femmes de Saint-Lazare venant de fermer , on transfère les jeunes détenus vers d'autres " foyers " , et on enferme désormais les femmes à la Petite Roquette . Elle restera jusque à sa fermeture effective en 1974 la seule prison pour femmes à Paris .

    Les prisonnières seront transférées à la nouvelle prison de Fleury-Mérogis près de Paris ( Cette prison possède également des quartiers pour les hommes ) .

    La Prison pour femmes de Saint-Lazare

     

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    La Petite Roquette sera désignée pour les exécutions de femmes à Paris après la loi de 1939 interdisant les exécutions capitales en public . La guillotine sera dressée deux fois : le 6 février 1942 pour la mère infanticide Georgette Monneron et le 30 Juillet 1943 pour l'avorteuse clandestine Marie-Louise Giraud .

    Toutes deux verront leurs grâces refusées par le Maréchal Pétain et seront exécutées par Desfourneaux . Il ne reste aujourd'hui comme unique témoignage de la prison de la Petite Roquette que le portail d'entrée donnant sur un square au 143 de la rue de la Roquette .

    Prison de la Petite Roquette

     

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    La Prison de la Grande Roquette

    Louis-Philippe s'alarme de l'accroissement du nombre de prisonniers à Paris . Il décide donc de faire construire une nouvelle Prison à Paris ( qui en compte déjà au moins une douzaine ) . Elle remplacera la prison de Bicêtre jugée trop vétuste . C'est l'architecte François-Chrétien Gau qui est désigné pour établir les plans de la nouvelle prison . Le projet est simple : un mur d'enceinte cernant un bâtiment carré , lui même percé d'une cour centrale .

    Il tient à de démarquer de la prison pour jeunes délinquants ( Petite Roquette ) . Les travaux commencent en 1830 . Le contraste en sera plus grand puisque la nouvelle maison d'arrêt sera construite en face la précédente .

    Cette prison est inaugurée le 24 décembre 1836 . Le même jour une quarantaine de voitures cellulaires y transportèrent 187 prisonniers de la prison de Bicêtre . Le nom exact de ce pénitencier est " Dépôt de condamnés " . C'est dans cette prison ( comme ce fut pour Bicêtre ) que les futurs bagnards attendront leur départ pour l'Ile de Ré , puis pour Cayenne ou Nouméa .

    C'est aussi ici que séjourneront les condamnés à la réclusion à perpétuité et les condamnés à mort . Les Parisiens attribuèrent à ces deux prisons très vite des surnoms par rapport à la gravité des actes commis par leurs occupants respectifs : les vauriens sont logés à :

    " La Petite Roquette " , les assassins à " La Grande Roquette" .

    Deux antithèses face à face, de part et d'autre de le Place de la Roquette; un contraste qui fera dire à Victor Hugo: "d'un côté le début, de l'autre la fin .

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    Prison de la Grande Roquette Remise de la guillotine

    De vives protestations s' élevèrent quant à l'enfermement des condamnés à mort dans cette prison jugée trop éloignée du lieu d'exécution .

    Depuis 1832 la guillotine a été transférée de la place de Grève à la barrière d'Arcueil ou barrière Saint-Jacques , sur l'emplacement actuel de la station de Métro Saint-Jacques au sud de Paris ( jugé déjà à l'époque trop éloigné de l'ancienne prison de Bicêtre ) , soit environ à 5 kilomètres de la prison de la Grande Roquette .

    Il faudra attendre le décret du 29 novembre 1851 qui modifie l'emplacement des exécutions capitales à Paris . Désormais on guillotinera devant l'entrée de la Grande Roquette . Quelques jours plus tard des maçons cassent le pavage de la rue et installent cinq dalles de granit rigoureusement horizontales dans le sol pour accueillir les pieds de l'échafaud . Trois semaines après le décret , le 16 décembre 1851 , Humblot assassin de 20 ans "inaugure" la Place de la Roquette .

    Il n'a que vingt pas à faire pour se retrouver sur la bascule de la guillotine actionnée par Heidenreich . Il était issu d'une dynastie d'exécuteurs alsaciens qui s'éteindra avec lui . Il fut nommé en 1849 exécuteur en chef à Paris . C'est lui qui en 1860 trouvera un nouveau local pour remiser la guillotine .

    Une petite masure sans étage , avec un hangar sans porte ni fenêtre , situé dans une petite courette entre les immeubles 60 et 62 de la rue de la Folie-Régnault tout proche de la Grande Roquette . Elle y restera jusqu'en 1930.

     

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    Heidenreich officiera comme exécuteur en chef de 1851 à 1872 . Il aura parmi ses aides deux futurs exécuteurs en chef : Nicolas Roch et Louis Deibler . Parmi ses aides se trouvait un certain Edouard-Mathieu Desfourneaux , grand oncle de Jules Henri Desfourneaux qui sera aide de Deibler Anatole et lui succèdera à sa mort . Parmi les condamnés exécutés devant la Roquette nous pouvons citer plus particulièrement : Marie-Madeleine Pichon en 1852( seule femme exécutée devant cette prison ) pour avoir martyrisé sa petite fille Augustine , Jean-Louis Verger ( prêtre déséquilibré ) en 1857 pour avoir assassiner Mrg Sibour à l'église Saint-Etienne-du-Mont à Paris , Orsini et Pieri en 1858 auteurs d'une tentative d'assassinat contre l'Empereur en jetant trois bombes sous la voiture impériale près de l'opéra et celle de Troppmann en 1870 devant un parterre de personnalités parisiennes .

    Il avait assassiné huit membres d'une même famille à Pantin . Ce fut la dernière exécution d'Heidenreich devant la porte de la Roquette . En 1870 Adolphe Crémieux supprima l'échafaud , désormais la guillotine reposera à même le sol .

    En 1871 on décida de supprimer tous les exécuteurs de provinces leur nombre ayant été déjà considérablement réduit . Seul l'exécuteur de Paris ( "Monsieur de Paris" ) et ses 5 adjoints seront compétents pour tout le territoire français .

    Pour les exécutions en province l'exécuteur en chef des arrêts criminels et ses adjoints emprunteront le chemin de fer qui servira aussi pour le transport des bois de justice .

    En conséquence de quoi il fut décidé de construire deux nouvelles guillotines .

    Leur construction sera confiée à un atelier de la rue de la Folie-Méricourt . La guerre de 1870 va suspendre momentanément les éxécutions .

     

    Il faut savoir que l'exécuteur en chef devait en outre : loger et entrenir les bois de justice ainsi que la voiture qui les transportent sur le lieu de l'exécution , de placer et déplacer la guillotine , de fournir tous les articles nécéssaires au bon déroulement de l'exécution , de transporter les condamnés à mort tant au lieu de leur supplice qu'à celui de leur inhumation . Dès la levée d'écrou du condamné à mort , celui appartient complètement à son excécuteur .

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    Fourgon servant au transport de la guillotine

    A l'aube du 19 mars 1871 la Commune est proclamée . Le gouvernement insurrectionnel fut informé de la construction de ces deux nouvelles guillotines . Les insurgés les dérobèrent et les brulèrent le 6 avril Place Voltaire .

    La prison de la Grande Roquette fut le témoin de nombreuses exécutions sommaires d'otages , fusillés , pendant cette sinistre période. Tout particulièrement le 24 mai 1871 six otages seront fusillés dans le chemin de ronde : Mrg Darboy archevêque de Paris , l'abbé Deguerry curé de la Madeleine , les pères Allard , Clerc, Ducoudray et de Bonjean président de la cour de cassation .

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    Exécutions pendant la Commune

    ( Les photos ci-dessus sont des reconstitutions , présentées comme documents véritables à l'époque !!! )

    Lorsqu'en 1872 Heidenreich décède , c'est Nicolas Roch , son premier aide , qui lui succède comme le veut la tradition . Le 18 juin 1872 eut lieu devant la Prison de la Grande Roquette l 'exécution de Jean-Baptiste Moreux , sans échafaud , la guillotine reposant à même le sol , en application de la loi de 1870.

    Les " spectateurs " furent très déçus car ils ne virent pas grand chose !!! et on entendit même des coups de sifflet !!!. Louis Deibler sera son premier aide ;Il opère " à la lunette " , c'est à dire qu'il se tient devant le condamné pour lui maintenir la tête en place : c'est le " photographe " . Poste dangereux car certains eurent des doigts tranchés !!! 

    A la mort de Nicolas Roch en 1879 c'est tout naturellement Louis Deibler, son premier aide qui lui succède , légèrement claudiquant , Il guillotinera à Paris plusieurs criminels célèbres : Michel Eyraud l'assassin de l'huissier Gouffé ( La malle à Gouffé ) ,les anarchistes Auguste Vaillant et Emile Henry , Berland et Doré, Campi .

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    Exécution de Doré et Berland Exécution de Campi
     

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    Tableau d'Emile Friant ( Nancy )

    Le 28 décembre 1898 Louis Deibler vieux et malade , remet sa lettre de démission au Ministre de la Justice  ayant obtenu de la part de la Chancellerie l'assurance que son fils lui succèderait . Le 2 Janvier son fils Anatole lui succède . Sa première exécution à Paris sera la dernière effectuée devant la Roquette il s'agit de Peugnez Albert le 1er février 1899 , assassin de sa bienfaitrice .

     C'est en 1829 que le jeune Victor Hugo écrivit Le dernier jour d'un condamné. Le 5 avril 1847, il se rendit à la Grande Roquette pour s'entretenir avec Marquis, élève de Viollet-le-Duc, et condamné à mort. Les exécutions avaient alors encore lieu

    à la barrière Saint-Jacques

    C'est en 1829 que le jeune Victor Hugo écrivit Le dernier jour d'un condamné.

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    Au cours des années 1890 , les intellectuels dénoncent les conditions inadmissibles dans lesquelles vivent les occupants du dépôt des condamnés. La pression se fait de plus en plus dure. Alors, le président Félix Faure prend une décision : dès 1899, la prison sera désaffectée et les condamnés transférés à la prison de la Santé.

    L’année suivante, les bâtiments sont démolis et à leur place, on construit des immeubles d’habitation . Pas plus de 70 têtes tomberont devant la Prison de La Roquette .

    Les exécutions capitales auront désormais lieu Boulevard Arago devant la nouvelle prison de la Santé , puis après 1939 à l'intérieur de celle-ci (suite à un décret-loi de Daladier qui stipule que désormais les exécutions auront lieu à l'intérieur des prisons ) . Buffet et Bontemps seront exécutés par André Obrecht en 1972 dans une cour de la Prison de la Santé . Ils seront les derniers condamnée à mort exécutés à Paris avant l'abolition de la peine de mort promulguée en 1981 .

    Je ne serai pas complet si je ne mentionne pas le nom d'un aumônier célèbre de la Roquette , il s'agit de l'abbé Crozes . Il a été une figure humaniste très respectée par de nombreux condamnés ainsi que l'un de ses successeurs, l'abbé Faure, nommé à la Grande-Roquette en 1885.

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    Pour terminer sur cette prison parisienne célèbre , bon nombre de chansons l'immortaliseront . Je vous laisse savourer la plus célèbre , celle d'Aristide Bruant !!!

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    A LA ROQUETTE

    En t'écrivant ces mots j'frémis
    Par tout mon être,
    Quand tu les liras j'aurais mis
    L'nez à la f'nêtre
    J'suis réveillé, depuis minuit,
    Ma pauv' Toinette,
    J'entends comme une espèce de bruit,
    A la Roquette.

    L'Président n'aura pas voulu
    Signer ma grâce,
    Sans dout' que ça y aura déplu
    Que j'me la casse
    Si l'on graciait à chaque coup
    Ca s'rait trop chouette,
    D'temps en temps faut qu'on coupe un cou,
    A la Roquette.

    Là-haut, l'soleil blanchit les cieux,
    La nuit s'achève,
    I's vont arriver, ces messieurs,
    V'là l'jour qui s'lève.
    Maint'nant j'entends, distinctement,
    L'peuple en goguette,
    Qui chante su' l'air de "L'enterr'ment",
    A la Roquette.

    Tout ça, vois-tu, ça n'me fait rien,
    C'qui m'paralyse
    C'est qu'i faut qu'on coupe, avant l'mien,
    L'col de ma ch'mise
    En pensant au froid des ciseaux,
    A la toilette,
    J'ai peur d'avoir froid dans les os,
    A la Roquette.

    Aussi j'vas raidir pour marcher,
    Sans qu' ça m'émeuve,
    C'est pas moi que j'voulais flancher
    Devant la veuve
    J'veux pas qu'on dise que j'ai eu l'trac
    De la lunette,
    Avant d'éternuer dans l'sac
    A la Roquette.


    Références : Wikipedia et le remarquable site " Bois de Justice

    http://www.boisdejustice.com/

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    Photo de la remise de la guillotine rue de La Folie-Régnault

    Cette photo m'a très aimablement été adressée par le "Web Master " du remarquable site que je vous ai recommandé : " Bois de Justice " . Qu'il en soit sincèrement remercié .  

