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    Histoire de l'ESCARPIN

      

     

    l'Histoire de l'Escarpin...

     

     

    Chaussures d'hier, chaussures d'aujourd'hui :

     

    Au commencement, nous étions toutes pieds nus… ouh !  horreur !

     

    Heureusement pour nous, une modeuse des cavernes a eu envie de protéger ses petits pieds durcis de toutes les bébêtes et cailloux pointus : elle inventa l’ancêtre de la chaussure, ou plutôt de la pantoufle !

     

    Bien après la botte en peau de bête, les chaussures ont pendant longtemps conservé un aspect pratique plutôt qu’esthétique.

     

    D’ailleurs, pendant longtemps, les différences entre les chaussures d’hommes et les chaussures de femmes étaient minimes.

     

    Ce n’est qu’au cours des derniers siècles que se développa une véritable culture de la chaussure féminine qui se trouva de plus en plus mêlée aux soubresauts de la mode dans nos sociétés occidentales.

     

    Sans remonter jusqu'à la girl de Néandertal, bon nombre de nos chaussures si mode aujourd’hui ont puisé leur inspiration dans des modèles du passé.

     

    Petit zoom sur quelques lointaines aïeules......

     

     

    Histoire de l'ESCARPIN

     

    Escarpin :

     

     

     

     

     

     

      

      

      

    Escarpin à talon haut et large :Un escarpin est une chaussure féminine, décolletée et simple. Cette chaussure est également appelée décolleté.Son nom vient de l'italien "scarpino" (petite chaussure), et n'a donc rien de commun étymologiquement avec le qualificatif français "escarpé".

     

     

     

    Caractéristiques :

     

    L'escarpin ne comporte pas de système de fermeture et s'enfile en glissant le pied dedans. Il peut parfois être ouvert sur le bout. Celui-ci peut être carré (ou "coupé"), pointu (voire effilé sur certains modèles), ou en ogive.

     

    Il est parfois équipé d'une bride enserrant la cheville. Cette bride peut être simple, double, croisée sur le cou-de-pied, agrémentée d'ornements divers (clous de strass, chaînettes, perles...), voire suffisamment large, sur certains modèle (5 cm), pour accueillir deux petites boucles.

    Le talon mesure au minimum 4 centimètres.

     Histoire de l'ESCARPIN

    S'il est très long et très fin on parle aussi de talon-aiguille. Si le talon fin dépasse 10 cm, on le désigne aussi sous le terme de stiletto (ce qui signifie "stylet" en italien).

     

    Usage :

     

    Considéré comme élégant, l'escarpin se porte en ville ou en soirée, par exemple avec un tailleur ou une robe habillée... toujours féminin..

     

    Divers :

     

    L'escarpin, en tant qu'objet raffiné, symbole d'une certaine élégance féminine, peut être l'objet de fétichisme de la chaussure.

     

     

     

     

     

     

    Dans l’histoire des escarpins, Yves Saint-Laurent occupe une place de choix. Ces plateformes sont devenues de véritables icônes. Fétichiste des souliers tendance, il vous en faut absolument une paire. Ici, le créateur nous les propose en cuir verni. Le talon de 12cm a été fabriqué en Italie. Eleganti

      

    Histoire de l'ESCARPIN

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  • GUERLAIN

    GUERLAIN

      

     

    Histoire En 1828, après des études de médecin chimiste en Angleterre, Pierre-François-Pascal Guerlain, s'installe à Paris comme parfumeur vinaigrier. La même année il crée la parfumerie Guerlain, sous la forme d'une boutique dans l'Hôtel Meurice à Paris. Il y vend des sapoceti — savons au blanc de baleine parfumés aux essences naturelles —, ses premières eaux de toilette comme Senteurs des Champs et Bouquet du Jardin du Roi, des lotions importées d'Angleterre, des crèmes de soin de la peau, comme son Blanc de perles, censé éclaircir le teint de la peau, une crème liquéfiée de graisse d'ours et une crème de rose aux limaçons. S'y ajouteront des poudres (1830), des fards à joue et un extrait de rose liquide pour les lèvres.

     

    1853 marque la création de l'Eau de Cologne Impériale, un des grands classiques de la maison. En 1870, c'est la création de Ne m'oubliez pas, le premier bâton de rouge à lèvres en tube élaboré à partir de cire à bougie parfumée. L'idée est venue d'un cousin qui fabriquait des bougies. 1880 correspond à la création de la première poudre compacte.

     

    En 1889, correspond à la création de Jicky par Aimé Guerlain, composé de fragrances de bois associées à d'autres aromates comme la lavande, l'iris, la coumarine à odeur de foin, et des baumes.

     

    Il fut le premier parfum à utiliser des produits de synthèse dans sa composition; mais, son secret a été d'ajouter une légère note animale issue des glandes anales de la civette, un petit félin, ce qui à l'époque choqua les femmes mais plût aux dandys.

      

    En 1904, est créé Secret de Bonne Femme, la première crème hydratante à la texture de crème fouettée. En 1921, Jacques Guerlain compose Shalimar, à base de Guerlinade — un composé de baumes, d'iris et de vanille —, créé en hommage à la princesse hindoue, Mumtaz Mahal pour laquelle son époux fit construire et lui dédia le plus emblématique des mausolées, le Taj Mahal. Le nouveau parfum fut présenté en 1925 lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs de Paris, au Grand Palais.

    L'ouverture du premier institut de beauté au monde a lieu en 1939 sur l'avenue des Champs-Élysées, pour l'élaboration duquel ont travaillé les grands noms de l'époque Jean-Michel Franck, Christian Bérard et Diego Giacometti.

     

    Le lieu sera classé Monument historique. Le parfum Vétiver, un élégant parfum pour hommes, est créé en 1956 par Jean-Paul Guerlain et commercialisé en 1959.

     

    Les années 1980 sont marquées par le succès des soins Les Météorites, des billes de couleurs différentes, censées sublimer le teint. En 1984 est lancé le parfum Terracotta, base au fil du temps de la première ligne à part entière avec 60 références de poudres, gloss et fards à joue.

     

    En 1992, Jean-Paul Guerlain prend la direction de Guerlain. En 1994, le groupe LVMH rachète la maison Guerlain. En 2005, la maison Guerlain est rouverte après travaux par la décoratrice Andrée Putman et l'architecte Maxime d'Angeac. Au centre, trône un lustre gigantesque dessiné par Philippe Montels pour Andrée Putman et enchâssé dans l'orgue à parfums. Le lancement des parfums Les Quatre Saisons, signés Jean-Paul Guerlain, pour célébrer les 180 ans de la maison Guerlain est réalisé en 2008. Thierry Wasser devient le nouveau parfumeur de la maison.

     

    En 2010, plusieurs associations ont appelé à un boycott des produits Guerlain et du groupe LVMH, en réaction aux propos racistes tenus par Jean-Paul Guerlain sur France 2[1].

     

    Liste des parfums

     

    Depuis sa fondation en 1828, Guerlain a créé plus de 300 parfums.

    • Chypre, 1840
    • Eau de Cologne Impériale, 1853 ; Pierre-François-Pascal Guerlain (en hommage à l'Impératrice Eugénie)
    • Fleur d'Italie, 1884 ; Aimé Guerlain
    • Skine, 1885 ; Aimé Guerlain
    • Rococo, 1887 ; Aimé Guerlain
    • Jicky, 1889 ; Aimé Guerlain (flacon : Gabriel Guerlain)
    • Excellence, 1890 ; Aimé Guerlain
    • Belle France, 1892 ; Aimé Guerlain
    • Cipricime, 1894 ; Aimé Guerlain
    • Eau de Cologne du coq, 1894 ; Aimé Guerlain
    • Jardin de mon curé, 1895 ; Jacques Guerlain
    • Voilà pourquoi j'aimais Rosine, 1900 ; Jacques Guerlain
    • Champs Élysées, 1904 ; Jacques Guerlain. Sorti en 1914. Flacon en forme de tortue, clin d'œil à l'encontre de l'architecte de son nouvel hôtel particulier qui avait fait traîner outre mesure les délais de construction.
    • Après l'ondée, 1906 ; Jacques Guerlain
    • Heure Bleue, 1912 ; Jacques Guerlain, flacon aux fils de soie ébouriffés en pompon.
    • Mitsouko, 1919 ; Jacques Guerlain
    • Eau de Fleurs de Cédrat, 1920 ; Jacques Guerlain
    • Shalimar, 1925 ; Jacques Guerlain, flacon aux fils de soie brossés à plat.
    • Liu, 1929 ; Jacques Guerlain
    • Vol de nuit, 1933 ; Jacques Guerlain
    • Vega, 1936 ; Jacques Guerlain, flacon estampillé d'un cachet de cire.
    • Ode, 1955 ; Jacques Guerlain
    • Vetiver, 1956 Jean-Paul Guerlain, un élégant parfum pour hommes, sorti en 1959.
    • Chant d'arômes, 1962 ; Jean-Paul Guerlain, inspiré par la mère de son fils.
    • Habit Rouge, 1965 ; Jean-Paul Guerlain
    • Chamade, 1969 ; Jean-Paul Guerlain
    • L'eau de Guerlain, 1974 ; Jean-Paul Guerlain
    • Parure, 1975 ; Jean-Paul Guerlain
    • First, 1976 ; Jean-Paul Guerlain
    • Silences, 1978 ; Jean-Paul Guerlain
    • Nahéma, 1979 ; Jean-Paul Guerlain. Parfum dédié à Catherine Deneuve inspiré par son rôle dans Benjamin ou les Mémoires d'un puceau.
    • Jardins de Bagatelle, 1983 ;Jean-Paul Guerlain
    • Derby, 1985 ; Jean-Paul Guerlain
    • Samsara, 1983 ; Jean-Paul Guerlain, inspiré par Decia, sa première épouse, un accord de jasmin et de santal.
    • Héritage, 1992 ; Jean-Paul Guerlain
    • Petit Guerlain, 1994 ;Jean-Paul Guerlain
    • Un air de Samsara, 1996 ; Jean-Paul Guerlain
    • Champs-Élysées, 1996 ; Jean-Paul Guerlain
    • Guerlinade, 1998 ; Jean-Paul Guerlain
    • Terracotta, 1999 ; Jean-Paul Guerlain
    • Belle Époque, 1999 ; Jean-Paul Guerlain
    • Cherry Blossom, 1999 ; Jean-Paul Guerlain
    • Aqua Allegoria, 1999 ; Jean-Paul Guerlain
    • Philtre d'amour, 2000 ; Jean-Paul Guerlain
    • Aqua Allegoria Floria Nerolia, 2000 ; Jean-Paul Guerlain
    • Too much, 2000 ; Jean-Paul Guerlain
    • Météorites, 2000 ; Jean-Paul Guerlain
    • Coriolan, 1998 Jean-Paul Guerlain
    • Mahora, 2000 ; Jean-Paul Guerlain
    • L'Instant de Guerlain, 2003 ; Jean-Paul Guerlain et Maurice Roucel(Symrise)
    • Insolence, 2006 ; Jean-Paul Guerlain et Maurice Roucel(Symrise)
    • L'instant magic, 2007 ; Jean-Paul Guerlain
    • Quatre saisons, 2008, dans le flacon de Mitsouko.
    • La Petite Robe Noire, 2009, Delphine Jelk, dans le flacon de Mitsouko
    • Idylle, 2009, Thierry Wasser

     

     

     

      

      

     

      

     

     GUERLAIN



     

     
    photo du createur de Guerlain
    Pierre-François-Pascal
    Guerlain
    En 1828, Pierre-François-Pascal Guerlain ouvrit sa première boutique rue de Rivoli à Paris, il créa des parfums différents pour chaque client. En 1840, il s'installa dans des locaux sur la rue de la Paix, un lieu très à la mode. Il composa des fragrances sur mesure pour de nombreuses personnalités. Il est assisté de ses deux fils, Aimé et Gabriel, il acquière une grande réputation. Il devient fournisseur officiel de la reine de Belgique.
     

     

     
    En 1853, l’EAU DE COLOGNE IMPERIALE, dédiée à l'épouse de Napoléon III, lui vaut le brevet de Fournisseur Royal. Son flacon est orné des impériales abeilles garnies d’or. Il est toujours fabriqué de nos jours.
    Eau Impériale
    Eau Impériale
     

     

     
    Ci-dessous, l’arbre généalogique de la famille Guerlain
    Arbre généalogique de la famille Guerlain
     
     





     
    Eau de Cologne du Coq
    Eau de Cologne du Coq


    A la mort de Pierre-François-Pascal Guerlain, les fonctions de gestionnaire et de créateur furent réparties entre ses deux fils Gabriel et Aimé. Aimé prit en main la création de nouveaux parfums. En 1884, FLEUR D’ITALIE, en 1885, SKINE et en 1887, ROCOCO. En 1889, JICKY transportera la parfumerie Guerlain dans une ère nouvelle de modernité. Gabriel dessina le flacon en hommage à son père avec un bouchon représentant un bouchon de champagne. Après JICKY, Aimé créa EXCELLENCE en 1890, BELLE-FRANCE en 1892 et CIPRICIME, EAU DE COLOGNE DU COQ en 1894.
     




     
    Après l'ondée
    Aprés l'ondée
    En 1895, Jacques Guerlain (fils de Gabriel) crée JARDIN DE MON CURE. En 1900, c’est VOILA POURQUOI J’AIMAIS ROSINE et en 1904, CHAMPS ELYSEES et son flacon en cristal de Baccarat en forme de tortue. APRES L’ONDEE, que l’on trouve toujours chez Guerlain, fut lancé en 1906.
     



     
    Mitsouko
    Mitsouko


    En 1912, Il prend la succession d’Aimé. et invente l’HEURE BLEUE. Ce parfum évoque le moment de la journée favori de Jacques, quand, dit-il, " le soleil s’est couché, la nuit pourtant n’est pas tombée. C’est l’heure suspendue. L’heure où l’homme se trouve enfin en harmonie avec le monde de la lumière". Le flacon est imaginé par Raymond Guerlain.MITSOUKO (« mystère » en japonais) verra le jour en 1919.
     



     
    Shalimar
    Shalimar



    En 1925, au moment de l'exposition des arts décoratifs, SHALIMAR remportera un immense succès. La création de ce parfum tient d'un très grand hasard. Il paraitrait que Jacques Guerlain, aurait versé quelques gouttes de vanille de synthèse dans le flacon JICKY "juste pour voir". Il créa SHALIMAR. Shalimar désignant le superbe jardin de Srinagar que le Shah Jahan créa en hommage à sa défunte épouse.
     
     



     
    En 1929, création de LIU..

    En 1933, Jacques Guerlain conçoit un nouveau parfum : VOL DE NUIT, en hommage à Antoine de Saint –Exupéry et à la compagnie Air France.
    Vol de Nuit
    Vol de Nuit
     


    Les usines Guerlain furent victimes de bombardements pendant la Seconde Guerre Mondiale. Celle-ci resta silencieuse dans l'après guerre.

    En 1955, Jacques Guerlain créa son dernier parfum ODE avec l'assistance de son petit-fils, Jean-Paul (18 ans), héritier du " nez ".

     
    photo des guerlains préparant un parfum
    Jean Paul Guerlain et son grand
    père Jacques
    Chant d'Arômes
    Chant d'Arômes
     


    Jean-Paul Guerlain crée les parfums de la maison depuis l'année 1956. En 1959, il compose VETIVER, en 1962, CHANT D’AROMES et en 1965, HABIT ROUGE, sa deuxième fragrance masculine.


     
    Parure
    Parure




    En 1969, Raymond Guerlain composa CHAMADE, sa dernière création avant de mourir l'année suivante. Lancement de L’EAU DE GUERLAIN
    Nahema
    Nahema
    en 1974, Jean-Paul Guerlain crée PARURE en 1975 en hommage à sa mère, FIRST en 1976, SILENCES en 1978. Pour la création de NAHEMA en 1979, Jean-Paul Guerlain s'inspira de Catherine Deneuve. JARDINS DE BAGATELLE en 1983, DERBY en 1985, SAMSARA en 1989, UN AIR DE SAMSARA et CHAMPS ELYSEES en 1996.
     
     




     
    Robert Granai a dessiné tous les flacons Guerlain depuis 1959 notamment CHAMPS ELYSEES. En 1997, Guerlain a lancé une nouvelle version de VEGA (sorti pour la première fois en 1936) dans un flacon fabriqué en série limitée par Baccarat. En 1998, Un parfum en édition limitée, GUERLINADE, commémore le bicentenaire de la naissance de la maison.
    Guerlinade
    Guerlinade
     


    Depuis la première boutique, rue de Rivoli, en 1928, la maison Guerlain a produit plus de 300 parfums.

    Pour expliquer les règles de son métier, Jean-Paul Guerlain, qui vient de tirer sa révérence, a consacré un ouvrage à ses voyages "Les Routes de mes parfums" aux Editions du Cherche Midi.

     

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    http://savoieinparis.free.fr/info/ville/passages-couverts/index.htm

     

     

    Les passages couverts de Paris, en France, sont un ensemble de voies tracées au milieu des immeubles, abritant le plus souvent des galeries commerciales.

     

    Sommaire

    • 1 Caractéristiques
    • 2 Histoire
    • 3 Liste des passages accessibles
    • 4 Liste des passages, existants et disparus
    • 5 Sources et liens externes
    • 6 Notes

    Caractéristiques :

     

    De façon typique, les passages couverts de Paris forment des galeries percées au travers des immeubles ou construites en même temps qu'eux. Ces galeries sont couvertes par une verrière offrant un éclairage zénital qui leur donne une lumière particulière.

     

    La quasi-totalité des passages couverts se trouve sur la rive droite de la Seine, à l'intérieur des limites de Paris avant son extension de 1860, principalement près des Grands Boulevards, c'est-à-dire dans les zones drainant la clientèle aisée à l'époque de leur construction.

     

    Histoire :

     

    La plupart des passages couverts furent construits dans la première moitié du XIXe siècle, afin d'abriter une clientèle aisée des intempéries et de proposer le plus souvent un ensemble de commerces variés. Paris comptera jusqu'à 150 passages couverts dans les années 1850 et exportera le modèle vers plusieurs autres villes en France puis à l'étranger à la fin du XIXe siècle siècle.

     

    Les travaux d'Haussmann, qui ouvrent les quartiers en perçant de grandes avenues, et la concurrence des grands magasins conduiront à la disparition de la plupart des passages.

    Visite guidée des Passages Couverts

    Visites de quartiers

    Flânons ensemble sous les belles verrières des galeries parisiennes !

    Du Palais Royal de tous les plaisirs aux divertissements des Grands Boulevards, découvrez le visage de la capitale au XIXème siècle, entre élégance, effronterie et société de consommation.

    Phénomène éphémère, aux caractères social, artistique, pratique et commercial, les passages couverts sont les vestiges de ce Paris fastueux aux moeurs légères, si bien décrit par Émile Zola dans Nana ou par Honoré de Balzac dans ses Illusions Perdues.

     


     

    Nous commencerons notre promenade par le Palais Royal, car connaître son histoire est primordial pour appréhender celle des galeries couvertes parisiennes.

    Lieu de pouvoir au XVIIème siècle : résidence du cardinal, puis demeure du roi et enfin celle de son frère et de ses descendants ; le Palais Royal deviendra ensuite lieu de plaisirs et de libertés dans la tourmente des changements de régimes de la fin du XVIIIème siècle et du début du XIXème siècle. Il sera ainsi à l’origine de la création des premiers passages couverts. Ce Palais Royal révolutionnaire et libertin s’est bien assagi aujourd’hui, et est désormais apprécié pour son calme, assuré par les très sérieux organismes d’État qui s’y sont installés.

     

     

    Nous traverserons les différentes galeries du quartier, découvrant leur décoration raffinée chargée de symboles et nous rejoindrons le quartier de la Bourse. Le discret Passage des Panoramas nous fera déboucher comme par magie sur les Grands Boulevards, où les passages couverts sont les voisins intimes du théâtre des Variétés ou du Musée Grévin.

     

    Nous rencontrerons sur notre chemin :

    - Le Conseil d’Etat
    - Le Palais Royal : cour, jardin, arcades
    - La galerie Vero Dodat
    - Le Passage des Deux Pavillons
    - La Galerie Colbert
    - La Galerie Vivienne (voir photo ci dessus)
    - Le Palais Brongniart
    - Le Passage des Panoramas
    - Le Théâtre des Variétés
    - Le Passage Jouffroy
    - Le Musée Grévin
    - Le Passage Verdeau
    - Le Passage des Princes

    Les passages parisiens, c’est souvent aussi une commodité de transport pour les piétons à travers les villes, et très vite, les propriétaires vont mettre des commerce pour que ces opérations deviennent rentables. Ce sont des lieux qui ont toujours beaucoup plus, et quand les premières parisiennes du règles de Charles X ou Louis Philippe on vu qu’elles pouvaient faire leurs courses à l’abri de la pluie, ça a été un énorme succès.

     

    Mais malheuresement, vont arriver les grands magasins et ça, ça va commencer à tuer ce petit commerce où le bon vendeur était quelqu’un qui vendait très peu, mais ce très peu il le vendait très cher.

     

    Sur les 160 de ces passages et galeries qu’il y avait à l’époque, il n’en reste plus qu’une dizaine qui a gardé un peu de charme et d’intérêt mais c’est très symbolique du Paris du romantisme et ça va attirer beaucoup d’artistes, d’écrivains, photographes, parce que ça symbolise précisément de Paris du 19ème siècle.

     

    Le passage du Caire est un excellent exemple de la façon dont ont vécu les passages jusqu’à nous parce que voilà un lieu qui a gardé une activités pas très éloignée de son activité d’origine, et si on le compare avec des passages qui ont été refaits de fond en comble comme le passage du Havre ou le passage du Prince, on se rend compte que dans le passage du Havre il reste rien du décor ancien. 3 lieux avec trois styles de commerce tout à fait différents.

     

    Les passages parisiens sont uniques de par leur architecture, puisqu’ils sont faits de matériaux qu’on ne voit plus, de fonte, de bois, de verre, uniques aussi par les sensations. Les lumières par exemple qui sont filtrées par les verrières, et la relation avec les commerçants qui sont passionnés, et qui racontent l’histoire de chaque objet.

     

    Ce sont des lieux qui correspondent à des moments historiques fugaces, des époques de splendeur et décadence, et c’est important de prendre conscience que ce sont des lieux où le temps passe constamment et où la fugacité du temps est très présente, par les décors ou les commerces qui changent, les passages évoluent avec le temps.

     

    Les passages parisien disparus :

     

    Certains passages ont disparu parce que les passages sont des lieux commerciaux, et comme tous lieux commerciaux ils ont un niveau de rentabilité, et que si la rentabilité du quartier ou du passage ou des boutiques qui y sont n’est pas bonne, le passage périclite, les loyers baissent, les passages ne sont plus entretenus. Il y a des passages qui avaient atteint un tel niveau de décrépitude et d’abandon du quartier en question, que des rénovations urbaines ont conduità leur destruction car elles n’étaient plus rentables.

     

    Une autre cause de la disparition des passage est la révolution urbanistique qui a eu lieu au 19ème siècle qui a fait qu’on est passé de 150 passages à seulement 21 passages !

     

     

    Des passages naissent et meurent, mais y’a-t-il des projets de création de passages ?

    Il y a des créations de passages, un passage du 20ème siècle, le passage du Lido et le passage du forum des Halles qui va de Saint Eustache jusqu’à la rue Saint-Denis, mais il y aura toujours des lieux créés qui seront des passages. Le passage de Beaufil qui a remplacé le marché Saint-Honoré.

     

    Dans les anciens passages réside cette magie qui n’existe plus dans les nouveaux passages, comme le passage du Havre qui a été complètement rénové, il ne reste plus rien de l’ancienne architecture.

     

     

    L’avenir des passages de Paris

     

    Beaucoup de passages parisiens sont des sites classés monuments historiques. Leur rénovation répondent donc à des critères spécifiques. S’ils conservent une apprence traditionnelle, leur utilisation ne s’en est pas moins modernisée, comme la galerie Colbert, qui abrite un pôle universitaire.

    Le passage des Prince, construit en 1830, n’abrite plus qu’une seule enseigne, le village jouet club.

    Le fait qu’il se situe dans le passage des prince fait partie du concept du village.

     

    Située en plein coeur du quartier de la gare Saint-Lazare, le passage du Havre s’est modernisé de façon frappante pour devenir un véritable centre commercial, qui a tout perdu de son charme de l’époque.

     

    Des dispositifs sont en place notamment avec un dispositif de soutien de la mairie de Paris.

    Ces passages devraient rester des témoins du passé, et être entretenus de façon à garder l’esprit et le charme de l’époque. Mais le problème reste évident une question d’argent.

     

    Une association, passages et galerie existe depuis 5 ans environ qui regroupe des historiens, des amoureux de Paris, des habitants et des boutiquiers des passages, qui s’est fixée plusieurs but :

    restaurer les passages, faire les recherches historiques nécessaires, faire connaitre les galeries par des visites et expositions.

     

    L’association organise des visites de groupes avec des groupes qui ont manifesté leur intérêt, et ils essaient que les choses restent dans un esprit convivial, pas commercial ni de rentabilité.

    Si vous soutenez soutenir la vie de ces passage, vous pouvez retrouver l’association

     

    http://www.passagesetgaleries.org/

     

     

     

     

     

     

     

    Vue du passage Choiseul, dans le 2e arrondissement, mettant en évidence l'architecture caractéristique des passages couverts du XIXe siècle.

    De la galerie Véro-Dodat au passage Verdeau, une dizaine de passages offrent au flâneur d’aujourd’hui une promenade dépaysante, hors du temps, loin du bruit de la ville et à l’abri des intempéries. Les plus remarquables passages couverts de Paris, construits dans la première moitié du XIXe siècle, s’étirent entre le quartier du Palais-Royal et les Grands boulevards, formant ainsi un confortable cheminement presque continu entre les deux grands lieux de plaisirs de l’époque. La spéculation immobilière, le dynamisme du commerce, le goût pour la flânerie ou encore l’incommodité des rues de Paris : voilà ce à quoi nous devons la construction de ces galeries. Leurs promoteurs ont alors tout mis en œuvre pour en assurer le succès commercial : situation stratégique pour capter le flux des promeneurs, parfois au prix d’une âpre concurrence, décors raffinés d’inspiration néoclassique, larges vitrines, boutiques variées, originales et élégantes, attractions en tout genre. Les guides édités au XIXe siècle pour les voyageurs et les évocations de nombreux écrivains – Balzac, Zola, Céline, Aragon… - font revivre l’animation passée des galeries : ici un recoin propice aux rendez-vous galants, là des querelles de voisinage, ailleurs un pittoresque atelier de gravure et un magasin de nouveautés bien achalandé, plus loin de curieux panoramas, attraction optique à grand succès

     

    passage Brady

     

     

                                             

                       Passage des Panoramas

     

     

    Passage des Panoramas - 1800 www.passagedespanoramas.fr 
    Le passage des Panoramas, long de 133 mètres, est le plus ancien passage couvert de Paris. Il est situé entre la Bourse et le boulevard Montmartre par où on y accède notamment. Inspiré de gravures orientales représentants les souks, ce passage permettait aux parisiens de se promener à l’abri des intempéries.

