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    Les Tuileries et les galeries du Palais-Royal sont le centre de la prostitution parisienne au XVIIIe siècle. Au cours du XIXe siècle, les maisons closes s’éparpillent dans Paris, notamment sur les grands boulevards où foisonne la vie ainsi que dans les passages couverts à l’architecture moderne et à la forte fréquentation, où tout se vend et tout s’achète. Les galeries du Palais-Royal sont peu à peu délaissées.

     


    16 rue Blondel, Paris, France, octobre 1920
    Autochrome de Frédéric Gadmer, Inv. A 24050
    © Musée Albert-Kahn - Département des Hauts-de-Seine

     

     

    L'architecture de la maison borgne

     

     

    Les maisons closes ou borgnes tiennent leurs noms de leur architecture spécifique : tournées vers l’intérieur, elles présentent des façades dépouillées et neutres, aux fenêtres souvent grillagées ou masquées pour empêcher les femmes de racoler.

      

    En revanche, l’intérieur est très soigné et les décors théâtraux, la maison s’articule autour d’un escalier central desservant tout l’immeuble entièrement consacré à la prostitution.

      

      

      

      

    Au-dessus de la double-porte d’entrée se trouve la mythique lanterne rouge, héritée des lupanars antiques, éclairant le numéro à la nuit tombée.

      

    Certaines maisons portent parfois une enseigne. Les immeubles occupés par les maisons borgnes ne sont souvent large que d’une seule pièce, les rendant immédiatement reconnaissable depuis la rue.

      

    Ne donnant aucune vision directe sur l'intérieur depuis la rue, la porte d'entrée s'orne parfois d'éléments de décor attrayants tandis que les clients quittent l'endroit par une porte dérobée.

     
     
     
      

     

     

    Une pratique répandue

      

    Au XIXe siècle, la maison close est un endroit chic que les hommes d'affaires comme les étudiants côtoient sans se cacher. 200 établissements officiels, contrôlés par la police et des médecins sont recensés dans Paris.

      

    L'Etat profite du commerce en prélevant par l'intermédiaire du fisc, 50 à 60 pour cent sur les bénéfices.

      

    Entre 1870 et 1900, 155 000 femmes sont déclarées comme prostituées ; à ce nombre s'ajoutent de nombreuses femmes qui pratiquent la prostitution clandestine.

      

    En 1911, la police autorise les « maisons de rendez-vous », moins identifiables de l’extérieur, où les prostituées ne vivent pas mais viennent seulement travailler.

      

    chabanais entrée.jpg

      

      

    Ces établissements modernes font la satisfaction d’une clientèle aisée et discrète dans les années 20.

      

    Parallèlement à ces maisons officielles, on trouve des cafés à serveuses

    « montantes » ou des instituts de bains et de massage à la prostitution déguisée. Mais il existe un type de maison close destiné au bas de l’échelle sociale, les maisons d’abattage.

      

      

    Soumises à la même réglementation que les maisons closes classiques ou luxueuses, le travail s’y effectue à la chaîne. La clientèle est constituée d’ouvriers ou de soldats. Les plus grandes de ces maisons peuvent faire travailler jusqu’à 50 femmes soutenant un rythme effréné (chacune peut recevoir plus de 20 clients par jour).

     

     

     Rue Blondel

     

    Et réglementée

     

    La prostitution est soumise à une réglementation qui s'élabore au fil des ans. En 1796, Napoléon institue un registre de la prostitution, quelques années plus tard en 1802, la visite médicale devient obligatoire.

      

    La légalisation de la « tolérance » et des maisons closes se précise en 1804 : une brigade des mœurs contrôle les filles et les maisons. Les prostituées doivent alors s'inscrire d'abord à la préfecture et ensuite dans une maison. Les filles des rues sont dites « en carte », celles des maisons closes sont dites « à numéro ».


    Le règlement détaillé édité en 1823 par le préfet de police Dubois reste inchangé jusqu’en 1946.

     

     

     

     

    Hygiénisme et moralité

      

    La mise en place d’un système de tolérance implique une surveillance sanitaire dès la fin du XIXe siècle.


    Au début du XXe, la propagation des maladies vénériennes, dont la syphilis, alerte les autorités : les débats portent à la fois sur les questions d’hygiène et sur la moralité, remettant en cause la réglementation existante considérée comme hypocrite.

     

     

    Rue Sainte Appoline

      

      

    Le Comité national d’Etudes sociales et politiques créé par Albert Kahn se penche sur ces questions et publie plusieurs rapports en 1928.