      

    POSTE par JACAUBER - son BLOG - LE PIETON de PARIS

    SOURCES : http://pietondeparis.canalblog.com/archives/p90-10.html

      

      

     

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    1877 

    HISTOIRE DES ANCIENS AUTOBUS PARISIENS

    Londres et Paris sont les deux seules capitales dont les autobus ont fait le tour du monde . Ceux de Londres les " double deckers " , sont tout aussi célèbres avec leur impériale que ceux de Paris avec leur plateforme arrière ouverte que des générations de parisiens ont attrapée au vol ...

     

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    LE CARROSSE A CINQ SOLS

    C'est en 1662 , sous le règne de Louis XIV , que naquirent les premiers transports en commun urbains dans la capitale . Auparavant les rues parisiennes voyaient circuler pour transporter des personnes que des carrosses ( privés ou de " louage " ) , des chaises à porteurs et des " vinaigrettes " ( véhicule tracté par un homme qui dérivait de la chaise à porteur mais avec deux roues .

     

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    Vers 1660 Blaise Pascal songe à une exploitation rationnelle de carrosses , d'une capacité de huit places , qui circuleraient sur des trajets déterminés dans Paris , à intervalles réguliers quelque soit l'affluence et pour un prix modiques de cinq sols . L'idée de transports en commun venait de naître et avec elle les " carrosses à cinq sols " , l'ancêtre de tous les omnibus .

    Cinq lignes de carrosses furent crées à partir du printemps 1662 . Ces lignes sont centrées sur le Luxembourg et l'une d'entre elles fait le tour de Paris , préfigurant la future ligne du P.C remplacée progressivement aujourd'hui par le tramway . Ils furent d'abord très populaires , mais très vite les parisiens se désintéressèrent de ces véhicules trop lents et mal adaptés aux rues de la capitale encore moyenâgeuses , tortueuses et encombrées .

    Ces carrosses n'étaient pas du gout de tout le monde , en effet , le Parlement avait voté une restriction qui en écartait toute une partie de la population . En étaient interdits d'accès : les soldats , pages laquais et autres gens de livrées , les manœuvres et les "gens de bras " , ceci pour la "plus grande commodité des bourgeois et des gens de mérite" !!! Enfin l''augmentation du prix à six sols accéléra la chute de cette entreprise qui disparut en 1677 .

     

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    C'est seulement 150 ans plus tard que les parisiens retrouvèrent des transports en commun sous l'influence d'un certain Stanislas Baudry . Il naquit à Vieillevigne en 1780 en Loire Atlantique , il commença des études de médecine puis s'engagea finalement dans l'armée .

    Sous la Restauration ,ce colonel de l'Empire en demi solde à Nantes , acheta une minoterie dans le quartier de Richebourg et y utilisa la première machine à vapeur de la région , produisant ainsi un grand volume d'eau chaude . Il ouvrit un établissement de bains pour utiliser l'eau produite par sa machine à vapeur .

    Mais trop éloigné du centre ville sont établissement de bains ne rencontra pas le succès escompté . Pour remédier à cela , il créa le 10 août 1826 un service de voitures appelé " Voiture de Bains de Richebourg " reliant le centre de Nantes à Richebourg . Les voitures de Baudry partaient de la place du Port-au-Vin , devant la boutique d'un chapelier nommé Omnes qui avait inscrit sur son enseigne " Omnes Omnibus " ( Omnes pour tous ) .

    Les voyageurs prirent l'habitude d'appeler les voitures Omnibus . Transportant seize passagers , les voitures étaient toujours pleines mais les bains restaient vides !!! Comprenant que sa clientèle préférait fréquenter ses voitures que son établissement de bains chauds , il décida donc de le fermer ainsi que sa minoterie pour se consacrer définitivement aux transports .

    Le 10 août 1826, il fonde« La Dame Blanche » (nom inspiré du succès de l’opéra-comique de Boieldieu), une entreprise comportant deux voitures suspendues pouvant recevoir chacune 16 personnes. L'une relie la rue de Richebourg aux Salorges où se trouve l’entrepôt des Douanes, l'autre relie le pont de la Poissonnerie à la tour de Pirmil.

     

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    Stanislas Baudry Omnibus

    Baudry , soutenu par Boitard sollicita alors l'autorisation d'ouvrir des lignes semblables à Paris . Mais le préfet de police rejeta systématiquement ses demandes , craignant que les voitures tirées par trois chevaux de front encombrent les rues étroites de la capitale . Finalement le 30 janvier 1828 le préfet de police Debelleyme lui donne enfin l'autorisation d'ouvrir plusieurs lignes d'omnibus à Paris .

    Le 11 avril 1828 , Baudry , associé à Saint- Céran , mit en service dix lignes de " l'Entreprise Générale de l'Omnibus " dont les itinéraires étaient fixés par la ville de Paris avec au plus cent voitures . Les omnibus de l' E.G.O ( précurseur de l Compagnie Générale des Omnibus ancêtre de notre RATP ) , tractés par trois chevaux , comptaient 14 places assises réparties en trois classes . En 1853 cette capacité augmenta avec la création de voitures à impériales .

    Les deux premières lignes relient la Bastille à la Madeleine et au Carrousel . La compagnie possèdera jusqu'à 200 employés , 800 chevaux et 89 voitures . Le prix est fixé à 25 centimes quelque soit la longueur du trajet . Les omnibus étaient destinés aux classes laborieuses , comme l'a précisé Baudry dans sa demande de concession . Ces voitures dont le nombre va être incessamment porté à cent dans Paris , préviennent de leur passage par un jeu de trompettes de nouvelle invention .

    Elles sont organisées de telle manière qu'elles s'arrêtent au moindre signe fait au cocher ; que la portière ne fasse courir aucun risque aux voyageurs qui montent ou descendent ; qu'un conducteur chargé de la perception du prix du trajet veille au maintien de l'ordre dans la voiture et enfin que les lanternes soit disposées pour éclairer non seulement l'extérieur mais aussi l'intérieur du véhicule . Edmond Baudry , fils de Stanislas , crée la même année deux sociétés similaires à Bordeaux et à Lyon .

    L'omnibus fera des émules à travers le monde , Londres et New-York seront les premières capitales étrangères à en posséder .

    En février 1830 l'Entreprise Générale de l'Omnibus est mise en faillite suite à une concurrence acharnée ( en 1830 ,10 compagnies administraient près de 40 lignes à Paris !!! ) et un hiver rigoureux qui fait flamber le prix du fourrage et tue des chevaux par centaines .

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    Sépulture de Stanislas Baudry au cimetière du Père-Lachaise

    Baudry alors ruiné décide de mettre fin à ses jours ; il se tire une balle dans la tête en févier 1830 , puis bascule dans le canal Saint-Martin , quai de Jemmapes , devant les écuries de l'Entreprise Générale de l'Omnibus .

    Il repose au cimetière du Père-Lachaise à la 37ème division . Sur sa pierre tombale en ruine on peut encore lire " Ici repose Stanislas Baudry , inventeur de l'omnibus " . C'est fort regrettable qu'aucune association ne restaure la tombe de Stanislas Baudry le précurseur des autobus !!!

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    Les Batignollaises Les Écossaises

    Après le décès de Stanislas Baudry , les compagnies concurrentes connaissent elles aussi des difficultés pécuniaires et décident d'augmenter leur tarif d'un sou et de supprimer un cheval sur trois .

    Mécontent le public proteste et boude temporairement les omnibus . Mais très vite tout rentre dans l'ordre à la plus grande joie de beaucoup de parisien . Hélas Stanislas Baudry n'aura pas la joie d'assister au retour de la prospérité .

    Dès la fin 1828 une quinzaines de compagnies se partageait le pavé parisien tout en se livrant à une concurrence acharnée ( Constantines-Parisiennes-Dames-Françaises-Excellentes-Batignollaises-Écossaises-Orléanaises-Hirondelles-Favorites etc .) . Elles possédaient 264 voitures dont 221 circulent quotidiennement pouvant transporter une quinzaine de passagers , et il fallut attendre 1840 pour que soit organisées des correspondances gratuites entre les lignes , quel qu'en soit exploitant .

    Entre le 11 avril et le 15 octobre 1828 , l' E.G.O transporta plus de deux millions et demi de voyageurs , en 1854, dernière année de fonctionnement de toutes ces compagnies ce sont près de 30 millions de voyageurs qui furent transportés !!! Cette multiplicité de compagnies nuisait à l'implantation d'un réseau cohérent , car la plupart de compagnies se bornaient aux lignes centrales très rentables et négligeaient les quartiers périphériques moins urbanisés .

    Pour remédier à cette anarchie , le baron Haussmann , qui venait d'être nommé Préfet de la Seine deux ans pus tôt , soucieux de faciliter le fluidité de la circulation dans Paris et de limiter les effets néfastes de la concurrence entre les compagnies qui parfois exploitaient des tracés identiques , tout en facilitant les déplacements des futurs touristes de l'Exposition Universelle de 1855 , décide de la fusion de toutes ces compagnies . Celle-ci sera effective en 1855 .

    C'est ainsi que naîtra la Compagnie Générale des Omnibus , ancêtre de notre RATP .

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    Stanislas Baudry Exposition Universelle de 1855 - Palais de l'Industrie

    Le monopole des transports de surface dans Paris intra-muros est donc confié à Compagnie Générale des Omnibus ( C.G.O ) pour une durée de trente ans , du 1er juin 1854 au 31 mai 1884, moyennant une redevance actuelle de 640 000 francs , majorée de 1000 francs par omnibus au delà du 350ème . Aristide Moreau-Chaslon devient le premier président de la C.G.O , dont les statuts sont approuvée par l'Empereur le 22 février 1855 .

    La Compagnie Générale des Omnibus ( C.G.O ) créa dès 1856 un réseau homogène de 25 lignes ( chacune identifiée par une lettre de l'alphabet ) . De nouvelles voitures de 24 places avec impériales furent adoptées .

    Elles remplacèrent en moins de cinq ans la totalité de l'ancien matériel hétéroclite . Au début des années 1860 la C.G.O disposait d'environ 500 omnibus et 7.000 chevaux .

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    Dépôt de la C.G.O Boulevard Bourdon

    Le dépôt " Bastille " , situé boulevard Bourdon , est l'un des plus important de la C.G.O , car la ligne la plus rentable ( Madeleine-Bastille ) possède son terminus non loin de là . Pour remédier au manque de place on a construit dans ce dépôt des écuries à étage . C'est une véritable ruche qui s'éveille dès 4 heure du matin !!!

    A droite sont rangés tous les omnibus à quarante places et en face tous les tramways de " la Bastille-Pont de l'Alma " et ceux de " la Bastille-Porte de Saint-Ouen . Dès 4h30 du matin , c'est toute une armée de palefreniers , selliers , bourreliers , cochers , conducteurs , infirmiers , vétérinaires etc. qui est déjà en activité !!! Une visite vétérinaire à lieu chaque matin dans les écuries de la compagnies , les chevaux malades sont conduits dans une écurie spéciale près de l'infirmerie vétérinaire pour y être soignés et pouvoir se reposer .

    Les maréchaux-ferrants ne chôment pas non plus car il faut ferrer tous les huit jours les chevaux qui travaillent sur les lignes pavées en bois tous les vingt jours ceux travaillant sur le pavage en pierre . La C.G.O comptera à la fin du XIXème siècle 55 dépôts comptant 1800 voitures et dans les écuries 12.200 chevaux !!!

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    Le dépôt d'omnibus de Clichy vers 1900

    ( Particularité de ce dépôt , les écuries se trouvent au second étage !!! )

    Chaque cheval fait en moyenne 16 km par jour en 4 heurs de service . Généralement un cheval de renfort est ajouté en cours de trajet à l'attelage pour les parcours comprenant de fortes côtes . Effectuant leur parcours à vive allure la C.G.O utilise la race Percheronne qui allie force et vélocité , elle achètera également des chevaux Ardennais , qui sont les plus utilisés par l'armée en cas de réquisition. Il faut renouveler chaque année sept à huit pour cent des chevaux .

    Ils sont renouvelés en moyenne tous les 5 ans . La proportion de hongres va augmenter au détriment des étalons dont la mortalité est supérieure . La C.G.O achète en 1863 la ferme de Claye en Seine-et-Marne , composée d'un enclos de six hectares et couvert en partie par les bâtiments d'un ancien relais de poste et de la ferme jointe , afin d'y envoyer ses chevaux fatigués et convalescents .

    La ferme sera vendue par la C.G.O en 1912 à la veille de la suppression de la traction animale .

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    La ferme de Claye Souilly

    Plusieurs modèles d'omnibus à chevaux furent mis en service , notamment en 1878 et en 1889 où apparurent respectivement des voitures tirées par 3 ou 2 chevaux , avec un escalier pour accéder à l'impériale eu lieu de l'échelle des modèles de 1855 . Les omnibus à chevaux restèrent en service à Paris jusqu'en janvier 1913 .