    Il fut ouvert au public en 1799, en lieu et place de l’Hôtel de Montmorency-Luxembourg. Son nom provient d’une attraction mise en place par un armateur américain, William Thayer, à savoir 2 grandes tours à l’entrée du passage où étaient exposées des vues panoramiques peintes sur les murs. Le succès des panoramas a fait affluer le public dans ce passage. Le Théâtre des Variétés s’installera à côté en 1807 : l’entrée des artistes se fait d’ailleurs à l’intérieur du passage.

    Vers 1830, des travaux de rénovations seront entrepris par l’architecte Jean-Louis Victor-Grisart, qui apportera également des ramifications supplémentaires : les galeries Saint-Marc, des Variétés, de la Bourse, Feydeau et Montmartre. Les tours où sont exposés les panoramas disparaitront en 1831.

    Le passage des panoramas restera un lieu très fréquenté grâce au Théâtre des Variétés où Offenbach connaîtra un grand succès.

    Classé monument historique depuis 1974, le passage des panoramas accueille toujours beaucoup de monde que ce soit pour ses restaurants, ses boutiques ou juste par curiosité touristique !
    Accès boulevard Montmartre

    Entrée des artistes du Théâtre des Variétés  

     Accès rue Vivienne
      

    001 !1er Galerie Véro-Dodat 1826

    • 19, rue Jean-Jacques-Rousseau
    • 2, rue du Bouloi

    002 !2e Passage du Bourg-l'Abbé 1828

    • 120, rue Saint-Denis
    • 3, rue de Palestro

     

    • 2, place du Caire
    • 237-239, rue Saint-Denis
    • 14, 34 et 44, rue du Caire

    002 !2e Passage Choiseul 1829

    • 40, rue des Petits-Champs
    • 23, rue Saint-Augustin
    • 40, rue Dalayrac
    • Accès au passage Sainte-Anne : 59-61, rue Sainte-Anne

    002 !2e Galerie Colbert 1826

    • 6, rue des Petits-Champs
    • 4, rue Vivienne
    • Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques
    • Accès permanent

    002 !2e Passage du Grand-Cerf 1825

    • 145, rue Saint-Denis
    • 10, rue Dussoubs

    002 !2e Passage des Panoramas 1800

    • 10, rue Saint-Marc
    • 11, boulevard Montmartre
    • 38, rue Vivienne
    • 151, rue Montmartre

    002 !2e Passage du Ponceau 1826

    • 119, boulevard de Sébastopol
    • 212, rue Saint-Denis

    002 !2e Passage des Princes 1860

    • 5, boulevard des Italiens
    • 97-99, rue de Richelieu

    002 !2e Galerie Vivienne 1823

    • 4, rue des Petits-Champs
    • 6, rue Vivienne
    • 5, rue de la Banque

    003 !3e Passage Vendôme 1827

    • 16, rue Béranger
    • 3, place de la République

    008 !8e Passage du Havre 1845

    • 69, rue de Caumartin
    • 109, rue Saint-Lazare
    • Accès :

    008 !8e Arcades du Lido 1926

    • 76-78, avenue des Champs-Élysées
    • 59, rue de Ponthieu

    008 !8e Galerie de la Madeleine 1845

    • 9, place de la Madeleine
    • 30, rue Boissy-d’Anglas

    008 !8e Passage Puteaux 1839

    • 33, rue de l’Arcade
    • 28, rue Pasquier

    009 !9e Passage Jouffroy 1845

    • 10-12, boulevard Montmartre
    • 9, rue de la Grange-Batelière

    009 !9e Passage Verdeau 1847

    • 6, rue de la Grange-Batelière
    • 31 bis, rue du Faubourg-Montmartre

    010 !10e Passage Brady 1828

    • 43, rue du Faubourg-Saint-Martin
    • 33, boulevard de Strasbourg (tronçon couvert)
    • 22, boulevard de Strasbourg
    • 46, rue du Faubourg-Saint-Denis

    010 !10e Passage du Prado 1830

    • 16, boulevard Saint-Denis
    • 16, rue du Faubourg-Saint-Denis

      

      

      

      

     

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  • Henri dit le douanier ! ( le DOUANIER ROUSSEAU )....peintre naïf

     
     

    Henri dit le douanier !

     

    Henri Rousseau, simple employé, ne vint à la peinture que sur le tard. Son emploi à l’octroi (organisme qui percevait les taxes des marchandises entrant dans Paris) lui confère le surnom de « Douanier ».

     

    Né à Laval en 1844, ses pérégrinations le conduisent à Paris où, en 1868, il se marie avec Clémence BOTARD, la fille de sa logeuse. Comblée par sa passion, son existence n'en restera pas moins marquée par le sceau du malheur, ponctuée par les drames familiaux (le décès de six de ses sept enfants) et d'incessants problèmes financiers.

     

     

    Il touche son premier pinceau en 1870, mais ce n’est qu’en 1886, lors de sa participation au Salon des Indépendants, que ce peintre autodidacte acquiert ses premières lettres de noblesse. Sans formation ni apprentissage, son monde se reflète en bidimensionnalité.

     

    Henri répartit la couleur de façon uniforme, chaque forme est vue séparément, en règle générale de face, et ses contours sont nets. Décrié par les uns, adulé par les autres, Henri Rousseau ne se départit jamais de sa sérénité. Guillaume Apollinaire, en 1914, nous dit «Peu d'artistes ont été plus moqués durant leur vie que le Douanier, et peu d'hommes opposèrent un front plus calme aux railleries, aux grossièretés dont on l'abreuvait.

     

    Ce vieillard courtois conservera toujours la même tranquillité d'humeur et, par un tour heureux de son caractère, il voulait voir dans les moqueries même l'intérêt que les plus malveillants à son égard étaient en quelque sorte obligés de témoigner à son œuvre. »

     

    Henri aime Paris, non le Paris D’Haussmann, mais le Paris dont il capte l’âme. Ses voyages se limitaient principalement aux campagnes à proximité de Paris, aux quais de la Seine, et au Jardin des Plantes. Pour réaliser les animaux, Henri Rousseau utilisait un album de "Bêtes Sauvages" des Galeries Lafayette. C’est là qu’il puise ses sources d’inspiration pour les nombreuses scènes de jungle qui jalonnent son œuvre.

     

    Rousseau attire l’attention de jeunes artistes en quête de rupture et on lui attribue une « enfantine naïveté », ce que Rousseau réfute catégoriquement. Rousseau se perçoit comme un médium. « On dit que Rousseau, en peignant ses tableaux, était si bouleversé par la puissance de ses propres visions que, saisi d’angoisse et oppresse, il lui fallait ouvrir la fenêtre pour reprendre haleine ».

     

    Rousseau disait à ses visiteurs médusés que sa femme défunte guidait souvent sa main. Guillaume Apollinaire relate une scène au cours de laquelle, Henri ROUSEAU se débat avec un « fantôme » qu’il poursuivait des nuits entières à coup de fusil, à la grande hilarité de ses collègues. Certains photographes prétendent d’ailleurs relever sur le film argentique la présence d’Esprits.

     

    Le tableau « Passé présent » témoigne de son approche spirite et plus précisément de la survie de l’Esprit. Il dit de cette toile : « c’est un tableau philosophique, c’est un peu spirite, n’est-ce pas ? » . Plus tard, des artistes sud-américains comme Frida Kahlo et son mari Diego Rivera, sensibles à son art reprendront le même thème.

     

     

     

     

    Célébré par Alfred Jarry et Apollinaire, Picasso, Robert et Sonia Delaunay, Kandinsky, le Douanier Rousseau apparaît comme une des figures de proue de l’art du XXe siècle. Pour peindre, il s’évertue à reproduire ce qu’il voit et tente de faire coïncider ce qu’il voit avec ce qu’il sait des faits. Fernand Girod, auteur de « Le médiumnisme et l’art » voit l’origine du talent d’Henri ROUSSEAU dans sa médiumnité.

     

    « Loin d’être anecdotique, ce tempérament médiumnique souligne que le Douanier n’est pas un peintre de l’œil, mais de l’esprit, recréant sur la toile un « réel » transfiguré par ses visions intérieures ».

     

    « Les scènes oniriques que nous propose le Douanier Rousseau rejoignent ce champ résiduel de « l’hallucination » où le peintre a désormais vocation à révéler la part magique du sentiment de réalité, alors que l’image n’est plus que le monde intensifié du souvenir »

     

    On parle de rêve éveillé, d'imagination créatrice, et même, selon la formule d'André Breton, de « réalisme magique ». En 1957, dans son ouvrage l’Art Magique, André BRETON écrit au sujet de l’œuvre de Rousseau « On ne commencera à dominer le problème qu’à la faveur d’idées entrées en vigueur de nos jours et tendant à douer l’inconscient d’une réalité nouvelle. »

     

    Henri Rousseau avait une approche toute spirite de son art. Sa médiumnité imprègnera ses toiles et il traduira ses perceptions dans ses œuvres où la réalité et le rêve gravitent dans le même univers.

     

    Dans ce tableau testament ( la dernière toile de Rousseau) le rêve est symbolisé par la femme nue transportée par son rêve sur le divan ( celui de l’atelier du peintre). On perçoit le rapport complexe qui se tisse entre la réalité et la vision du peintre.

     

    Les surréalistes parlent du magnétisme qui se dégage des toiles d’Henri.

    Breton dira : « Je ne suis pas loin de croire que dans cette grande toile toute la poésie et, avec elle, toutes les gestations mystérieuses de notre temps sont incluses : aucune autre ne me garde, dans la fraîcheur inépuisable de sa découverte, le sentiment du sacré. »

     

    Laissons à Guillaume Apollinaire le soin de lui rendre hommage par ces mots, gravés sur la pierre tombale du Douanier.

    Nous te saluons

    Gentil Rousseau tu nous entends

    Delaunay sa femme Monsieur Queval et moi

     

     

    Laisse passer nos bagages en franchise à la porte du ciel

    Nous t’apporterons des pinceaux, des couleurs et des toiles

    Afin que tes loisirs sacrés dans la lumière réelle

    Tu les consacres à peindre comme tu tiras mon portrait

    La face des étoiles

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Histoire de l'ESCARPIN

    Natalie Paley, Egérie de la mode dans les années 30....

    petite fille du Tsar Alexandre II, famille ROMANOV

                                                             (portrait de Man Ray)  Natalie Paley

     

      

    La femme qui, avec Gabrielle Chanel, a incarné le chic le plus absolument parisien, était russe. Princesse russe d’un chic affolant, Natalie Paley fut l’emblème des années 20 et 30. Née à Paris en 1905 , fille du grand-duc Paul Alexandrovitch de Russie (1860-1919), Natalie Paley, princesse Romanoff, est aussi la petite-fille du tsar Alexandre II.

     

    Elle passe une partie de son enfance à Paris, dans une vaste demeure de Boulogne-sur-Seine avec ses parents, sa sœur Irina et son frère adoré Vladimir. La famille a quitté la France en 1914 pour se réinstaller en Russie dans le palais du grand-duc Paul à Tsarskoïe Sélo (le « village du tsar »), qui comptait soixante-quatre domestiques, des vastes pièces et bien des trésors.

     

    Entre-temps la révolution se préparait et Raspoutine s’infiltrait dans les arcanes du pouvoir impérial. Le grand-duc Dimitri , demi-frère de Natalie participa à son meurtre et dut fuir sur le front de Perse.

     

    En 1918 la famille était prisonnière des Bolcheviks. Le grand-duc fut arrêté et les femmes séquestrées dans le palais envahi par des soldats brutaux, pillards, qui les insultent sans cesse. Est-ce parce qu’elle fut traumatisée par la brutalité de ces hommes - on raconte même qu’elle fut victime d’un viol collectif – que Natalie Paley, des années plus tard, ne tombera amoureuse que d’homosexuels, se refusant obstinément aux hétéros, trop pressés de la déshabiller ?

     

    Le grand-duc Paul fut exécuté, le frère de Natalie, Vladimir, fut jeté vivant dans un puits de charbon avec d’autres aristocrates russes. Natalie et sa sœur s’échapperont de Russie et regagneront la France en 1920, rejointes par leur mère, brisée. De toutes ces atrocités, Natalie Paley dira en 1933, dans une interview, donnée à Cinémonde : « A douze ans, je portais du pain en prison à mon père.

     

    Comment aurais-je pu ressembler à mes petites compagnes ? J’étais silencieuse, je ne jouais pas. Par contre, je lisais beaucoup. J’avais vu la mort de si près : mon père fusillé, mon frère, mon cousin, mes oncles fusillés, tout le sang des Romanoff, en caillot, sur mon adolescence… cela me donnait le goût des choses tristes, le goût de la poésie aussi, cette antichambre glacée et fulgurante de la mort. »

     

     Histoire de l'ESCARPIN

     

     

    Natalie a marqué ces années folles de sa grâce féline, de sa silhouette androgyne, de son goût de la fête, de son élégance subtile et de sa mélancolie. Elle marqua de son mystère la mode, la littérature et le cinéma de son temps.

     

     vidéo : Nathalie Paley...http://www.youtube.com/watch?v=j8qzf6S_o0A

     

    Elle fut l’égérie de Lelong ( elle travaillait chaque jour pendant des heures dans les somptueux bureaux du 16, avenue Matignon, elle définit son style, devient l’ambassadrice de la maison), elle fut l’amour du danseur Serge Lifar, de Jean Cocteau, Paul Morand (qui s’est plaint d’être « soigné au fer rouge »,

     

    Natalie lui dira :« Je t’aime tant que je n’ai pas envie de toi.»), Antoine de Saint-Exupéry, Erich Maria Remarque, elle a séduit Charles Boyer et Luchino Visconti, fut photographiée par les plus grands, Steichen, Horst, Hoyningen-Huene, Cécil Beaton, fut l’amie intime de Marlène Dietrich, de Katherine Hupbern, du dramaturge anglais Noel Coward, elle tourna avec Marcel L’Herbier et George Cukor…

     

    Elle divorce de Lelong en 1937 et épouse le producteur (et ex-amant) de Noel Coward, John Chapman Wilson. Elle s’installe avec lui à New York, Park Avenue, où elle travaille un peu pour le couturier Mainbocher er reçoit beaucoup chez elle leurs amis de la café-society.

     Histoire de l'ESCARPIN

                                     Broche Lapis lazuli Cartier 1930

      

    Sa silhouette androgyne et son goût ont annoncé l’avènement de la modernité la plus radicale. « Avant le dîner, dans son costume de ski, sous ses longues tresses brillantes, on eût dit un jeune archer fragile et victorieux… deux heurs plus tard, elle était, avec quelque charmante robe, noire ou blanche, comme la forme incertaine d’un long vase étiré dont la précieuse matière est encore en fusion et qui, dans un court instant, va naître pout toujours. » (Henri Bernstein, Vogue Paris août 1930).

     

    Histoire de l'ESCARPIN

     

    L’une des plus belles femmes des Années Folles, qui a autant cherché à être vue qu’à se voir elle-même à travers les autres, finira aveugle, recluse dans son appartement new-yorkais de Park Avenue. Natalie Paley s’éteint le 21 décemebre 1981. Elle reste à jamais une héroïne de roman russe, une princesse en exil, beauté mélancolique qui, comme toutes les femmes fatales, affichait une image de perfection pour mieux cacher les blessures profondes.

     

    « Ma bien aimée, je n’ai pas usé de ce mot depuis longtemps. Je me réjouis de sa douceur comme d’un cadeau de Noël. Tu sais, hier soir, je me suis senti comme l’ouvrier d’un faubourg de suie et de tôle qui se découvre allongé dans une prairie le long d’un ruisseau aux cailloux blancs.

     

    Alors vite il ferme les yeux pour enfermer en soi le paysage de miracle.

    Mon ruisseau frais aux cailloux blancs, mon eau courante, ma bien aimée… »

     

                    Lettre de Antoine de Saint-Exupéry à Natalie Paley. 1942

      

     

    Issue d'un mariage morganatique refusé par le tsar Nicolas II.

    Exilés, les parents de Nathalie Pavlovna s'établirent à Boulogne près de Paris.

      

    Enfance :

    La jeune princesse naquit à Paris le 5 décembre 1905 et fut élevée à la française, le russe étant parlé à la maison. Il en était ainsi pour son frère à l'époque comte Vladimir de Hohenfelsen et sa sœur Irène. Elle grandit dans le bel hôtel particulier de Boulogne que leur mère décora avec soin. Pendant l'été, elle passait ses vacances à Biarritz, ville balnéaire fréquentée par la bonne société européenne et aimée des grands-ducs de Russie[2]. Loin de la Russie, son enfance sera malgré tout heureuse. Petite fille, la jeune comtesse de Hohenfelsen fut une enfant secrète, ne dévoilant aucune de ses pensées, ne laissant apparaître aucune de ses émotions. Adulte, elle gardera le souvenir de l'amour fraternel qu'elle portait à son frère aîné.

     

    En 1913, à la veille de la déclaration de la Première Guerre mondiale, le tsar rappela le grand-duc Paul et sa famille à Saint-Pétersbourg et lui pardonna. Le grand-duc fit construire un Palais à Tsarskoïe Selo, et y emménagea en 1914[.  En 1914, le jeune prince Vladimir Pavlovitch Paley, tel était son nouveau nom désormais, est appelé à servir sous le commandement de son père dans un régiment de cavalerie.

      

    La Révolution d'Octobre :

    Le prince Vladimir Pavlovich Paley, frère de la princesse Nathalie Paley

      

    Après la Révolution de février 1917, Nathalie, sa sœur et ses parents sont assignés à résidence par les Bolcheviks, ils sont pris au piège et aucune fuite n'est possible. Les voitures du grand-duc Paul sont confisquées. L'une d'entre elles sera utilisée par Lénine. Les passants pouvaient apercevoir dans les rues de Petrograd Lénine assis dans la voiture personnelle du grand-duc, les armoiries des Romanov encore présentes sur les portières[5]. Grâce au soutien de la grande-duchesse Marie, la princesse et sa sœur quitteront la Russie pour la Finlande. Accompagnée d'un officier de l'Armée impériale de Russie, les deux jeunes filles traversent à pied le lac Ladoga pris par les glaces, et pour passer inaperçues dans cet univers enneigé, elles sont enveloppées dans un grand tissu blanc.

      

    Après trente-six heures d'une marche épuisante dans la neige et le froid glacial, elles atteindront la capitale finlandaise mortes de fatigue. Au cours de leur mise à résidence par les Bolcheviks à Petrograd, les deux princesses avaient été victimes de graves chocs émotionnels: Nathalie fut vraisemblablement victime de la brutalité des Bolcheviks, en outre, elle fut très certainement violée par des révolutionnaires. Au cours de sa vie, la princesse n'eut, à ce sujet, que des propos allusifs. Certains membres de la famille impériale témoignèrent sur ce terrible traumatisme vécu par une très jeune fille âgée de treize ans et étaient convaincus de la véracité de ses dires[6]. Plus tard, son comportement de femme adulte sera révélateur des souffrances endurées par elle au cours de cette année 1918. Elle fut perturbée tout au long de sa vie, ce qui explique son dégoût de la chair.

     

    Histoire de l'ESCARPINEn mars 1918, son frère, le prince Vladimir Pavlvotich Paley est arrêté et exilé en Oural puis assassiné le 18 juillet 1918. En août 1918, son père, le grand-duc Paul est arrêté et emprisonné à la forteresse de Saint-Pétersbourg. Malgré les tentatives de son épouse pour obtenir sa libération, il sera exécuté le 29 janvier 1919.

    L'exil :

    Après l'annonce du décès de son époux, la princesse Olga Paley rejoint ses filles en Finlande. La princesse Nathalie, sa sœur et sa mère quittent la Finlande et s'installent dans leur maison de Boulogne. Mais les factures de cet hôtel particulier était impossibles à régler et ne furent pas toutes honorées, de même que celles de Tsarkoïe Selo. Les créanciers exigeant le règlement des dettes, la princesse Paley se vit dans l'obligation de vendre sa maison de Boulogne.
      
    Nathalie et sa sœur résident désormais rue de la Faisanderie, dans une maison achetée par leur mère. Avec le produit de la vente de la propriété de Boulogne, leur mère fera l'acquisition d'une jolie petite villa à Biarritz. Devenues femmes, les deux sœurs vivront une vie différente.

    Au cours des étés passés à Biarritz, qui devient un lieu choisi de l'émigration russe (à cause des années d'autrefois et de la présence de l'église russe) la princesse Nathalie établit aussi des liens avec des représentants de célèbres maisons de couture de Paris, dont un certain Lucien Lelong qui l'engagea comme mannequin.

    Après quelques hésitations, en août 1927, Nathalie épousa Lucien Lelong, mais son mariage ne fut pas consommé[8],[a 1]. La princesse n'eut sans doute jamais de relation sexuelle avec un homme. Après son mariage avec Lucien Lelong, la jeune princesse devint une personnalité à la mode, et son style fut imité par certaines femmes du monde de ces année-là.

      

    Son visage apparaîtra souvent sur les couvertures du magazine Vogue. À Paris, elle fut une des reines de la Café-Society, la Jet-Set de cette époque et du Tout-Paris artistique. Natacha côtoya Jean Cocteau qu'il l'initia à la prise de l'opium, Marie-Laure de Noailles, Charles de Noailles, Hoyningen-Huene et Serge Lifar, Charles Boyer[a 2] avec qui elle eut une liaison assez ambiguë. Jean Cocteau se vanta dans tout Paris, d'une liaison amoureuse avec la princesse et fit courir le bruit qu'elle attendait un enfant de lui[a 3].

    Excédée, au début des années 1930, Natalia Pavlovna Paley quitta Paris pour le midi de la France, puis se rendit en Italie où elle fit la connaissance de Madina Visconti née Arrivabene et de son beau-frère Guido Visconti qui tombèrent amoureux de la princesse. Lors de son séjour à Milan dans la propriété des Visconti, Natalia Pavlovna rencontra le futur metteur en scène Luchino Visconti. Celui-ci tourna un film amateur plutôt ambigu : dans ce film, Madina Visconti et la princesse sont allongées dans un lit[a 4]. Lucchino Visconti conseilla à Natalia Pavlovna de faire du cinéma. Fuyant les avances de Madina Visconti[a 3], la jeune princesse revint à Paris où elle fit des essais cinématographiques. Remarquée par Marcel L'Herbier, elle obtint un rôle dans L'Épervier[a 5]. Dès 1933, la princesse obtient de grands succès auprès du public

    Suivant les conseils de son amie Marlène Dietrich, la princesse Paley se rendit aux États-Unis et s'installa à Hollywood. Dans cette capitale du cinéma, elle fit la connaissance de personnalités artistiques émigrées aux États-Unis. Autour d'elle, elle rassemblera différentes figures du monde artistique : le metteur en scène George Cukor, Marlène Dietrich, le compositeur Cole Porter, l'acteur Everett Sloane, l'écrivain Klaus Mann et Greta Garbo[10]. Aux États-Unis, sa carrière cinématographique restera modeste. Par son élégance, sa grâce et son humour elle s'attirera la sympathie de l'actrice Katherine Hepburn, cette amitié qui débuta lors du tournage du film Sylvia Scarlett durera jusqu'au décès de la princesse[11]. 

     

    Avec Greta Garbo ce fut tout autre chose, l'actrice suédoise naquit dans une famille très modeste, la Divine éprouva de la jalousie pour cette belle et mystérieuse princesse russe sans talent, à l'éducation très raffinée comme toutes les princesses impériales. Greta Garbo se défia de Natalia Pavlovna Paley, elle suspecta la princesse de l'imiter dans ses gestes et sa façon de se mouvoir incognito. La jalousie lui fit dire des paroles très dures à l'encontre de sa rivale, elle déclara que Natalia est vide, qu'aucune idée ne germe dans sa tête, qu'aucun désir n'existe en elle. Le peintre d'origine russe Pavel Tchelitchev exposant ses œuvres ne cache son intérêt pour Natalia Pavlovna, Greta Garbo exaspérée quitte l'exposition, en questionnant les personnes présentes : « Mais pourquoi cette fille fascine t-elle donc tant des gens ? » Dans leur vie sentimentale il en fut de même, une solide amitié lie la princesse à Valentina, une styliste d'origine russe, l'époux de cette dernière était le chevalier servant de l'actrice suédoise. Cette antipathie entre les deux actrices prendra fin le jour où chacune d'elle quittera la vie publique.

    En 1936, après un bref séjour en France pour le tournage du film Les Hommes nouveaux de Marcel L'Herbier, film qui rencontrera un franc succès auprès du public, sa carrière cinématographique européenne prendra fin. La princesse Natalia Pavlovna Paley retournera aux États-Unis, elle se fixe à New York où elle peut vivre incognito. Dans cette ville, elle fit la connaissance du producteur de théâtre John Chapman Wilson, ancien amant de Cole Porter, un homme bon, gai, doté d'une grande intelligence. A trente-cinq ans, il est l'une de personnalités les plus puissantes de Broadway, en outre, il est l'ami de l'auteur de Comment épouser un milliardaire, la scénariste Anita Loos. John Chapman Wilson possède une qualité qui plaît à Natalia Pavlovna Paley, il est homosexuel et riche. En 1937, le divorce entre Lucien Lelong et la princesse est prononcé. La même année, elle épousa John Chapman Wilson, le couple s'établit dans un appartement de Central Park. préférant l'emploi de chargée des relations publiques pour le grand couturier Mainbocher, la princesse mettra un terme à sa carrière d'actrice. Mais le vent tourne pour John Chapman Wilson, le succès n'est plus au rendez-vous, il se met à boire, sa dépendance à l'alcool s'accentuera au fils des années entraînant Natalia Pavlovna Paley dans son éthylisme. Dans l'incapacité de retrouver les succès d'antan, rongé par l'anxiété et l'alcool, John Chapman Wilson s'éteint en 1961. Il sera inhumé dans le cimetière presbytérien de l'église Ewing dans le New-Jersey.

     

    La déchéance :

    Après le décès de son époux, Natalia Pavlovna Paley s'isole du monde, elle ne reçoit plus personne, elle vit seule avec un domestique prenant soin de sa personne, un chorégraphe et un jeune danseur vivant en couple et son chien, les seuls compagnons de son extrême solitude dans son appartement de Manhattan. Ses seuls loisirs sont la télévision devant laquelle elle reste assise des heures entières, les mots croisés. Malgré les conseils avisés de ses médecins, Natalia Pavlovna continuera à ingurgiter des Bloody Mary et autres alcools. Ses réguliers accès génèreront des crises de diabète et une perte de la vue. Elle n'entrevoit plus que des images floues, l'isolant encore plus, l'angoisse l'étreint un peu plus chaque jour. Les précieux bibelots acquis par son défunt époux se brisent sur le sol, se mouvant dans un monde de ténèbres, elle ne peut éviter les murs, elle se cogne contre les meubles. Ainsi lentement elle se détache du monde, les lettres adressées à sa sœur deviennent rares. Dans les années 1970, son neveu le prince Mikhaïl Fiodorovitch de Russie se rendit à l'appartement new-yorkais où il trouva porte close, sa tante refusa de le recevoir. Sa beauté d'antan n'est plus qu'un lointain souvenir, ses traits se sont alourdis, ses beaux yeux bleus se sont éteints, les traces du passé ont laissé de profondes cicatrices, la princesse voulut éviter ce triste spectacle à son jeune neveu.

