Un lupanar, synonyme de maison close, est un établissement offrant le service de prostituées.
Plus discret que son synonyme populaire « bordel », le terme
« lupanar » est plutôt utilisé par les Européens francophones.
Le mot « lupanar », emprunté directement au latin (première attestation en français en 1532, est dérivé du latin « lupa », « louve », dont le sens de « courtisane, prostituée » est attesté avant même celui de « femelle du loup
Les prostituées de la Rome antique étaient appelées « lupas », « louves », possiblement parce qu'elles criaient la nuit pour appeler leurs clients, ou plutôt en référence à la « louve évocatrice de la bestialité sexuelle » :
la voracité de la louve contrairement à celle du mâle, principalement orale, « se manifeste également sur le plan sexuel : lorsqu'elle dévore, c'est avec l'autre bouche au cours d'accouplement aussi divers que stériles».
Les maisons de prostitution (ou maisons closes) sont nées à Athènes. Solon
(l'un des Sept Sages de la Grèce 640 - 558 av. J.-C.) les inaugure sous le nom de dicterions, bordels étatiques tenus par les pornobosceions, surveillés par des fonctionnaires et jouissant du privilège d'inviolabilité, d'abord établis dans les ports pour une clientèle de marins.
Des esclaves féminines sont destinées aux soldats. Les maisons de prostitution se trouvent à proximité des casernes, des remparts. Le relâchement des mœurs sous l'Empire favorisa l'extension de la prostitution. De tous côtés, des lupanars (lupanaria) ouvrent leurs portes. Ils sont signalés par des bougies allumées pendant les heures d'ouverture.
Les filles de joie portent des vêtements jaunes, le jaune étant la couleur de la honte et de la folie, mais leurs chaussures étaient d'un rouge vif.
Après Domitien, les filles se regroupent dans des maisons : les lupanars.
On a retrouvé les ruines d'un lupanar de dix chambres à Pompéi, dans la région VII des fouilles. C'est le seul destiné à cette activité, en sachant que les étages des tavernes remplissaient aussi souvent la fonction de lupanar. Près de l'entrée du rez-de-chaussée était peint, près d'un figuier, un Priape à deux phallus, dont il tenait chacun dans une de ses mains.
En FRANCE
Après avoir décrété la prohibition de la prostitution, Louis IX fait machine arrière et proclame la tolérance.
Des établissements se spécialisent dans le commerce charnel (de la maison d'abattage à la maison de luxe).
Alors que leurs volets sont clos, ils sont signalés par une lanterne rouge que vient allumer la sous-maîtresse de la maison pendant les heures d'ouverture. Les prostituées n'avaient le droit d'en sortir que certains jours de la semaine, accompagnées par ces sous-maîtresses.
Pendant la régence de Philippe d'Orléans et durant le règne de Louis XV, les maisons closes connaissent un éclat particulier.
Mais l'âge d'or des maisons closes se situe sous la IIIe République, comme en témoigne le Guide rose, qui les recensait chaque année : l'édition 1936, vendue sous le manteau, fait état de 700 adresses avec de nombreux commentaires
Cet âge d'or concerne également la prostitution coloniale, le Sphinx d'Alger étant à cette époque « la plus grande maison de tolérance
d'Afrique du Nord ».
L'État, et notamment le fisc profitait de ce commerce en prélevant 50 à 60 pour cent sur les bénéfices.
Tout au long du XIXe siècle, les préfets délivrent des « certificats de tolérance » aux tenancières de ces maisons
(les mères maquerelles, les hommes n'ayant pas le droit d'être patron de ce type d'établissements), les maisons closes prennent alors le nom de « maison de tolérance ».
Les maisons, signalées par un numéro ou un éclairage rappelant la lanterne rouge médiévale, sont souvent des immeubles spéciaux, aux fenêtres à verre dépoli.
Les maisons furent fermées le 13 avril 1946, à la suite de la loi Marthe Richard.
Les placeurs (ou placeuses) s'occupaient du recrutement des maisons closes. Ils parcouraient les petites pensions de province et les hôpitaux (notamment le service des maladies vénériennes) et charmaient des femmes en leur promettant une bonne place et de l'argent.
Les femmes ainsi "placées" dans des pensions parisiennes ou de grandes villes (Rouen, Bordeaux, Reims, etc.), les placeurs recevaient un dû assez conséquent (cinquante francs) au début du XXe siècle.
D'autres femmes y entraient par besoin (notamment les filles mères) ou parce que ne sachant rien faire d'autre.
En effet, à cette époque peu de femmes pouvaient occuper un réel emploi contrairement aux hommes.
Les filles mères étaient de surcroît le plus souvent rejetées de la société.
Chaque maison avait son règlement intérieur.
Les clients payaient 5 francs 25 en 1929. Sur cette somme 2 francs étaient destinés à la maison et 2 francs 50 à la femme.
On payait 25 centimes pour la serviette.
Les femmes devaient aussi payer les frais de la maison (nourriture, blanchisserie, etc.) à raison de 30 francs par jour, ainsi que la visite du médecin.
L'aspect sanitaire est pris en compte (peur des maladies vénériennes) comme le précise l'article 29 du Règlement des maisons closes :
« Toute fille reconnue malade y sera immédiatement séquestrée pour être conduite à l'hospice le plus tôt possible afin d'être soumise aux traitements qu'exigera sa maladie ».