    En 1877 le nouveau président de la C.G.O Charles-Louis Berthier envoie une lettre au préfet de police de Paris afin d'obtenir l'autorisation d'afficher des publicités à l'extérieur des voitures .

    Accordée en en 1877 elle sera retiré un an plus tard , sous prétexte que l'itinéraire de la ligne était cachée par les publicités !!!

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    Chevaux de renfort ( Les côtiers ) Le repos du côtier-Jean-Jacques Rousseau

     

    Les omnibus joueront un rôle particulier pendant le siège de Paris par les Allemands lors de la guerre 1870-1871 . Ils serviront à transporter les blessés depuis les fortifications jusqu'à l'hôpital du Val de Grâce . Tout comme les futurs autobus transporteront les blessés durant la première guerre mondiale .

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    NAISSANCE DU TRAMWAY

    Lorsque ces lourds attelages trottaient ou galopaient dans les rues mal pavées de la capitale , les passagers devaient subir des secousses difficilement supportables et étaient en plus assourdis par les bruits de roulement et des grincements de la caisse . De plus tout cela n'allait pas sans détériorer rapidement le matériel et augmenter les frais d'exploitation .

    Pour remédier à tous ces désagréments on songea à faire appel au rail en 1853 . Le chemin de fer était tout jeune puisque sa première exploitation datait de 1831 , mais il avait déjà eu le temps de démontrer tous les avantages apportés par le roulement sans heurts sur une voie métallique . Pour l'adapter au trafic urbain , il suffisait de trouver une voie qui ne déborde pas dangereusement sur la chaussée .

    Cela fut réalisé en 1852 par le français Alphonse Loubat qui démontra d'abord la valeur de son système à New-York avant d'obtenir l'autorisation d'exploiter la première ligne de tramways parisienne en février 1854 . Alphonse Loubat fit fortune aux États-Unis en important des pieds de vigne du Bordelais en 1827 .

    C'est à New-York qu'il s'intéressa au débuts du tramway hippomobile dont la première ligne entre en service à Baltimore en 1830 et à Broadway en 1832 . Voyant que les premiers rails étaient implantés en saillie sur la chaussée , ce qui gênait la circulation des autres véhicules et provoquait des accidents , Alphonse Loubat eut l'idée d'utiliser un rail à gorge enfoui dans la chaussée et ne dépassant pas de celle-ci .

    Rentré en France il dépose en 1852 un brevet sur un rail en U permettant d'escamoter complètement le rail de la chaussée . Les premiers tramways de la " concession Loubat " circulèrent régulièrement en septembre 1855 sous le nom de " Chemin de fer américain " . Le terme de tramway provient de l'anglais tram-way ( tram = rail plat et de way = voie ) . On donna au mécanicien le nom de " Wattman " , terme tombé aujourd'hui en désuétude .

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    Inauguration du "chemin de fer omnibus" du Cours-la-Reine en 1853

    En France, la construction du premier tramway se fait dans le département de la Loire sur la route entre Montrond les Bains et Montbrison. En 1837, il est opérationnel sur 15 km. Lors de l'exposition universelle de 1853, une ligne d'essai est élaborée sur le cours de la Reine dans le VIIIe arrondissement de Paris.

    Lors de l’exposition de 1867, des tramways à traction hippomobile font une desserte et ils sont surnommés « chemin-de-fer américain ».

    Le tramway pousse comme des champignons en Europe (Londres, Berlin, Milan, …) . La première ligne de tramway parisien reliait Vincennes à Sèvres en passant par la Concorde . Les premières voitures sont fabriquées à New-York de type américain , avec plateforme ouverte à chaque extrémité , pouvant emporter 48 voyageurs ( 18 à l'intérieur , 24 sur l'impériale et 6 debout sur la plateforme réservée aux fumeurs ) et tractées par deux ou trois chevaux . En 1857 la CGO absorbe la compagnie d'Alphonse Loubat .

    Ce dernier décède le 10 septembre 1866 à Ville d'Avray . IL repose aujourd'hui au cimetière de Passy .

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    Malgré son incontestable avantage sur le plan du confort , le tramway ne progresse pas rapidement à Paris contrairement à l'omnibus , en raison des investissements moins lourds qu'il implique . C'est seulement à partir de 1874 que les tramways amorcent un développement spectaculaire , tout en utilisant encore exclusivement la traction animale pendant une douzaine d'années .

    En 1860 , à la suite de la loi du 16 juin 1859 annexant à Paris toutes les communes situées jusqu'au pied de l'enceinte fortifiée de Thiers , la concession de la C.G.O est modifiée pour étendre à ces nouveaux territoires parisiens le transport public . La concession sera portée à 50 ans et la redevance de stationnement due à la ville augmentée .

    Après de timides essais entre 1875 et 1878 , la traction mécanique commence à prendre son essor à partir de 1887 . Les tramways à vapeur et à air comprimés sont les premiers à être adoptés , chacun sur une ligne en 1887 .Paris possèdera 3 compagnies de tramways : la Compagnie Générale des Omnibus , la Compagnie des tramways extérieurs du Nord et la Compagnie des Tramways-Sud .

    Ces trois compagnies , entre lesquelles la bonne entente est loin de régner , rivalisent en ingéniosité dans le développement de nouvelles énergies motrices .

    C'est ainsi que sur la ligne Saint-Germain-des-Prés - Montrouge c'est la vapeur qui est choisie comme source d'énergie sous l'impulsion de l'ingénieur Valentin Purrey , malgré le bruit , la fumée et les risques d'accidents qu'elle peut générer ( explosion de la chaudière ) , la Compagnie des Tramways-Nord quand à elle lui préfère l'air comprimé mis au point par Louis Mékarski conscient des problèmes et des dangers engendrés par la traction à vapeur . On expérimentera même un tramway à gaz entre l'usine à gaz du Lendit et la Porte Saint-Ouen en 1896 .

    La vapeur , l'air comprimé et le gaz étant adoptés , il ne reste donc plus qu'à l'électricité naissante à faire son entrée dans la grande famille des énergies motrices .

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    Tramways à vapeur ( Système Purrey )

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    Tramway à air comprimé Mékarski Tramway à gaz

    Le premier tramway électrique est mis au point par Werner von Siemens en Allemagne et par Franck J. Sprague aux États-Unis ; ( voir l'article de ce blog consacré au Métro des années 30 ) . Lors de la première exposition internationale d'Électricité en 1881 à Paris , Siemens présente une ligne de tramway qui relie la place de la Concorde au palais de l'Industrie , à l'emplacement de l'actuel Grand Palais .

    La même année , un omnibus électrique , captant le courant par le biais d'un fil aérien , est mis en service à Berlin . Franck Sprague met au point un système de commande unique de motrices pour la marche en convoi, système d'unités multiples qui est plus tard employé sur les réseaux de métro.

     

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    Tramways de Berlin

    Les deux premiers " cars électriques " parisiens , comme on les nommaient à cette époque , mus par des accumulateurs placés sous la caisse de la motrice ils entrent en service en 1893 . Ils relient l'un , la place de la Madeleine à Saint-Ouen , l'autre la rue de Taitbout également à Saint-Ouen .

    La première voie mesure 8 km de longueur et l'autre 9 km . Seize voitures y circulent et les premiers voyageurs sont séduits par tous les nouveaux avantages que présente ce nouveau mode de transports en commun, parmi ceux ci : la vitesse qui passe à 15 kilomètres heure soit le double de celle des tramways à chevaux et peut même atteindre les 40 kilomètres heure !!! , la facilité d'arrêt et le renversement aisé du sens de la marche grâce aux électromoteurs mis au point par Frank J.

    Sprague ainsi que la disparition de nombreux inconvénients comme la fumée et les escarbilles des tramways à foyer . Le tramways électrique s'avère bien plus économique ( les frais d'entretien d'une telle cavalerie était considérable !!! ) et l'amortissement de ce nouveau système diminue de moitié !!! Seul d'alimentation des tramways pose un problème .

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    Les pouvoirs publics sont très réticents face aux fils aériens, considérés comme inesthétiques dans les centre-villes. Le principe de l'alimentation par accumulateurs s'est donc développé. C'est la Compagnie des tramways de Paris et du Département de la Seine (TPDS) qui ouvre une première ligne à accumulateurs entre Madeleine et Saint-Denis, en avril 1892. Mais les accumulateurs sont lourds, encombrants, et leur charge est particulièrement longue .

    Dès les premiers signes de faiblesse en ligne, le conducteur dirige sa motrice jusqu'au dépôt, sans arrêt intermédiaire pour laisser descendre les voyageurs. Les arrêts deviennent alors fixes, afin d'économiser les batteries, et divers systèmes palliatifs sont mis au point, comme la recharge en ligne sur des bornes alimentées par câbles souterrains, ou les accumulateurs à charge rapide, d'environ quinze minutes. Le système d'alimentation par accumulateurs étant d'une utilisation trop complexe et assez peu fiable .

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    Tramways à accumulateurs

    Les ingénieurs réalisent un nouveau système de captage en ligne par le biais de plots. En juin 1896, une ligne de tramways à plots est ouverte entre la place de la République et Romainville. Les véhicules sont dotés d'un frotteur, qui capte le courant sur des plots, émergeant légèrement de la chaussée.

    Ceux-ci sont uniquement mis sous tension au passage de la rame... du moins, en théorie. En pratique, les incidents d'exploitation sont nombreux, soit parce que le captage ne fonctionne plus, soit parce que les plots restent alimentés après le passage du tramway, ce qui provoquait des accidents ( Electrocution de voyageurs et de chevaux avec leurs fers !!! ) .

    Cette technique peu fiable connaît pourtant un franc succès : trois millions de personnes sont transportées sur cette ligne en moins de sept mois.

     

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    Le captage aérien par fil trolley, bien plus efficace et fiable, provoque un essor du tramway en banlieue, mais ce système d'alimentation demeure interdit dans Paris intra muros pour des raisons esthétiques. La TPDS demeure la compagnie en pointe pour la mise en place de lignes de tramway électriques à fil aérien .

    Le premier tramway électrique était alimenté par un chariot courant sur deux fils aériens, et relié au tramway par un câble flexible .

    On développa la perche terminée par une roulette à gorge dans laquelle venait s’encastrer le fil d’alimentation.

    Certains réseaux ont éventuellement substitué un frotteur à la roulette. Cette méthode n'était pas entièrement satisfaisante, le chariot ayant trop souvent tendance à dérailler .

    L’adoption de la perche a forcé les réseaux à recourir au retour du courant de traction par les rails, ce qui introduisit plusieurs inconvénients , parmi lesquels l'usure prématuré des rails et les risques d'électrocution des voyageurs en cas de déraillement du tramway.

     

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    En 1898, elle met au point des véhicules hybrides permettant de circuler sous fil aérien , en banlieue avec la perche située sur le tramway et dans la capitale grâce à des accumulateurs situés dans une " charrue " placée sous le châssis .

    Mais c'est la Compagnie générale parisienne de tramways (CGPT) qui obtient la première l'autorisation d'employer le fil aérien dans Paris, en promettant une pose la plus discrète possible et son interruption sur les places pour ne pas altérer les perspectives.

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    Tramway hybride

    Le captage du courant s'opère ici grâce à une nouvelle technique, celle de rails électriques placés dans un caniveau. La première ligne du genre est ouverte le 9 novembre 1898 entre Bastille et Charenton.

    Elle connaît immédiatement un grand succès et ouvre la voie à la généralisation de cette technique. Le courant était capté par une « charrue » suspendue sous le tramway. Dans le cas du caniveau latéral, cette charrue pouvait se déplacer d’un côté à l’autre du tramway.

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    Le Tramway de Belleville

    Si le tramway ne pose aucun problème en terrain plat , il n'en est pas de même lorsqu'il rencontre un terrain en forte déclivité comme c'est le cas à Belleville . Les habitants de Belleville et de Ménilmontant sont frustrés de ne pas avoir leur tramway , d'autant que ceux de Montmartre possède un " chemin de fer à ficelle " , c'est à dire un funiculaire . On décide vu la longueur du parcours en déclivité de construire un " tramway-funiculaire " , comme celui de Chicago ou de San Francisco .

    La concession est accordé à un certain Mr Fournier le 7 Août 1890 . Les travaux commencent sous la direction de Fulgence Bienvenüe . Au centre d'une voie de 1 mètre , se trouve un caniveau axial muni d'un rail " Broca " en forme de U au fond duquel tous les 9 à 12 mètres se trouvent des poulies supportant le câble de traction . Chaque terminus de la ligne est équipé d'une roue de 2,50 mètres de diamètre disposée horizontalement sous la chaussée, et qui assure le retour du câble de traction.

    Ce dernier passe ensuite par une autre poulie qui a pour but d'assurer la tension du câble pour compenser son allongement .