    Peu avant sa mort, elle aurait joué un petit rôle dans la série télévisée Amicalement vôtre.

    Décès et inhumation

    En décembre 1981, Natalia Pavlvona Paley victime d'une chute dans sa salle de bains, les médecins diagnostiquèrent une fracture du col du fémur. Transportée à l'hôpital Roosevelt malgré l'avis défavorable de ses deux derniers amis craignant une issue fatale, les chirurgiens décidèrent de l'opérer la nuit même.

    La princesse Natalia Pavlvovna Paley décéda à l'aube du 27 décembre 1981 à l'hôpital Roosevelt de New-York. Elle fut inhumée dans le cimetière presbytérien de Ewing dans le New-Jersey[12].

     

     

     

     

    Nathalie Paley mariée à Lucien LELONG. 

     


    10 août 1927 la princesse Nathalie Paley, 21 ans, s'est mariée aujourd'hui au styliste français à la mode, Lucien Lelong. Le mariage a eu lieu à l'église orthodoxe à Paris. La mariée portait «une robe de blanche Panne conçue par son mari et un bonnet de dentelle de tulle et fine avec broderies d'argent, également de la conception de son mari." Lucien Lelong est le propriétaire de la maison de Lelong sur la rue Matignon à Paris. Il est «l'inventeur de la théorie cinétique de la conception des vêtements de femme." La princesse est la fille du regretté Paul Grand-duc de Russie, qui a été tué par les bolcheviks en 1919, et sa seconde épouse, Olga. Ce fut un mariage morganatique comme Olga était de rang inégal. Elle a été créée princesse Paley, un titre qui a également été pris en charge par ses enfants. Le frère de Nathalie, le poète a noté, le prince Vladimir Paley, a été tué en 1918 avec grande-duchesse Elisabeth de Russie et plusieurs autres parents. Le mariage entre la princesse et Lelong n'était pas inattendu. Les rumeurs concernant un mariage "surface" plus tôt cette année à Paris après Lelong divorcé de sa femme, Anne-Marie Audroy, en Juillet, et a été vu avec la princesse Nathalie. Leur romance a commencé plusieurs mois avant la princesse s'est joint au personnel Lelong, en tant que vendeuse dans son département parfum.
      
      
      
      
      
     
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  • Madeleine VIONNET

     

     

    Madeleine Vionnet

     

     

     

    Créatrice française

     

    Madeleine Vionnet a énormément influencé la mode du XXe siècle. Plusieurs créateurs s’inspirent d’elles pour leurs propres créations.

     

     

    A dix-huit ans, elle se marie et à vingt ans alors que le XIXe siècle n’est pas terminé, elle se conduit en féministe avant la lettre en prenant la décision de quitter à la fois son travail, son mari et son pays. Elle traverse la Manche et se fait engager comme couturière dans un asile d’aliénés puis chez une dame qui habille les Britanniques de la bonne société.

      

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    En 1900, fascinée par Isadora Duncan et ses formes libres, elle explore l’art du drapé qu’elle maîtrisera si bien que l’année suivante elle est engagée comme première main dans une célèbre maison de Paris aujourd’hui tombée dans l’oubli :

      

    les sœurs Callot. « Grâce aux sœurs Caillot, dira-t-elle, j’ai pu faire des Rolls-Royce.

    Sans elles j’aurai fait des Ford. ».

     

     

     

     

    Madeleine Vionnet

      

     Elle travaille plus tard pour Jacques Doucet chez qui elle supprimera définitivement l’usage du corset dans toutes ses créations.


    Voyant son succès grandir, elle ouvre la Maison de couture Vionnet au 222 rue de Rivoli à Paris en 1912. Mais la guerre l’oblige à fermer sa maison de couture mais pas à cesser de travailler puisque les modèles des années 1917 à 1919 sont parmi les plus audacieux qu’elles aient construits. 

     

      

      

    Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale qu’elle connut le succès qui l’amène à ouvrir une maison à New York en 1924.

     

    Vionnet-met2

     

    De 1920 à 1930, elle donnera libre cours à sa passion des fleurs à travers des jupes corolles et surtout des amas de roses en bandeaux, en colliers, en guirlandes, toujours parsemées sur des capes ou des cols.

      

      

      

    A la même époque l’invention du biais et la façon dont Madeleine Vionnet en défendra la maternité devant les contrefacteurs reste inscrits à tout jamais dans la mémoire de la mode. Elles furent l’occasion d’un historique procès qu’elle gagnera.

     

     

      Vionnet_03steichen

      

    « Non seulement, dit-elle, j’appose sur chaque modèle sorti de chez moi ma griffe et un numéro de série mais aussi mon empreinte digitale. Je donne aussi le nom des personnes que j’autorise officiellement à copier mes œuvres à plusieurs exemplaires. »

     

     

    Royauté de France

     

      

    C’est ainsi qu’elle constituera une inestimable collection d’archives où chacun de ses modèles est photographié de face, de dos et de profil.

      

    Ses modèles sont vus sur la Duchesse Sforza, sur Madame de Vilmorin ou encore

    sur Liane de Pougy.

     

      

      

    Dans le même temps, elle s’installe avenue Montaigne et collabore à la décoration des Galeries Lafayette dont elle veut faire un temple de la mode.

     

      

      

    Plus que des robes, ses créations deviennent de véritables architectures à draper selon un rituel de gestes précis.

      

      

    Elle avait l’habitude de travailler sur un petit mannequin de bois peint sur lequel elle assemblait toutes ses créations en modèles réduits.

     

     

    Trois robes de soirée signées Vionnet
     

    En décembre 1940, la maison Vionnet est mise en liquidation à l’hôtel Drouot.

    Tout le monde est licencié.

     

      

    A partir de ce moment, Madeleine Vionnet partage son temps entre la culture de son jardin, l’observation de la nature et l’écriture d’une correspondance très belle et très authentique qu’elle adresse à son ancienne première main et à Liane de Pougy.

      

     

    Son seul lien avec la couture consistera à donner des cours de biais à l’Ecole de Couture de la rue Saint Roch et à confier l’ensemble des modèles qu’elle a conservés, ses albums de copyrights et huit cent toiles de patrons à son ami François Boucher qui, dès 1952, veut créer à Paris le Musée du Costume.

     

      Royauté de France

      

      

    BRAVO!!!

      

    source :

    http://latelierdanne.unblog.fr/2009/04/20/madeleine-vionnet/

     

     

     

     

     

     

     

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    Madeleine VionnetUne géante de la mode

    La grande Madeleine

    Nombreux sont les couturiers qui ont marqué l’Avenue Montaigne. Parmi eux : Jacques Doucet, les soeurs Paquin, ou Christian Dior. Mais il est une personnalité qui occupe une place particulière, flamboyante, dans l’entre-deuxguerres : la grande Madeleine Vionnet, installée au numéro 50. Un célèbre écrivain contemporain, Madeleine Chapsal connaît bien son histoire.

    Et pour cause ! “Madeleine Vionnet était ma marraine. Ma mère était son bras droit et j’ai donc connu le 50 avenue Montaigne alors que j’étais encore dans son ventre. Il faut dire qu’à l’époque, on ne s’arrêtait de travailler que peu de temps avant l’accouchement. C’était en 1925…” 1925, les Années folles, la révolution Art déco !

    Qui peut prétendre mieux connaître l’Avenue Montaigne ?

    Eloge de la coupe en biais…

    Madeleine Vionnet est connue comme la grande dame de la coupe en biais, qu’elle introduit dans la mode féminine au moment de la Première Guerre mondiale. Comble de modernité, elle peut l’appliquer à un vêtement moderne, comme un manteau trois quarts à col en soie ivoire. Son autre grand titre de gloire, qui continue d’inspirer des créateurs d’aujourd’hui, comme Issey Miyake, c’est son plissé merveilleux, que seule Madame Grès pouvait égaler. Il était dans l’air du temps depuis que la célèbre danseuse Isadora Duncan, au tournant du siècle, avait popularisé les drapés de la Grèce antique. Les vêtements de Madeleine Vionnet étaient recherchés par les dames de la haute société mais aussi par les actrices en vogue comme Greta Garbo ou Marlène Dietrich. Pionnière en de nombreux domaines, elle fut l’une des premières personnalités de la mode à savoir défendre
    ses créations par un système de copyright.

    Journaliste : persona non grata

    Quelle allure avait donc cette Maison, la plus courue de Paris ? “Je me souviens encore de l’entrée imposante, du portier avec tous ses galons. Et aussi de la plaque tournante, au bout de l’allée : c’était un raffinement pour que les automobiles n’aient pas à manoeuvrer dans la cour…” On est à la pointe de la technique mais l’on n’oublie pas les défilés. Comment cela se passait-il alors ? “Dès l’âge de trois ans, j’assistais aux collections. Ce n’était pas comme aujourd’hui où les mannequins coûtent si cher : à l’époque, il y avait une présentation par jour, à 15 heures. Et quelle clientèle ! Des duchesses, des marquises, des reines, des actrices”. Et, l’on suppose, une nuée de journalistes… “Pas du tout. Contrairement à aujourd’hui, où tout est surmédiatisé, les journalistes n’étaient pas les bienvenus : on tentait plutôt de les décourager de venir !”

    Une ruche effervercente

    La Maison Madeleine Vionnet était un empire local. Pour la jeune Madeleine Chapsal, qui a fait revivre ses souvenirs dans La Chair de la robe, c’est une véritable fascination : “Mille deux cents couturières et ouvrières travaillaient là.

     

     

    Il y avait de nombreux services fournis par la Maison : un médecin et même un cabinet dentaire ! Le soir, c’était une vraie sortie d’usine. Il n’y avait pas de contre-allées pour les voitures, comme c’est actuellement le cas, mais de larges trottoirs. Plutôt que de rentrer à la maison, les employées aimaient aller faire un tour sur les Champs-élysées.” La guerre approche et tout va changer.
    “En 1939, Madeleine Vionnet, qui était âgée, a mis fin au bail et a fermé sa Maison, bien qu’elle ait dit qu’elle la laisserait à ma mère.”

    Adieu Madeleine

    “Je me souviens de la liquidation de tout le stock, par un commissaire-priseur parisien. Même les boutons ont été vendus !

    J’ai une âme d’archiviste : j’ai conservé les documents de cette vente aux enchères. Ma mère a ensuite ouvert sa propre Maison, sous son nom, Marcelle Chaumont, au 19 avenue George V, et l’a dirigée jusqu’en 1953. Elle avait trois ateliers seulement.


    Cela vous donne une idée des dimensions qu’avait le “50 avenue Montaigne” puisqu’il y avait vingt-six ateliers ! Et il y avait peu de boutiques autour, Dior, par exemple, n’avait pas encore ouvert.” Madeleine Chapsal se promène encore Avenue Montaigne.

    Madeleine Chapsal

    Né en 1925, Madeleine Chapsal est la fille de la couturière Marcelle Chaumont, elle même bras droit de Madeleine Vionnet. Ecrivain prolifique (on retiendra des romans comme La Maison de jade, La Femme abandonnée ou, à venir cet automne,

    Affaires de coeur et Journal d’hier et d’aujourd’hui), Madeleine Chapsal a aussi eu une importante activité de journaliste puisqu’elle a participé à la fondation et au développement du magazine L’Express, aux côtés de son mari Jean-Jacques Servan-Schreiber. Elle a laissé une belle description du monde de la haute couture parisienne dans La Chair de la robe, où elle raconte la saga Vionnet. Enfant, elle passait ses étés chez la grande créatrice, à Bandol. Un demi-siècle plus tard, elle réussit un petit exploit en réunissant les ouvrières survivantes de la grande Madeleine. Juste à temps pour recueillir les ultimes souvenirs d’une époque rêvée…

     

     

    Quelques dates…

    1876 Naissance de Madeleine Vionnet à Chilleurs-aux-Bois (Loiret)

     

    1891 Naissance de Marcelle Chaumont

     

    1896 Madeleine Vionnet travaille un an à Londres comme lingère

     

    1901 Madeleine Vionnet chez les soeurs Callot, avenue Montaigne

     

    1911 Premier vol direct Paris-Londres

     

    1912 Ouverture de la Maison Vionnet au 222 rue de Rivoli

     

    1914 Le début de la guerre contraint la Maison à fermer

     

    1919 Création du logo Madeleine Vionnet

     

    1922 Madeleine Vionnet s’installe au 50 avenue Montaigne

     

    1925 Naissance de Madeleine Chapsal

     

    1929 Krach à Wall Street

     

    1933 André Malraux prix Goncourt avec La Condition humaine

     

    1936 Front populaire

     

    1939 Madeleine Vionnet ferme brutalement sa Maison à la veille de la guerre

     

    1975 Décès de Madeleine Vionnet

     

    1990 Décès de Marcelle Chaumont

     

    2006 Le nom Vionnet, racheté en 1988, va revenir sur les podiums. Les propriétaires ont annoncé le lancement d’une nouvelle collection avec Sophia Kokosolaki comme directrice artistique.

      Royauté de France

    source : http://www.avenuemontaigneguide.com/avenue-montaigne-article.php?id=2&type=6

     

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    Histoire de JEAN PATOU


    Une femme doit savoir se parfumer avec la même discrétion, le même goût et la même élégance qu'elle met à s'habiller !

    Jean Patou


    Jean Patou
    Né en 1887, ce fils de tanneurs aisés vécut une enfance heureuse en Normandie auprès de ses parents.

    En 1910, il s’installe à Paris et décide d’ouvrir une maison de couture et d’y adjoindre un atelier de fourrure, mais cette première expérience est un échec. Nullement découragé, Jean Patou ouvre une nouvelle maison, mais il la revendra dès1912 pour acheter son premier vrai magasin au rond-point des Champs Elysées. C’est un peu plus tard qu’il achètera un magnifique hôtel particulier rue Saint Florentin, près de la place de la Concorde.
     
    En 1915, après la déclaration de guerre, le corps d’élite des Zouaves auquel il appartient est envoyé sur le front des Dardanelles où se déroulent les combats parmi les plus violents. Là, Jean Patou connaîtra les privations, la peur des assauts et l’horreur de la guerre.

    De retour à Paris, dès 1919, il reprend son activité de couturier. Créateur de pull-overs et gilets coordonnés, novateur, entre autres, de la mode sportive féminine et des fameux sweaters rayés bleu et blanc à porter sur des jupes plissées, il ne tardera pas à triompher aux Etats-Unis.

    Le Sportswear
     
     

    Suzanne Lenglen
    Patou donna aux femmes une nouvelle sensation de liberté tout en exaltant leur féminité. Il diversifia ses créations en se consacrant, entre autres, au sportswear. Il innovera encore en créant les premiers shorts de tennis couture de la grande joueuse de tennis Suzanne Lenglen.

    Il dessinera les premiers cardigans en jersey et maillots de bain en tricot, fabriquera des accessoires assortis à ses tenues, les marquera de son monogramme et sortira, en 1927, la première huile solaire : l’Huile de Chaldée.

    C’est en 1925 que Jean Patou lance ses trois premiers parfums, AMOUR AMOUR, fragrance capiteuse s’adressant aux brunes, QUE SAIS-JE, fragrance plus légère destinée aux blondes et ADIEU SAGESSE, réservé aux rousses. Quatre ans plus tard, il lança LE SIEN, son premier parfum unisexe puis MOMENT SUPREME.

    Tous les flacons possédant un bouchon en forme d’ananas sont créés par Louis Süe et André Mare, deux architectes décorateurs.


    Echantillons Amour Amour, Que Sais-je, Moment Suprême et Adieu Sagesse

    Mais Jean Patou pensait qu’il manquait à sa maison, un « Parfum- Phare ». Tout ce qu’Henri Alméras, parfumeur attaché à la maison, proposait ne lui convenait pas. Patou voulait un parfum hors du commun qui obtiendrait un succès immédiat sur le marché. Prêt à renoncer, Henri Alméras proposa une dernière fragrance composée d’essences les plus précieuses de rose et de jasmin, en indiquant que le prix de revient de cette composition serait sans doute bien trop élevé pour qu’elle puisse être commercialisée : il faudrait, disait-on, 10 600 fleurs de jasmin et 28 douzaines de roses pour obtenir 3 cl de parfum. Mais notre très audacieux Jean Patou fut séduit ! On doit à Elsa Maxwell (amie et conseillère de Patou) l’invention du slogan « JOY, le parfum le plus cher au monde » ! qui accompagna son lancement en 1930.
    Le flacon, classique, fut dessiné par Louis Süe. En 1932, inspiré par une tabatière de jade ancienne de sa collection, Jean Patou esquissa le dessin de la flaconnette noire et rouge dans laquelle JOY est aussi présenté.

    A noter que JOY figure encore, aujourd’hui, parmi les cinq plus grands parfums du monde.

     


    Flacon Joy

    Échantillon Dune
    Flaconnette

    De nouvelles créations s’enchaînent : en 1933, lancement de DIVINE FOLIE, puis en 1935, lancement de NORMANDIE offert à chaque passagère participant à la traversée inaugurale du célèbre paquebot.

    En 1936, à l’occasion des premiers congés payés, création de VACANCES. Ce parfum sera son dernier lancement car miné par des soucis d’argent et inquiet pour l’avenir de sa maison qui employait un millier de personnes, Patou disparaît prématurément cette même année, à la suite d’une attaque d’apoplexie : il avait 49 ans.

    C’est Raymond Barbas, son beau-frère, qui reprend la direction de la maison, il créera COLONY en 1938, puis en 1946, l’HEURE ATTENDUE pour célébrer la libération. LASSO sortira en 1956 et le parfum CALINE en 1964.



    Eau de Toilette Colony

    Échantillon I love Dior
    Echantillon Câline

    En 1967, Jean Kerléo, nouveau nez de la maison, succède à Henri Alméras et Henri Giboulet. En 1972, il crée 1000, un parfum composé d’essences très précieuses tout comme JOY. L’EAU DE PATOU verra le jour en 1976, PATOU POUR HOMME en 1980, SUBLIME en 1992. VOYAGEUR, jus masculin, en 1995 et PATOU FOR EVER en 1998. Cette même année, création de UN AMOUR DE PATOU, premier parfum du jeune et nouveau parfumeur maison, Jean-Michel Duriez. Lancement également de PATOU NACRE et PATOU HIP, série limitée pour le marché américain, PANAME DE PATOU pour les Duty free et 2000 en Patou, fragrance réalisée pour le passage en l’an 2000 à 2000 exemplaires et à 2.000 francs (300 €) le flacon !



    Eau de Toilette Voyageur pour Homme


    Echantillon Un Amour de Patou

    En 2002, lancement d’ENJOY.

    Depuis 1925, la Maison Patou possède son propre laboratoire ce qui lui permet d’avoir la maîtrise totale de la création. Le parfumeur maison crée les fragrances et dirige personnellement toutes les opérations techniques précédant la naissance d'un parfum, s'assurant ainsi des meilleurs résultats dans la plus grande confidentialité.

    Depuis 1980, Jean de Moüy, petit-neveu de Jean Patou dirige cette entreprise familiale en perpétuant l'esprit de Jean Patou, esprit mêlé de tradition et d'innovation.

    Depuis 2001, les marques de parfums Jean Patou ont été acquis par le groupe Procter & Gamble. Cette activité est gérée par P&G Prestige Beauté, la division Parfum de Luxe de Procter & Gamble International Operations S.A. basée à Genève.

    La maison Jean Patou compte parmi les plus gros consommateurs de matières premières naturelles du monde, et pour cela entretient à Grasse des champs de roses et de jasmin.



     


    Composition de Joy

     

    sources :  http://www.toutenparfum.com/historique/patou/patou.php

     

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    le fond musical du blog sera supprimé. 

     

    Actrice française - de son véritable nom, Léonie Bathiat - née a Courbevoie, le 15 mai 1898, d'une mère lingère et d'un père auvergnat conducteur de tramways.

     

    Un jour, par hasard dans la rue, elle rencontre Paul Guillaume, l'homme qui imposa l'Art Nègre et le Cubisme. Il conseille à la future Arletty de tenter sa chance au théâtre et lui donne une lettre de recommandation pour le directeur du Théâtre des Capucines.

     

    Ce dernier l'engage dans un emploi très précis à l'époque : "petite femme de revue".

     

    En souvenir d'une héroïne de Maupassant, Léonie décide de s'appeler Arlette.

     

    Puis, à l'instigation de Tristan Bernard, dont elle sera l'interprète, elle mettra un i au bout, puis transformera le i en y pour faire plus "chic anglais up to date".

     

    En 1930, le cinéma parlant commence à s'imposer en France, Arletty qui avait toujours refusé de tourner dans les films muets, accepte un petit rôle dans un film de René Hervil

    LA DOUCEUR D'AIMER aux côtés de Victor Boucher.

    Arletty se trouve "horrible et mal photographiée", et décide de ne pas renouveler l'expérience. En 1935, Arletty joue un rôle épisodique mais très remarqué : "Parasol" dans PENSION MIMOSAS. Ce film est réalisé par Jacques Feyder qui a comme assistant Marcel Carné. Trois ans plus tard, Carné la dirige dans un film qui l'impose définitivement vedette, c'est HÔTEL DU NORD où elle lance sa fameuse réplique signée Henri Jeanson :

     

    "Atmosphère ! " Ce dernier dira : "Elle en a fait un monde. Une légende, un mythe.

    Ce mot elle l'a rendu célèbre à Londres, aux États-Unis, au Japon, en Chine... et ce qui est bien plus difficile, à Paris".

     

    Quant à la comédienne, elle déclare, quarante ans plus tard : "Je l'ai revu ce film, rien n'y est démodé, pas une phrase, pas un mot... Et mon rôle était vraiment un des plus beaux que puisse espérer une actrice. Une perfection.

     

    C'est comme une musique : "Il n'y a rien à en retirer, rien à y remettre... " (in "Arletty". Éd. Calmann Levy, 1959). En 1939, Jacques Prévert la révèle sous un jour différent en lui composant le rôle de Clara du JOUR SE LÈVE (autres vedettes, Jean Gabin et Jules Berry) à nouveau sous la direction de Carné.

     


    ARLETTY
     

    Toutefois, elle ne tient pas à s'enfermer dans un emploi dramatique et, la même année, tourne deux comédies aux côtés de Michel Simon :

     

    FRIC-FRAC - qu`ils ont créé ensemble au théâtre - et CIRCONSTANCES ATTÉNUANTES.

     

    En 1941, Arletty tourne MADAME SANS-GENE, un rôle qui semble écrit pour elle.

     

    À ses côtés un comédien débutant joue un petit rôle : c'est Alain Cuny avec qui elle partage la vedette l'année suivante dans LES VISITEURS DU SOIR où elle retrouve le tandem Carné-Prévert. Ce film consacre Arletty " Star".

     

    Dès l'année suivante, toujours avec le tandem Carné-Prévert et une distribution plus prestigieuse encore, elle interprète " Garance ", de ses aveux, le plus beau rôle que l'on ait écrit pour une femme dans le film, peut-être, le plus célèbre de l'histoire du cinéma français :

     

    LES ENFANTS DU PARADIS.

     

    ARLETTY

    Nous sommes en 1943, pour des raisons que l'on devine le tournage connaît quelques difficultés et le film ne verra le jour qu'au début de 1945 alors qu'Arletty est en résidence surveillée.

     

    En 1947 elle entreprendra un nouveau film, toujours avec le même tandem précité :

     

    LA FLEUR DE L'ÂGE.

     

    Mais ce film ne verra jamais le jour : la production fait faillite.

     

    Pour des raisons un peu identiques le film qu'elle commencera l'année suivante avec Pierre Dudan : BUFFALO BILL ET LA BERGÈRE, subira le même sort. C'est en 1949 qu'Arletty fera sa rentrée sur les écrans avec PORTRAIT D'UN ASSASSIN.

     

    Le film, en dépit d'une distribution remarquable :

     

    Pierre Brasseur, Erich von Stroheim, Dalio, etc., ne connaît qu'un relatif succès.

    Elle semble prendre sa revanche avec le théâtre où son éclectisme la pousse à jouer deux pièces de Tennessee Williams : en 1950 " Un Tramway nommé Désir " dans une mise en scène de Raymond Rouleau et, en 1959, " La Descente d'Orphée".

     

    Entretemps, une revue à l'Empire où elle fait une mémorable imitation de Piaf. GIBIER DE POTENCE, d'après un roman de Curtis, HUIS CLOS d'après Sartre et L'AIR DE PARIS où elle retrouve Gabin et Carné, mais sans Prévert, sont les derniers films qui attirent l'attention sur elle.

     

    Un grave accident des yeux la contraint d'abandonner les studios. Sa dernière apparition au cinéma : LE VOYAGE À BIARRITZ où elle retrouve Fernandel et Roger Hubert, directeur de la photographie. Arletty est morte le 23 juillet 1992 à Paris.

      

     

    Dans un hôtel situé sur le bord du canal Saint-Martin à Paris, on célèbre une communion. Les propriétaires et clients de l’établissement fêtent l’événement autour d’un repas chaleureux lorsqu’un couple de jeunes amoureux (Pierre et Renée) arrive pour prendre une chambre. Au cours de la nuit, un coup de feu retentit ! Pierre (Jean-Pierre Aumont) et sa jeune compagne (Annabella) ont tenté de se suicider. Renée est blessée tandis que le jeune homme, incrédule, décide de prendre la fuite… Après avoir été soignée, Renée est hébergée par les hôteliers qui lui proposent un emploi de serveuse. Dès lors, son destin se mêlera à celui des clients de l’hôtel et notamment à ce couple étrange et haut en couleurs formé par Monsieur Edmond (Louis Jouvet) et Raymonde (Arletty)…

     
    Arletty incarne une fille des rues

     

    parisiennes, un "Gavroche" féminisé et résolument moderne. L’adjectif peut surprendre car aujourd’hui les plus jeunes d’entre nous ont cette sensation de film préhistorique lorsqu’ils entendent Arletty expliquer à Edmond que si elle est une atmosphère, lui est un drôle de bled !!

     

    Mais si son bagout et son argot peuvent prêter à sourire, ils reflétaient à l’époque, le langage de la rue. Celui qui s’approprie les mots pour les transformer en poésie. "Atmosphère, atmosphère est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ???" est à nos grands-parents ce que les répliques de Jamel ou les rimes de Saïan Supa Crew sont à notre culture. L’argot d’avant guerre ou le verlan d’aujourd’hui ont les mêmes racines, celles des pavés et de la grisaille des grandes métropoles.

     

    Alors Arletty ringarde ? Mais derrière ces répliques pleines de charme, se cache un personnage profond et passionnant. Raymonde est une femme de caractère : prostituée au cœur tendre, elle n’en est pas pour autant soumise. Certes elle aime son Edmond, mais elle n’hésite à lui répondre et lui dire ce qu’elle pense. Lorsqu’il fuit avec la jeune Renée, Raymonde ne s’attriste guère. Indépendante, elle trouve un autre homme (l’éclusier, génial Bernard Blier) qu’elle dominera comme une reine. Cette force qu’elle dégage va à l’encontre de la femme au foyer soumise telle que l’imagerie d’avant guerre l’a définie. En interprétant Raymonde, Arletty impose une héroïne moderne qui préfigure les mouvements féministes d’après-guerre.