     

    L’idée de l’abolitionnisme fait son chemin et le 13 avril 1946, le projet de loi sur la fermeture des maisons closes initié par l’ancienne prostituée Marthe Richard est finalement voté. 1500 établissements, dont 180 à Paris, ferment leurs portes.

     

      

      

    Persiennes et gros numéros

      

    L’image codifiée de la maison close est ancrée dans la mémoire collective, peu modifiée en un siècle et demi d’existence officielle : gros numéros, persiennes et lanternes rouges ont été fixés et diffusés par les artistes, observateurs ou amateurs de ces paradis artificiels.

     

     

      

    L’évocation des maisons closes et des lieux de plaisir peuple le monde de l’artà l’entre deux guerre, assouvissant l’infini besoin d’étourdissement et de jouissance qui caractérise cette période.

     

     

    La crise de 1929 met fin à ces années vouées aux plaisirs légers.

     

     

     

     

      

    http://albert-kahn.hauts-de-seine.net/archives-de-la-planete/dossier/maisons-closes/

     

     

    photos google

     

     

    Jetons pour maisons closes.

    http://www.delcampe.fr/items?catLists%5B0%5D=9492&language=F&page=1&useAsDefault=N&buyingFormatForm%5Bsale_type%5D=sale_type_auction&sortByForm%5Bsort%5D=date_fin_ASC

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    La veuve qui clôt

      

    , par Lunettes Rouges

      

      

    En 1946, Marthe Richard, elle-même ancienne prostituée, fait voter la loi fermant les maisons closes, et y gagne le surnom du titre de ce billet; ce qui ne l'empêche pas, quatre ans plus tard, de jouer au théâtre le personnage d'une maquerelle (photo ci-dessous à droite, en couverture de ce livre).

      

    Afficher l'image d'origine 

     

    Le bordel le plus célèbre était alors le Chabanais, au 12 de la rue éponyme, où, dans un banal immeuble de bureaux, on peut encore voir l'escalier d'antan. Juste en face, la galerie

     

     

      

     

    Au bonheur du jour expose (jusqu'au 31 janvier) une centaine de photographies et de dessins sur le thème des bordels, et aussi quelques objets : un appareil de vision stéréoscopique où on peut admirer les charmes de ces dames en relief, des jetons (bon pour ...), des cravaches et un 'pique-couilles' (je vous laisse deviner).

    Ci-dessus Madame et ses filles (1900).

     

      

      

    Au milieu de photos purement documentaires, voire carrément sordides (certains des tableaux vivants, par exemple), on découvre des curiosités (la baignoire à champagne du Prince de Galles) et quelques joyaux,

     

      

      

      

    comme la photo ci-contre (attribuée à Brassaï, d'après le cartel) de lingerie coquine fétichiste, pour le catalogue Diana Slip à destination exclusive des meilleures maisons.

     

    zucca-1938.1260756757.jpgIl y a dans la galerie beaucoup de photographies des luxueuses décorations intérieures des bordels;

      

    les seuls Atget sont ici des vues extérieures, rien de sulfureux cette fois.

      

    Voici enfin, d'André Zucca avant l'occupation, une belle photographie nocturne (Prostitution, 1938).

    Si par hasard vous vous ennuyez à la BNF, c'est tout prêt.

     

    sources

    http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2009/12/17/la-veuve-qui-clot/

     

     

     

     

     

     

     “Je suis pour la réouverture”

    Marthe Richard (Prix “Tabou” 1951) veut acheter un magasin d’antiquités ou aller à la campagne faire de l’élevage

    Les Hygiénistes auront leurs étrennes : c’est - révérence parler - la réouverture des maisons closes.

     

    Disons tout au moins que leur réouverture est en bonne voie puisqu’elle a été déclarée souhaitable hier par leur ennemie jurée :

     

    Marthe Richard.

     

    L’événement mérite une relation fidèle.

    Hier, comme chaque année, fut attribué le “Prix du Tabou”. Hier, comme chaque année, on savait que ce prix était attribué d’avance au dernier-né des éditions du Scorpion, en l’occurence Appel des Sexes, de Mme Marthe Richard, de célèbre mémoire.

    Ainsi purent délibérer en toute liberté d’esprit les membres du jury (François Chevais, pape du chiffrisme et “plus mauvais comédien de Paris”, Jacques Robert, Yvan Audouard, les dessinateurs Gus et Soro, Maurice Raphaël, Jean-Paul Lacroix, Jean Bouchon et - j’ose à peine le dire - votre serviteur.