    Ce câble sans fin était tracté par deux machines à vapeur de cinquante chevaux, installées au dépôt, situé 97 rue de Belleville.

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    Les véhicules sont équipés d'un système de « grip » ou pince débrayable qui plonge agripper le câble dans le caniveau. Le conducteur effectue un serrage progressif du câble qui met en mouvement le véhicule . Pour l'arrêt de la voiture, l'agent de conduite dispose d'un frein à main qui agit sur les roues, ainsi que d'un frein à patins sur rails. Ce tramway relie la Place de la République à l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville , soit un parcours de 2044 mètres .

    L'étroitesse des rues empruntées nécessite une voie unique . Des voies de garage seront installées pour permettre le croisement des tramways montant et descendant . Les voitures sont identiques à celles qui circulent sur les autres lignes . Seul impératif vu l'étroitesse de la voie , elles sont de dimensions réduites et ne peuvent contenir que 22 voyageurs ( 12 à l'intérieur et 5 sur chacune des plateformes ) .

    Pour augmenter la capacité on accrochera deux véhicules ensemble , l'essai d'envoyer "en rafales " plusieurs tramways ensemble s'avéra par trop dangereux . Un départ à lieu tous les 5 minutes . Ce tramway est mis en service le 25 août 1891 .

    Quelques rares accidents ne manqueront pas de se produire soit par usure et rupture du cable ou de la fixation du " grip " sur le tramway . Il n'a connu qu'un grave accident le 9 janvier 1906 : la rupture de l'un des " grips " enserrant le câble lui fera dévaler la colline jusqu'à la Place de la République à une vitesse de plus de 100 kilomètres heure . Heureusement on ne déplora aucun morts mais tout de même 17 blessées .

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    Le tramway de Belleville connut un vif succès malgré sa faible capacité . La concession accordée à Mr Fournier prend fin le 31 mai 1910 , c'est la ville de Paris qui désormais l'exploite en régie . Après de lourds travaux pour la remise en état de la ligne , sous entretenue pendant durant la première guerre mondiale , elle cesse toute activité le 18 juillet 1924 et est remplacée par une la ligne d'autobus BF .

    En 1935 la ligne 11 du métro est ouverte sur le même parcours et prolongé de part et d'autre .

    LA FIN DES TRAMWAYS

    Les difficultés financières persistantes des compagnies contribuent à condamner le régime de la concession .

    À l'aube du XXème siècle, la région parisienne est sillonnée d'un vaste réseau d'omnibus et de tramways avec un trafic en pleine croissance. Cet ensemble est toutefois géré dans la plus grande anarchie, par une multitude de compagnies à l'aide de matériels et de techniques totalement disparates. En 1900, on compte pas moins de treize compagnies desservant Paris et sa proche périphérie ( La Compagnie générales des omnibus , la Compagnie générale des tramways de Paris , le Chemin de fer Nogentais , la Compagnie de l'est parisien , l' Arpajonnais etc ) .

    Devant une telle anarchie , le 20 septembre 1920, les conventions de rachat sont signées, entre le Département et la CGO d'une part, et les six autres compagnies de tramway, d'autre part. L'exploitation des réseaux est confiée le 1er janvier 1921 à une nouvelle personne morale, la Société générale des Transports en Commun de la Région Parisienne , la STCRP ancêtre de notre RATP actuelle .

    Lors de sa création, la STCRP exploite 112 lignes de tramway, numérotées de 1 à 128, formant un réseau de 960 kilomètres, mais également 41 lignes d'autobus. Le parc comprend 1775 automotrices et 785 remorques .

    En 1925, le réseau des tramway atteint son apogée, avec 1111 km de réseau et 122 lignes, 2298 motrices et 928 remorques entretenues dans 41 dépôts et ateliers, et transporte 720 millions de voyageurs par an.

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    Tramway de la STCRP 1928 Le dernier voyage !!!

    Le début du XXème siècle sonnera le déclin du tramway . La rude concurrence du Métropolitain , le développement de l'automobile et par voie de conséquence , celui de l'autobus , plus rapide et s'insérant mieux dans une circulation automobile devenue chaque jour de plus en plus importante dans Paris , contribueront à sa disparition totale .

    Le 15 mars 1937, circule le dernier tramway parisien sur la ligne 123/124 entre Porte de Vincennes et Porte de Saint-Cloud. Puis, il disparaît à son tour en banlieue le14 août 1938 ; le dernier tramway circule sur la ligne 112 entre Le Raincy et Montfermeil .

    L'AVÈNEMENT DE L'AUTOBUS PARISIEN

    Au début du XXème siècle , le dernier cri du progrès est l'automobile . Inventée depuis un quinzaine d'années , elle entre maintenant dans une phase industrielle . Avec elle les véhicules industriels commencent à voir le jour ; ainsi que les autocars et les autobus . La Compagnie Générales des Omnibus s'y intéresse tout particulièrement et songe à les mettre en service sur son réseau à partir de 1905 .

    Deux tentatives isolées eurent lieu à la fin du XIXème siècle dans la banlieue parisienne avec des véhicules à vapeur . L'une avec un véhicule à vapeur Weidknecht supportant la carrosserie à impériale d'un omnibus de la CGO , et plus sérieusement avec le Train-Scotte qui commença des essais réguliers en 1897 entre le Pont de Neuilly et Colombes .  

    Joanny Scotte, inventeur d'un système de véhicules à vapeur, cède à Maurice Audibert le privilège exclusif de la fabrication de ces véhicules. Ce sont les trains Scotte.. Sans grand succès les choses en restèrent là

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    L'électrobus

    Après des essais effectués par Siemens en 1882, l'idée d'un omnibus électrique était entrée en sommeil. Elle réapparut à la fin du siècle avec l'apparition de l'omnibus Lombard-Gérin . Il s'agissait d'une petite voiture montée sur des roues d'omnibus à bandages et portant un moteur électrique à courant continu à 500 volts. La prise de courant était assurée par un chariot automoteur qui roulait sur une double ligne aérienne . Les essais de ce "trolley automoteur" furent effectués au début de 1900 sur un ligne de 900 m établie le long du quai d'Issy.

    Devant les résultats satisfaisants, une première ligne d'électrobus fut construite ( Porte de Vincennes-Lac Dumesnil ) pour desservir l'annexe de l'Exposition de 1900 dans le Bois de Vincennes ( Mais les progrès de l'omnibus automobile à pétrole arrêteront pour un moment le développement de l'électrobus.

    Ces lignes primitives auront toutes disparu en France, en 1908 : l'électrobus ne réapparaîtra qu'en 1943 avec l'apparition des trolleys-bus

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    L'Autobus à Vapeur

    En 1897 la Société du Pont de Flandre , sous la direction de l'ingénieur Weidknecht , construisirent un autobus à vapeur dont les roues avant étaient motrices les roues arrières directrices . Sur le châssis était fixé la caisse d'un omnibus à cheval de la CGO .

    Malgré une caisse spacieuse , il ne pouvait transporter que 15 voyageurs à la vitesse de 12 km/h . Il fit des essais entre la Porte de la Chapelle et le Pont de Flandre . L'un d'eux terminera sa carrière à Roanne en 1899 . A la même époque la CGO confie la construction à l'ingénieur Valentin d'un autre autobus à vapeur sur le même principe . Mais ce dernier de dépassera pas le stade des essais .

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    Prototype d'autobus Weidknecht

    En 1905 la CGO mis en service un prototype à vapeur " Gardner-Serpollet "sur la ligne Montmartre-Saint-Germain réputée pour ses rampes difficiles . Son moteur à vapeur de 40 Ch. permet à ce véhicule de transporter 30 personnes à une vitesse moyenne sur le plat de 14 km/h . Grand progrès pour l'époque , il est équipé de roues à bandages qui remplacent avantageusement les anciennes roues en bois cerclées de fer !!!

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    Mr Serpollet conduisant son prototype d'autobus à vapeur

     

    L'AUTOBUS PARISIEN MODERNE ARRIVE ENFIN !!!

    Cinq mois plus tard , à l'occasion du Salon de l'Automobile ouvert du 8 au 24 décembre 1905 au Grand-Palais , la CGO organisa un concours entre divers constructeurs , afin de fixer son choix pour son futur modèle d'autobus parisiens .

    On organisa un service régulier entre la Bourse et le pont de l'Alma avec neuf voitures munies de caisses identiques , fournies par la CGO et provenant d'anciens omnibus hippomobiles . Malgré leurs similitudes de carrosserie les neufs prototypes offraient tout de même des aspects différents car le châssis et le capot de chaque constructeur étaient conservés .

    Parmi les constructeurs représentés , huit étaient français ( Serplollet , Brillié , de Dion-Bouton , Peugeot , Mors , Delahaye ,

    Turgan et Krieger ) et un étranger ( N.A.G ) . Au terme de ces essais ; l'autobus Brillié fut le seul retenu , et la CGO commanda aussitôt une série de 150 véhicules du type P2 , animés par des moteurs Schneider .

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    Salon de l'automobile de 1905 Autobus Brillié-Schneider

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    Au terme de ces essais seul l'autobus Brillié fut retenu et la CGO commanda aussitôt une série de 150 véhicules du type P2 , animés par des moteurs Schneider .

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     Brillié-Schneider P2 - 1906

    A la suite de sa commande passée au terme des essais du salon de l'automobile de 1905 , la CGO mit donc en service dès 1906 , les autobus Brillié-Schneider de type P2 sur la ligne AM ,

    Montmartre-Saint-Germain des Prés, le 11 juin 1906, puis sur les lignes C,

    Neuilly-Hôtel-de Ville (20 août 1906), J,

    Montmartre-place Saint-Michel (1er novembre 1906), I,

    Pigalle-Halle aux Vins (20 janvier 1907), AL,

    Porte d'Asnières-Montparnasse (24 mars 1907), H,

    Avenue de Clichy-Odéon et A,

    Gobelins-N.-D. de Lorette (30 juin 1907). Les voitures sont peintes en jaune crème avec le bas de caisse brun rouge , cette dernière provenait directement des omnibus à chevaux . Seul reproche la dureté de leurs suspensions !!!

    Celle-ci utilisait des ressorts à faible flexibilité afin de limiter au maximum le ballant de la voiture , ce qui était difficile avec l'impériale et l'état des chaussées à Paris à cette époque .

    Comme sur les tramways et les omnibus, les autobus comportent deux classes : la première, à l’intérieur de la voiture et la deuxième classe sur l’impérial . Il y eut au total 151 autobus P2 mis en service sur ces 7 lignes .

    Le Brillié-Schneider P2 d'une capacité de 30 places assises ( 16 en bas et 14 à l'impériale ) était équipé d'un moteur 4 cylindresde 32 ch., il est muni de roues à bandages .

     

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    LES PREMIERS AUTOBUS A PLATEFORME ARRIVENT ENFIN !!!

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    Cet autobus possédait la même base métallique que l'ancien P2 et le même moteur . Il diffère par de nombreuses améliorations techniques : admission des gaz , pédale de frein jumelée à l'action de l'embrayage .

    La circulation d'eau toujours par thermo-siphon est cette fois refroidie par le célèbre radiateur centrifuge à trois branches inventé par Goudard et Menesson constitué de deux boites à eau reliées par deux faisceaux de cuivre rouge disposées en cylindre autour du ventilateur ( système de refroidissement qui équipera tous les autobus jusqu'en 1923 )

    L'amélioration de la suspension est facilité par l'absence d'impériale permettant d'augmenter la flexibilité des ressorts . Environ 627 modèles de ce nouvel autobus sont mis en service avec deux versions de caisse comportant chacune 35 places .

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    Brillié-Schneider PB2 Radiateur Goudard et Menesson

     

      Brillié-Schneider P3 - 1911

    Vers 1908 la CGO envisage de remplacer ses autobus P2 à impériale . Elle fait exécuter plusieurs prototypes .

    Elle arrête son choix sur trois types d'autobus avec plare-forme arrière à entrée axiale .

    L'un de ces trois modèles était le P3 qui reprenait le châssis du P2 à impériale . Il y eut environ une centaine de ces autobus P3 .

    Ces véhicules étaient munis d'un moteur à 4 cylindres de 32 ch.

    Les roues étaient équipées de bandages simples à l'avant et jumelés à l'arrière . D'une capacité de 30 places assises ( 8 en 1ère et 22 en 2ème classe ) .

    La première version du P3 possédait de chaque coté une grande vitre et 3 petites , la version définitive comportait 5 vitres par coté . Pour l'éclairage toutes les voitures sont équipées de bouteilles d'acétylène permettant l'éclairage intérieur et extérieur des voitures

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    De Dion-Bouton DA - 1911

    Trop souvent on a tendance à baptiser " De Dion-Bouton tous les autobus parisiens équipés du célèbre radiateur centrifuge trois branches inventé par Goudart et Menesson . En fait ce radiateur fut monté le plus souvent sur des Schneider et seulement sur les autobus De Dion- Bouton DA .