    De son côté Jouvet n’a pas grand chose à envier à Arletty en ce qui concerne le pittoresque : son costume gris, son chapeau bas, sa démarche tranquille et ses répliques bien pesées en font un personnage étrange et attachant. Le comédien, qui avait interprété le rôle de Monseigneur Soper dans Drôle de drame, fait encore une fois preuve de talent en imposant son charisme sur la pellicule de Carné. Au fil de l’histoire, Edmond devient le caractère central de l’histoire et Jouvet le transforme en héros de l’Hôtel du Nord.

     

    Hôtel du Nord

    Réalisation : Marcel Carné
    Scénario : Henri Jeanson, Jean Aurenche d’après le roman d’Eugène Dabit
    Directeur de la photographie : Armand Thirard, Louis Née
    Musique : Maurice Jaubert
    Distribution : Arletty, Louis Jouvet, Annabella, Jean-Pierre Aumont, Bernard Blier, Andrex, Paulette Dubost, Jeanne Marken, François Perrier…

    France - 1938
    Studio : SEDIF
    Durée : 93 minutes

     

     

     

    Née à Courbevoie le 15 mai 1898
    Décédée à Paris le 23 juillet 1992

    Arletty

     

    Connue pour sa gouaille dans la vie comme dans ses rôles - notamment sa fameuse réplique : 'Atmosphère, atmosphère ! Est-ce quej'ai une gueule d'atmosphère ?' Lancée à Louis Jouvet dans 'Hôtel du Nord' de Marcel Carné et Henri Jeanson, en 1938 -, Arletty tient son caractère d'une enfance modeste en banlieue parisienne.

     

    Fille d'une blanchisseuse et d'un chef de dépôt de tramway, Léonie Bathiat, de son vrai nom, doit quitter sa ville natale à la mort de son père. A la suite du drame, elle épouse un banquier qui l'emmène vivre à Garches où elle découvre le théâtre, la mode et les moeurs de la haute société parisienne. Engagée comme mannequin pour la maison de couture Poiret sous le nom d'Arlette, elle devient Arletty sur les planches du Théâtre des Capucines.

     

    Très vite, elle apparaît sur les plateaux de cinéma, dirigée par Victor Boucher dans 'La Douceur d'aimer' puis par Jean Choux qui lui donne son premier grand rôle en 1931 dans 'Un chien qui rapporte'. Icône du Paris populaire grâce à Marcel Carné, la comédienne joue dans 'Les Enfants du paradis', écrit par Jacques Prévert en 1943. Le personnage de Garance constitue le point culminant de sa carrière d'actrice et son rôle le plus marquant. Fidèle à ses réalisateurs, elle jouera de nombreuses fois pour Carné, Prévert, ou encore Sacha Guitry.

     

    "L'amour peut se passer d'estime, pas l'amitié."

    Après la guerre, Arletty revient au théâtre où elle rencontre Louis de Funès dans la pièce 'Un tramway nommé désir' de Tennessee Williams, ainsi que Jean-Claude Brialy et Jean Babilé. Mais l'actrice perd progressivement la vue et doit abandonner les plateaux alors qu'elle joue pour Jean Cocteau. Elle prête alors seulement sa voix à plusieurs reportages de 1967 à 1985 et disparaît en 1992, laissant derrière elle une carrière d'actrice impressionnante, qui aura marqué les mémoires et l'histoire du cinéma français.

     

    ANECDOTES:

    Arletty connaît pendant l'occupation une passion avec l'officier Allemand Hans Jürgen Soehring qui lui vaut une incarcération de quelques jours. Elle déclarera à cette occasion : 'Mon coeur est français, mon cul est international !'

     

    Arletty chanteuse !


    Au début des années 1940, Arletty chante en hommage à son amie Mistinguette des chansons comme 'La Java' ou 'Mon homme'. Elle enregistre également pour le film 'Circonstances atténuantes' de Jean Boyer, le titre 'Comme de bien entendu', encore culte aujourd' hui.

     

    «Fermer les maisons closes, c'est plus qu'un crime, c'est un pléonasme.»

     

     

     

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    Pour apprécier cette vidéo - cliquer sur le logo central de DEEZER - colonne de gauche, en bas - le fond musical du blog sera supprimé 

     

    Après avoir reçu une formation à l'école des beaux-arts de Lyon et les conseils d'un premier prix de Rome (Hugrel), elle fut peintre-décoratrice avant de débuter en 1949 une carrière d'auteur-compositeur à Paris et de se produire dans de nombreux cabarets (L'Échelle de Jacob, l'Arlequin, le Liberty's...).

      

    Souvenir de Paris - COMPILATION

      

    Une voix

    Avec sa voix grave et sa désinvolture, Mick Michyel aura été l'une des plus grandes vedettes de la chanson française des années cinquante.

    Durant les années 1950, elle fut, à force de multiplier les galas sur les scènes les plus importantes de cette époque (Pacra, Alhambra, Moulin Rouge, Gaumont Palace, Bobino...), l'une des principales vedettes de la chanson française. Certains des titres qu'elle a interprétés sont restés longtemps connus d'un large public. Cas en particulier du fameux « gamin de Paris ».

      

    C’était pas vrai - Mick MICHEYL

      

      

    En 1958, elle part visiter les militaires Français qui partent pour le Djebel, pendant la guerre d'Algérie.

    Mick Micheyl a également connu le succès en étant meneuse de revue au Casino de Paris.MICK MICHEL

    À la fin des années 1960, elle a cependant paru vouloir se tourner vers la télévision, comme réalisatrice de films et scénariste. Tout en se consacrant, semble-t-il, à la voyance et à quelques expériences de médecines alternatives.

    En fait, c'est en 1974 que s'est opéré un tournant décisif dans la carrière de Mick Micheyl puisqu'elle a renoncé à toute activité dans le domaine du spectacle ou du divertissement pour devenir sculpteur sur acier.

    Au début des années 1980, elle fit notamment une exposition à la Galerie d'Art de la place Beauvau à Paris qui fut saluée comme un événement et attira de nombreuses personnalités du Tout-Paris.

    Mick Micheyl, dont les créations ont été présentées et saluées un peu partout dans le monde, est aujourd'hui une femme sculpteur reconnue dans les sphères artistiques mais qui n'en poursuit pas moins son travail de recherche. Certaines de ses œuvres ont été acquises par des musées (cas par exemple du Musée Masséna à Nice) et par de grandes institutions publiques (Présidence du Sénégal) ou privées.

      

      

    [Pochette de Les trois mots (Mick MICHEYL)]

      

      

    Fait plutôt rare du vivant d'une artiste : au cours de l'année 2006, une plaque commémorative devrait être apposée sur la façade de la maison où elle vécut son enfance à Lyon.

    En octobre 2009, Mick Micheyl organise à Paris (mairie du XIe) une exposition présentée comme la dernière. A cette occasion, l'artiste révèle qu'elle est contrainte d'abandonner son art à la suite de plusieurs accidents de création qui lui ont fait perdre en partie la vue : elle a été victime de projections de limaille de fer dans les yeux en gravant une plaque d'acier.

      

      

      

      

    SOURCES : http://www.encyclopedisque.fr/artiste/3242.html

      

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  • Sous la Seine

     

     

     

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    La ligne 4 est la première ligne du métro à traverser la Seine. Un premier tracé qui devait assurer le franchissement de la Seine entre le Louvre et l’Institut fut abandonné suite à l’opposition farouche de l’Académie de sentir passer le métro sous les pieds de ses illustres membres.

    Le tracé fut donc modifié ainsi : après avoir desservi la place du Châtelet, franchissement en oblique du grand bras du fleuve en amont du Pont au Change, passage sous le Marché aux Fleurs et la Préfecture de police, passage également en oblique du petit bras en amont du Pont Saint-Michel et franchissement dela place du même nom avant de poursuivre sous la rue Danton.

    Premiers du genre à Paris, les travaux à effectuer sont remarquables. Ils portent sur une longueur de 1100 m, avec un passage sous-fluvial, la construction des stations Cité et Saint-Michel.

    Un concours est donc lancé afin de pouvoir étudier toutes les solutions possibles et aussi d’être en mesure de choisir l’entreprise qui réalisera ces travaux. Des treize candidats qui présenteront 33 projets, c’est l’entreprise Chagnaud qui est retenue. Cette entreprise a fait preuve de sa compétence notamment avec la construction de l’ouvrage de superposition au croisement des lignes 3, 7 et 8 à la station Opéra (photo ci-dessous). Son projet consiste à enfoncer des caissons préfabriqués dans le lit de la Seine. Rappelons pour mémoire que le principal projet concurrent consistait en un creusement horizontal du type galerie.

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    Fonçage du caisson central dans le grand bras

    Nous sommes en 1905, les travaux débutent. C’est tout d’abord le souterrain entre Châtelet et le grand bras de la Seine qui est réalisé, puis à l’aide de trois caissons son franchissement. Vient ensuite la construction de la station Cité à l’aide de trois autres caissons. Ensuite la construction du souterrain se poursuit jusqu’au petit bras de la Seine, puis son franchissement jusqu’à la station Saint-Michel à l’aide de deux caissons. La station est réalisée avec trois caissons supplémentaires. Enfin, le souterrain reliant la station Saint-Michel au bld Saint-Germain est réalisé.

    Tous les souterrains ont été réalisés à l’aide d’un bouclier sauf une quinzaine de mètres qu’il a fallu construire en boisant les galeries. Même avec cette technique, le travail est impossible : les terrains sont bien trop meubles. Qu’à cela ne tienne, on va congeler les terrains ! Une quarantaine de tubes enfoncés dans le sol dans lesquels circulera une solution de saumure à -24°, congèleront le terrain en quarante jours. Il faudra dix mois pour réaliser ces 14,50 mètres de tunnel.

    Les caissons

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    Construction d’un caisson sur le quai des Tuileries

    Il n’y a pas de place à proximité du chantier, les caissons sont donc fabriqués sur la partie basse du quai des Tuileries. Chaque caisson est composé d’un cuvelage en fonte abritant les deux voies, lui-même entouré d’une carcasse métallique. Cette carcasse reçoit elle même un habillage de tôles qui va rendre le caisson étanche en vue de sa flottabilité. Pour finir, les deux extrémités seront fermées provisoirement.

    Le premier caisson est lancé en août 1905. Il est amené à proximité du pont au Change, on le positionne, on construit le cuvelage intérieur (1), l’espace entre les deux cuvelages est rempli de béton (2), le caisson s’enfonce progressivement et se pose au fond du lit de la Seine, dans la tranchée préalablement creusée.

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    On installe les cheminées d’accès, on envoie de l’air comprimé dans la chambre de travail ce qui a pour effet de la vider de son eau (3). Puis on remplit le caisson d’eau ce qui a pour effet de l’aider à s’enfoncer (4). Les ouvriers travailleront dans cette chambre sous pression et continueront à creuser jusqu’à ce que le caisson soit à la bonne profondeur (5). Ensuite le dessus du caisson est remblayé et la chambre de travail noyée dans du béton (6). Il ne restera plus qu’à faire la jonction entre les caissons et les tunnels.

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    Il est à noter qu’en août 1974 la RATP ayant besoin une nouvelle fois de faire passer une ligne de métro sous la Seine utilisa le système des caissons...

     

     
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    l'histoire du METRO

    Les travaux

     

     

    Ce sera la Compagnie Générale de Traction appartenant au baron Empain. Ce dernier s’associe avec les Etablissements Schneider du Creusot et fonde, en avril 1899, la Compagnie du Chemin de fer Métropolitain de Paris (CMP). C’est cette compagnie qui va équiper les ouvrages de génie civil sous la haute autorité de Fulgence Bienvenüe, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées. Elle assurera, également, l’exploitation du nouveau réseau. La première ligne de métro sera ouverte au public le 19/07/1900 afin, notamment, de desservir l’Exposition Universelle.

    Une armée de terrassiers s’empare du sous-sol. Des chantiers s’ouvrent un peu partout. Le Paris de la construction du métro n’est que tas de terre, trous et grues. Cette situation va durer jusqu’au début de la guerre de 1914. On va retirer du sous-sol un volume de terre équivalent à une collline de soixante dix mètres de haut, occupant une surface égale à celle de la place de la Concorde.

    Chaque jour c’est mille mètres cubes de déblais qu’il faut évacuer. Tous le moyens sont bons. La nuit ce sont les tramways qui remorquent des wagons chargés de terre. On construit chaque fois que c’est possible des tunnels allant vers la Seine afin de pouvoir mener les gravats vers des chalands.

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    Travaux rue de Rivoli

    Le 4 octobre 1898, les travaux de la première ligne de métro (Porte de Vincennes - Porte Maillot) commencent. La ville de Paris assure la construction des tunnels, tranchées et viaducs et des quais des stations, mais laisse la responsabilité des superstructures c’est-à-dire voies, installations électriques, aménagements des accès des stations, ateliers, à la compagnie concessionnaire. Celle-ci est désignée par une commission spéciale parmi six candidatures.

    Pour pouvoir permettre au métro de suivre le tracé initial il faut bousculer pas mal de choses. Dévier les canalisations existantes, renforcer certains endroit ce qui a pour effet de provoquer des travaux même où il ne passe pas. Les commerçants se plaignent et demandent à être exonérés de la taxe d’étalage. Les cafetiers eux ne peuvent plus installer leurs terrasses.

    Pour ne pas arranger les choses, le 9 décembre 1899, une voûte située entre les Champs Elysées et l’avenue de Friedland s’effondre en provoquant un cratère de quinze mètres de large. La chaussée s’enfonce de vingt mètre, arbres et réverbères disparaissent dans ce trou béant. Il n’y aura que deux blessés légers parmi les passant.

    l'histoire du METRO

    Une autre fois, ce sont cinq ouvriers qui perdront la vie lors du fonçage des caissons sous la Seine. Et pourtant, se rappelle-t-on des tours de force stechniques réalisés par Fulgence Bienvenüe ?

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  • Les projets de métro

     

     

      

    Dès la seconde moitié du dix-neuvième siècle, la circulation, dans Paris, devient problématique. A partir de 1845, des projets (certains assez farfelus) de chemin de fer intérieur sont proposés à l’administration.

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    Métro de Londres

    En 1845 c’est le projet dit de Kérizounet, qui propose de relier le centre de Paris aux gares de Lyon et du Nord par un métro qui circulera librement sur un plan incliné dans un sens et qui sera tracté par des câbles dans l’autre.

    Entre les années 1860 et 1900, le métro souterrain de Londres utilise de classiques trains à vapeur. Vous pouvez imaginer sans peine l’état des voyageurs et celui des stations.

    C’est alors un système de locomotives à condensation qui est adopté : les fumées sont retenues dans les tunnels et expulsées sous des puits, ce qui oblige le stationnement des trains à des endroits bien précis.

    C’est ce projet que présenteront Letellier ou Brame et Flachat en 1856.

    Autre projet présenté, un métro aérien à traction vapeur. On peut imaginer sans peine les nuisances générées (fumées, dépôts bruits) au sein d’une ville comme Paris.

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    Métro à air comprimé

    Aux alentours des années 1865, un autre projet voit le jour en Angleterre, puis à New York. Le wagon en forme de piston est propulsé par de l’air comprimé dans un tunnel en forme de boyau.

    Arrivé en station, le métro peut progresser grâce à sa force d’inertie. Le silence, la propreté et la sécurité sont les principaux avantage de ce système, mais il faut de puissantes stations de pompage d’air.

    Nous passerons rapidement sur le métro aquatique de Girard, pour parler du métro sans roues.

    Expérimenté au parc de la Tête d’Or à Lyon en 1872, c’était en fait une sorte de monorail, dont le système de roulement était non pas placé sur le wagon mais sur le rail ! Parfaitement intégrable au paysage urbain, ce système avait pour inconvénient majeur une traction particulièrement compliquée.

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    Métro sans roues

    Si le concepteur de ce projet avait pu rencontrer l’ingénieur Jean Bertin créateur de l’aérotrain, peut-être aurions nous pu voyager dans Paris dans des conditions différentes.

    Il y a eu de nombreux projets, certains restant dans les cartons, d’autres étant expérimentés soit en France soit à l’étranger. Le plus fou d’entre eux étant très certainement celui d’Arsène Olivier qui propose en 1872, la construction d’un métro perché sur de très hauts viaducs destinés à enjamber les immeubles parisiens !

    Après dix ans de tergiversations concernant l’autorité de tutelle du futur réseau, l’Etat et la ville de Paris décident de trouver une solution pour pallier l’insuffisance des moyens de surface. C’est l’approche de l’Exposition Universelle de 1900 qui va précipiter la décision.

    Un avant-projet de réseau de « chemin de fer urbain à traction électrique », signé Edmond Huet directeur des travaux de la ville de Paris et Fulgence Bienvenüe ingénieur en chef chargé des approvisionnements en eau de la ville de Paris est déposé en 1895. Il comporte une ligne circulaire Etoile-Nation-Etoile, une transversale nord-sud, Porte de Clignancourt-Porte d’Orléans et une transversale est-ouest, Porte Maillot-Avenue Gambetta. L’assemblée municipale adopte le projet, le 20 avril 1896, en y adjoignant trois lignes. Le projet définitif est approuvé par le conseil en juillet 1897.

    C’est par une loi du 30 mars 1898 qu’est déclaré d’utilité publique l’établissement dans Paris d’un chemin de fer métropolitain d’intérêt local à traction électrique, d’une longueur de 65 kilomètres, au gabarit de 2,40 m, à voie normale. Cette largeur étant inférieure à celle du matériel des grandes compagnies, empêche toute intrusion des intérêts et des trains nationaux.

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  • Origine des FETESLes fêtes

      

    Vous ne connaissez pas l’origine de certaines fêtes cette rubrique est faite pour vous.


     

    Les Fêtes du Printemps

    Au printemps, la nature change et prend vigueur et, universellement, les hommes participent au renouveau. Dans certains pays d’Europe, on se fouette avec un rameau en bourgeons en disant : « Que le blé lève ! »

     

    Le 1er MaiOrigine des FETES

    En 1866, lors d’une grève générale, de violentes émeutes ont éclaté à Chicago (U.S.A) le 1er mai (date symbolique puisqu’elle était souvent celle du départ des contrats de travail) pour obtenir la journée de huit heures...

     

      

      

    La fête des mèresOrigine des FETES

    En instaurant la fête des Mères, en 1914, le président américain Wilson répond à la demande d’une de ses concitoyennes...

     

      

      

      

    L’AscensionOrigine des FETES

      

      

      

      

      

      

    Depuis le IV siècle, les chrétiens célèbrent la montée de Jésus au ciel, après sa résurrection...

     

      

      

    La PentecôteOrigine des FETES

    La Pentecôte est une fête juive et chrétienne...

     

     

    Les fêtes de l’étéOrigine des FETES

    Le 21 juin c’est la date du solstice d’été dans l’hémisphère Nord, du solstice d’hiver dans l’hémisphère Sud.

     

      

      

    L’Assomption

     

    Placé à la mi-août, le culte de la Vierge semble avoir remplacé à cette date les grandes fêtes agricoles, avec offrandes des fruits de la terre...Origine des FETES

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  • Ponts de Paris

    En 52 av. JC, la tribu des Parisii s’implante sur l’Ile de la Cité qui devient Lutèce. Deux ponts furent créés : le Petit Pont et le Grand Pont.


     

    [1-12] [13-15]


     

    Pont Amont

    Pont National

    Pont de Tolbiac

    Pont de Bercy

    Passerelle Simone de Beauvoir

    Viaduc d’Austerlitz

    Pont de Sully

    Pont de la Tournelle

    Pont Notre-Dame

    Pont Neuf

    Passerelle des Arts

    Pont Royal

     

    [1-12] [13-15] sources :http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?rubrique6
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    Qui est Coco Chanel?


     

      

      

    Même si vous n’êtes pas un esclave de la mode, vous êtes susceptibles de reconnaître le nom de Coco Chanel.

      

    Né en 1883 Gabrielle Chanel, Coco Chanel est l’une des icônes du design de mode, surtout connue pour ses costumes Chanel célèbre, avec le bouton jusqu’à boxy vestes et jupes au genou. Cette conception a une place particulière dans l’histoire américaine car il a été l’une des options robe préférée de Jackie Kennedy.

    Coco Chanel n’est pas né dans une famille de mode, mais est né dans la pauvreté. En début de sa carrière, il est apparu que la performance plutôt que la mode serait son point fort. Elle a poursuivi une brève carrière de chanteuse de cabaret, où elle a obtenu son surnom de Coco, avant de passer à la conception de mode.

     

    Ses premières tentatives ont été à la mode dans la mode, la fabrication et / ou la vente de chapeaux. Elle a ouvert un magasin à Paris en 1913 et vendu quelques articles de vêtements trop. Dans ses premières années en tant que concepteur, elle est favorable à l’aide de jersey de laine, car il est peu coûteux à l’achat et drapé.

      

    En tant que styliste, ses créations de vêtements étaient fondés sur le nombre de femmes entrant dans la population active, et ses vêtements semblaient fondées principalement sur les coupes pour hommes.

    Elle a également conçu pour 1920 femmes qui ont finalement été abandonné corsets.

     

      

    COCO CHANEL

      

      

    Vers le milieu des années 1920, Coco Chanel était connue en particulier non seulement pour la femme qui travaille a l’usure, mais aussi pour “la petite robe noire” que maintenant la plupart des femmes se sentent démunie, une garde-robe serait incomplète sans. Dans cette période, Chanel a ouvert sa boutique principale à Paris sur la rue Cambon.

    La Société Chanel est toujours située là aujourd’hui.

     

    Lorsque la Seconde Guerre mondiale a frappé la France, notamment avec l’occupation allemande de Paris, Coco Chanel arrêté de concevoir pour un temps. Connue pour ses affaires, passionnée avec de nombreux hommes, une affaire à l’époque près terminé sa carrière de façon permanente.

      

    Un espion allemand et un soldat, Hans Gunther von Dincklage, l'ont aidée à rester dans son hôtel de Paris, et Paris ne pouvait pas facilement pardonner Chanel pour ces associations et ses liaisons.

      

    Connue pour sa capacité à se recréer, Coco Chanel a finalement fait un retour de mode énorme quand elle revint à Paris  de Suisse en 1954. Son nouveau succès peut être attribué en particulier à la création du tailleur Chanel, qui a été popularisé par non seulement les Européens, mais aussi par plusieurs grandes actrices américaines, comme Audrey Hepburn et Grace Kelly.

      

    Au cours de sa longue carrière, Chanel est crédité de nombreuses créations.Elle a été parmi les premières  à ajouter des lignes d’accessoires de sa maison de conception «première».; Elle a créé le parfum, les bijoux et en plus des vêtements. Elle peut aussi avoir inventé et introduit la premier pantalon à pattes d’éléphant.

     

    Internet

      

      

    Coco Chanel n’a jamais pris sa retraite, et il était encore à la création et de travail quand elle est morte en 1971. Depuis 1983, la maison Chanel a été judicieusement dirigée par Karl Lagerfeld, qui continue à suivre son diktat de la simplicité comme style à la mode. maillots de Chanel, qui n’ont jamais passé de mode, sont très en demande, surtout si elles sont des créations vintage de leur créateur initial.

     

    Internet

     

      

      

      

    source :

      

    http://last48hours.com/actu/qui-est-coco-chanel

     

     

     

     

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  • La crue de la Seine Paris en janvier 1910

     

     
    Plan de Paris  

     

    En janvier 1910, Paris connaît l'une des plus importantes crues de la Seine de son histoire.

    Commencée le 21 janvier, la crue atteint son maximum le 28 janvier au pont de la Tournelle, avec une cote de 8, 50 mètres.

    La moitié de la ville est inondée et plus de 200 000 parisiens sont sinistrés.

    Cartes postales et diaporamas sur la crue: Les ponts - les Quais - les rues et boulevards - des lieux et des habitants.

     

    Des ponts

    Des quais

     

    Des rues et boulevards

    Des lieux

     

       
     

    Habitants et sauveteurs

     

     

     Liens internet.

    Seine 1910 - centenaire de la crue site du ministère de l'écologie.

     

     

    accueil paris1900.lartnouveau - plan du site 

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  • L' Exposition Universelle de 1900 à Paris

    du 15 avril au 12 novembre 1900

     

    L'Exposition Universelle de 1900 est organisée entre la Place de la Concorde et du Champs de Mars

    L'Art Nouveau y est à l'honneur, les Petit Palais et le Grand Palais , de même que les entrées du Métropolitain entrées du Métropolitain de d'Hector Guimard sont des exemples représentatifs de ce courant

     

     
    Porte place de la Concorde

      

    De la Concorde au Champs de Mars

     

    L'Exposition du Champs de Mars au Trocadéro

     

     

    Le Palais de l'électricité au Champs de Mars

     

     

    Photos :  Lieux dans Paris  -  Pavillons des pays 

    Chromos : Les Pavillons des pays  -  Les Palais  -  Le Vieux Paris

     

    Inaugurée par le président de la République Emile Loubet

    Elle accueille des pavillons somptueux et rend hommage au siècle qui s'achève et célèbre le nouveau qui s'annonce riche en découvertes et en progrès techniques.

    L'Exposition couvre les Champs Elysées , l'esplanade des Invalides, les quais, le Trocadéro , Le Champs de Mars au pied de la Tour Eiffel avec plus de 36 portes d'entrée.

    La plus importante est située place de la Concorde, elle est surplombée d'une figure allégorique "Ville de Paris", oeuvre de M. Moreau-Vauthier.

    Bilan: 50 millions de visiteurs, 7 600 exposants, superficie 1,12 km² coût pour l'état 2 000 000 de francs, les films cinématographiques ont été dévoilées pour la première fois.

     

    Les Expositions Universelles à Paris :  1855 - 1867 - 1878 - 1989 

     l'Exposition des Arts décoratifs de 1925

    l'Exposition coloniale de 1931 - l'Exposition des Arts et techniques de 1937

     

    Documents.

     

    Cartes postales de Paris dans les années 1900 et photos dans les années 2000 - Diaporama à visualiser ou télécharger sur l'Expo

     

    Liens internet.

     

    lemog.club.fr  Projet de reconstruction de l'expo en 3D, nombreuses photos de l'Expo de 1900

    Paris 1900 célébration en 2000 par le ministère de la culture : les grands travaux faits pour l'Expo

     

     

    accueil art nouveau -  plan du site

     

     

     

      

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  • L'Exposition des Arts Décoratifs

    Paris 1925

    du 29 avril à octobre 1925

     

     

      

    L'Exposition est internationale, mais pas Universelle parce qu'elle ne touche pas toutes les activités humaines. Elle était située entre l'Esplanade des Invalides et les abords du Grand Palais et du Petit Palais.

     

    Cette Exposition a laissé son nom à un style décoratif majeur du XXe siècle: l'Art Déco.

     

    la Seine et le pont Alexandre III la Tour Eiffel La Seine et le pont des Invalides

     

     
    Le pont Alexandre III et les fontaines   Le pont des Invalides

     

    Le Grand Palais La fontaine Lalique La place des Invalides

     

    lieux de l'Expo - Pavillons français - Pavillons de pays  - vues de nuit

     Pavillons de boutiques - Pavillons de colonies -  Pavillons régionaux

     

    Cette Exposition fut décidée en 1912 pour 1915, mais la Grande Guerre fit en sorte qu'elle fut reportée de 10 ans.