    Le communiqué publié après les délibérations témoigne de leur extrême sérénité. Le voici :

     

    “Sous le signe de Santa Close, à la huitième passe à la suite de quelques claques, le jury du Prix Tabou a couronné Mme Marthe Richard pour son essai sur l’amour à peine sorti des presses : Appel des Sexes.

    Intimement associée au sénateur Durand

    “Le nom du dénateur Durand, vaillant pionnier de la Réouverture, a été intimement associé, par les membres du jury à celui de la lauréate. Leurs deux manifestes indiquent en effet un retour à la raison que le jury du Prix du Tabou se devait de signaler.”

      

    Là dessus arrivèrent dans la cave où Juliette Greco et Anne-Marie Cazalis prirent leur envol Marthe Richard, la lauréate, et son éditeur, Jean d’Halluin, qui attendaient depuis une heure chez un “chand de vins” voisin de la rue Dauphine. Ils s’embrassèrent devant les photographes, entre deux chambranles d’une porte symboliquement ouverte.

     

     

    Afficher l'image d'origine 

     

     

    Marthe Richard, qui mena la campagne pour la fermeture des bordels en 1946.

     

    Se présentant comme une héroïne de la Résistance, elle fut démasquée plus tard comme un imposteur

    — en fait une ancienne prostituée et collaboratrice qui avait fourni des femmes aux Nazis.

     

    lien

     

    © Musée de l'Érotisme, Paris • Paris pour les pervers

      

      

    Une “vieille tige”

    Après les plaisanteries d’usage des courriéristes (ne pourrait-elle pas refuser son prix ?… ou l’échanger contre le Goncourt de M. Julien Gracq ?), on se mit à table. Et Marthe Richard raconta sa vie.

    Chevelure blond platine et Légion d’honneur sur le canapé d’astrakan, elle évoqua le temps où, sous son nom de Marthe Bettenfeld, elle tenait, avec Védrinnes, le manche à balais des “cages à poules” (elle fut la quatrième femme à obtenir son brevet de pilote) et où, en 1913, elle menait en quinze jours, par étapes, son G3 Caudron du Crotoy à Zurich.

      

    Elle offrit un penser fugitif au bel attaché naval allemand de l’ambassade madrilène qu’elle conduisit à sa perte en même temps qu’elle réduisait à néant l’offensive sous-marine du Kaiser.

    “Ce n’est pas moi !”

    Enfin, elle entra dans le vif du sujet : “Il y a malentendu, dit-elle, lorsque l’on m’attribue la fermeture des maisons de tolérance. Je n’ai été qu’un instrument entre les mains de Léo Hamon (aujourd’hui sénateur) et de Mme Lefaucheux, chefs de mon groupe de Résistance.

      

    Aujourd’hui, je sens que j’ai eu tort contre tous : qu’on les ouvre puisque tout le monde le veut.

    “Cependant, je tiens à dire que je ne cède pas aux menaces. Aux lâches qui m’ont menacée de mort par téléphone, j’ai dit :

    “Si vous voulez me tuer, tuez-moi, mais ne me téléphonez pas”.

    “Je me retire”

    “D’ailleurs, je ne veux plus entredre parler de tout ça. Je pars me reposer chez des amis à Vacalaire, et puis je veux me retire, ne plus écrire. Peut-être achèterai-je à Manchester le magasin d’antiquités que l’on me propose. Peut-être ferai-je de l’élevage…”

    Tandis que Marthe Richard pointait son regard vers l’avenir, Jean d’Halluin (éditeur du Scorpion) se félicitait de cette annexion qui faisait passer dans son camp cet ancien pilier du Cartel d’Action Morale.
    Jean Carlier


    Combat, 1er janvier 1952, p. 1 et 3.

    Afficher l'image d'origine

    Mariage de Loulou FELES et Marthe RICHARD Castellane 1947

     

    Pour en savoir plus :
    Elizabeth Coquart Marthe Richard, de la petite à la grande vertu. - Paris, Payot, 2006, 297 pages, 20 euros

     

     

     

     

    Prostituée, devenue aviatrice puis femme politique, son nom est lié à la loi sur la fermeture des « maisons closes » en avril 1946

     

     

     

    Marthe BETENFELD veuve RICHER Henri, veuve CROMPTON Thomas connue sous le pseudonyme de

    Marthe RICHARD

    née le 15 avril 1889 à 23 heures (11 heures du soir) à Blâmont Meurthe et Moselle 54 sa sœur jumelle Berthe est née le même jour, à 23 heures 30

    Décédée le 9 février 1982 à Paris, inhumée au cimetière du Père-Lachaise

     

    Préférant la prostitution à sa misérable vie d’ouvrière, elle échappe à cet esclavage grâce à l’amour d’un industriel fortuné, Henri Richer Issue d’une famille modeste, elle devient apprentie-culottière à 14 ans, mais comme ce métier ne lui plaît pas, elle fugue de chez ses parents. Interpellée par la police des mœurs pour racolage, elle est ramenée dans sa famille.