    Il fut construit en 263 exemplaires et comportait de chaque coté une grande vitre et 4 petites au lieu de 3 sur les Brillié-Schneider P3 . Équipé d'un moteur 4 cylindres de 30ch , il est d'une capacité totale de 31 places ( 12 en première classe et 19 en seconde classe ) .

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       Les autobus parisiens pendant la guerre 14-18

     

    Au cours de l'été 1914 la mobilisation générale eut pour première conséquence de vider les rues parisiennes de leurs autobus . Les mille véhicules en services à cette époque furent réquisitionnés en partie pour assurer le ravitaillement en viande fraiche pour les troupes du front .

    Le personnel des ateliers de la CGO transformèrent les autobus Schneider et de Dion-Bouton en " voitures à viandes " !!!

    On remplaça les vitres par de la toile métallique , à l'intérieur , banquettes , stores , panneaux étaient démontés et on installait à leur place des barres de fer auxquelles étaient fixés des crochets pour suspendre les quartiers de viande .

    Ils se révélèrent extrêmement utiles pour le ravitaillement des unités combattantes . Chaque autobus pouvait transporter 1800 kg de viande correspondant à 3600 rations . Cela permettait d'alimenter en viande fraiche un régiment comprenant 3 bataillons de 1000 hommes . Il fallait donc 12 autobus par corps d'armée . Avec 250 autobus les 20 corps de première ligne se trouvèrent normalement ravitaillés en viande .

    Le reste des autobus furent affectés au transports des blessés et , accessoirement , au transport rapide des troupes montant au front .

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    Schneider " H " - 1916

    Démunie par la guerre de la plupart de ses autobus la CGO doit étudier un nouveau véhicule appelé à rénover son parc . Dès le début de la guerre un autobus de 38 places est mis à l'étude en prenant comme base beaucoup d'éléments mécaniques du " PB 2 " . Il sera mis en service à partir du 1er Juin 1916 .

    C'est vraiment le précurseur de nos autobus à plateforme que nous avons connu dans notre jeunesse . Il fera une très longue carrière carrière puisqu'il ne sera réformé qu'en 1938 !!! Il commence à circuler sur le trajet Madeleine-Bastille , puis progressivement il équipe 38 lignes , 4 pendant pendant la guerre , 21 en 1919 et 13 en 1920 . La CGO en commande au total 1269 .

    Résolument moderne et préfigurant l'avenir , il possède un éclairage électrique assuré par dynamo et accumulateurs , un écran de ligne sur le pavillon avant et des écrans à rouleaux indiquant le terminus des lignes en dessous et à l'arrière du pavillon , qui seront appelés plus tard " girouettes " .

    Il sera équipé de pare -boue suspendus aux axes des roues , mais d'une efficacité tout à fait relative .

    La plateforme est surbaissée avec un accès à une seule marche . Les roues sont marrons " terre de sienne " et toujours à bandages . Il faudra attendre la création de la STCRP en 1921 ( succédant à la CGO ), pour que le problème des roues à pneumatiques soit sérieusement étudié . Le prix élevé des pneumatiques " poids lourds " retardera son apparition et ce n'est qu'en 1926 que les premiers autobus munis de pneumatiques feront leur apparition !!! Les banquettes sont toutes à deux places disposées en vis-à-vis , recouvertes de cuir en 1ère classe et en bois en seconde .

    Il est équipé d'un moteur 4 cylindres de 34 ch , d'une capacité de 38 places dont 28 assises ( 16 en 1ère classe et 12 en seconde ) et 10 debout sur la plateforme . Enfin le Schneider " H " abandonnera sa livrée d'origine pour adopter celle qui restera pour longtemps l'image de l'autobus parisien : la moitié de la caisse est peinte en vert moyen soulignés de filets jaunes ( qui disparaitront plus tard ) , et la moitié supérieure de couleur ivoire .

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    Schneider " H6 " - 1923

    Deux ans après la création , la STCRP proposa aux parisiens un autobus plus grand que tous ceux mis en service jusque là . Construit par Schneider , ce véhicule à grande capacité reprend tous les éléments du type " H " . Seule différence l'allongement de la caisse et du châssis et le porte à faux arrière implorant qui s'en suit est soutenu par un essieu non moteur , dont les roues sont légèrement en retrait .

    Ces roues , tout d'abord en bandage simple et non jumelées , ont la particularité d'être orientables grâce à un jeu de biellettes et de balancier . Dès 1929 ils seront équipés de roues à pneumatiques .

    Cet autobus géant est vite appelé le " 6 roues " par les parisiens .

    Tout comme le modèle " H" il sera équipé de roues à pneumatiques " haute pression " en 1929 . Il fut mis en service sur 3 lignes :

    E " Madeleine-Bastille " ,

    E bis prolongée jusqu'à Charenton et

    AK " Gare Saint-Lazare-Gare de Lyon .

    Très long , le Schneider " H6 " est peu maniable , c'est pour cela qu'il était réservé uniquement aux lignes empruntant les grands axes .

    Il y eut peu de Schneider " H6 " à six roues , seuls 51 modèles furent construits .Il est équipé d'un moteur de 4 cylindres de 34 ch , d'une longueur de 10.43 m contre 8.38 m pour le modèle " H" !!! Il est d'une capacité de 38 places dont 28 assises ( 16 en 1ère classe et 12 en seconde ) .

    Ces autobus assureront vaillamment leur service jusqu'en 1938 , date de leur réforme .

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    Somua express - 1924

    Dans Paris de nouvelles lignes d'autobus se créent et les encombrements sont de plus en plus nombreux dans certains quartiers et ralentissent la marche des autobus . Pour répondre à un besoin urgent d'établir des liaisons rapides dans la capitale , la STRCRP se tourne vers des autobus à petits gabarits pour de trajets rapides et courts .

    La STCRP se tourne vers la société Somua constructeur bien connu de la STCRP , car depuis l'après guerre c'est lui qui construit les châssis des autobus en sous-traitance sous la marque CGO-SCHNEIDER . Somua possédait à son catalogue un autobus style " Ville de Paris " le Somua MAT 2 .

    La STCRP en commande une quinzaine d'exemplaires .

    C'est le premier autobus parisien à un seul agent .

    Le nombre d'arrêts est limité , les voitures n'ont qu'une seule classe et il est appliqué un tarif unique de 1 franc par course .C'est aussi la première fois que le machiniste se trouvait à l'abri et protégé des intempéries !!!

    Il est équipé d'un moteur 4 cylindres de 48 ch. D'un gabarit de 7.14 m de long et de 2.38 m de large il peut accueillir 25 places assises .

    Ces autobus furent aussi destinés aux lignes de banlieue à faible trafic . Si Somua succéda à Schneider il ne parvint pas à conserver le marché des autobus parisiens dont Schneider avait pratiquement l'exclusivité depuis le début du siècle.

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    Renault " express" KX1 - 1924

    Tandis que Somua perd le marché de la STCRP à partir de 1924 , Renault au contraire commence à s'implanter prenant sa revanche sur sa défaite de 1908 après qu'il ait été évincé au profit de Scnheider par la CGO alors que son prototype très moderne pour l'époque était même pourvu de pneumatiques !!!

    Le bus express KX1 sera le début d'une longue série d'autobus parisien . Il possède exactement la même caisse que le Somua express .

    Tout comme celui-ci il ne nécessite qu'un seul agent , le machiniste conduit et est en charge de la recette .

    Limité à une quinzaine d'exemplaires , il est équipé d'un moteur 4 cylindres de 48 ch pour une capacité de 25 places assises d'une seule classe . Les pneumatiques sont montés dès l'origine en 1924 alors qu'il faudra attendre 1929 pour que les autres autobus en soient équipés .

    Une année d'exploitation suffira à la STCRP pour se rendre compte de l'insuccès total de ces autobus à petits gabarits .

    Le tarif par trop élevé éloigne la clientèle et ces autobus ne connaissent qu'une faible occupation . Par voie de fait leur fréquence réduite finit par désintéresser les voyageurs . Petit à petit ils seront retirés de la circulation parisienne pour affecter les lignes de banlieues dès janvier 1926 .

    Ils continueront leur service jusqu'en en 1935 date de leur réforme .

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    Renault PN - 1924

    Le PN fut le premier autobus Renault de série mis en service dans Paris . Si il n'y avait eu qu'une quinzaine d'unités commandé pour le Renault " express " en 1924 il en fut bien autrement avec le PN , puisque le total des Renault PN destinés à la STCRP atteindra 337 exemplaires .

    En effet dès 1925 devant un parc des autobus vieillissant et une demande de plus en plus pressante des clients la STCRP envisage de commander de nouveaux autobus et passe commande à Renault de 370 châssis ( seulement 337 seront livrés et équipés ) sur lesquels elle envisage de poser une caisse de sa fabrication , comme elle l'a toujours fait pour les autres modèles .

    Les premiers autobus PN étaient montés sur des roues à bandages pleins , mais en 1929 , soit deux ans après leur lancement , ils recevaient des pneus haute pression 36x7 . Les Renault PN étaient très surbaissé par rapport aux différents Schneider qui l'avait précédé ( le différentiel du pont avait été surbaissé , ce qui permit d'abaisser la garde au sol ) il n'y avait plus de marche à l'arrière pour accéder à la plateforme . Le rebord du toit était moins haut .

    De pus la largeur était augmentée ( elle passait de 2.25 m sur le Schneider H6 à 2.37 sur le PN ) , ce qui accentuait encore la différence entre l'ancien et le nouvel autobus parisien . De nombreuses modifications mécaniques furent également apportées . Il reçoit une boite à quatre vitesses avant dont la quatrième en prise directe et une marche arrière .

    Un nouveau système de refroidissement est assuré par deux radiateurs situés sous les sièges du poste de conduite et par un gros ventilateur central fixé sur l'arbre du moteur. C'est la disparition du célèbre radiateur à trois branches , placés à l'avant des autobus et si caractéristique des premiers autobus parisiens .

    Le système de freinage est assuré par un servo-frein qui agit sur les quatre roues , le freinage est adapté à la vitesse de la voiture , un frein à main agit sur les roues arrières . Enfin un frein de secours situé sur la plateforme , contre la cloison droite est à la disposition du receveur .

    Le PN est équipé d'un moteur 4 cylindres de 48 ch pour une capacité de 39 places assises ( 16 en 1ère classe et 12 en seconde ) et 11 debout sur la plateforme . Il ne fut pas vestibulé après la guerre contrairement aux autres autobus de la RATP .

    Le Renault PN demeura en service jusqu'en 1950 .

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    Renault PY - 1929

    Deux ans après la mise en service des autobus PN , la STCRP passa une nouvelle commande à Renault pour certaines lignes de banlieue à trafic relativement faible . Cet autobus PY est en fait un dérivé du PN , dont il reprend la base technique . Le service était assuré par un seul agent conduisant et encaissant la recette , comme ce fut le cas pour les Renault "express et les Somua express .

    Entièrement fermé , il est le premier autobus à posséder une porte à deux vantaux articulés , commandés mécaniquement . Les premiers PY reçurent des roues à bandage , mais très vite ils possèderont des pneumatiques .

    Il ne fut construit qu'à 25 exemplaires . Équipé d'un moteur de 4 cylindres de 48 ch ,il est d'une capacité de 38 places , dont 24 assises et 14 debout . Les Renault PY circuleront jusqu'en 1939 .

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    Renault TN4 - 1931

    La STCRP donne à la société Renault des directives précises pour la construction de son nouveau modèle d'autobus : le châssis doit pouvoir porter une carrosserie de 50 places , une augmentation de puissance du moteur , un nouveau groupe , bloc moteur - embraye boite de vitesses et enfin un meilleur confort pour les voyageurs .

    L'application de ces directives donneront naissance à la célèbre série des TN4 , qui dès 1931 se déclineront en TN4 A1 , et TN4 A2 mais dont seulement la caisse changera , la mécanique restant toujours la même . Il sera commandé à Renault 470 châssis qui seront équipés en TN4 A1 ou en TN4A2 .

    Le TN4 A2 " Type Paris "

    La STCRP passe d'abord une commande de 320 exemplaires d'un modèle d'autobus entièrement nouveau : le TN4 A2 ( 2 signifiant deux agents d'exploitation ) .

    Cet autobus adoptait une carrosserie allongée , avec 4 grandes vitres de chaque coté , qui allait être reprise sur tout les autobus "Type " Paris " jusqu'en 1935 .

    Son capot en coupe-vent , légèrement incliné , épousait la forme des Renault de l'époque qui, maintenant , avaient le radiateur à l'avant du moteur .

    Il est utile de préciser que ces autobus fonctionnaient non pas à l'essence mais avec un mélange ternaire composé d'un tiers de benzol , d'un tiers d'alcool et d'un tiers d'essence . Ce carburant était fourni par la société Desmarais Frères ( Caltex ) .