    L'Exposition est internationale, mais pas Universelle parce qu'elle ne touche pas toutes les activités humaines.

    Cette Exposition a laissé son nom à un style décoratif majeur du XXe siècle: L'Art Déco.

    A partir de cette Exposition, les arts décoratifs tournent définitivement le dos aux fioritures de l'Art Nouveau du début du siècle.

    On y retrouve 21 nations, les États-Unis n'y participent pas non plus, ne voyant pas ce qu'ils pouvaient y présenter.

    Marquée par l'opulence des années 1920, cette Exposition regroupe tous les grands noms des arts décoratifs de l'époque (Lalique, Brandt, Chareau, Follot, Gloult, Dufrêne, Dunand, etc.).

    Les grands Magasins Parisiens y sont bien représentés dans leurs propres pavillons (Galeries Lafayette, Au Bon Marché, Galeries du Printemps, Galeries du Louvre).

    L'Exposition occupe une surface cruciforme sur deux côtés de la Seine au centre de Paris.

    La monumentale Porte d'Honneur près du Grand Palais sert d'entrée principale.

     

    Les Expositions Universelles à Paris :  1855 - 1867 - 1878 - 1989 - 1900 

     

    l'Exposition des Arts et techniques de 1937 - l'Exposition coloniale de 1931

     

     

    L'art Nouveau : accueil   -   plan du site 

     

     

     

     SOURCES : http://lartnouveau.com/art_deco/expo_art_deco_1925.htm

     

     

      

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  • L' Exposition Universelle de 1855 à Paris

    du 15 mai au 31 octobre 1855

     

    C'est sous l'empire de Napoléon III que la première exposition universelle française est organisée sur le site qui deviendra traditionnel des expositions universelles parisiennes : le Champs de Mars.

    Cette exposition permet de montrer les avancées en terme d'industrialisation.

    Construit en 1853, le Palais de l'Industrie, qui donne sur l'avenue des Champs-Elysées, a été construit pour abriter notamment l'Exposition universelle des produits de l'agriculture, de l'industrie et des beaux arts.

     

    L'entrée principale

    vue d'ensemble du Palais d'une longueur de 250 m

     

      

    Il a été voulu par Napoléon III pour rivaliser avec le Crystal Palace de Londres et servir aux cérémonies publiques et aux fêtes civiques et militaires.

    Il a été construit par les architectes par Viel et Desjardins en employant le fer et la brique recouvert de pierre.

    Sa grande porte d'honneur qui dessine en son centre une arche gigantesque est rehaussée d'un attique dominé par l'immense statue " La France distribuant des couronnes d'or à l'art et à l'industrie assis à ses pieds ".

    Il comporte une grande ellipse de deux cent cinquante mètres de longueur sur cent mètres de largeur recouverte par une façade en pierre.

    De chaque coté, on a placé 2 groupes soutenant des cartouches ornées des chiffres de l'Empereur.

    Le Palais de l'Industrie a été détruit à la fin du 20e siècle et remplacé pour l'Exposition Universelle de 1900 par le Petit Palais et le Grand Palais.

    Les deux groupes de génies sculptés furent ensuite déplacés vers le parc de Saint-Cloud où ils demeurent.

    Bilan de l’Exposition : 5 millions de visiteurs, 23 954 exposants venus de 36 pays.

     

    Les Expositions Universelles à Paris :  1867 - 1878  - 1989 - 1900 

      l'Exposition des Arts décoratifs de 1925

    l'Exposition coloniale de 1931 - l'Exposition des Arts et techniques de 1937

     

     

    accueil art nouveau -  plan du site

     

     

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  • L'Exposition Internationale de 1937 à Paris

     

      

    du 4 mai au 27 novembre 1937

     

    L'Exposition Internationale des arts et techniques de 1937 s'est déroulée dans des pavillons des différents pays construits le long de la Seine entre le pont d'iéna dont la largeur a été doublée et le pont Alexandre III, dans le jardin du Trocadéro et sur le Champs de Mars au pied de la Tour Eiffel, ainsi que dans l'île aux Cygnes.

     

         

     

     

     

    Le contenu de cette page .

     
    Les jardins du Trocadéro   les fontaines des Trocadéro

     

    Feux d'artifice sur la Tour Pavillon de l'Allemagne Perspective du Champs de Mars

     

     

     

    lieux dans Paris - plans de l'Expo - affiches de l'Expo

    Pavillons des provinces françaises - Pavillons de pays 

    les bords de Seine.

    Pavillon des colonies - vues de nuit  - Pavillons français

     

    L’Exposition fut inaugurée le 4 mai 1937 par Albert Lebrun, président de la république. elle se termina le 25 novembre 1937.

    Bilan: 31 053 700 visiteurs, 52 pays exposants, superficie totale de 100 hectares de la colline de Chaillot à la place d’Iéna.

      

    Elle comprenait un parc d’attractions, le parc colonial, le train électrique pour circuler et les fontaines illuminées du Trocadéro.

      

    C’est à cette occasion que le Palais du Trocadéro fut démoli et remplacé par l’actuel Palais de Chaillot, monument plus sobre. Le pavillon des Travaux Public a été conservé, il abrite aujourd'hui le Conseil économique et social.

      

    Cette exposition voulait démontrer que l'Art et la Technique ne s'opposent pas mais que leur union est au contraire indispensable : le Beau et l'Utile doivent être indissolublement liés. Elle devait promouvoir la paix.

      

    Cette exposition est restée surtout célèbre par l'affrontement symbolique qui y eut lieu entre le pavillon de l'Union soviétique (avec sa colossale sculpture de l'ouvrier et la kolkhozienne) et celui de l'Allemagne hitlérienne (gigantesque et surmonté de l'aigle nazi) qui se font face de part et d'autre du pont d'Iéna.

     

    Les Expositions Universelles à Paris :  1855 - 1867 -  1878 - 1989 - 1900 

    l'Exposition des Arts décoratifs de 1925 - l'Exposition coloniale de 1931

     

    Documents.

     

    Livre-catsorti en mai 2007 sur l'Exposition Internationale de 1937

     

     Liens internet - lieux de l'expo en 1900 et aujourd'hui.

    Le Palais du Trocadéro - Le Palais de Chaillot - Les jardins du Trocadéro - La Tour Eiffel - Le pont d'Iéna - Le Palais de Tokyo - Le pont Alexandre III - L'île aux Cygnes 

     

     

         L'art Nouveau : accueil   -   plan du site 

     

     

     

    sources : http://lartnouveau.com/art_deco/expo_internationale_1937.htm

      

     

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    le fond musical du blog sera supprimé.

     

    L'Exposition est prévue initialement en 1925 pour répondre à la British Empire Exhibition de 1924. La pose de la première pierre a lieu le 5 novembre 1928 et elle est finalement inaugurée le 6 mai 1931 par le ministre des colonies Paul Reynaud, le Président de la République Gaston Doumergue, le gouverneur des colonies faisant office de secrétaire général Léon Geismar, et le maréchal Lyautey nommé commissaire général de l'Exposition en 1927.

    Elle se veut le reflet de la puissance coloniale de la France, de sa mission civisatrice dans les colonies ainsi qu'un outil économique au service des industriels métropolitains et coloniaux.

      

     

    Toutes les colonies françaises, ainsi que les pays sous protectorats français, sont représentés :

     

     

     

     

    Pavillon des Pays-Bas

     

    Des pays étrangers sont représentés :

     

     

    Les Églises sont représentées avec les pavillons des Missions catholiques et des Missions protestantes.

     

     

     

    La Cité des Informations et le Palais de la Section Métropolitaine

     

    Un ensemble de bâtiments généraux complètent cette exposition :

     

    • La Cité des Informations
    • La Section métropolitaine
    • Le musée des Colonies et son aquarium tropical
    • Le jardin zoologique
    • La Section des Attractions (parc des Attractions, îles des Attractions)

     

    Des fontaines majestueuses lumineuses agrémentent le site, dont les plus imposantes sont :

     

    • Le Théâtre d'Eau
    • Le Grand Signal
    • Les Ponts d'Eau
    • Le Cactus
    • La fontaine des Totems devant le Palais de l'AOF

     

     

     

    Stand de la société Nitrolac

     

    Environ 200 pavillons répartis dans l'exposition sont loués à des exposants particuliers :

     

     

     

     

    Fontaine "Le cactus" et le chemin de fer

     

    Différents moyens de transport sont à la disposition du public :

     

    – un chemin de fer circulaire de 5,5 km, comprenant 6 stations ;
    – 50 cars électriques ,
    – 16 bateaux à moteur et de nombreux bateaux à rames sur le lac ;
    – 30 bateaux pour les attractions nautiques.

     

    Le public trouve aussi à sa disposition dans l'exposition :

     

    – 4 bureaux de postes ;
    – 7 bureaux de tabacs ;
    – 4 postes médicaux ;
    – des restaurants de spécialités dans toutes les sections, plus trois restaurants généraux.

     

    De nombreuses fêtes sont organisées tout au long de l'exposition, dont en particulier la « Fête du Tourisme colonial ».

     

    300 000 personnes animent l'exposition, et plus de 33 millions d'entrées sont comptabilisées, ce qui donne une estimation d'environ 8 millions de visiteurs[3]

     

    Les monuments les plus importants de cette exposition sont la reproduction du temple principal d'Angkor Wat, dans la section de l'Indochine qui représente plus de 10% de la superficie de l'Exposition, et le Palais de l'Afrique occidentale française, forteresse évoquant pour beaucoup de visiteurs la Grande mosquée de Djenné, même si elle n'en est pas une réplique explicite.

     

    Les sections françaises[modifier]

     

    Section de l’Afrique-Équatoriale française[modifier]

     

    Pavillon de l’Afrique-Équatoriale française (AEF)

     

    L'Afrique-Équatoriale française (AEF) est une fédération de 4 colonies :

     

     

    Le pavillon de l’Afrique-Équatoriale française (AEF) est la reproduction d'une case indigène du Logone, affluent du Chari.

     

     

     

    Section de l’Afrique-Occidentale française[modifier]

     

    Maquette de 1931 montrant le pavillon de l’Afrique-Occidentale française (AOF), évoquant la Grande mosquée de Djenné

     

    L’Afrique-Occidentale française (AOF) est une fédération de 8 colonies :

     

     

     

     

    Pavillon de l’Afrique-Occidentale française (AOF)

     

    Cette section présente sur 4 hectares les bâtiments suivants :

     

    • Le Palais de l’Afrique-Occidentale française, siège du gouvernement général de l’AOF, construit en terre séchée, d'après la technique soudanaise. Le centre de ce palais est constitué d'une tour de 45 mètres de haut.
    • Un village soudanais
    • Un village indigène sur le lac
    • Un restaurant gastronomique au bord d’un petit lac.

     

     

     

    Section de l’Algérie[modifier]

     

    Pavillon de l'Algérie

     

    Le pavillon de la section algérienne présente une synthèse de l'architecture algérienne, en offrant au visiteur deux façades:

     

    • La façade principale présente un bâtiment européen, flanqué d'un minaret
    • La façade sud-algérienne présente un ensemble de bâtiments africains, comme on en trouve au Sahara.

     

     

     

    Section du Cameroun et Togo[modifier]

     

    Pavillon du Cameroun et du Togo

     

    La section du Cameroun et du Togo est composée de reproduction de cases de chefs et d'indigènes Bamoun, au Cameroun.

     

    Le plus grand pavillon présente les ressources du pays.

     

    Les autres pavillons sont attribués aux œuvres sociales, à l'enseignement, à la chasse, au tourisme, à l'artisanat.

     

    Les pavillons du Cameroun et du Togo sont encore visibles aujourd'hui au Bois de Vincennes. Il constituent les bâtiments principaux de la Pagode de Vincennes.

     

     

     

    Pavillon de la Côte française des Somalis[modifier]

     

    Pavillon de la Côte française des Somalis

     

    Le Pavillon de la Côte française des Somalis est la reproduction en réduction de la mosquée Ammoudy de Djibouti, et présente l'économie de cette petite colonie.

     

     

     

    Pavillon des États du Levant[modifier]

     

    Pavillon de la Syrie et du Liban

     

    Le Pavillon de la Syrie et du Liban - tous deux administrés par la France sous Mandat de la Société des Nations - s'inspire du palais Azem de Damas, et du palais Beiteddine au Liban. Son aspect extérieur austère cache un jardin intérieur entouré de galeries à colonnes.

     

     

     

    Pavillon de la Guadeloupe[modifier]

     

    Pavillon de la Guadeloupe

     

    Le petit pavillon de la Guadeloupe met en scène une reconstitution d'une baie de l'île : une crique a été reconstituée, bordée par une plage de sable blanc, et un phare de 23 mètres de haut.

     

    Ce pavillon présente les ressources économiques de l'île.

     

     

     

    Pavillon de la Guyane[modifier]

     

    Pavillon de la Guyane

     

    Le pavillon de la Guyane, petite colonie de 47 000 personnes, présente dans son pavillon une exposition de bois précieux.

     

     

     

    Pavillon des Indes françaises[modifier]

     

    Pavillon des Indes françaises

     

    Le pavillon des Établissements français de l'Inde, représentation d'une demeure hindoue de Pondichéry, est précédé des éléphants en pierre du sculpteur Jean Magrou.

     

     

     

    Section de l’Indochine[modifier]

     

    Vue générale de la Section de l’Indochine

     

    L’Union indochinoise (Indochine française) est le regroupement de 4 protectorats :

     

     

    et d'une colonie : la Cochinchine (formant, avec l'Annam et le Tonkin, actuel Vietnam).

     

     

     

    Pavillon du Tonkin

     

    La section de l'Indochine est réparties sur 9 hectares, et divisée en sous-sections :

     

    • La sous-section du Tonkinprésente la reconstitution d'une ville indigène autour de sa grande place:
      • Un "Dinh" ou maison commune
      • Des échoppes d'artisanat autour de cette place
      • Une porte d'honneur
      • Une pagode

     

     

     

    Pavillon de l'Annam

     

    • La sous-section de l’Annam présente deux pavillons entourés de jardins impériaux. Ces pavillons présentent des collections d'art et des données économiques.

     

     

     

    Pavillon de la Cochinchine

     

    • La sous-section de la Cochinchine présente un palais de style néo-annamite, inspiré du musée Blanchard de la Brosse à Saïgon. Il présente un diorama et les richesses de la colonie

     

     

     

    Pavillon du Laos

     

    • La sous-section du Protectorat du Laosprésente un village sur pilotis composé des bâtiments suivants:
      • La reproduction de la pagode de Vientiane
      • Une bibliothèque de laque rouge
      • Diverses maisons

     

     

    Pavillon du Commissariat de l'Indochine

     

      • Le siège du commissariat et du gouvernement général de l'Indochine

     

    Pavillon du Cambodge

     

      • Un pavillon aux toits multiples et de couleurs vives, qui est la reproduction du musée Albert Sarraut à Phnom Penh.
      • Un pavillon octogonal de style annamite, qui propose un diorama géant sur l'Indochine et une exposition des moyens de transports de l'Indochine.
      • Le temple d'Angkor Vat et sa chaussée d'accès, reconstitution exacte dans ses proportions du massif central du temple. Sur une base carrée de 70 mètres de côté, il est composé de 4 tours de 45 mètres de haut aux angles, et d'une coupole centrale de 55 mètres de hauts, ainsi que plusieurs étages de galeries. Il présente un inventaire complet de l'activité économique et sociale et de la vie collective des 5 pays.

     

     

    Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

     

    Un ensemble de bâtiments complète la section indochinoise :

     

    • Un restaurant noir, rouge et or, en bordure du lac Daumesnil
    • Le pavillon de laque rouge de la Presse Indochinoise
    • Les pavillons de la Chasse, de la Pêche, et des Forêts, qui présentent la vie animale et végétale de l'Indochine

     

    Des danses sont présentées tous les jours dans toutes les sections.

     

    Pavillon de Madagascar[modifier]

     

    Pavillon de Madagascar

     

    La section de Madagascar présente l'ensemble de bâtiments suivant :

     

    • La Maison royale malgache, copie agrandie et stylisée de la case du roi Andrianampoïnimérina, qui présente le résultat de la colonisation de l'île depuis 1895.
    • La Tour des Bucrânes, symbole de la richesse de Madagascar. Cette tour de plus de 50 mètres supporte 4 têtes de bœuf de 14 mètres de haut.
    • L'Atelier des Arts Appliqués, qui présente l'artisanat de l'île.
    • Le portique des Comores, réplique de celui de Moroni.
    • Le théâtre Malgache

     

     

     

    Pavillon du Maroc[modifier]

     

    Pavillon du Maroc

     

    Le pavillon du Protectorat du Maroc se présente sous la forme d'un palais sobre, inspiré du palais de Maghzen, et entouré de vastes cours et patios.

     

    Un canal d'eau, bordé de jardins à la mode andalouse, s'allonge en façade, et est encadré par des souks.

     

    Le palais quant à lui présente une porte monumentale, est construit autour d'un jardin intérieur, et présente les différents aspects du Maroc.

     

     

     

    Pavillon de la Martinique[modifier]

     

    Pavillon de la Martinique

     

    Le pavillon de la Martinique évoque les demeures des riches planteurs créoles.

     

     

     

    Monument des Forces d’Outremer[modifier]

     

    Monument des Forces d’Outremer

     

    Le monument des Forces d'Outremer est principalement composé d'une tour de bronze de 82 m de haut, flanquée de 4 boucliers d'airain, et qui supporte un phare éclairant des drapeaux français.

     

    Dans ce monument se trouvent présenté le travail de l'armée coloniale et de ses services.

     

     

     

    Pavillon de la Nouvelle-Calédonie[modifier]

     

    Pavillon de la Nouvelle-Calédonie

     

    La section de la Nouvelle-Calédonie et de ses dépendances regroupe trois pavillons :

     

     

     

     

    Pavillon de l’Océanie[modifier]

     

    Pavillon de l’Océanie

     

    Le Pavillon des Établissements Français de l'Océanie représente une case polynésienne, et est construit en troncs de cocotiers, roseaux et bambous.

     

    Il présente la production de la colonie et des collections d'art.

     

     

     

    Pavillon de la Réunion[modifier]

     

    Pavillon de La Réunion

     

    Le pavillon de La Réunion est une élégante réplique de la Villa du Chaudron, et présente les ressources de l'île.

     

     

     

    Pavillon de Saint-Pierre-et-Miquelon[modifier]

     

    Pavillon de Saint-Pierre-et-Miquelon

     

    Le pavillon de Saint-Pierre-et-Miquelon présente une simple maison de pêcheur, avec ses doris sur le lac, et son phare aux feux multiples.

     

     

     

    Section de la Tunisie[modifier]

     

    Pavillon de la Tunisie

     

    La section tunisienne est située sur l'un des côtés de la « place de l'Afrique du Nord ». Elle présente un ensemble de pavillons composé de :

     

    • Le pavillon officiel du Protectorat de Tunisie, regroupant des salles d'exposition et un salon d'honneur
    • Les souks Cerragine (brodeurs sur cuir) et El Barka (joailliers), reconstitution d'un quartier de Tunis, et présentant 45 boutiques
    • Le minaret de Sidi ben Ziad, flanqué d'un marabout de style islamique
    • Un café maure pittoresque, à moitié en plein air.

     

     

     

    Les sections étrangères[modifier]

     

    Section de la Belgique[modifier]

     

    Pavillon de la Belgique

     

    La Section du Congo belge présente sur 2 hectares plus de 10 000 m² de constructions, autour d'une vaste cour, précédée d'une porte monumentale :

     

    • Au centre, le pavillon d'honneur, surmonté d'un toit en chaume et de 3 coupoles, abrite toutes les informations sur le Congo belge.
    • Les pavillons latéraux présentent les industries métropolitaines et exotiques.

     

     

     

    Pavillon du Danemark[modifier]

     

    Pavillon du Danemark

     

    Le Pavillon du Danemark, de style moderne, est consacré au Groenland, et présente les conditions de vie dans cette colonie.

     

     

     

    Section des États-Unis d’Amérique[modifier]

     

    Pavillon des États-Unis d’Amérique

     

    La section des États-Unis est agencée autour de la reproduction de la maison de G. Washington, à Mount Vernon, construite en 1743. La reproduction est fidèle, aussi bien à l’extérieur qu’à l'intérieur.

     

    Deux petites maisons reliées par des galeries couvertes sont situées de part et d'autre de la maison : ce sont la cuisine et le bureau de Washington, qui présente une exposition sur le Territoire de l'Alaska.

     

    D'autres bâtiments du même style complètent cet ensemble et présentent les expositions du gouvernement des États-Unis, et des Territoires Extérieurs (îles des Caraïbes et du Pacifique).

     

     

     

    Section de l’Italie[modifier]

     

    Pavillon de l’Italie

     

    Le pavillon du Royaume d’Italie présente l’ensemble de monuments suivant :

     

     

    • Le pavillon de Rhodes, de style moyenâgeux et orné de 7 tours, consacré à l'histoire de l'île.
    • Une fontaine monumentale, entouré de 2 marabouts africains et de tentes de nomades bédouins.
    • Un restaurant

     

    Sur le lac naviguent des samboucs (bateaux somaliens).

     

     

     

    Pavillon du Royaume-Uni[modifier]

     

    La section du Royaume-Uni présente 2 pavillons :

     

    Pavillon de la Palestine

     

     

    Pavillon de l’Indoustan

     

     

     

     

    Section des Pays-Bas[modifier]

     

    Pavillon des Pays-Bas

     

    Intérieur du pavillon des Pays-Bas

     

    La section des Pays-Bas est composée d'un pavillon principal et d'un ensemble de petits pavillons:

     

    • Le pavillon principal est édifié suivant une architecture malaise stylisée. Il présente sur 6 000 m² des collections d'art hindou-javanais et des Bouddha, ainsi que l'économie des 3 colonies des Pays-Bas : les Indes orientales néerlandaises, le Surinam, et Curaçao. Le bâtiment est richement décoré de sculptures en pierres, et est recouvert d'un toit imposant présentant 2 tours culminant à 50 mètres.

     

    • Un petit pavillon présente des expositions privées et un aquarium tropical.

     

    • Entre les deux pavillons se trouve la place des Indigènes, que l'on accède par la porte de Bali, porte monumentale en pierre sculptée. Cette place sert principalement pour les spectacles de danses.

     

    • Autour des pavillons se trouvent des maisons et des bateaux indigènes, du pays Batak.

     

    • Un restaurant hollandais et un restaurant indien complètent cette section.

     

    Le pavillon principal brûle pendant l'exposition, détruisant toutes les collections et expositions qu'il renferme. Il est reconstruit en 7 semaines, à l'exception du toit, qui est simplifié.

     

     

     

    Section du Portugal[modifier]

     

    Pavillon du Portugal

     

    La section Portugaise regroupe quatre pavillons construits dans un mélange d'art maure et d'art portugais austère du XVe siècle.

     

    Deux pavillons présentent les colonies portugaises :

     

     


    Deux autres pavillons sont consacrés à l'histoire des voyages, des conquêtes, et des explorateurs.

     

    Les Pavillons des Missions[modifier]

     

    Pavillon des Missions catholiques[modifier]

     

    Pavillon des Missions Catholiques

     

    Le pavillon des Missions Catholiques est flanqué d'un campanile de 40 mètres, et abrite une église.

     

    Il présente l'action des Missions catholiques dans les colonies.

     

     

     

    Pavillon des Missions protestantes[modifier]

     

    Pavillon des Missions protestantes

     

    Le pavillon des Missions Protestantes, surmonté d'une croix en verre de 5 mètres, présente uniquement des stands d'exposition.

     

     

     

    Les Bâtiments généraux[modifier]

     

    La Cité des Informations[modifier]

     

    La Cité des Informations

     

    Une des ailes de la Cité des Informations

     

    La Cité Internationale des informations est une création originale due à l'initiative personnelle du maréchal Lyautey, dans le but d'offrir aux industriels, économistes, et financiers, les informations techniques dont ils ont besoins pour développer leurs relations avec les colonies.

     

    Ce bâtiment construit le long du boulevard Poniatowski s'étend sur 19 000 m2 et présente :

     

    • Un inventaire général précis des colonies, présenté par colonies :
      • économie
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    • Un cinéma de 1500 places, présentant des films sur les colonies
    • Des salles de congrès
    • Des expositions (philatélie par exemple)
    • Un grand hall de commodités:
      • poste
      • billetteries maritimes et ferroviaires
      • librairie
      • radiophonie
      • presse française, coloniale, et étrangère

     

    La Section Métropolitaine[modifier]

     

    La Section Métropolitaine a pour but de grouper et d'exposer toute la production métropolitaine pouvant donner lieu à des échanges avec les colonies.

     

    Elle est composée de 4 bâtiments situés le long du boulevard Soult et présente sur 80 000 m2, 31 groupes industriels répartis en 163 classes et 27 groupes. Les 4 bâtiments sont :

     

    Palais des Groupes Industriels

     

    • Le Palais des Groupes Industriels, situé à l'entrée principale de l'exposition, qui présente sur 42 000 m2 l'industrie française.

     

    Palais des Industries de Luxe

     

    • Le Palais des Industries de Luxe, situé à l'est de l'exposition. Ce palais présente toutes les industries de luxe françaises, et leurs liens avec les colonies.

     

    Palais des Beaux-Arts

     

    • Le Palais des Beaux Arts, qui synthétise tout l'art des colonies.

     

    Palais du Livre

     

    • Le Palais du Livre

     

    Une exposition florale entoure les bâtiments.

     

     

     

    Le Musée des colonies[modifier]

     

    Musée permanent des Colonies

     

    Le musée permanent des colonies se présente sous la forme d'un bâtiment de 88 mètres de long sur 60 de large. Sa façade est ornée d'un grand bas-relief dû au sculpteur Alfred Janniot, qui retrace l'histoire économique des colonies. Sa réalisation a nécessité 3 ans de travail.

     

    Ce musée présente sur 5 000 m2 2 sections de l'exposition :

     

    • La section de synthèse, qui offre une vue synthétique de l'effort colonial dans tous les domaines depuis 1870
    • La section rétrospective, qui retrace les époques de notre histoire coloniale, et ce depuis les Croisades.

     

    Salle des Fêtes du Musée permanent des Colonies

     

    Ce musée présente aussi:

     

    • Un aquarium tropical, présentant la faune coloniale aquatique
    • Une salle des fêtes de 1 200 places, au centre du bâtiment
    • Deux salons ovales ornés de fresques

     

    La statue en son emplacement actuel.

     

    Sur le perron, se trouve une statue de Léon-Ernest Drivier, symbolisant la France et ses colonies. Cette statue se trouve de nos jours au sommet de la fontaine de la Porte Dorée (terre-plein central de la place Édouard-Renard).

     

    Exposition coloniale Paris 1931

     

    Le Jardin zoologique :

     

    Le Zoo : Enclos des girafes

     

    Le Zoo : Rocher des singes

     

    Le Parc zoologique est construit par la maison Carl Hagenbeck, suivant une approche moderne des zoos : pas de grilles, mais des enclos ouverts séparés du public par des fossés.