     

    Mais elle fugue de nouveau à 16 ans et on la retrouve inscrite sur les registres de la prostitution à Nancy dès le 21 août 1905.

     

    Dans cette ville de garnison militaire, tombée amoureuse d’un italien proxénète, elle devient prostituée dans les bordels à soldats. Comme elle doit effectuer plus de 50 passes par jour, elle tombe malade et contracte la syphilis. Dès lors, virée du bordel et fichée par la police, elle s’enfuit à Paris.

    C’est là qu’un soir de septembre 1907, dans une maison close d’un bon standing, elle rencontre un riche client, l’industriel Henri Richer, mandataire aux Halles.

     

    Il a le coup de foudre et bien vite Marthe oublie son passé et devient respectable bourgeoise dans son hôtel particulier de l’Odéon. Elle l’épousera le 13 avril 1915 dans la mairie du 16e.

     

    Désormais riche, Marthe découvre la passion de voler Dans cette période, où l’aviation en plein essor passionne les foules lors des innombrables meetings, Marthe et Henri découvrent le plaisir de voler et s’inscrivent, tous deux, à l’école de pilotage de Villacoublay à partir de janvier 1913. Henri renonce vite, alors que Marthe obtient son brevet de pilote sous le n° 1369, le 7 juin 1913. Toujours grâce à la bienfaisante fortune de son amant, elle expérimente aussi les joies de l’aérostation mais l’aviation demeure sa véritable passion.

    Elle se blesse grièvement, lors d’un atterrissage le 31 août 1913 et à l’issue d’un coma de 3 semaines, elle en gardera des séquelles, notamment la stérilité. En ce printemps 1914, la guerre s’annonce mais Henri Richer, noceur invétéré, entraîne Marthe dans ce Paris noctambule qui s’amuse et s’étourdit frénétiquement jusqu’à l’aube, pour oublier les rumeurs de la Grande Guerre qui s’annonce.

    Un tout nouveau Caudron G3, permet à Marthe de reprendre son entraînement dès le 5 février 1914 et de participer au meeting de Zurich.

     

    Ne parvenant pas à être aviatrice combattante, elle se lance dans l’espionnage grâce à son amant « Zozo »   A la déclaration de guerre, Marthe veut s’engager dans l’aviation, comme les autres femmes de la Ligue de l’Union patriotique des aviatrices, mais aucune n’y parvient. Devenue veuve de guerre le 25 mai 1916, mais riche, jeune et belle, elle ne cesse de traîner autour des aérodromes, avec des airs de patriote épleurée, pour se faire enrôler comme aviatrice combattante, mais en vain.

    Grâce à son amant Joseph Davrichewy dit « Zozo » (né le 28 octobre 1882 à Gori), elle devient espionne célèbre, sous le pseudonyme de Marthe Richard pour le compte du Service de Centralisation du Renseignement. Cet émigré russe géorgien a, lui aussi, connu un destin insolite puisqu’élevé en compagnie d’un autre Joseph,  Staline lui-même ! Ainsi de Juin 1916 à octobre 1917, elle est agent secret en Espagne.

     

    Elle se console d’un 2e veuvage par une vie mondaine et se bâtit un destin « d’héroïne » en publiant « Ma vie d’espionne au service de la France » Le 15 avril 1926, elle se marie avec Thomas Crompton, directeur financier de la fondation Rockfeller.

     

    Marthe a le confort financier mais elle doit mettre entre parenthèses son goût pour la fête et sa passion pour l’aviation, car ce britannique préfère les soirées guindées et les plaisirs casaniers.

     

    Il décède le 12 août 1928 et, du même coup, libérée des entraves conjugales, elle mène grand train à Bougival et passe ses soirées dans les boîtes à la mode. Ce qui lui vaut le surnom de « veuve joyeuse ».