    Il avait l'avantage d'utiliser pour une partie un produit énergétique de fabrication française . Ce carburant alimentera cette série jusqu'à la date de sa réforme ne 1971 !!! Si les vieux parisiens , dont je suis , se souviennent encore de l'odeur agréable , chaude et sucrée , qui émanait de la combustion de ce mélange , il n'en était pas de même pour le machiniste assis au dessus du moteur lorsque par les fortes chaleurs une partie de ce mélange s'évaporait , surtout lorsque les cabines furent vestibulées , ne permettant qu'une aération limitée .

    A l'usage le moteur des TN4 A2 présentèrent de nombreuses avaries toutes semblables ( fentes dans le bloc cylindre ou la culasse ) . En 1936 soit un an après la sortie de nouveaux modèles , il est décidé de changer les moteurs d'origine de ces autobus pour les remplacer par ceux des TN4 F ( reconnaissable à leurs roues "type artillerie" ) , et à cette occasion le radiateur d'origine est également remplacé par celui du TN4 F (livré à 284 unités ) qui est droit et non plus légèrement incliné .

    Cette série remodelée et vestibulée sera baptisé TN4 B1 et TN4 B2 qui circuleront jusqu'en 1959 !!! . Les TN4 A1 possèdent un moteur 4 cylindres de 58 ch , d'une capacité de 50 places dont 33 assises ( 17 en 1ère classe et 16 en seconde ) et 17 debout sur la plateforme . D'une longueur de 9.19 m pour une largeur de 2.41 m , le poids du châssis est de 4 350 kg .

    Ces véhicules sont montés sur pneumatiques des roues simples à l'avant et jumelées à l'arrière . Les TN4 A2 dans leur toute première version ne possédaient même pas de pare brises et le capot incliné en coupe-vent était muni de nombreuses ailettes qui s'avérèrent trop fragiles et bien peu d'autobus circulaient dans Paris sans avoir une ou plusieurs ailettes cassées .

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    TN4 A2 " Type Paris "

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    TN4 F " Type Paris "


    Le TN4 A1 " Type Banlieue "

    En même temps que l'autobus TN4 A2 " Type Paris " , la STCRP passe commande de 150 nouveaux autobus dérivés du TN4 A2 pour sa clientèle de banlieue . Ce véhicule baptisé TN4 A1 ( 1 seul agent ) avait une carrosserie entièrement fermée à l'arrière, ce qui lui valut très vite le surnom de " cage à poules " .

    Il reprenait la forme du Renault PY de 1929 . Le poste de conduite est entièrement vestibulé et fermé par un vitrage fixe .

    Le machiniste assure également la fonction de receveur .

    Pour qu'il ne passe pas trop de temps à encaisser la recette ou composter les billets , un double poste de compostage automatique pour tickets et cartes de travail est placé face à la porte de montée .

    La montée et la descente des voyageurs se fait par deux portes à commande pneumatiques . La plateforme arrière est entièrement close et vitrée . Une porte de secours est aménagée au milieu du panneau arrière .

    Le TN4 A2 est équipé d'un moteur 4 cylindres de 58 ch , il est d'une capacité de 50 personnes en classe unique ( 18 places assises et 32 debout sur la plateforme arrière . Ils furent transformés en 1938 en même temps que les TN4 A2 . En 1950 ils disparurent complètement et seront remplacés par les TN4 B .

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    TN4 A1 ( l'étoile signifie qu'il s'agit d'une classe unique )

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    Renault TN6 A2 - 1932

    Pour faire face à la disparition des tramways prévu dans un avenir proche , il deviens urgent pour la STCRP d'augmenter son parc d'autobus . Elle décide en 1932 de passer commande de 770 châssis aux usines Renault .

    C'est une étape importante dans l'histoire des autobus parisiens car il est équipé d'un moteur plus puissant de 6 cylindres . De ce fait , son capot était plus long , mais à part ce détail , le TN6 A2 avait exactement la même carrosserie que le TN4 A2 précédent . Le grand auvent en tôle au dessus du capot protégeant le machiniste équipe aussi ce modèle qui reçoit aussitôt un radiateur droit .

    Il ne possède qu'un seul rétroviseur à gauche et il garde les jantes à voile plein de son prédécesseur . Le TN6 A2 est équipé d'un moteur 6 cylindres de 67 ch . Il est d'une capacité de 50 places dont 33 assises ( 17 en 1ère classe et 16 en seconde ) et 17 debout sur la plate-forme arrière . Cet autobus fut également le premier à recevoir la calandre plate Renault moins fragile que celle à ailettes du TN4 A2 .

    Ce nouvel autobus était très apprécié pour sa puissance , il fut de ce fait , affecté en priorité aux lignes à profil accidenté . Le TN6 A2 avait toujours deux agents : le machiniste et le receveur . Il n'existait qu'en une seule carrosserie avec une disposition intérieure différente selon qu'il s'agissait du type Paris ou banlieue .

    Devant les résultats de cet autobus en exploitation , la STCRP recommande 250 châssis dont 160 seront équipés de carrosserie à deux agents ( pouvant contenir de 50 à 57 places selon que les strapontins étaient levés ou non ) et 90 carrosseries à 1 agent similaire au TN4 A1 d'une capacité de 54 places .

    Dix TN6 A2 seront équipés d'un moteur diésel Panhard 4HL à 80 CV ou 100 CV, en 1952-1953. Certains TN6 A2 qui seront vestibulés circuleront jusqu'en 1969 !!!

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    Renault TN6 C2 " Type Paris " - 1934

    Deux ans après le TN6 A2 , une version plus moderne fait son apparition : le TN6 C2 . On le reconnaissait essentiellement à ses nouvelles roues ; les jantes ne sont plus à voile plein mais dite de type " artillerie " , elles deviennent amovibles et sont fixées sur le moyeu par des coins boulonnés appelés " crapauds ". Son auvent plus bas est surmonté d'un pare-brise sensiblement agrandi .

    Lors de son lancement en 1934 , ce modèle avait le moteur à essence Renault de 67 ch du TN6 A2 . Le TN6 C2 fut construit en 160 exemplaires ; il est équipé d'un moteur 6 cylindres de 67 ch , il est d'une capacité de 50 places dont 33 assises ( 17 en 1ère classe et 16 en secondes ) et 17 debout sur la plate-forme .

    Ultérieurement desTN6 C2 furent équipés d'un moteur diésel 4 cylindres Panhard de 90 ch ou d'un diésel 6 cylindres Hispano Hercules de 94 ch . Ces autobus diésel étaient tous équipés d'une boite de vitesse Daimler à débrayage de roue libre automatique . Ils seront mis en service à partir de 1938 et seront tous affectés sur la ligne 28 , au dépôt de Montsouris ; ils seront au nombre de 90 .Le TN6 C2 demeura en service jusqu'en janvier 1969 !!!

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    Renault TN6 C1 " Type Banlieue " - 1934

    Si le TN6 A Type Banlieue avait la même caisse avec plate-forme ouverte que le TN6 A Type Paris , il n'en est pas de même avec le TN6 C1 Type Banlieue qui reprenait exactement la caisse fermée du 4 cylindres TN4 A1 .

    De ce dernier , le TN6 C1 ( 1 seul agent ) se différenciait seulement par son capot allongé à calandre plate et par ses roues " artilleries " . Son poste de conduite d'une seule place ( contrairement aux TN4 ET TN6 à plate-forme ou la loge de conduite située sur le capot pouvait accueillir deux personnes ) était des plus spartiate et les usagers continuèrent à l'appeler " cage à poules "!!! Bien entendu la mécanique du TN6 C1 dérivait en droite ligne du 6 cylindres TN6 C2 Type Paris .

    Cet autobus exista en 90 exemplaires qui demeurèrent en circulation jusqu'en 1959 . Le TN6 C1 était équipé d'un moteur 6 cylindres 67 ch . Sa capacité ( suivant l'utilisation ou non des strapontins ) est de 48 places ( 28 assises et 20 debout sur la plate-forme arrière fermée ) ou 54 places ( 20 assises et 34 debout toujours sur la plate-forme arrière fermée ) , toutes de classe unique comme sur le TN4 A1 . Sa longueur était de 9.42 m contre 9.11 m pour le TN4 A1 .

    L'accès du TN6 C1 se faisait par exclusivement à l'avant où le machiniste faisant aussi fonction de receveur et percevait la recette et actionnait les portes au moyen d'une commande pneumatique .

    La porte de descente était coulissante tandis que celle réservée à la montée était pliante à deux vantaux . Une porte de secours se trouvait à l'arrière au milieu de la plateforme fermée . On peut encore l'apercevoir sur les vieilles cartes postales de banlieue .


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     Panhard K 63 A ET K 63 B - 1934 et 1935

    De la fin des années 20 à la guerre , Renault eut pratiquement le monopole du marché des autobus parisien . Toutefois en 1934 , Panhard réussit à obtenir quelques commandes en offrant plusieurs modèles adaptés à ses châssis . Le premier de ces autobus Panhard fut le K 63 A à sortir en 1934 , suivi un an plus tard du K 63 B . Ces deux autobus offraient pratiquement le même aspect , mises à part leurs jantes et la longueur du véhicule .

    Le K 63 A possédait des jantes à voile plein et une longueur de 9.59 m , tandis que le K 63 B avait des jantes de type " artillerie " et une longueur légèrement plus courte de 6.54 m . La carrosserie était identique à celle des Renault de la même époque , sauf à l'avant ou l'on retrouvait la traditionnelle calandre Panhard venant coiffer un capot surbaissé garni d'ouïes obliques .

    L'absence de soupape rendait l'encombrement du moteur moins important en hauteur, d'où cet aspect particulier du capot .

    Le moteur est nettement plus silencieux que celui des Renault , en revanche il demande un entretien plus délicat . Sa vitesse de pointe est insuffisante. et cet autobus manque de puissance dans les côtes. Panhard livra 50 exemplaires du K 63 A et 65 exemplaires du K 63 B à la STCRP .

    Les K63 étaient équipés d'un moteur Panhard 4 cylindres de 65 ch , sa capacité est de 50 places pour Paris et 50 à 57 places pour la banlieue avec la même disposition que dans les Renault ( les deux classes étaient toujours présentes ) .

    Cet autobus nécessitait comme sur tous les autobus à plate-forme ouverte deux agents : un machiniste et un receveur . Les K 63 circulèrent jusqu'en 1952 et quelques uns furent vestibulés juste avant leur réforme .

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    K 63 B Type Banlieue

     

    Renault TN4 C - 1934 - 1935

    Immédiatement après les Panhard K 63 A et le K 63 B , la STCRP commande à Renault 50 nouveaux autobus TN4 C .

    Ils ressemblent beaucoup aux TN4 A de 1931 , mis à part quelques petites différence : leurs roues Zipper de type artillerie , leur grand pare-brise et leur capot à calandre verticale plate , le pare-choc à lames et le numéro de coquille . Avec de nouvelles améliorations portées au moteur ( nouvelle culasse , soupapes en tête et pistons en alliage léger ) la consommation en carburant ternaire est moins élevée et il possède de meilleurs reprises . I

    l possède le même radiateur que le TN6 . Le TN4 C est équipé d'un moteur 4 cylindres 58 ch , il est d'une capacité de 50 places : 33 assises (dont 17 en 1ère classe) et 17 debout sur la plate-forme ) et d'une longueur est de 9.22 m . Ces modèles , vestibulés en 1952 , circuleront jusqu'en 1959 .

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    Renault TN4 F

    Pour la fin de l'année 1934 , la STCRP reçoit sa commande de 285 châssis Renault qui équiperont le TN4 F . C'est une version amélioré du TN4 C . La calandre à aubages verticaux cache le faisceau apparent du radiateur .

    Deux phares placés de chaque coté équipe le véhicule qui en était dépourvu jusque là .

    Le moteur est le même que celui du TN4 C , mais la qualité de l'alliage est amélioré ce qui en fait un excellent autobus 4 cylindres . Il se différencie du TN4 C extérieurement par quelques petits détails . La calandre est chromée avec des barrettes verticales légèrement plus hautes .

    Les pare-chocs sont à doubles lames et les phares sont montés d'origine comme indiqué précédemment . Il possédait la même capacité de voyageurs que le TN4 C , seule différence sa longueur légèrement plus petite 9.14 m contre 9.22 m pour le TN4 C . Sa nouvelle calandre , son pare-choc à double lames et ses deux phares chromés en faisaient la fierté des machinistes qui en outre appréciaient la nouvelle mécanique !!!

    On peut considérer que pour l'époque la mise au point de la technique de ces autobus est pleinement achevée .

     

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    TN4 B1 - TN4 B2 ( Modifié en 1936 )

    Les TN4 B1 et les TN4 B2 issus de la transformation des des TN4 A1 et des TN4 A2 , dont nous avons parlé précédemment , présentèrent à l'usage de sérieux défauts de conceptions .