     

    C'est un parc provisoire d'été; il ne possède pas de constructions permettant de garder les animaux au chaud en hiver.

     

    On peut y voir :

     

     

    Suite au succès énorme rencontré par ce zoo, il est déplacé en 1932 à l'endroit qu'il occupe actuellement dans le bois de Vincennes, et complété par des bâtiments permettant de protéger les animaux l'hiver.

     

    La Section des attractions (parc des attractions, îles des attractions)[modifier]

     

    Le Scenic Railway du Parc de Gravelle

     

    Le parc des attractions est divisé en 2 parties :

     

    • La première partie est le Parc de Gravelle, entre la porte de Reuilly et le palais d'Angkor Wat. Il présente diverses attractions foraines. La plus importante de ces attractions est le "Scenic Railway", ensemble de montagnes russes dans un décor colonial.

     

    Le lac Daumesnil

     

    Le Théâtre de Bagdad

     

    • La seconde partie est l'ensemble formé par l’île de Reuilly et l’île de Bercy, appelées Îles de Bagdad, dans le lac Daumesnil. Ces îles accueillent :
      • Les flottilles coloniales : pirogues africaines, pirogues à balancier du Pacifique, sanpans d'Asie.
      • Le théâtre de Bagdad
      • Des restaurants

     

     

     

    Les fontaines monumentales[modifier]

     

    Plusieurs fontaines monumentales sont installées dans l'exposition :

     

    • Le Théâtre d'Eau
    • Le Grand Signal, fontaine de 50 mètres, implantée dans le lac Daumesnil
    • L'un des 3 "Ponts d'Eau", sur le lac Daumesnil
    • Le Cactus

     

     

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    Les pavillons privés[modifier]

     

    Environ 200 pavillons privés sont répartis dans l'enceinte de l'Exposition. Ces pavillons, à but commercial, sont soit des cafés et restaurants (Chez Jenny, L'Oasis, la Terrasse), soit des stands publicitaires (Banania, Nestlé, Julien Damoy, Chocolat Menier, etc).

     

     

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    Spectacles et animations[modifier]

     

    Dans toutes les sections, de nombreuses animations et différents spectacles sont proposés aux visiteurs.

     

    Dans chaque section, de nombreux indigènes travaillent et donnent vie aux villages reconstitués : Tailleurs, potiers, sculpteurs, tisserands, maroquiniers: tout un peuple d'artisans indigènes travaillent sous les yeux du public. D'autres tiennent des stands de souvenirs, comme dans les souks des sections nord-africaines.

     

    Sur le lac, toutes sortes d'embarcations de pêche font des démonstrations d'évolution : pirogues malgaches ou sénégalaises, samboucs somaliens, etc.

     

    Chaque section présente un spectacle ou des danses de la colonie. On trouve ainsi, par exemple :

     

    • Le Théâtre Annamite avec son dragon
    • Une compagnie indienne de musique
    • Les danseuses Foulahs (ethnie pastorale d'Afrique de l'Ouest) de la province de Siguiri (province de Guinée)
    • Les danseuses balinaises, de la cour du sultan de Java
    • Les danseurs Canaques de Nouvelle-Calédonie exhibés dans le jardin d'acclimatation de Boulogne, dont des personnes recrutées pour jouer des cannibales[4]. Initiative privée en marge de l'Exposition, elle est organisée par une association d'anciens coloniaux s'associant avec le cirque Hagenbeck, le gouverneur de Nouvelle-Calédonie aida à leur recrutement. Devant ce scandale, ce dernier fut mis à la retraite anticipée par Lyautey.

     

     

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    Les nuits coloniales[modifier]

     

    Programme de la Fête Marocaine

     

    Les Nuits Coloniales : Sous ce titre plein de promesses se cache un exploit extraordinaire pour l'époque : mettre en valeur, de nuit, l'intégralité de l'Exposition Coloniale et de ses fontaines, et offrir des fêtes plus éblouissantes les unes que les autres.

     

    Pour ne citer que les plus féeriques :

     

    • La Fête de la Lumière, le 5 juin au Théâtre d'Eau,
    • La Nuit Tahitienne, le 19 juin sur le lac,
    • La Féerie Coloniale, le 13 juillet, grand feu d'artifice avec embrasement du lac.

     

    Pour arriver aux résultats que vous verrez ci-dessous, les moyens employés sont considérables :

     

    • Huit câbles à haute tension de 12 000 volts, enterrés dans des canalisations, et se répartissant sur 60 postes de transformation, soit l'équivalent de la consommation électrique d'une ville de 100 000 habitants,
    • 33 kilomètres de câbles d'éclairages, plus 3 kilomètres uniquement pour l'éclairage des jeux d'eau,
    • Des centaines de projecteurs, équipés de verres de couleur, et de diffuseurs appelés « chenilles » sur les allées, ne montrant aucun point lumineux visible et provoquant des effets spectaculaires, comme les Ponts d'Eau formant des arcs-en-ciel polychromes, ou le Théâtre d'Eau.

     

     

     

     

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    Les Nuits Coloniales sont de grands succès et laissent des souvenirs inoubliables dont les journaux de l'époque se font l'écho.

     

    Les Souvenirs :

     

    La publicité pour l’Exposition :

     

    Une publicité pour l'exposition dans le journal L'Illustration

     

    Dans tous les journaux de l'époque, le lecteur trouve des publicités pour l'exposition. Certaines sont des chefs-d'œuvre de composition sublimant les colonies.

     

     

     

    La publicité commerciale sur l’Exposition :

     

    Eventail publicitiaire pour le chocolat Menier

     

    Plan de l’Exposition offert par la Suze

     

    Première grande manifestation tournée vers le commerce et l’industrie, selon les souhaits du maréchal Lyautey, l’Exposition coloniale est le support de nombreuses publicités et souvenirs publicitaires tout au long des années 1930 et 1931, par exemple :

     

    • Chocolat Menier
    • Automobiles Rosengart
    • Boisson Ricqlès et Suze
    • Brasserie "Chez Jenny"

     

     

     

    Les souvenirs[modifier]

     

    Dans chaque pavillon et stand de l'exposition sont en vente de nombreux souvenirs et cartes postales. Les objets les plus courants :

     

    • Encriers en forme de temple d'Angkor Wat
    • Cendriers avec la représentation de divers bâtiments
    • Médailles diverses
    • Cartes postales souvenir

     

     

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    Opposants à l’Exposition[modifier]

     

    Plusieurs opposants se manifestent : communistes (tract « Contre l’exposition colonialiste de Vincennes ! Pour l’indépendance des colonies ! »), certains gauchistes, surréalistes (tract Ne visitez pas l’exposition Coloniale par le Collectif des douze surréalistes le 30 avril 1931[5]), manifestations d’étudiants indochinois, éditorial de Léon Blum dans le Populaire du 7 mai 1931 qui désapprouve cette manifestation contrairement à la majorité des socialistes, Louis Aragon dans son poème « Il pleut sur l’Exposition coloniale »[6].

     

    Contre-exposition communiste[modifier]

     

    L'Exposition est construite à l'est de Paris où sont implantés les quartiers d'ouvriers communistes, le maréchal Lyautey voulant combattre les communistes sur leur propre terrain. Sur l'injonction du Komintern, une petite contre-exposition est organisée aux parc des Buttes-Chaumont sous l'égide du Parti communiste français (PCF) et de la CGTU. « La vérité sur les colonies » n'a cependant attiré qu'environ 5000 visiteurs en 8 mois, malgré l'organisation de visites collectives par des mouvements communistes - un chiffre à mettre en perspective avec les 33 millions d'entrées vendues pour l'exposition (correspondant à peu près à 8 millions de personnes, un même visiteur étant amené à utiliser 4 ou 5 billets en moyenne ; répartition estimée : 4 millions de Parisiens, 3 millions de provinciaux et 1 million d'étrangers)[7].

     

    Postérité[modifier]

     

    Palais de la Porte Dorée, Paris 12e - Exposition coloniale de 1931

     

    Certains de ces bâtiments sont conservés ou déplacés :

     

     

     

     

    Église Notre-Dame des Missions à Epinay(sur-Seine

     

    • L’église Notre-Dame-des-Missions est déplacée à Épinay-sur-Seine (93) en 1932.
    • La réplique de Mount Vernon, maison de Georges Washington, déplacée à Vaucresson où elle est toujours visible.

     

     

     

    Notes et références :

     

    1. La concurrence entre les 2 empires coloniaux fait que les Brittaniques refuseront de participer à celle de Paris.
    2. Paul Reynaud, Le Livre d'or de l'Exposition coloniale internationale de Paris, 1931
    3. NORA P.(dir.), Les Lieux de Mémoires, Tome 1 La république, Page 561/591, Edition Gallimard
    4. Alain Laubreaux, Les cannibales à Paris, une heure chez les mangeurs d'hommes, Candide, 14 mai 1931
    5. Archives du Parti communiste français (PCF) (Bob. 461)
    6. Nicolas Bancel, « Un événement oublié de la république coloniale : 1931 ! Tous à l’Expo... », dans Le Monde diplomatique, janvier 2001
    7. Études coloniales 2006-08-25 "L'Exposition coloniale de 1931 : mythe républicain ou mythe impérial" (in French) [archive]

     

    Voir aussi :

     

    Commons-logo.svg

    Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur l'exposition coloniale internationale (1931).

     

    Articles connexes

     

     

    Bibliographie :

     

    • A. Demaison, Guide officiel de l'Exposition Coloniale de Paris, Paris, Imprimerie Rapp, 1931.
    • Henry Thétard, Des hommes, des bêtes : Le zoo de Lyautey, Paris, La Table Ronde, 1947.

     

    Essais :

     

    • Catherine Hodeir et Michel Pierre, L’Exposition coloniale, Paris 1931, Paris-Bruxelles, Éditions Complexe, 1991.Réédition actualisée en septembre 2011, Paris-Bruxelles, Editions André Versaille.
    • Catherine Hodeir, « L’exposition coloniale internationale et des pays d’outre-mer, Paris 1931 (6 mai-15 novembre.) », Claude Liauzu (dir.), Dictionnaire de la colonisation, Paris, Larousse, 2007.
    • Catherine Hodeir, « Le Musée des arts africains et océaniens à l’Exposition coloniale : un musée permanent pour une exposition éphémère ? », in Germain Viatte (dir.), Le Palais des colonies. Histoire du musée des arts d’Afrique et d’Océanie, Paris, Réunion des Musées nationaux, 2002.
    • Catherine Hodeir, « Decentering the Gaze at French Colonial Exhibitions », Paul S. Landau and Deborah D. Kaspin (ed.), Images and Empires. Visuality in Colonial and Postcolonial Africa, Berkeley, Los Angeles, London, University of California Press, 2002, p. 233-252.
    • Benoît de L'Estoile, Le goût des autres : de l'Exposition coloniale aux arts premiers, Flammarion, Paris, 453 p. (ISBN 978-2-0821-0498-2)
    • Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire, Culture coloniale, la France conquise par son empire (1871-1931), Autrement, collection "mémoires", no 86
    • Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Françoise Vergès, La République coloniale, essai sur une utopie, Bibliothèque ALbin Michel Idées, 2003.
    • "1931! Tous à l'expo", Le Monde diplomatique, no 562, 2001.

     

    Fiction :

     

    • Ousmane Socé Diop, Mirages de Paris, 1937. Réédition: Nouvelles Éditions Latines, 1964. Histoire de Fara, jeune tirailleur sénégalais, invité en France pour joindre l'exposition coloniale de 1931, qui découvre les différentes facettes de Paris, des Parisiens et les difficultés de vivre un amour entre deux cultures.
    • Didier Daeninckx, Cannibale, 1998, (ISBN 2070408833)

     

    Qui raconte la vie d'un homme du nom de Gocéné originaire de Nouvelle-Calédonie exposé dans des cages avec une partie de sa tribu lors de cette exposition (voir en ligne).

     

    • Cannibale, 2005, spectacle adapté du livre de Didier Daeninckx par Sylvie Malissard, de la compagnie de théâtre Le Porte-Plume, joué au Festival d'Avignon 2008.

     

    Liens externes :

     

     

     

     

     

     

     

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  • La mode dans la seconde guerre mondiale

    Patois normand

     

    La mode dans la seconde guerre mondiale

    La campagne make and do mend
    Make do and mend : ça veut dire faire durer et raccommoder en anglais. C'était le titre d'une campagne "publicitaire" pendant la seconde guerre mondiale en Angleterre. Comme toutes les matières premières étaient réquisitionnées pour l'effort de guerre, il n'était pas facile de s'habiller d'autant plus que les vêtements étaient rationnés : il fallait un certain nombre de tickets pour obtenir un vêtement et le nombre de ticket était très limité. D'où la nécessité d'une campagne pour encourager les gens à économiser le plus possible, et qui s'adresse en particulier aux femmes qui à l'époque avaient toutes des bases en couture.
     
    2GM3
      Les magasines féminins ont bien entendu beaucoup contribuer à faire connaître cette volonté politique.
    A cette époque rien ne se perdait ou plus précisément personne ne pouvait se permettre le luxe de laisser des restes, des chutes. On utilisait donc les fins de pelotes pour fabriquer des gants en filet ou on les insérait dans des pulls aux nombreux motifs de Jacquard : ainsi on utilisait les restes et on se fabriquait un modèle unique.
    Exemples de magasines féminins qui présentent des modèles pour réutiliser les fins de pelotes :
    PEINTRES XIXè siècle
    A cette époque les femmes expriment un vrai besoin de se distinguer des autres par leurs vêtements, en les personnalisant, d'autant plus que les vêtements que l'on trouvaient alors dans le commerce étaient assez ternes et tous semblables.
    Patois normand

    La mode des années 40 est rythmée par les événements géopolitiques de l’époque. Pour comprendre les grandes tendances, il faut distinguer trois points de repère: la guerre, la libération et l’avènement du New Look de Christian Dior.

     

    1940. Le début de la décennie est marqué par la Seconde Guerre Mondiale. Les maisons Chanel et Vionnet ferment leurs portes, même si d’autres ateliers (Lucien Lelong, Elsa Schiaparelli) restent ouverts. Il s’agit pour eux de préserver la tradition française de la couture sous l’occupation. Les restrictions qu’impose la guerre ne permettent pas à la mode de créer des nouvelles tendances. Les premiers tickets de rationnement apparaissent en 1941 : ils concernent dans un premier temps l’achat de produits textiles. La zone occupée connaissant une pénurie de vêtement, les collections de 1939 domineront la mode des années 40 pendant la guerre. Pour faire face aux restrictions de la guerre, il est de bon ton d’adapter soi-même ses tenues à son rythme de vie. La silhouette féminine du début des années 1940 a les épaules larges, la femme porte des robes raccourcies, à la taille serrée et ceinturée, et à manche ballon. Petit à petit, les gros manteaux sont abandonnés pour laisser place à la veste, telle celle des hommes, souvent portée sur plusieurs couches. Les premières semelles compensées apparaissent pour allonger la silhouette féminine.
    Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’industrie de la mode et du textile est mal en point. Les Français cherchent désespérément à s’amuser et la mode des années 40 s’adapte à la vie mondaine retrouvée. Les femmes renouent avec la féminité : elles portent de grandes robes sous des capes, leurs épaules sont souvent nues et l’on entrevoit leur poitrine grâce au décolleté en U. Progressivement, les jupes s’allongent, jusqu’à atteindre, dès février 1947, quelques centimètres au-dessus des chevilles.
    Le 12 février 1947, le Tout-Paris découvre la collection Corolle d’un certain Christian Dior qui vient d’ouvrir sa maison de couture. Les acteurs de la mode des années 1940 assistent à une mini-révolution : les jupes sont à peine à trente centimètres du sol, la taille est extrêmement marquée ce qui met la poitrine en avant et les épaules s’arrondissent : c’est le New Look. Christian Dior crée des femmes fleurs, il répond aux rêves de féminité des Françaises. Très vite, l’Europe et l’Amérique succombent à la femme Dior. Alors que les tickets de rationnement sont toujours en service (ils le seront jusqu’en 1949), Christian Dior choque : il utilise près de 20 mètres de tissu pour la confection d’une robe, quand auparavant il ne fallait en compter que 3. Cela n’empêchera pas son New Look de s’imposer à travers le monde et d’être une des tendances dominantes de la décennie suivante.

     
     
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    Ah, Valentine! Elle avait de si jolis tétons... C'est grâce à (à cause de?) Maurice Chevalier que le français le plus moyen jouit à l'étranger d'une réputation d'amoureux (le fameux French lover) hors-pair. C'est aussi un peu à cause de (grâce à ?) Maurice Chevalier que le Français est souvent perçu, à l'étranger, comme un type sympa mais pas très sérieux, un bon-vivant pas trop bosseur. Pendant plusieurs décennies, Chevalier a incarné la France, particulièrement en Amérique.

      

      

      

    Depuis, on a bien du mal à leur vendre notre haute technologie... C'est dans un quartier populaire de Paris, à Ménilmontant, que naît Maurice Chevalier le 12 septembre 1888. Son père, Charles Victor Chevalier, est peintre en bâtiment. Mais Maurice est surtout très proche de sa mère d'origine belge, Joséphine Van der Bosche, surnommée "La Louque". Avec ses frères Paul et Charles, il passe une enfance très modeste de "titi" parisien.

     

     

    Maurice CHEVALIER

      



    Lorsque son père quitte le domicile familial, puis son frère aîné, Maurice âgé d'à peine 10 ans quitte l'école pour travailler. Il exerce quelques petits emplois, mais sa passion d'alors est le cirque. Il s'essaie donc à l'acrobatie, jusqu'à ce qu'un accident l'oblige à trouver une autre façon de faire du spectacle. Au tournant du siècle, la mode est aux chanteurs comiques, et le petit Maurice qui n'a pas une voix fabuleuse, insiste sur l'aspect humoristique de ses numéros. Nombreux sont les cafés-concerts, les bistrots ou les petites salles qui accueillent ce type d'artiste, mais la loi du spectacle est très dure et les engagements rares et mal payés.

    En 1900, Maurice Chevalier a 12 ans. C'est encore un enfant, mais il bénéficie déjà d'une petite expérience. Le jeune homme sait amuser un public souvent difficile avec des imitations dont celles du chanteur Dranem, grande vedette de l'époque. Grâce à un agent artistique, il décroche une audition publique au Casino des Tourelles. L'exercice est périlleux, mais l'adolescent s'en tire brillamment. Petit à petit, il passe d'un répertoire très populaire à des numéros plus "dandy". Il adopte le costume et le canotier, qui resteront ses signes de reconnaissance. Néanmoins, le succès n'arrive pas pour autant et certains moments sont difficiles. En 1902, au Petit Casino, il subit un sévère échec. Plein de ressources, et surtout très décidé à réussir dans le métier, il apprend les claquettes et pratique la boxe. Plutôt fluet, mais beau garçon, son expérience commence à payer et il décroche un rôle dans une Revue au Parisiana en 1903.

     

      

      

    En 1905, lors de son passage à l'Alcazar de Marseille, il obtient un succès énorme. Rien de tel pour effectuer un retour triomphal à Paris. Lancé dans le métier et sachant très bien gérer sa carrière, Maurice Chevalier apparaît aussi dès 1908 dans quelques court-métrages muets. En 1909, il a le premier rôle dans un spectacle des Folies Bergères, véritable institution parisienne du music-hall.

      

      

      

    A cette époque, il devient le compagnon de la célèbre chanteuse Fréhel. Mais celle-ci est déjà très handicapée par l'alcool et la drogue : leur liaison se termine en 1911. Maurice Chevalier, grand séducteur, devient alors l'amant d'une des vedettes les plus prestigieuses de la chanson française d'avant-guerre, Mistinguett.

      

    Il a 23 ans, elle en a 36. Personnalité exubérante, et pour laquelle le music-hall parisien n'a aucun secret, Mistinguett apprend bon nombre des ficelles du métier au jeune artiste. 

     

     



     Maurice CHEVALIER

    En 1913, il part faire son service militaire. Un an plus tard, la Première Guerre mondiale éclate et Maurice Chevalier est blessé dès les premières semaines de combat. Il est alors fait prisonnier et reste deux ans au camp d'Alten Grabow en Allemagne. Libéré en 1916 grâce aux nombreuses relations de Mistinguett, il revient vite sur le devant de la scène. En 1917, il devient la vedette d'une nouvelle salle, le Casino de Paris, et joue devant un public de soldats anglais et surtout américains. Il découvre alors le jazz, le ragtime, et commence à penser à la lointaine Amérique. Il continue à travailler avec Mistinguett, mais toujours dans son ombre. Le désir de devenir une vedette à part entière, seul face au public, est une des raisons de leur rupture au début des années 20. Une jeune artiste américaine, Elsie Janis, introduit Maurice Chevalier sur la scène londonienne.

      

      

      

    Ayant appris l'anglais pendant son emprisonnement, il possède ainsi un sérieux avantage sur les artistes français et même sur une star comme Mistinguett. Le succès ne se fait pas attendre, même si c'est grâce à un répertoire en français.



      

      

    La guerre finie, les Années folles règnent sur Paris. Maurice Chevalier crée des chansons légendaires telles "Dans la vie faut pas s'en faire" en 1921 ou "Valentine" en 1924. Il tourne quelques films et fait un malheur grâce à l'opérette "Dédé". A cette occasion, il rencontre même les compositeurs américains, George Gershwin et Irving Berlin. Il pense alors de plus en plus à monter "Dédé" à Broadway et part pour New York durant l'été 1922. Mais rien ne se passe et Maurice Chevalier rentre en France un peu démoralisé. Ce passage à vide le mène à une tentative de suicide en 1924. La même année, il rencontre Yvonne Vallée, une jeune danseuse, qui le soutient dans cette épreuve. Ils se marient en 1927.

      

    Maurice CHEVALIER

    A l'aube du cinéma parlant, Maurice Chevalier part pour Hollywood en 1928. Le chanteur et acteur français séduit les américains qui lui font un succès dès son arrivée. Il signe un contrat avec les studios Paramount et tourne dix films entre 1929 et 1933. Sa filmographie américaine est marquée par son travail avec le réalisateur Ernst Lubitsch, génie de la comédie. En 1934, ils tournent ensemble l'opérette "la Veuve joyeuse" qui reste un de ses films les plus connus. Maurice Chevalier mène à Hollywood une vie de star entourée de stars, et devient un des rares français connus aux Etats-Unis. Les mauvaises langues disent qu'il fut le dernier.

    En 1935, il change de studios et signe avec la Metro Goldwyn Mayer. Mais, il décide de rentrer à Paris cette année-là et son retour est triomphal, en particulier auprès du public féminin. L'euphorie du retour est ponctuée d'une visite sur la tombe de sa mère décédée en 1929. Maurice Chevalier se sépare de son épouse en 1937, peu après avoir rencontré sa nouvelle compagne, la danseuse Nita Raya. Il reprend les tournées et les spectacles devant des salles toujours combles.

      

      

      

    En 1937, il triomphe dans la Revue "Paris en joie" au Casino de Paris, puis en 1938, dans "Amours de Paris". Durant cette période, il crée aussi quelques-unes de ses plus fameuses chansons dont "Prosper" en 35, "Ma Pomme" en 36 ou "Ça fait d'excellents français" en 1939, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.

     

      

      

      

    Cette période reste très sensible dans la vie et la carrière de l'artiste le plus célèbre de son époque. En effet, malgré la capitulation française de 1940, et l'occupation d'une partie du pays par l'armée allemande, Maurice Chevalier continue de travailler, comme le font beaucoup d'autres artistes. Comme beaucoup de français, Chevalier est un grand admirateur du Maréchal Pétain, triomphateur de la Guerre 14-18, et qui en 1940, devient le chef d'état du gouvernement collaborationniste de Vichy. Cependant cette année-là, le chanteur s'installe dans sa maison de Cannes avec sa compagne, juive, Nita Raya, et les parents de celle-ci. Pendant un an, il donne de nombreux concerts dans la région, parfois dans des villages.

      

      

    En septembre 41, Maurice Chevalier revient à Paris pour présenter une nouvelle Revue au Casino de Paris, "Bonjour Paris". Gros succès. De plus, il crée à cette époque des chansons qui prêtent à confusion dont "Ça sent si bon la France" et "La Chanson du maçon". Suite à cela, les allemands lui demandent d'aller chanter à Berlin, puis d'animer une émission sur Radio-Paris, principal vecteur de la propagande de collaboration avec l'Allemagne nazie.

      

    Maurice Chevalier refuse tout. Il va cependant, sur la demande de Vichy, accepter d'aller chanter à Alten Grabow, dans le camp de prisonniers où il fut lui-même détenu 27 ans plus tôt. Sans cachet et en échange de la libération de dix hommes originaires de Ménilmontant, il donne un concert fin novembre devant 3000 prisonniers.

     

      

      

      

    Début 1942, il retourne chez lui à la Bocca, près de Cannes. Mais en septembre, il est de retour au Casino de Paris pour son nouveau spectacle, "Pour toi Paris". En 1944, il fournit une nouvelle cachette et de faux papiers aux parents de sa compagne. Cependant, après le débarquement américain du 6 juin 1944, les ennuis commencent pour Maurice Chevalier. Il est une des cibles du comité d'épuration qui recense, entre autres, les artistes ayant fait preuve de sympathie voire de complicité envers l'occupant allemand. Les rumeurs concernant le chanteur vont l'obliger à se cacher pendant plusieurs mois pour échapper à une épuration souvent expéditive.

      

      

    Puis, défendu par de nombreux autres artistes et intellectuels dont Marlène Dietrich et le poète Louis Aragon, Maurice Chevalier revient à Paris et participe même à un défilé organisé par le parti communiste le 10 octobre 44. Cette fois, le malentendu semble disparaître même si l'image de Chevalier en sort écornée. En 45, il fait quelques concerts dans un Paris juste libéré, mais la presse anglo-saxonne reste très sévère à son égard. Londres lui refusera un visa pendant encore quelques années.

     

     

    MAURICE CHEVALIER : 1930

      

      

    En janvier 45, il fait sa grande rentrée parisienne à l'ABC qu'il retrouve en décembre. En 1946, il se sépare de Nita Raya et entreprend d'écrire ses mémoires, "Ma route, mes chansons", qui compteront quelques années plus tard 10 volumes de souvenirs. Maurice Chevalier a toujours eu un goût certain pour l'écriture et pour la correspondance. Après la guerre, il découvre aussi la peinture et petit à petit, va devenir un collectionneur avisé. Toujours en 46, il tourne "le Silence est d'or" sous la direction de René Clair. Puis 1947, marque son retour aux Etats-Unis. Accueilli aussi triomphalement qu'avant la guerre, il donne de nombreux récitals. Après plus de six mois de tournées, il rentre en France en mai 48.

     

      

      

    En 1949, Maurice Chevalier fait partie des nombreux signataires de l'Appel de Stockholm, pétition à l'initiative du parti communiste contre l'armement nucléaire. D'un naturel plutôt neutre et peu engagé, Maurice Chevalier a des soucis avec une Amérique en proie à une chasse aux sorcières acharnée envers tout ce qui touche au communisme. Au début des années 50, il est donc déclaré persona non grata aux Etats-Unis. A défaut de pouvoir chanter dans le pays qui le reçut en star quelques années plus tôt, il navigue donc entre le Canada, l'Amérique du Sud, le Moyen-Orient et l'Europe. Créateur du principe du "One man show", Chevalier démontre à plus de 60 ans, son entrain et son talent d'homme de scène devant des publics de toutes nationalités et de toutes cultures.