Les femmes travaillaient tous les jours.
Elles dormaient le plus souvent dans un établi ou dans le grenier.
Dès 1939, les maisons closes connaissent la pénurie de clients.
Pour attirer la population masculine et aisée, une nouvelle sorte de maisons fait son apparition :
le One-Two-Two, cabaret bordel, où de grands noms se croisent,
tels que Colette, Marlène Dietrich, Jean Gabin, Sacha Guitry et d'autres.
La maison est composée de dix salons, vingt-deux chambres, et abrite une soixantaine de pensionnaires.
Le One-Two-Two s'essoufflant, Le Sphinx fait son
apparition boulevard Edgar-Quinet à Paris.
Cette maison est même protégée par le
ministre de l'Intérieur de l'époque Albert Sarraut.
On peut y rencontrer Mistinguett et Marlène Dietrich.
En 1941, pendant l'Occupation, L'Étoile de Kléber ouvre ses portes.
Édith Piaf y vient chanter à partir de 1943.
Ce cabaret-bordel est un des lieux favoris de la Gestapo et des officiers supérieurs de la Wehrmacht.
(Source])
Beaucoup de ces immeubles ont été conservés,
mais présentent des façades très neutres.
Marthe Richard, qui mena la campagne pour la fermeture des bordels en 1946.
Se présentant comme une héroïne de la Résistance, elle fut démasquée plus tard comme un imposteur — en fait une ancienne prostituée et collaboratrice qui avait fourni des femmes aux Nazis.
En 1946, la loi Marthe Richard impose la fermeture
de toutes les maisons closes.
En Belgique, les lupanars sont officiellement interdits, mais en pratique ils sont tolérés. Ces établissements appelés « privés » attirent aussi les prostituées et les clients français, chassés par la répression qui s'est durcie en France après 2003. Ils se multiplient particulièrement dans la zone frontalière avec la France[19]. Il en existe aussi à Bruxelles, Anvers, Charleroi.
Ces établissements existent en Suisse et sont appelés « salons érotiques ». Leur existence est légale depuis que le délit de proxénétisme a été rayé du Code pénal suisse en 1992.
Ils sont pour une bonne partie implantés dans des appartements ou des locaux commerciaux. Leur taille et le nombre de prestataire sont très variés, allant de deux chambres à une dizaine de chambres, avec un nombre de prestataires allant de deux jusqu'à une cinquantaine.
Les méthodes de fonctionnement sont variées, mais en général le client se présente à la porte, et une fois entré, choisit une ou des filles avec lesquelles il consomme la passe dans une chambre pour une durée de dix minutes à une ou plusieurs heures.
Le prix de la passe dépend tant des prestations offertes (fellation naturelle ou complète, sodomie, etc.) que de la durée.
Certains salons érotiques proposent des jacuzzis, d'autres des salles spécialisées dans le sado-masochisme. Ces prestations font l'objet de suppléments de prix. Les prestataires des salons érotiques ne sont pas des employées, mais des indépendantes travaillant en tant que profession libérale dans le cadre d'un contrat (écrit ou tacite) de prestations de service.
Elles encaissent le prix de la passe du client et rétrocèdent une somme définie au salon. Ces rétrocessions peuvent être calculées de différentes manières, les plus courantes étant un prix payé à la journée de travail, ou au pourcentage du prix encaissé (dans ce cas les taux usuels vont de 30 à 50 %).
Des cantons ont édicté des règlements spécifiques concernant ces établissements.
Dans certains, les prestataires doivent être enregistrées auprès de la police, dans d'autres l'exploitant de l'établissement, s'il est locataire, doit fournir une preuve que le propriétaire de l'immeuble accepte que les locaux loués le soient dans le but de l'exploitation d'un salon érotique.
Ces établissements ont pignon sur rue, et la publicité pour ceux-ci est acceptée par de nombreux médias (presse, affichage, radio, etc.). Certains quotidiens tirent par ailleurs de la prostitution de fortes recettes publicitaires.
Sous le nom de Eros-Center (en), des établissements contrôlés par l'État sont actuellement parmi les plus grands de ce genre en Europe.
Les écrits sur la maisons closes devinrent importants pendant cet « âge d'or » du XIXe siècle.
On peut citer notamment Guy de Maupassant avec La Maison Tellier et
J.K. Huysmans et Marthe, histoire d’une fille ;
Gustave Flaubert et L'Éducation sentimentale, etc.
Les peintres ne sont pas en reste :
Constantin Guys célébré par Baudelaire dans
Le Peintre de la vie moderne ;
Edgar Degas et La Fête de la patronne ou encore La Fille assise ;
Toulouse-Lautrec et Femme tirant sur son bas ou Le Divan ;
Van Gogh et Le Lupanar d'Arles, etc.
sources WIKIPEDIA
Bonjour,
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cher visiteur.. ...
vous qui venez à pas de velours lire mes articles sur Paname..
ces ARTICLES de la vie "PARISIENNE LEGERE"
dirons-nous
sont simplement des articles Historiques,
en aucune manière, un commentaire lubrique, grossier,
ne doit être écrit sur ce blog.
Merci