    Il fut alors décidé en 1936 de remplacer tous leurs moteurs par ceux des TN4 F sortis un an auparavant et dont les résultats étaient excellents . Il ne restera plus aucune caisse des TN4 B1 ( les fameuses " cages à poules " ) qui quelques années plus tard à l'occasion des grandes révisions , se verront toutes transformées par la suppression de leur caisse initiale et la remise en place d'une caisse à plate-forme Type Paris .

    Ils deviendront alors parfaitement identiques aux TN4 B2 à qui ils emprunteront cette appellation . Ils seront vestibulés en 1952 et disparaitront du paysage parisien en 1959 .

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    Cet autobus marquera à tout jamais les vieux banlieusards qui ne l'oublieront jamais et le regretteront toujours !!! Que de souvenirs se rattachent à ces vieux autobus à plate-forme !!!

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    Cette plate-forme que si souvent nous attrapions au vol sous le regard bienveillant du receveur ou de la receveuse !

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    La circulation s'étant bien amélioré à Paris avec la disparition des tramways , les nouveaux autobus répondent assez bien à la demande , mais sur certaines lignes de banlieues , bien qu'indispensables pour les usagers , les autobus ne sont que très faiblement remplis . Espacer le fréquence de passage reviendrait à décourager complètement les usagers !!!

    Pour répondre à ce nouveau problème la STCRP envisage de mettre en circulation des voitures de petite capacité . Une commande est passée à Renault qui livrera 10 véhicules de petite capacité .

      

    Ces voitures ,qui ressemblent plus à un petit autocar qu'à un autobus , sont entièrement carrossées chez Renault , elles sont prévues pour le service à un seul agent qui fait office de machiniste et de receveur .

    La montée et la descente s'effectue par une porte à deux vantaux située à l'avant droit , dont la commande mécanique est assurée par un ingénieux système de de compas et de biellettes. Ces nouveaux autobus de petite capacité seront mis en service en Octobre 1935 soit la même année que les " Bus Express " ( également de petite capacité ) , lancé onze ans plus tôt cesse d'être exploité !!! .

    Le Renault "Z Y A E " est équipé d'un moteur 4 cylindres de 58 ch , il est d'une capacité de 26 places ( 21 assises et 5 debout ) en classe unique . Il en mesure que 6.39 m . Malgré un résultat peu concluant ils circuleront jusqu'en 1939 .

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    PANHARD ZUROC - 1935

    Parallèlement une commande de 10 autobus de petite capacité est passée à Panhard . Le Panhard " ZUROC "ressemble au Renault "ZYAE" , exception faite pour le capot de ligne et la couleur. Il sera lui aussi mis en service en 1935 .

    Le Panhard "ZUROC" est équipé d'un moteur Panhard de 4 cylindres de 45 ch , il est d'une capacité de 26 places ( 21 assises et 5 debout ) de classe unique , d'une largeur de 6.03 m il est légèrement plus court que le Renault .

    Ce petit modèle ne nécessite qu'un seul agent qui fait office à la fois machiniste et receveur . Il sera également , réformé en 1939 tout comme le modèle Renault "ZYAE" . Pour anecdote , sachez qu'il obtiendra la médaille d'or du Tour de France 1933 !!!

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    RENAULT TN4 HP TYPE PARIS - 1936

    Depuis 10 ans les tramways disparaissaient petit à petit du paysage parisien , le 14 mars 1937 verra le dernier tramway circuler à Paris , une page venait de se tourner . Personne n'aurait pensé à cette époque que 69 ans plus tard ils referaient leur réapparition dans Paris !!! Pendant ce temps la STCRP se voit contraint à poursuivre son effort pour accroître son parc d'autobus .

    La disparition totale des tramways représentera une vacance de 28 lignes représentant ensemble 210 km à combler !!! D'autre part se profile pour l'été 1937 la grande exposition parisienne " Arts et Techniques " qui va drainer sur la capitale une clientèle internationale importante . Le parc des autobus de type H qui assurent leur service depuis plus de vingt ans sont appelés à être remplacés . La STCRP passe commande à Renault de 410 exemplaires de TN4 H .

    Il utilisera la dernière carrosserie de la STCRP avec plate-forme arrière à accès direct . Cette carrosserie modernisée différait sensiblement de celle montée sur les nombreux autobus précédents depuis 5 ans .

    Elle était beaucoup plus longue avec 5 baies vitrées à coins arrondis par coté au lieu de 4 rectangulaires et son toit était arrondi . Le capot disparaissait entièrement sous la cabine avancée et les ailes enveloppaient entièrement les roues .

    La plate-forme est nettement plus petite et la ligne générale moins anguleuse que sur les modèles précédents . Les premières voitures qui sortent en 1936 ont la calandre à aubages chromés , comme celle des TN4 F , ainsi que le pare-choc , l'entourage des phares et les deux enjoliveurs d'avertisseurs .

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    Le TN4 HP à plate-forme ouverte sera le dernier autobus décoré de filets jaunes sur les flancs de caisse et la plate-forme , cette mode qui disparaitra après la guerre , datait de 1910 . Le pare-brise en deux parties , descend jusqu'au niveau des pieds du machiniste , la partie supérieure étant projetable elle peut être réglée par des compas à vis comme sur tous les TN . Sur les 970 autobus TN4 TN4 HP type Paris et les TN4 H type banlieue , 560 seront vestibulés à partir de 1952 .

    L'éclairage est lui aussi sensiblement amélioré avec 10 plafonniers au lieu de 6 à l'intérieur et 2 au lieu de 1 sur la plate-forme.

    Le TN4 HP est équipé d'un moteur Renault 4 cylindres de 58 ch , il est d'une capacité de 50 places dont 41 assises et 9 debout sur la plateforme de classe unique . Sa largeur est de 9.76 m contre 9.22 pour les TN4 et son poids à vide de 7.400kg contre 6.400 kg pour les TN4 .

    Cet autobus si cher au cœur des vieux parisiens est toujours présent dans leur mémoire . Le TN4 HP circulera jusqu'au 21 janvier 1971 sur la ligne 21 .

    Sa disparition du paysage parisien marquera la fin de toute une époque !!! Il incarnera longtemps l'image de Paris et il est connu , même aujourd'hui , dans le monde entier !!!

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    Cet autobus si cher au cœur des vieux parisiens est toujours présent dans leur mémoire . Qui a pu oublier le receveur tirant la chaîne du timbre qui indiquait au machiniste qu'il pouvait démarrer et la petite " moulinette " fixée sur un baudrier placé autour de sa poitrine qui servait à composter les petits tickets lamelles !!!

    Au 10, rue de la Vacquerie dans le XIème se trouvait la Société de Construction d'Appareils Mécaniques de Précision, ce qui lui avait fourni son nom de marque: CAMP. Elle fabriquait des distributeurs de tickets, des poinçonneuses, des oblitérateurs etc., pour la RATP, la SNCF, la poste etc. .

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    RENAULT TN4 H TYPE BANLIEUE - 1936

    Peu après le TN4 HP réservé en principe au réseau intra-muros , la STCRP commande à Renault 560 nouveau autobus TN4 H version banlieue . Ce modèle , mis en circulation en 1936 reprenait intégralement la carrosserie du TN4 H type Paris sauf à l'arrière où la plate-forme était remplacée par une plate-forme fermée .

    Deux variantes de TN4 H furent mis en service : le TN4 H BLA , qui fut le plus répandu sur le réseau , avec 407 véhicules équipés d'une entrée latérale et la seconde le TN4H BAR , avec 153 unités équipés d'une entrée axiale .

    Ils seront vestibulés en 1952 . Le TN4 H type banlieue est équipé d'un moteur Renault 4 cylindres de 58 ch , il à une capacité pour les modèles à entrée latérale de 50 places de classe unique dont 40 assises et 10 debout , et pour les modèles à entrée axiale de 50 places de classe unique dont 41 assises et 9 debout .Ils seront réformés en 1972 .

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    TN4 H BLA

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    TN4H BAR

     

    A titre anecdotique en 1945, deux voitures reçurent une nouvelle caisse entièrement métallique avec une plate-forme centrale, reprenant ainsi le schéma des motrices de tramways . L'une de ces voiture avait des portes pliantes et l'autre avait des portes coulissantes.

    Elles circulèrent sur diverses lignes jusqu'en 1947 puis reprirent une caisse classique.

    Enfin, à la fin de 1945, trois TN4HP et un TN4H-BLA arborèrent des couleurs différentes à titre d'essai :

    TN4HP avec une livrée bleue ;

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    N4HP avec une livrée vert clair et un

    TN4H-BLA avec une livrée jaune.

    Les quatre voitures reprirent la classique livrée vert et crème peu de mois plus tard .

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    PANHARD K 63 C Type Paris et K 63 D - 1937

    Après les commandes de K 63 A et B honorés en 1934 - 35 , Panhard réussit à obtenir un nouveau marché pour la TCRP .

    Il livrera 220 châssis allongé de type K 63 C ou D . Pour Paris 60 véhicules K 63 C à plate-forme ouverte "type Paris" , pour Pour Paris et la banlieue 60 véhicules K 63 C "type Paris" à plate-forme fermée et entrée latérale et exclusivement pour les lignes de banlieues 100 véhicules K 63 D BAL type banlieue également à plate-forme fermée et entrée latérale .

    Les différences entre les types C et D se distinguait uniquement par des petits détail techniques ( servo-frein , bloc cylindres et dynamo ) .

    Ils utilisent la nouvelle caisse allongée des Renault TN4 H simplement adaptée dans sa partie avant aux formes de la calandre traditionnelles Panhard . Les ouïes du capot ( horizontales sur les TN4 H ) sont ici disposées obliquement et les jantes de type " artillerie " diffèrent légèrement des Zipper montées sur les Renault .

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    K 63 C Type Paris et K 63 D Type banlieue

     

    Les K 63 C type Paris et les K 63 D sont équipés d'un moteur Panhard 4 cylindres de 65 ch , il ont une capacité de 50 places ( 41 assises et 9 debout sur le type Paris , 40 assises et 10 debout sur le type banlieue ) .

    Le moteur est nettement plus silencieux que celui des Renault.

    En revanche il demande un entretien plus délicat. Sa vitesse de pointe est insuffisante. Cet autobus manque de puissance dans les côtes.Durant la dernière guerre, les K63 C et D ont tous été remisés.

    La fragilité de leur équipement moteur n'a pas permis de les transformer pour la marche au gazogène ou au gaz de ville. Les totalité des K63C et D sont retirés du service en 1955.

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    K 63 D Type banlieue

    Vu le nombre très important d'autobus de cette dernière série d'autobus que la STCRP a dû mettre en service rapidement , l'atelier central de la rue Championnet s'est vite trouvé saturé et 410 châssis ont été sous-traités à des carrossiers extérieurs ( Millon-Guiet , Tubauto et C.I.V ) afin que les délais prévus soient respectés .

    Bien sur tous ces autobus continuèrent à rouler avec le carburant ternaire dont nous avons parlé précédemment .

     

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    A cette époque l'atelier central avait un division "charpente" dont l'importance n'avait d'égal que son outillage de menuiserie .

    Trois sortes d'essences de bois étaient utilisées dans l'ossature d'un TN : du frêne pour tous les pieds cintrés , du chêne pour tous les brancards , frises de ceinture et coins et enfin l'orme pour les supports ou coins non habillés visible de l'extérieur .

    Ce bois était utilisé dans sa masse et débité en plateaux de 55 mm . L'orme était également travaillé en placage et servait alors à l'habillage intérieur du pavillon et des voussoirs .

    Cette armature était habillée de panneaux métalliques formant la carrosserie extérieure .

    L'aluminium entrait dans une très large part dans cette fabrication .

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    LES AUTOBUS SOUS L'OCCUPATION - 1940-1944

    Comme en 1914 , les autorités militaires françaises font appel aux autobus parisiens dès les premiers jours des hostilités pour acheminer rapidement les troupes entre les grandes gares parisiennes et les postes avancés .

    Peints en kaki ou recouvert d'un camouflage hâtif beaucoup de ces véhicules se retrouvent sur les zones de combat ou sur les routes de l'exode .

    La STCRP participe aussi à l'évacuation des populations civiles mobilisant ainsi 700 autobus . De sinistre mémoire , aux heures noires de notre histoire les autobus parisiens seront réquisitionnés pour transporter les Juifs , arrêtés lors de la grande rafle de juillet 1945 , jusqu'au " Veld'hiv " puis au camp de Drancy. Bien peu hélas retrouveront Paris , leurs quartiers et leurs autobus .

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    L'armée américaine réquisitionnera de nombreux autobus pendant l'occupation . Ils seront aussi largement utilisés pour le ravitaillement des zones sinistrées ou bien transformés par la Croix Rouge pour permettre de rapatrier rapidement les prisonniers blessés , déportés ou réfugiés .