     

     

     


    En 1952, Maurice Chevalier achète une immense propriété en banlieue parisienne, à Marnes-la-Coquette, qu'il surnomme "La Louque" en hommage à sa mère. A cette même époque, il entame une nouvelle relation sentimentale avec Janie Michels, une jeune femme divorcée et mère de trois enfants. Très indépendante et pratiquant la peinture, Janie Michels encouragera fortement Chevalier dans son goût pour l'art.

     

     



    En 1954, Maurice Chevalier est informé qu'il est à nouveau autorisé à pénétrer sur le territoire américain. Dès 1955, il entreprend donc une nouvelle tournée, mais qui ne remporte qu'un succès moyen. Il y tourne également quelques films. C'est aux Etats-Unis, en janvier 1957, qu'il apprend la mort de Mistinguett qui l'affecte beaucoup. Il connaît alors une nouvelle période de déprime. Mais en 1957, le réalisateur Billy Wilder l'engage pour le film "Ariane" avec Audrey Hepburn et Gary Cooper. Grand succès, ce film est un tremplin pour Chevalier dont la carrière marque un redémarrage.

     

     

    Maurice CHEVALIER

      

      

    C'est surtout le film "Gigi" qu'il tourne aussi en 1957 sous la direction de Vincente Minnelli qui relance Maurice Chevalier au sommet de la gloire internationale. Tourné entre Paris et Hollywood, le film est une comédie musicale inspirée du livre de la romancière française Colette. Lors de la cérémonie des Oscars 1958, le film obtient neuf récompenses dont une décernée à Maurice Chevalier pour sa "contribution de plus d'un demi-siècle au monde du spectacle".

     

      


    L'énorme succès de "Gigi" redonne à la carrière de Maurice Chevalier un nouvel élan qui durera jusqu'à sa mort. Le jeune public américain le découvre lors de nombreux galas triomphaux, et redécouvre sa carrière passée. Que ce soit en Europe ou en Amérique, il est invité régulièrement à de nombreuses premières ou manifestations prestigieuses en présence de personnalités et parfois de chef d'états. On le voit à la télévision, en couverture des magazines, ou à la table du Président Eisenhower. De nombreux jeunes artistes se montrent en sa compagnie comme Brigitte Bardot. Il est désormais une référence pour tout le monde du spectacle.

     

     



    Très heureux de ce statut de star, il continue de travailler avec une énergie et un enthousiasme impressionnants. Il tourne huit films entre 1960 et 1963, date à laquelle il se lance à nouveau sur les routes américaines pour une tournée longue mais qui réunit des foules entières. A son retour en France, il est convié par le général de Gaulle pour un déjeuner. En 1965, il crée un nouveau spectacle, "Chevalier at 77" qu'il présente une nouvelle fois au public américain. Il fait cependant quelques galas dans d'autres pays dont l'Afrique du Sud en 1967. Puis, incapable de cesser toute activité, Maurice Chevalier entame fin 67 "La Tournée des 80 ans" qui traverse l'Amérique latine, les Etats-Unis, le Canada et l'Europe.

    Le 1er octobre 1968, Maurice Chevalier monte sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées pour ses adieux officiels. C'est un événement. Il est très fatigué mais le soutien du public lui permet d'effectuer trois semaines de récitals émouvants et inoubliables.

      

    Le 21 octobre, il quitte définitivement la scène.

      

    Maurice CHEVALIER

    En 1970, il accepte d'interpréter la chanson titre du dessin animé de Walt Disney, "les Aristochats". Il sort également le dernier volume de sa volumineuse autobiographie, "Môme à cheveux blancs". Après un dernier voyage aux Etats-Unis à l'automne, il se retire définitivement chez lui, à "La Louque" avec sa dernière compagne, Odette Meslier. Il reçoit régulièrement les journalistes du monde entier, et quelques amis pour son dernier anniversaire, le 12 septembre 71. Mais après presque un mois d'hospitalisation, il meurt le 1er janvier 1972.

     

      

    Porteur d'un certain cliché français, Maurice Chevalier fut néanmoins un des plus grands ambassadeurs de la culture française à travers le monde. Grâce à son immense volonté et à son amour du spectacle et de la scène, il a atteint les sommets de la popularité. Son style unique et sa voix reconnaissable font de lui un artiste majeur du patrimoine culturel.

     

      

      

     

     BRAVO!!!

     

     

     

     

     

     

     

     

    Source :

    www.rfimusique.com/.../Fr/ biographie/biographie_9067.asp

     

     

     

     

     

     

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    QUARTIERS

    musée Carnavalet  

     

    Histoire du Marais

     

    Brève histoire du quartier du Marais

    Inscrit dans le triangle formé par l’Hôtel de Ville, la place de la Bastille et la place de la République, le quartier du Marais constitue le cœur préservé du Paris historique. Il est à cheval sur une partie des IIIe et IVe arrondissements de Paris.

    L‘agglomération parisienne primitive (l’oppidum celte des Parisis fondé au IIème siècle av. JC) occupait l’île de la Cité. Sur la rive gauche s’est développée, au Ier siècle av. JC, une ville gallo-romaine (aujourd’hui le Quartier Latin). Plus tard la rive droite, composée essentiellement de marais, a été investie. C’est ici que s’est développée au XIème et XIIème siècle une agglomération marchande, qui devient la ville par excellence avec l’Hôtel de Ville et le « ventre de Paris »: les Halles. Le développement de la rive droite est attesté par la création de l’enceinte dite de Charles V, qui ne double celle de Philippe Auguste que sur cette rive. Cette enceinte est commencée en 1356 par le prévôt Etienne Marcel. Le Louvre est désormais « en ville », tandis que Charles V crée, à l’est, la Bastille.

     

    QUARTIERS

    L‘hôtel de St Pol, nouvelle résidence du roi, se situait dans le Marais, zone nouvellement enclose par l’enceinte. La vocation de ce nouveau quartier est déterminée par l’implantation dès le XIIIème siècle, de demeures princières, toutes disparues. Des lotissements du milieu du XVIème siècle sont sortis les premiers hôtels qui ont été conservés à peu près intacts, comme l’hôtel Carnavalet (aujourd’hui Musée historique de la ville de Paris). La création de la place Royale (actuelle place des Vosges) par Henri IV a donné l’impulsion décisive qui a fait la fortune aristocratique du quartier pendant tout le XVIIème siècle.QUARTIERS

    Au XVIIIème siècle la mode du Marais passe à l’Ouest, même si dans les premières années on construit encore d’importants hôtels comme l’hôtel de Soubise (aujourd’hui les Archives Nationales). Du XIXème jusqu’au milieu du XXème siècle, le Marais devient un quartier composé d’ateliers qui s’installent dans les anciens hôtels particuliers délaissés. On y trouve pratiquement toutes les professions : métallier, bijoutier, maroquinier, tailleur,…. A cette époque le quartier constitue un vrai village. Les habitants vivent fenêtres ouvertes. Les nouvelles se colportent oralement. Les cafés sont les lieux de rencontre des différents corps de métiers. Qui se souvient que le « Café de la Tourelle », à l’angle de la rue des Franc-bourgeois et de la rue Vieille du Temple, est le rendez-vous des casquettiers. A côté de cet aspect positif et du caractère vraiment populaire de ce quartier, on ne peut éluder l’état de délabrement des immeubles, l’insalubrité de la plupart des logements.

     

     Hotel de SensQUARTIERS

     

    Une histoire ancienne

    Vers 880, Charles le Chauve fait don de ces terrains à l'abbaye Sainte-Opportune. Le marécage est asséché pour devenir une terre labourable et fruitière, encore situées hors la ville. C'est Charles V (1338 - 1330) qui annexe le quartier à la capitale, en faisant construire une enceinte sur les boulevards du Temple, de Beaumarchais et des Filles-du-calvaire, achevant ainsi les nouveaux remparts de Paris. Sur les marécages asséchés s'élèvent alors les premières constructions. L'histoire du Marais peut commencer et, peu à peu, le quartier va se transformer sous l'influence des rois de France successifs.

    Une des artères historique du Marais est la rue des archives qui regroupe depuis des siècles plusieurs sites incontournables. Les Archives Nationales sont installées ici depuis 1808. Cette rue assure également la liaison avec le quartier du Temple, dont les terrains furent la propriété des Templiers au XIIIe siècle. Autre axe important, la rue des enfants rouges garde le souvenir de l'hôpital des enfants dieux crée par François Ier, pour accueillir des orphelins vêtus de rouges. Fermé en 1772, cette rue laisse place aujourd'hui au marché des enfants rouges, le plus vieux marché de Paris, aujourd'hui totalement rénové et couvert.

    QUARTIERS
    Jacques de Vaucanson
     

     

    Les grands hôtels particuliers des XVI et XVII ème siècles

    Créée sous Henry IV, la place royale, aujourd'hui Place des Vosges, fut un lieu prisé des ambassadeurs et de l'aristocratie princière qui y faisaient étalage de leur puissance. S'édifièrent ainsi de nombreux hôtels particuliers à la française, où l'on faisait salon. Après la révolution et la fuite de ses nobles propriétaires, ce quartier fut déserté pour devenir plus populaire et artisan. Les bâtis vont se dégrader progressivement.

    Hôtel de Mongelas (Musée de la chasse et de la nature), Hôtel de Saint-Aignan, de Rohan, de Retz, Hôtel de Marle (centre culturel suèdois), Hôtel salé (Musée Picasso)... Nous n'en finirions pas de les citer tous. Aujourd'hui rénovés, un bon nombre d'entre eux abritent des activités culturelles et parfois commerciales ou artisanales. En empruntant la rue des Francs-bourgeois, la rue Vieille du Temple, et celle des Archives, et en quadrillant ainsi le quartier vous ne compterez plus ses maisons résidentielles dont le bâti donne du cachet à l'un des plus vieux quartiers de Paris, qui a bénéficié d'un statut spécifique de réhabilitation, lui offrant ainsi bon nombre de subventions pour se refaire une beauté.

    La maison de Victor Hugo.

    QUARTIERS

     L’auteur de Notre-Dame de Paris, de Ruy Blas, des Misérables a eu besoin d’espace pour faire vivre sa créativité. L’appartement qu’il loue dans cet hôtel particulier de Rohan-Guéménée, est d’une superficie de 280 m². Il s’y installe à l’âge de trente ans avec sa femme Adélaïde et leurs quatre enfants. Le logement fait office de musée désormais, et nous découvrons l’univers dans lequel a évolué la famille Hugo. L’aménagement de la maison n’est pas d’origine, il a été repensé en 1983. Les visiteurs du jour ne découvrent pas totalement le personnage Hugo. « Je savais que c'était un homme politique qui a connu l'exil, confie Laura, étudiante en pharmacie et originaire d’Espagne. Il était également un écrivain très important et très connu ». La notoriété de l’homme public est indéniable. Sa vie privée est moins connue du grand public. « Je connaissais ses principaux ouvrages mais très peu sa vie privée , reconnaît William, étudiant mexicain en Master 2 en Sociologie politique comparative à Nanterre. Je voulais en savoir plus sur son histoire et sa famille
     

      QUARTIERS

    Quartier des hôtels particuliers, vitrine du Paris du Moyen-âge... Chargé d'histoire, le Marais est l'un des sites touristiques les plus visités au monde !

    Le quartier du Marais à Paris a traversé toutes les époques de l'histoire de France. Toujours présent, toujours vivant, ce cœur de la capitale se fait et se défait au gré des âges et des modes parisiennes. Tantôt bourgeois et aristocrate, tantôt populaire, le Marais se transforme et se rénove en préservant ses anciens immeubles et hôtels particuliers. Pour la joie et la curiosité des touristes, toujours aussi nombreux à le visiter.

     

    La rue Saint-Antoine , l’une des plus anciennes voies de Paris, entraîne les jeunes vers l’hôtel de Sully. Elle date de l’époque Gallo-romaine et relie l’Hôtel de Ville à la Bastille. Cinq ans ont été nécessaires pour la construction de l’hôtel de Sully. Quatre ans après sa construction, en 1634, le duc de Sully le rachète pour en faire un centre de vie mondaine et intellectuelle du Marais. Depuis 1965, la Caisse Nationale des Monuments Historiques s’y est installée. Au fond du jardin, on découvre une des dernières orangeries de Paris avec un petit passage vers la place des Vosges.

     

    Sylvie poursuit ses explications et fait découvrir à ses troupes l’église Saint-Paul- Saint-Louis. Construite entre 1627 et 1641, par les jésuites, elle a pour objectif d’impressionner ses fidèles. Une fois à l’intérieur, l’obscurité inattendue surprend mais n’empêche pas de découvrir la coupole de 55 mètres.

     

    Le quartier n’est pas inconnu du groupe qui majoritairement est déjà venu. "J'étais déjà allée sur la place de la Bastille et à l'église Saint Gervais-Saint-Protais, la dernière église de la visite", explique Laura. Son amie Carmen, reconnaît néanmoins qu’elle ne connaissait pas le quartier en détail avant la visite.

     

    La rue François Miron où vécut Mozart en 1763, nous mène à l’hôtel Hénault de Cantorbe qui abrite la maison européenne de la photographie. La visite du lieu n’est pas prévue et l’équipe se retrouve devant l’Hôtel de Sens, sorte de forteresse construite de 1475 à 1519. Mélange entre les style gothique et renaissance, il a abrité une fabrique de confitures entre autres avant d’accueillir la bibliothèque Forney dédiée aux arts et techniques.

     

     La fin des années 1970 marquera un « virage », les immeubles vont être petit à petit réhabilités et le Marais va retrouver sa majesté architecturale. Hélas ce changement radical va chasser ce qui faisait le tissu de ce quartier : petit à petit les ateliers et les commerces ferment. Pour beaucoup d’anciens habitants le Marais devient un musée sans vie au fur et à mesure des réhabilitations d’hôtels.

      

    sources : diverses - photos google.

    http://ekladata.com/sur-les-toits-de-paris.eklablog.net/mod_article4383690_4.jpg

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    Histoire du quartier des Batignolles

     

    Un peu d’histoire : la commune de Batignolles-Monceau

     

     

    Large terrasse dominant Paris, voilà comment se présentent la “Plaine Monceau” et l’emplacement du quartier actuel des Batignolles, situés sur le coteau reliant la colline de Chaillot à celle de Montmartre. Sur ce plateau bien aéré, particulièrement salubre, naîtront, à des périodes différentes, deux hameaux discrets, soucieux de sauvegarder leur tranquillité.

     

    Comme dans la plupart des cas, l’étymologie des noms suscite diverses interprétations. L’origine de l’appellation Monceau pourrait provenir de mons-calvus (terrain dénudé), monticellum (petit mont), voire de muscelli (lieu couvert de mousse) ; quant à celle des Batignolles, elle dériverait de bastillole-bastidiole (petite maison de campagne), ou encore du latin batagliona (petite guerre), les terrains ayant servi dès l’empire romain à de nombreux exercices militaires.

     

    Si, dès le IXe siècle, Monceau constitue déjà un petit hameau avec de rares cultures dont un peu de vigne, les Batignolles ne sont encore qu’une campagne déserte, appartenant, de temps immémorial, aux “Dames Bénédictines de Montmartre”. L’endroit sert, sous l’ancien régime, d’importante réserve de chasse. Il s’y trouve onze “remises de gibier” formées de jeunes arbres, abritant cerfs, chevreuils et lièvres destinés à alimenter les tables royales et celles des grands seigneurs. En 1791, les paysans les détruisent totalement, car depuis longtemps ils sont excédés à cause des ravages causés dans leurs champs par les animaux qui s’échappent de ces resserres et qu’ils n’ont pas le droit de tuer, ce privilège étant réservé aux nobles.

     

    Ensuite, peu à peu, l’augmentation des fermes et des maisons provoque la naissance de deux villages, intégrés provisoirement à celui de Clichy-la-Garenne.

     

    En 1827, les habitants des Batignolles et de Monceau réclament à nouveau leur autonomie, exposant qu’ils forment eux-mêmes une agglomération suffisamment importante. Les discussions s’engagent âprement ; après plusieurs refus, une ordonnance du 10 février 1830 décrète la création d’une commune indépendante. Et déjà éclate le premier incident : doit-elle s’appeler Monceau-Batignolles ou Batignolles-Monceau ? En 1837, seulement, après maintes délibérations oiseuses, une suggestion totalement nouvelle est avancée pour ménager les deux amours-prpres, et le nom d’Antinville est alors proposé à cause de la proximité du quartier parisien d’Antin. Las ! le préfet de la Seine repousse cette idée, jugée saugrenue, et c’est le nom de Batignolles-Monceau qui s’impose.

    QUARTIERS



    La population ne cesse de croître : de 6000 habitants en 1830, elle passe à 14000 en 1840 et à 20000 en 1846. La révolution de 1848 entraîne l’exode de Parisiens inquiets de la situation — en moins de cinq ans, 10000 d’entre eux arrivent à Batignolles-Monceau. L’essor continue et le bourg comprent 65000 personnes lors de son annexion en 1860.

    Les premiers Batignollais sont principalement des petits employés, des ouvriers en chômage, des exilés, des “rapins” pour lesquels s’édifient nombre de garnis ou de maisons meublées avec “table d’hôte”. Mais très vite les spéculateurs, attirés par le “bon marché” du terrain, commencent à construire des maisonnettes entourées de jardins, qui deviennent le pied-à-terre de modestes retraités, de commerçants retirés des affaires, de fonctionnaires : type du “petit rentier des Batignolles” cher à Monnier, Daumier, Doré, Scribe ou Labiche.

     

    Histoire du quartier

    L’origine du nom du village des Batignolles pourrait venir du latin « batillus » (le moulin) ou du provençal « bastidiole » (petite bastide), des constructions que l’on trouvait alors dans le village et alentours, au 18ème siècle.

    Au début du XIXème siècle, le petit hameau des Batignolles était encore perdu au-delà des limites de la capitale, lorsque des commerçants enrichis s’entichèrent de ce petit bout de campagne et y construisirent leur résidence secondaire. Le hameau devint un joli village, sur des terres qui restèrent la propriété des Dames de Montmartre jusqu’à la Révolution.

    Sous la Restauration, les petits villages situés autour de Paris (au-delà de l’enceinte des Fermiers Généraux) se développent.

    A partir de 1820, des spéculateurs commencent à acheter des terrains bon marché pour construire des maisons de campagne au bon air de la colline de Monceaux. Succès rapide auprès des petits bourgeois de Paris qui apprécient ces maisons peu coûteuses avec jardin, où ils viennent se reposer le dimanche.

    En 1827, les habitants du village des Batignolles adressent une pétition au Préfet de la Seine, pour demander leur autonomie : en 1830, une ordonnance de CHARLES X leur donne satisfaction : la commune de Batignolles-Monceaux est née. Elle réunit à l’époque 3.000 habitants.

    Les opérations immobilières se multiplient. Certains spéculateurs offrent le terrain pour construire l’église Ste-Marie, afin d’encourager l’afflux de nouveaux propriétaires… 14.000 habitants en 1842 !, presque 20.000 en 1846 !! Les champs cèdent la place à l’asphalte. Les travaux d’HAUSSMANN poussent vers la banlieue les parisiens les plus modestes : forte croissance démographique.

    Sous l’impulsion des frères PEREIRE, le quartier voit naître le chemin de fer (ligne Paris__St-Germain inaugurée en 1837). Les travaux durent 2 ans avec 500 ouvriers : le tunnel qui passe sous les Batignolles mesure 311 m de long et donne lieu à des controverses passionnées : les « hommes de science », dont François ARAGO, prophétisent que les voyageurs ne pourront franchir ce tunnel sans dommage grave pour leur santé ! Après l’inauguration par la Reine Marie-Amélie, les voyageurs sont rassurés et le succès rapide. La « ligne d’Auteuil » sera construite en 1852-1853. Mais en 1921, un train heurte un convoi arrêté dans le tunnel des Batignolles à cause d’une panne. Les trains étaient éclairés au gaz : les réservoirs du wagon de queue explosent et l’incendie se propage dans les 2 trains : 28 morts et 74 blessés. La démolition du tunnel fut décidée aussitôt : le premier coup de pioche est donné 12 jours après l’accident.

    En 1859, la décision d’annexer les communes suburbaines n’étonne personne : elle avait déjà été annoncée au moment de la construction des fortifications en 1841. Seuls les petits artisans et industriels s’élèveront contre cette décision qui leur fait supporter l’octroi sur les matières premières alors qu’ils ne les payaient pas jusques là. Le village des Batignolles fut rattaché à la Commune de Paris en 1860, date à laquelle Paris fut divisé pour la première fois en 20 arrondissements, administrés par un maire et ses adjoints. Paris, qui comptait en 1280 310 rues, passa ainsi à 3 750 rues en 1860 !

    le square des Batignolles
    jusqu’à dernièrement, le plus grand et le plus bel espace vert de l’arrondissement

    création : 1862
    surface : 16 615 m² = 1,7 ha

    QUARTIERS

    UN AUTRE ARTICLE :

    Géographie

     

    Il convient de distinguer le quartier administratif des Batignolles et le hameau historique des Batignolles.

    Le quartier administratif

    Le quartier administratif des Batignolles est délimité :

    • au nord par la limite nord de Paris
    • à l’ouest par les rues de Tocqueville (de la limite de Paris à la rue Cardinet) et de Lévis (à partir de la rue Cardinet jusqu’à l’avenue de Villiers)
    • au sud par le boulevard des Batignolles
    • à l’est par l’avenue de Clichy, la rue La Condamine et la rue Lemercier (puis par une ligne fictive en prolongement de cette dernière).
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    Le hameau historique

    Historiquement, les Batignolles ont une surface plus grande que cette entité administrative. En effet, la limite à l’est s’étendait à peu près jusqu’à l’avenue de Saint-Ouen. Cependant, la transformation du chemin de Clichy en avenue très passante, l’installation des entrepôts SNCF derrière la rue Cardinet et le creusement de la ligne de Saint Lazare ont coupé du quartier les terrains situés au-delà. Aujourd’hui les Batignolles apparaissent souvent comme le quadrilatère compris entre les rues Cardinet et de Rome, le boulevard des Batignolles et l’avenue de Clichy souvent présenté comme étant les limites du quartier. Cependant, ces axes sont récents, ils datent pour la plupart du Second Empire. Les limites qu’ils posent sont donc artificielles pour le village des Batignolles qui existait bien antérieurement.

    Il reste quelques traces des limites anciennes :

    • Par exemple à l’ouest, après le creusement de la tranchée ferroviaire de Saint-Lazare à la fin du XIXe siècle les rues situées au-delà de cette voie sont toujours sur la paroisse de l’église Sainte-Marie des Batignolles. Le tunnel ferroviaire (à 4 voûtes) dit des Batignolles fut supprimé (sauf la 4ème) après l’accident du 5 octobre 1921.
    • À l’est : à l’époque médiévale, une ferme portant le nom de Batignolles était située dans l’actuel triangle formé par l’avenue de Clichy, l’avenue de Saint-Ouen et l’église Saint-Michel des Batignolles qui y est située, même si elle est de construction récente, en conserve le souvenir par son nom.
    • Au nord : le cimetière des Batignolles est situé bien au-delà de la rue Cardinet, à côté de la porte de Clichy (Clichy la Garenne dont dépendaient les Batignolles jusqu’en 1830) et dans ce qui est aujourd’hui le quartier des Épinettes.

    Histoire

    L’étymologie de Batignolles est discutée. Le nom dériverait de "bastillole-bastidiole" (petite maison de campagne) ou du latin "batagliona" (petite guerre), les terrains ayant servi à de nombreux exercices militaires. De temps immémorial, le plateau des Batignolles appartient aux Dames Bénédictines de Montmartre. Sous l’ancien régime, l’endroit sert d’importante réserve de chasse pour le roi et les grands seigneurs. Cerfs, chevreuils et lièvres y sont courants. Démantelés à la Révolution, ces "remises de gibier" sont remplacées par des fermes, des maisons, un village provisoirement rattaché à celui de Clichy-la-Garenne.

    Commune rurale indépendante depuis février 1830, le village des Batignolles ne fut rattaché à Paris qu’en 1860 par un décret de l’empereur Napoléon III. Le rattachement officieux à la capitale, d’un point de vue économique, était cependant plus ancien : l’endroit constituait déjà une terre de prédilection pour les commerçants parisiens qui y bâtissaient leurs résidences secondaires, bien avant l’englobement administratif par Paris.

    Le Tribunal de grande instance de Paris (actuellement installé au Palais de Justice) et la Direction régionale de la police judiciaire de Paris (le fameux 36, quai des Orfèvres) devraient déménager dans le Quartier des Batignolles dans un bâtiment dont la construction devrait être achevée en 2015.

    Culture

    Le quartier connut une vie culturelle très active dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le poète Paul Verlaine passa une partie de sa jeunesse aux Batignolles, il étudia rue Hélène dans une école privée, puis au lycée Chaptal. Stéphane Mallarmé, habitait rue de Rome et réunissait autour de lui une compagnie brillante et cultivée. Le peintre Édouard Manet et ses amis du "groupe des Batignolles", étaient des habitués du quartier et de ses cafés.

    La chanteuse Barbara était originaire des Batignolles[réf. nécessaire], dont elle mentionne le square dans sa chanson Perlimpinpin. Elle résida rue Brochant. Jacques Brel vécut, à son arrivée à Paris, dans la cité Lemercier et c’est là qu’il écrivit Ne me quitte pas[réf. nécessaire]. On peut aussi citer le comédien Jacques François. Ce quartier a également été chanté par Yvan Dautin dans sa chanson Les Batignolles, coécrite avec Étienne Roda-Gil.

    Le quartier a également inspiré le dessinateur Maëster pour sa série Sœur Marie-Thérèse des Batignolles et sert de décor au film de Guy Lacourt tourné en 1951, le Costaud des Batignolles.

    "Le square des Batignolles" c’est aussi un tableau du peintre Albert André 1869-1954 (huile sur toile 50 cm x 65 cm). Cette toile du peintre peut être qualifiée d’impressionniste ou de post-impressionniste.

     

    A voir

    Le cimetière de Batignolles : situé dans le quartier des Épinettes, au nord-est du XVIIe arrondissement et qui a été ouvert le 22 août 1833. Y sont enterrés notamment : André Breton, Blaise Cendrars, Paul Verlaine.

    Il couvre environ onze hectares, soit la même superficie que le cimetière de Montmartre, ce qui en fait ex-æquo le troisième plus vaste cimetière intra muros après le Père-Lachaise et Montparnasse. Il comprend 900 arbres (marronniers, érables, etc.).

     

     

    Le square des Batignolles : Il a été réalisé sous le second Empire à la demande du Baron Haussmann qui réalisait le désir de Napoléon III d’implanter dans la capitale plusieurs jardins à l’anglaise. Napoléon III avait ramené ce goût des jardins lors d’un voyage en Angleterre.