    Quelques temps après l'armistice , lorsque les risques de réquisitions semblent écartés on fait revenir progressivement les véhicules à Paris . Sur les 3600 du Parc de la STCRP au début de la guerre il n'en reste pus que 860 à Paris , on parviendra à en rapatrier et en remettre en état que 1212 , les autres seront considérées comme perdues !!! Mais que faire de tous ces autobus ?

    La STCRP ne disposait pas ni de carburant ternaire , ni de gasoil en quantité suffisante pour faire circuler tous ses autobus . Elle se trouve obligée de rechercher des solutions de remplacement . Il faut absolument faire vite car le problèmes des transports publics , surtout en banlieue , se pose avec acuité. Les solutions se tourneront en un premier temps vers l'utilisation du gaz de ville non comprimé .

    La décision est prise le 10 juillet 1940 . L'Atelier Central de Championnet se met tout de suite au travail , des essais d'adaptation sont commencés sur deux autobus , pendant que la Société du Gaz de Paris installe un poste de chargement au terminus de la Porte de Clichy .

      

    Déjà des études d'autobus fonctionnant au gaz d'éclairage avaient été menées en 1917 sur deux Schneider "H" , la réserve de gaz se trouvant sous le châssis . Et ces deux autobus circulèrent près d'un an sur la ligne : Porte de La Villette-Luxembourg .En moins d'un mois les essais furent concluants .

    Dans les mois qui suivirent , 500 autobus sont équipés afin de pouvoir rouler au gaz de ville . C'est essentiellement aux portes de Paris que l'on rencontre des autobus à gaz . Ils circuleront surtout sur les lignes extra-muros reliant la capitale à sa banlieue . Seulement 7 lignes équipés d'autobus fonctionnant au gaz de ville circuleront à Paris .

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    Dès le 1er décembre , 44 lignes fonctionnent dont 8 seulement à Paris où le Métropolitain suffit presque partout . Simultanément , les ateliers de la STCRP procède sur d'autres autobus à l'installation de gazogènes à bois ; a charbon de bois ou a combustibles minéraux .

    Afin d'alimenter ces gazogènes des chantiers forestiers sont ouverts en province pour abattre des arbres et carboniser le bois . Ce service improvisé est assuré par le personnel de la STCRP démobilisé et qui se trouve sans travail .

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    En plus des 500 autobus à gaz et des 300 autobus à gazogène , il fallut préparer des autobus fonctionnant à l'alcool éthylique .

    Ces autobus furent nombreux sur le réseau , personne ne les remarquait , contrairement au véhicule fonctionnant au gaz ou munis de gazogène , car leur modification ne concernait que le moteur .

    En 1945 les autobus en service étaient presque tous animés par des moteurs à alcool . A la libération les parisiens retrouvent peu à peu leurs autobus . Grâce à un formidable effort de la STCRP la restauration de 1000 voitures est rapidement menée à bien de telle sorte qu'en janvier 1946 on peut envisager la réouverture de 11 lignes dans Paris et 55 lignes en banlieue .

    Six mois plus tard 500 autres voitures restaurées viendront aider le réseau à renaître . Toutes ces voitures sont transformées pour fonctionner à nouveau au mélange ternaire ( essence-alcool-benzol ) .

    Enfin en 1947 , malgré la pénurie de pneumatique , on atteindra le chiffre de 2000 voitures restaurées sans incorporation de matériel neuf .

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    LES TROLLEYBUS

    Avant de terminer mon article sur les anciens autobus parisiens je ne voudrais pas oublier de parler des trolleybus , même si ils n'ont jamais su véritablement trouver une place dans la capitale , contrairement à certaines villes de province comme Lyon , Marseille , Limoges , Strasbourg , Roubaix etc.

    Leurs avantages de souplesse , de vitesse , et de pollution , ne sont pas parvenus à faire oublier leur infrastructure coûteuse et peu esthétique .

    L'exploitation d'une ligne régulière de trolleybus parisiens date seulement de 1943 et la RATP n'utilisa au total que 3 types de trolleybus fabriqués exclusivement par la société Vétra .

    Avant cela la premier essai fut celui de l'électrobus Lombard-Guérin quine faisait pas appel à un trolley , mais à un chariot avec poulies suspendues sur les fils de contact et roulant en même temps que l'omnibus ( Voir plus haut ) .

    L'électrobus de Lombard-Guérin tomba vite dans l'oubli et avec lui l'idée d'une exploitation de véhicules électriques alimentés par fil .

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    En 1922 un autobus Schneider " H " fut transformé par la société Scémia en trolleybus . Malgré le peu d'amplitude de mouvement qu'il autorisait au sol , il fut expérimenté sur une ligne de tramway très accidentée entre Enghien et Montmorency .

    Ce même trolleybus circula à nouveau en avril 1925 sur une ligne très courte installée à Vitry entre la gare et la place Cavé .

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    Sur cette ligne apparu le troisième trolleybus parisien qui reprenait intégralement la carrosserie de l'autobus Renault " PY " , son équipement électrique provenant toujours de la firme Scémia .

    Ce trolleybus restera en service jusqu'en 1935 .

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    Le quatrième et dernier essai isolé eu lieu en 1936 sur la base d'un autobus Renault TN6 C2 .

    Le principe était différent des deux précédents Scémia car le moteur 6 cylindres était conservé sous le capot , tandis que deux moteurs électriques étaient ajoutés sous la carrosserie , d'où son appellation " pétroléo-électrique " retenu pour ce véhicule qui resta à l'état de prototype . Rien se sera plus tenté dans ce domaine à Paris .

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    Il faut attendre 1943 pour voir deux lignes ( le 63 et le 64 ) au départ de la Porte de Champerret exploitées par une quarantaine de trolleybus Vétra CS 60 . ( Ils possédaient un petit moteur auxiliaire de Peugeot 202 leur permettant de se rendre à leur dépôt ou d'en revenir , par leurs propres moyens ) . Il restera en activité jusqu'en 1957 .

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    Deux modèles de trolleybus Vétra plus moderne furent mis en circulation : 55 trolleybus Vetra " VBR " ( qui furent les derniers véhicules de la RATP à être équipés de roues " Zipper " ) en 1948 à la Porte de Choisy pour desservir la banlieue sud : le 183 et à la Porte d'Italie pour le 185 et 38 trolleybus Vétra " VBF " en 1957 pour remplacer les vieux Vétra CS 60 qui exploitaient les deux lignes 63 et 64 partant de la Porte de Champerret .

    Tous ce matériel effectuera un service irréprochable jusqu'en Avril 1966 où ils furent tous réformés . Ils furent vendus en lots à la ville de Limoges qui utilisait déjà un matériel analogue .

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    Je dédie cet article qui ne manquera pas de lui rappeler bien des souvenirs , à mon Cher cousin Henri ancien machiniste à la RATP avec toute mon affection .

     

     

    Pour apprécier cette vidéo, clique sur le logo central de DEEZER -

    le fond musical du blog sera supprimé. 

     

     

     

    Posté par jacauber
    SOURCE : LE PIETON de PARIS
      
     
     
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    LE PASSAGE MOLIÈRE

    A l'occasion de votre prochaine promenade dans les quartier des Halles , surtout ne manquez pas d'aller goûter le charme discret de ce petit passage bien caché près du Centre Pompidou , à coté du Quartier de l'Horloge .

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    Ce petit passage , d'une longueur de 161 mètres pour une largeur de 2.75 mètres , commence au 139 de la rue Saint-Martin et finit au 82 de la rue Quincampoix . Cette voie privée a été percée par Boursault lorsque celui-ci ouvrit , rue Quincampoix le théâtre Molière dont l'entrée des artistes était située dans ce petit passage .

    Elle reçut en 1793 le nom de Sans Culottes , remplacée ensuite par celui des Nourrices , puis elle retrouva après la Révolution son nom initial de Passage Molière .

    Dans ce passage se trouve quelques restaurants et des petits commerces sympathiques dont un , assez surprenant , qui propose des moulages de pieds et de mains !!!

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    L'ancienne "entrée des artistes" du théâtre Molière à fait place aujourd'hui à la "Maison de la Poésie" . 

    Nous allons découvrir ensemble les vicissitudes de ce petit théâtre parisiens .

    On pouvait autrefois découvrir au n°82 de la rue Quicampoix à l'intérieur d'un magasin de corderie qui se trouvait dans cette maison des restes des loges et des galeries de l'ancien théâtre Molière fondée sous la Révolution en 1791 par Boursault , ancien directeur du théâtre de Marseille .

    Il fut plus tard membre de la Convention , puis repris en 1806 la direction de ce théâtre . Boursault fit rapidement fortune , il possédait une belle galerie de tableaux et son jardin de la rue Blanche était un des plus célèbres d'Europe !!!

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    Boursault fit donc construire ce théâtre en 1791 sur l'emplacement d'un ancien ' bureau de nourrices " dans la rue du même nom . Singulier personnage qui est tout à la fois avocat , comédien , directeur des théâtres de Marseille et de Palerme , auteur dramatique et surtout un habile homme d'affaires . Il saisit l'opportunité d'un nouveau décret qui permet à tout citoyen d'élever " un théâtre public et d'y faire représenter des pièces de tout genres " .

    Ce théâtre avait été construit avec un luxe inconnu à cette époque !!! Il comportait trois rangs de loges , un parterre et un pourtour orné de glaces . Construit en deux mois il fut inauguré le 4 juin 1791 . Il plaça l'inauguration de son théâtre sous le haut patronage de Molière en présentant le Misanthrope . Ainsi le "passage des nourrices" devint le passage Molière . En 1793 il devient le théâtre des " Sans-culottes " .

    La situation politique de plus en plus tendue ne favorisait guère la vie des spectacles . dès 1792 les autorités firent fermer tous les théâtres .

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    Le théâtre Molière

    S'en suivit une période très mouvementé . Boursault resta propriétaire de l'immeuble , mais les directeurs de succédèrent et l'insuccès s'installa .

    Le théâtre changea souvent de nom : Théâtre des Sans-Culottes , de la rue Saint-Martin , des Artistes en Société , des Amis des arts et de l'Opéra-Comique et enfin le Théâtre des Variétés Nationales et Etrangères qui fut en 1806 le moment le plus glorieux de son histoire grâce aux auteurs qui y furent joués ( Sheridan et Goldoni en autres ) .

    A nouveau ce théâtre du fermer en 1807 suite à un décret de Napoléon qui décida la fermeture des petits théâtres de Paris . Ce lieu devint une salle d'armes , de culture physique , de concertes de bals etc. En 1810 Boursault vend son théâtre . La salle est alors coupée en deux dans sa hauteur ; le bas devenant un magasin de papier et le haut une salle de bal bien fréquentée .

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    En 1831 l'exploitation du théâtre est de nouveau autorisée ,mais en raison de son tel état de délabrement , des travaux furent entrepris . La façade rue Saint-Martin ayant été détruite , une nouvelle entrée fut ouverte sur la rue Qincampoix . Le " Molière " put ressusciter mais ne connut aucun succès , passant d'une faillite à l'autre les directeurs se succèdent . Seul repaire notable le passage de Rachel alors jeune comédienne dans un cours de déclamation . Il ferme définitivement en 1832 .

    En 1848 la salle retrouva ses destinées révolutionnaires lorsqu'elle fut utilisée par le Club Patriotique du VIIème arrondissement , puis lors des élections de 1869 . Finalement le théâtre tomba dans l'oubli et l'abandon total pendant plus d'un siècle .

    Des commerçants en tout genre occupèrent les locaux et finirent pas les démanteler , le vandalisme fit le reste !!!

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    Enfin en 1974 , après l'intervention auprès des pouvoirs publics de quelques nostalgiques des théâtres parisiens disparus , le théâtre Molière fut inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques .

    Il ne restait plus que le magnifique escalier conduisant à la salle de bal et des colonnes de pierres aux têtes couronnées .

    La ville de Paris acquit le bâtiment et , au prix de très importants travaux entrepris par les architectes Jambry et Milijevic , le rendit à sa vocation de théâtre en 1995 pour y installer la Maison de la Poésie , qui jusqu'à là étouffait dans une alvéoles du Forum des Halles !!!

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    La salle Pierre-Seghers , d'une capacité de 180 places , restitue le volume et l'architecture du XVIIIème siècle . Les belles caves voutées , oubliées , ont été remises en valeur et dynamisées .

    Elles abritent la salle Lautréamont dont la capacité totale est d'une trentaine de spectateurs .

    Dans l'une et l'autre salle le travail sur les formes et les couleurs créent une intimité propice à la diffusion de la poésie .

    Elle est aujourd'hui sous la direction de monsieur Claude Guerre . Je vous laisse le soin de découvrir leur site internet : " Maison de la Poésie " . Une petite idée de promenade pour cette fin d'été et pourquoi pas une bonne soirée passée au Théâtre Molière !!!

      

    sources : LE PIETON de PARIS

      

    http://pietondeparis.canalblog.com/archives/p50-10.html

      

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