    Il a été créé par Jean-Charles Alphand, secondé par l’ingénieur Jean Darcel, l’architecte Gabriel Davioud et l’horticulteur Jean-Pierre Barillet-Deschamps sur l’emplacement de la « place de la promenade », un immense terrain vague.

     

     

    source : Wikipédia

    articles : http://mesbatignolles.tumblr.com/post/392241142/un-peu-dhistoire-la-commune-de-batignolles-monceau

      

    photographies : google.

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  • LES TRÉSORS DE MONTMARTRE
     
    (D'après Chroniques et légendes des rues de Paris. Édouard Fournier, 1864)

    Il y a tantôt deux ans, on put lire dans les journaux, que Montmartre était tout d'un coup devenu l'un des points de mire de nos archéologues du moyen âge, et que la montagne des Ânes, ainsi qu'on l'appelait du temps de ses moulins, se trouvait momentanément un lieu chéri de la science.

    On s'était enfin avisé de découvrir ce qu'on n'aurait jamais dû ignorer, ou du moins oublier, à savoir, que les trois chapelles romanes groupées derrière la vieille église Saint Pierre, sous la tour de l'ancien télégraphe, sont un monument des plus curieux, des plus rares, surtout à Paris ! et, grand miracle ! au lieu de les détruire ou de les laisser se démolir d'elles-mêmes, ce qui n'eût pas tardé, on

     

    Église Saint Pierre et Tour du Télégraphe
    de Chappe. L'église est le seul
    vestige de l’Abbaye de Montmartre.

    voulait bien les conserver ; on les mettait par une acquisition intelligente, sous la sauvegarde de la ville et du comité des monuments historiques ; bien mieux, on parlait de les restaurer !

     

    Les chapelles et église de Montmartre sont, avec Saint-Germain-des-Prés, la crypte primitive de Saint-Martin-des-Champs (Conservatoire des Arts-et-Métiers) et la tour de Saint-Germain l'Auxerrois, les seuls échantillons du style roman qui existent à Paris.

    Puisque l'archéologie s'installe à Montmartre, elle fera bien de ne pas se hâter d'en descendre. La célèbre butte renferme dans son sein plus d'une ruine perdue sous ses flancs de plâtre ; il ne faut qu'y savoir chercher. Les derniers vestiges de la chapelle du Martyre, la trace dernière du sanctuaire vénérable que saint Denis, l'apôtre de Lutèce, sanctifia par son supplice, et dans lequel détail trop ignoré des Parisiens Ignace de Loyola vint avec ses six compagnons, le 15 août 1534, consacrer par un vœu solennel la compagnie de Jésus « fille de Montmartre, des martyrs, et de la France, ».

    Avant la Révolution, la chapelle était encore debout, tous les Parisiens la connaissaient, et il n'en était pas un qui, la trouvant à mi-côte, sur le versant qui regarde Paris, ne se signât devant son humble croix. Alors en effet, si dans le peuple de Paris on n'était pas véritablement pieux, on avait toujours du moins l'extérieur de la piété, et chaque crucifix obtenait de tout passant un salut ou un signe de croix.

    Tout le monde, les bonnes femmes surtout que certaine croyance superstitieuse attirait à Montmartre, tout le monde avait donc salué la petite chapelle ; beaucoup avaient fait leurs prières devant son autel. « A Montmartre, il y a une image de Notre Seigneur, qui apparaît à la Magdelaine et au bas est un écrit où on l'appelle Rabboni, qui est à dire maître. Les bonnes femmes ont cru que c'etait l'image et le nom d'un saint qui rendait bons les maris, et pour cela lui portaient autrefois toucher les chemises de leurs maris, moyennant quoy, elles croyaient qu'il fallait qu'ils rabonnissent ou qu'ils crevassent dans l'année. » (Mélanges de Philibert Delamarre, mss. Bibi. imp., fonds Bouhier, n° 34, p. 173.)

    Il n'y a pas de cela plus de soixante-dix ans : cependant, personne aujourd'hui, même parmi les plus âgés, qui étaient des enfants ou des jeunes gens alors, personne ne peut indiquer à quelle place au juste de la montée se trouvait l'humble sanctuaire, si connu, si populaire. Quelques vieillards, quelques vieux meuniers de la butte vous diront bien, en vous montrant un petit enclos en face de la chaussée des Martyrs, tout près du tournant que la route fait à droite : « Ce devait être là ! » Mais voilà tout ce qu'on pourra vous apprendre.

    La chapelle du Martyre se trouvait, suivant M. Chéronnet : « à mi-côte de la butte Montmartre, en face de la rue et chaussée des Martyrs, à quelques pas du premier coude que forme la route à droite, et à peu près sur la même ligne que

     

    Moulins à Montmartre

    la mairie. » (Hist. de Montmartre, 1843, in-12, p. 163, note). Montmartre, qui, au dernier siècle comptait encore douze moulins, dont M. de Trétaigne donne les noms dans son curieux livre : Montmartre et Clignancourt, 1862, in-80, p. 222, n'en possède plus que deux à présent, à l'extrémité septentrionale de la butte : celui de Butte-à-fin, et celui de la petite Tour ou de la Galette.

     

    Après la Ligue, qui fut un temps de ruine pour elle, la petite chapelle avait été réparée entièrement par les soins de Marie de Beauvilliers, l'abbesse, et enfermée avec la pièce de vigne qui l'entourait, dans l'enclos même de l'abbaye (Sauval, t. I, p. 352 ; Du Breul, Antiq. de Paris, 1639, in-4°, supplém. p. 84, Du lieu de Montmartre.) Ce dont on se souvient mieux à Montmartre, c'est qu'un jour de l'année 1790, quelque temps après que tout le domaine de l'abbaye dont faisait partie cette chapelle du Martyre eut été vendu comme bien national ; un plâtrier, à qui elle était échue, la jeta par terre au ras du sol, et n'en laissa pas un moellon.

    Souvent, même dans les démolitions les plus impitoyables, les constructions souterraines survivent ; on détruit la maison, mais on respecte la cave. Ce fut le contraire ici. Que demandait le plâtrier propriétaire ? Du plâtre. Il ne détruisit donc la chapelle qu'afin de pouvoir éventrer mieux et fouiller plus profondément le sol qu'elle embarrassait. Lorsqu'il eut fait son trou, il respecta moins encore ce qui était dessus, et la ruine souterraine suivit de près la destruction extérieure. En 1795, il ne restait plus trace des deux chapelles, ni de celle qui était au-dessus du sol, ni de celle qui était au-dessous.

    Le village Orsel qui depuis a été remplacé lui-même par la rue des Acacias, entre les chaussées des Martyrs et de Clignancourt, avait peu à peu étagé ses maisons sur les vingt-six arpents en montée dont le petit sanctuaire était le centre. M. Orsel, qui était fort riche, avait acquis sur le versant de la butte tous les terrains que l'abbesse, madame de Laval, avait défendus, en 1786, contre le fisc, qui voulait les englober dans la nouvelle enceinte de Paris. C'est M. Lambin, héritier d'Orsel, qui commença le village dont celui-ci fut le parrain.

    Lorsque les plâtriers avaient eu bien fouillé et refouillé les profondeurs du sol, on avait bâti sur sa surface. Pour toute la butté il en fut de même. Ici, il en avait coûté de très précieux restes ; ailleurs, chose plus étrange, on y perdit... une fontaine. Les excavations pratiquées pour l'extraction du plâtre en furent cause. Au XVIIe siècle, la source appelée la Fontenelle avait disparu ainsi. Un matin elle s'était, trouvée à sec, et, depuis lors on n'y avait plus vu une goutte d'eau. Tout s'était perdu dans un trou à plâtre.

    En 1810, ce fut le tour de la fontaine Saint-Denis, la plus belle de toutes, et la plus sainte. C'est dans son onde pure que l'apôtre des Gaules avait, disait-on, lavé ses mains et sa tête, toutes sanglantes du martyre ; c'est sur ses bords que Loyola et ses Compagnons avaient achevé en prières et en pieux entretiens la journée sanctifiée par leur vœu solennel.

    Il n'y avait pas dans tous ces environs d'endroit plus célèbre, plus vénéré. Or, l'année que j'ai dite tout à l'heure, il vint des chercheurs de plâtre qui bouleversèrent tout le terrain voisin de la source. D'abord ils changèrent la direction de ses eaux, puis un beau jour un de leurs trous l'engloutit, elle aussi, tout entière, jusqu'à la dernière goutte. « Aujourd'hui, dit M. de Trétaigne, la fontaine Saint-Denis, autrefois si célèbre, n'est plus qu'un fait légendaire. » Le plâtre qui, s'il fut la richesse de Montmatre, lui a fait perdre aussi tant de choses précieuses, y était exploité dès le XIVe siècle. M. Hoefer, dans son Histoire de la Chimie, t. I, p. 425, cite de ce temps-là, un manuscrit de Bartolomé, l'Anglais, où il en est parlé ; Guillebert de Metz en fait aussi mention, p. 801.

    Nous regrettons cette fontaine, mais, nous ne regrettons pas moins le sanctuaire souterrain de la chapelle du Martyre. Il y avait là mieux qu'une crypte ordinaire ; c'étaient de vraies catacombes, semblables par la destination sinon par l'étendue, à celles qui avaient servi de refuge aux premiers chrétiens de Rome. Le

     

    Abbaye de Montmartre.

    souterrain n'était pas positivement sous l'église, il commençait sous le chevet du chœur, et de là se prolongeait assez loin. Après avoir été longtemps le but d'un pèlerinage fervent, (Dom Marier parle de cette affluence à la chapelle des Martyrs dans son Histoire de Saint-Martin-des-Champs, p. 319. Depuis 1096, une donation faite par des laïcs avait mis le sanctuaire de Montmartre sous la dépendance de cette riche abbaye), et avoir partagé l'adoration qu'on vouait au saint martyr, dont on pensait qu'il avait vu le supplice, il fut fermé, muré, oublié. Pourquoi ? à la suite de quels événements ? C'est ce que je ne saurais dire.

    Depuis longtemps, on n'y songeait plus, et le souvenir de son existence s'était même effacé, lorsque, le 12 juillet 1611, des maçons employés à la construction d'une annexe que les dames de Montmartre faisaient bâtir à la suite de la chapelle des Martyrs, trouvèrent, dès les, premiers coups de pioche qu'ils donnèrent dans le sol « une voûte sous laquelle il y avait des degrés pour descendre sous terre en une cave. » Ils descendirent, « et au bas de la descente, dit le procès-verbal conservé dans le Médire des Antiquités de Du Breul (1639, in-4°, liv. IV, p. 365.), ils trouvèrent une cave ou caverne prise dans un roc de plâtre, tant parle haut que par les cotés et circuit d'icelle. Ils avancèrent, et quand ils furent au bout du côté de l'orient, ils aperçurent une pierre de plastie biscornue, et au-dessus, au milieu, une croix gravée avec un ciseau.... Icelle pierre élevée sur deux pierres de chacun coté, de maillon de pierre dure de trois pieds de haut, appuyée contre la roche de plâtre, en forme de table ou autel. »

    C'était un autel, en effet, sur lequel dans les premiers temps, on était venu dire la messe en l'honneur des saints martyrs, devant la foule recueillie des fidèles. Plusieurs, avant de quitter le sanctuaire souterrain, y avaient écrit leur nom à la lueur des cierges, et tous ces noms, soit qu'ils fussent gravés avec la pointe d'un couteau, soit qu'ils fussent grossièrement écrits au charbon, étaient encore visibles.

      

    sources :http://www.paris-pittoresque.com/rues/97.htm

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    L'ÎLE DE LA CITÉ, ÎLE SAINT LOUIS
     
    (D'après Paris, 450 dessins inédits d'après nature, paru en 1890)

    Quartier de la ROQUETTE
    Pont au Change, Tribunal de commerce et Palais de Justice.

    L'Île de la Cité, qui fut la Lutèce tout entière des Gaulois, des Romains et des rois franks des deux premières races, est demeurée le centre du Paris moderne.

      

      

    Avant d'y pénétrer, on peut la contempler d'ensemble, le meilleur point de vue étant le centre du pont du Carrousel ou du pont des Arts, bien que celui-ci soit un peu rapproché.

      

    Au milieu de la Seine, qui atteint en ce point sa plus grande largeur (un peu plus de 276 mètres), appuyant sa pointe au centre du Pont-Neuf, qui l'unit aux deux rives du fleuve dont il traverse les deux bras, la Cité se présente comme un énorme navire vu en raccourci par son avant.

      

      

    Elle en a les flancs curvilignes, la haute stature, la masse imposante, la mâture élancée et fière, dont les pointes audacieuses s'élèvent vers les cieux.

     

     

      

    A gauche, les tours en poivrière du palais de Justice, et à droite, à un plan de plus vers l'horizon lointain, la flèche de la Sainte-Chapelle ; plus loin, la lanterne octogone du Tribunal de commerce ; enfin, plus loin encore, les trois sommets de Notre-Dame de Pâris, la flèche entre ses deux tours.

     

     

      

    La comparaison de la Cité avec un navire à l'ancre au milieu du fleuve revient à chaque instant sous la plume des descripteurs de Paris ; elle est devenue banale, mais elle s'impose par sa frappante vérité.

      

      

    La statue de Henri IV elle-même, érigée sur le terre-plein qui domine la pointe d'aval, n'est-elle pas la figure symbolique que les navires de toutes les nations attachent à leur extrémité ?

     

     

     

     

     

    A partir de cette esplanade, on peut faire en une demi-heure le tour de la Cité, en suivant la route circulaire des quais qui forment sa ceinture.

      

    Commençons par le quai de l'Horloge, appelé jadis des Morfondus, parce qu'il est sous le vent du nord :

      

    on longe d'abord les maisons adossées à la place Dauphine jusqu'à la rue du Harlay, construites dans les premières années du XVIIe siècle, et maintenues intactes au moins dans leurs façades extérieures, comme aussi dans leurs escaliers en échelle de meunier, dont quelques-uns gardent une grosse corde en guise de rampe.

     

     

     

     

    L'histoire des monuments et des lieux est retracée et commentée.


     

     

    Anonyme

    Musée Carnavalet - Histoire de Paris
    XIXe s.

     

    Cette maquette, exécutée à la fin du XIXe siècle, semble avoir été inspirée par différents plans de Paris gravés à la fin du XVIe siècle. On y retrouve, rive gauche, le Petit-Pont et le pont Saint-Michel, rive droite, les ponts Notre-Dame, au Change, et aux Meuniers (effondré en 1596), tous chargés de maisons. Sur l’île de la Cité, on reconnaît la cathédrale Notre-Dame, le palais épiscopal et l’Hôtel-Dieu ; plus à l’ouest, se dressent le palais de la Cité avec la Sainte-Chapelle, la Conciergerie et la Chambre des comptes, ainsi que le jardin du roi. De grands édifices se succèdent d’amont en aval :

    -rive gauche, le Petit-Châtelet, le couvent des Augustins, l’hôtel de Nevers et la porte de Nesle.

     

    -rive droite : la place de Grève, le Grand-Châtelet et le Louvre avec l’aile neuve construite par François Ier.

     

    Le Pont-Neuf est en construction à partir de 1578 ; seules les fondations des piles, à l’extrémité ouest de la Cité, marquent son emplacement. 

     
    Auteur de la notice : Renée Davray-Piékolek
    Salle : Salle Lescot (enseignes)
    Collection : Maquettes et modèles d'architecture

     

    http://www.carnavalet.paris.fr/fr/collections/l-ile-de-la-cite-et-ses-alentours-vers-la-fin-du-seizieme-siecle

      

    Les nombreux étages de ces maisons sont séculairement

     

     


    Aux tours Notre-Dame.

    occupés par trois ou quatre industries spéciales ; les opticiens y dominent, d'où vient le nom de quai des Lunettes, sous lequel nos pères désignaient familièrement le quai des Morfondus ; puis les fabricants d'instruments de physique, les graveurs et les gainiers.

     

    Au delà de la rue du Harlay, le quai n'a plus pour riverains que les bâtiments du palais de Justice, et passe au pied des tours dites de César, Bonbec et d'Argent, jusqu'à l'encoignure occupée par la tour quadrangulaire dite de l'Horloge, qui impose officiellement son nom au quai des Lunettes et des Morfondus.

     

    Au delà du boulevard du Palais, qui prolonge dans la Cité la large voie du pont au Change venant de la rive septentrionale de la Seine, le quai prend le nom de quai de la Cité, puis de quai aux Fleurs, dessert le palais du Tribunal de commerce, la place du Marché-aux-Fleurs, et rencontre à la fois, vers la gauche, le pont Notre-Dame, et vers la droite, la rue de la Cité, qui continue celui-ci à travers l'île.

      

    Après la rue de la Cité, le quai longe les bâtiments du nouvel Hôtel-Dieu jusqu'à la rue d'Arcole, que le pont du même nom relie à la rive droite de la Seine ; il embrasse en arc de cercle l'ancien quartier du Cloître-Notre-Dame et aboutit au terre-plein qui forme comme le gaillard d'arrière du navire.

      

    A ce sommet oriental de l'île aboutissent en équerre : à gauche, vers le nord-est, le pont Saint-Louis, qui relie l'île de ce nom avec la Cité, et à droite, en direction du nord-est au sud-ouest, le pont de l'Archevêché, qui relie la Cité à la rive gauche de la Seine.

     

     

    Quartier de la ROQUETTE

      

      

    Continuant la promenade, cette fois de l'est à l'ouest et en redescendant le fleuve, le quai de l'Archevêché, contournant le chevet de Notre-Dame, aboutit à gauche au pont au Double, à droite à la vaste place du Parvis, formée devant la cathédrale, et dont la façade septentrionale est occupée par les nouveaux bâtiments de l'Hôtel-Dieu, au débouché de la rue d'Arcole.

      

    Au delà, on retrouve l'issue méridionale de la rue de la Cité, ayant à gauche le Petit-Pont, qui conduit à la rive gauche.

     

     

      

      

    L'intervalle entre la rue de la Cité et le boulevard du Palais est rempli par la vaste caserne que la garde républicaine partage avec la Préfecture de police ; après quoi, laissant à gauche le pont Saint-Michel, tournant une dernière fois à droite, et parcourant le boulevard du Palais, qui passe entre le palais de Justice à gauche, les casernes, la Préfecture et le palais du Tribunal de commerce à droite, on rejoindra le quai aux Fleurs.

      

      

    On se sera fait ainsi une idée générale de la topographie de la Cité, et l'on reconnaîtra que sa configuration

     

     

     


    L'Hôtel-Dieu, le Parvis de Notre-Dame, et le Pont au Double

    actuelle la divise en cinq parties.

     

    La première commence à la pointe d'amont, c'est-à-dire au terrain de

      

      

      

      

      

      

    l'Archevêché ; elle est délimitée par la rue d'Arcole et la place du Parvis-Notre-Dame. Elle renferme la cathédrale et ses dépendances, et les restes de l'ancien quartier de la Cité, c'est-à-dire fort peu de chose, comprenant les rues du Cloître-Notre-Dame, Massillon, Chanoinesse, des Ursins, de la Colombe et du Chantre.

     

     

    La deuxième partie, comprise entre la rue d'Arcole et la rue de la Cité, est entièrement couverte par les bâtiments neufs de l'Hôtel-Dieu et la place du Parvis-Notre-Dame.

     

     

    La troisième partie, comprise entre la rue de la Cité et le boulevard du Palais, renferme le palais du Tribunal de commerce, la place du Marché-aux-Fleurs, la caserne des pompiers et celle de la garde républicaine, dont la partie antérieure a été aménagée de manière à devenir l'hôtel du préfet de police et à loger les bureaux dépendant de son cabinet.

     

     

    La quatrième partie, comprise entre le boulevard du Palais et la rue de Harlay, est couverte tout entière par le palais de Justice et ses dépendances, à l'exception d'un pâté de vieilles maisons qui s'interpose entre le quai des Orfèvres et la rue de la Sainte-Chapelle.

     

     

    Enfin, la cinquième partie, comprise entre la rue de Harlay et la pointe occidentale de l'île, en aval de la Seine, renferme la place Dauphine, les maisons du quai des Orfèvres et du quai de l'Horloge, la traversée du Pont-Neuf et le terre-plein qui supporte la statue en bronze de Henri IV.

      

    sources : http://www.paris-pittoresque.com/rues/90.htm

     

     

     

     

     

    Présentant les vestiges archéologiques découverts lors des fouilles réalisées entre 1965 et 1970, la Crypte archéologique du parvis Notre-Dame offre un panorama unique sur l’évolution urbaine et architecturale de l’île de la Cité, cœur historique de Paris.

     

     

    Aménagée en 1980 sous le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour présenter les vestiges archéologiques découverts lors des fouilles réalisées entre 1965 et 1972, la crypte offre un panorama unique sur l’évolution urbaine et architecturale de l’île de la Cité, coeur historique de Paris.

     


    La découverte des bâtiments qui se sont succédé sur le site, de l’Antiquité au XXe siècle, invite le visiteur à remonter le fil du temps.

      

      

      

    Quai du port de l’antique Lutèce, établissement de bains publics gallo-romain, mur d’enceinte du début du IVe siècle, sous-sol de l’ancienne chapelle de l’Hôtel-Dieu, restes médiévaux de la rue Neuve Notre-Dame, fondations de l’hospice des Enfants-Trouvés, tracés des égouts haussmanniens :

      

    le passé antique, médiéval et classique, revit.

      

      

    Ranimant la mémoire d’un des plus anciens quartiers de Paris, la crypte montre comment, depuis plus de deux mille ans, la Ville lumière n’a cessé de se reconstruire sur elle-même.

     

     

    La ville gallo-romaine de Lutèce se développe sur la rive gauche de la Seine sous le règne de l’empereur Auguste (27 av. J.-C., 14 ap. J.-C.). Au début du Ier siècle après J.-C., des îlots de la Seine sont réunis pour former l’actuelle île de la Cité.

      

    Des activités économiques et commerciales se déploient autour du fleuve et du port. Seul un tronçon dumur du quai subsiste du port antique.

      

      

    Au IIIe siècle, l’île est totalement lotie. Des vestiges de vastes et luxueuses habitations en témoignent, comme une base de colonne encore en place. À partir du milieu du IIIe siècle et jusqu’au Ve siècle après J.-C., Lutèce, menacée par les premières incursions germaniques, devient un site stratégique dans la défense de l’Empire romain contre les Barbares.

      

      

    L’île de la Cité, fortifiée en 308, est désormais le centre actif de la ville. Deux constructions exceptionnelles du IVe siècle après J.-C. encore en place illustrent les mutations de la ville aumoment de la fin de l’Antiquité et des premières invasions barbares. Il s’agit des thermes et du rempart. Les fondations de cette fortification, qui ceinturait l’île de la Cité, sont constituées de gros blocs récupérés dans la nécropole et les monuments abandonnés de la rive gauche de Lutèce. Les vestiges des thermes occupent la partie centrale de la crypte.

      

    Le visiteur peut imaginer tout le parcours du baigneur, depuis l’entrée par le vestiaire jusqu’aux salles chaudes dont il reste le chauffage par le sol.

     

    Au Moyen Âge, l’urbanisme de l’île de la Cité s’organise autour de la cathédrale mise en chantier en 1163 par l’évêque de Paris, Maurice de Sully: percement de la rue NeuveNotre-Dame dans l’axe du portail central de la cathédrale (tracé visible sur le parvis et sur le sol de la crypte), reconstruction de l’Hôtel-Dieu au sud du parvis, édification d’églises, et, en bordure de rue, de nouvelles maisons.

      

      

    Seules sont conservées les caves desmaisons à l’enseigne de l’Agnus Dei et de Saint-Victor aux deux niveaux de sous-sol. Au nord de la rue Neuve Notre-Dame, se trouvaient deux églises, Saint-Christophe et Sainte-Geneviève des Ardents détruite en 1748 mais dont les fondations sont encore en place.

     

     

    Au XVIIIe siècle, de nombreux bâtiments médiévaux sont démolis pour améliorer la circulation et assurer la salubrité de l’île de la Cité.

      

      

    Le parvis est agrandi, la rue Neuve Notre-Dame est élargie et un nouvel hospice des Enfants-Trouvés est édifié en 1750 par l’architecte Boffrand, en lieu et place de l’église Sainte-Geneviève des Ardents.

      

     

      

    En 1772, un grand incendie ravage l’Hôtel-Dieu médiéval et détruit la chapelle Sainte-Agnès, à l’exception du sous-sol. Les bâtiments hospitaliers sont rebâtis le long de la Seine.

     


    Au XIXe siècle,Napoléon III confie au préfet Haussmann un vaste projet urbain: transformer un Paris encore médiéval en une ville saine, sûre et accessible.

      

      

    Dans la Cité, la métamorphose est radicale: destruction de 17 églises et du dédale des ruelles.

      

      

    L’hospice des Enfants-Trouvés et l’ancien Hôtel-Dieu disparaissent en 1877.Une caserne (aujourd’hui la Préfecture de Police) est élevée au fond de la place et, en bordure de celle-ci, est érigé l’actuel Hôtel-Dieu.

      

      

    À la fin du XIXe siècle, le parvis acquiert sa configuration d’aujourd’hui.

     

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  • Léon Gimpel, reporter

     

    Léon Gimpel - La guerre chez les enfants - 1915
    La Guerre chez les enfants : un « Taube » est signalé ; une pièce de 75 est aussitôt mise en
    batterie pendant que l’aviateur « Pépète » s’apprête à le prendre en chasse – 19 septembre 1915

    Il y a des expositions qu’on rate… et qu’on ne regrette d’ailleurs pas d’avoir raté… Et puis il y a les autres. Alors on se rabat sur les catalogues, et c’est quand ils sont eux-mêmes épuisés qu’on est heureux de l’existence des bibliothèques…

    Léon Gimpel - L'armée de la rue Grenéta - 1915
    L’Armée de la rue Grenéta : l’aviateur « Pépète » vient d’abattre un
    « Taube » à coups de mitrailleuse – 19 septembre 1915

    Léon Gimpel - La guerre chez les enfants - 1915
    La Guerre chez les enfants : le célèbre aviateur
    « Pépète » triomphe devant sa victime – 19 septembre 1915

    Léon Gimpel - La guerre chez les gosses - 1915
    La Guerre chez les gosses : interrogatoire d’un prisonnier – 12 septembre 1915

    Léon Gimpel - La guerre chez les gosses - 1915
    La Guerre chez les gosses : Kamarad ! Kamarad ! Pas Kapout ! – 12 septembre 1915

    Léon Gimpel - La guerre chez les gosses - 1915
    La Guerre chez les gosses : exécution d’un Boche… au moyen d’une pièce de 75 ! – 29 août 1915

    Léon Gimpel - Les enfants et la guerre - 1915
    Les Enfants et la Guerre : défense d’une maison rue Dussoubs – 5 septembre 1915

    Léon Gimpel - La guerre chez les gosses - 1915
    La Guerre chez les gosses : la défense du réverbère – 12 septembre 1915

    Léon Gimpel - L'armée de la rue Grenéta - 1915
    L’Armée de la rue Grenéta : remise d’une décoration sur le front des troupes – 22 août 1915

    Léon Gimpel (1873-1948), les audaces d’un photographe

     

      

    sources : http://www.petitchap.com/leon-gimpel-reporter/

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