    Femme calculatrice et fantasque, scandaleusement libre pour son époque, Marthe reprend sa vie publique. Profitant de sa notoriété, elle n’hésite pas à s’inventer, devant les journalistes, une enfance dorée et défendant un profil de femme au foyer vertueuse. Elle devient soudain une héroïne médiatisée par son best-seller sur sa vie d’espionne, qui se révèlera être pure affabulation et les hauts faits racontés dans ses mémoires, pures romances. Mais à l’époque, c’est grâce à son amant Edouard Herriot, chef du gouvernement de l’époque, qu’elle obtient la Légion d’Honneur, le 17 janvier 1933.

    Le 8 avril 1935, elle obtient le brevet d’aptitude et la licence de pilote d’avions de tourisme. En femme égoïste et pressée, il s’agit, pour elle, de tromper la monotonie et l’ennui. Délaissant l’idéal projet d’être chantre de la libération féminine, elle est retenue pour sillonner les airs et les salles de conférences pour une propagande en faveur de l’aviation et des aviateurs. Pour cela en octobre 1935, le ministère de l’Air lui prête, un temps, un avion.

     

    A nouveau « héroïne » pendant la Seconde Guerre, elle devient, en 1945, élue de la Résistance Pendant la Seconde Guerre Mondiale, de juin 1940 à décembre 1942, elle séjourne à Vichy et se rapproche de certains membres de la Gestapo. Mais le 23 décembre 1942, elle est expulsée avec interdiction de séjour dans les départements de l’Allier et du Puy-de-Dôme.

    Elle se forge un destin de grande résistante qu'elle racontera dans ses Mémoires « Mon destin de femme », en 1974.

    En 1945, « héroïne des deux guerres », elle est élue au conseil municipal de Paris 4e, sur la liste de la Résistance Unifiée (proche du MRP). Ses hauts faits de résistance, même mentionnés sur des documents officiels, rencontrent beaucoup de scepticisme par trop de contradictions troublantes.

     

    Œuvrant pour la fermeture des maisons closes, cela lui vaut le surnom de « la veuve qui clôt »

    (selon l’écrivain Antoine Blondin, par référence à la célèbre maison de champagne)

    Marthe dépose le 13 décembre 1945, devant le conseil municipal un projet pour la fermeture des maisons closes. Sa proposition est votée et le préfet fait fermer les maisons du département de la Seine, dans les 3 mois. Encouragée, Marthe Richard commence une campagne de presse pour le vote d'une loi généralisant ces mesures. En 1951, elle fonde un prix de littérature érotique, le prix Tabou.

    En 1974, elle sort un livre « Mon destin de femme ».

    Elle fait des conférences sur sa « vie d'espionne » et meurt

    à 93 ans en 1982 à son domicile

     

    sources

    http://janinetissot.fdaf.org/jt_richard.htm

     

    MARTHE RICHARD, la Veuve qui clôt....

     

    et

    http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/13-avril-1946-une-ancienne-prostituee-fait-fermer-les-maisons-closes-avant-de-le-regretter-13-04-2012-1451088_494.php

     

    Cinq ans après "sa" loi, Marthe Richard demande la réouverture des maisons closes et propose des putes fonctionnaires.

     

    13 avril 1946.

    À la demande de l'ex-prostituée Marthe Richard, le Parlement fait fermer les bordels.

     

     

    Le 13 avril 1946, après une longue bataille entre les tenanciers de bordels et les "abolitionnistes", le Parlement vote la fermeture des maisons closes.

      

    Les braguettes sont en deuil, DSK saisit les Nations unies.

      

    Il est soutenu par un grand nombre de députés et de sénateurs ayant leurs habitudes au Sphinx, au One Two Two ou encore au Chabanais, célèbres lupanars parisiens. Pour autant, il leur est difficile de contrer la campagne abolitionniste menée tambour battant par Marthe Richard encensée par les Français.

      

    Elle s'est adroitement bâti une image d'héroïne de la Première Guerre, de grande aviatrice et, surtout, de résistante magnifique durant la Seconde Guerre mondiale. Du pipeau !

    Ce n'est qu'une affabulatrice ayant commencé dans la vie comme "viande à soldats", tapinant autour de la caserne de Nancy à un âge où les petites filles jouent encore à la poupée. Hormis Zahia, bien évidemment...

      

    À 16 ans, en 1905, elle est déjà fichée par la préfecture comme étant une prostituée. Sa vie est un long fleuve de mensonges ignorés par les partisans de la fermeture des maisons de tolérance, qui pensent prendre une "héroïne" comme porte-drapeau. Après avoir consulté Cahuzac, Marthe accepte la mission. L'ancienne prostituée veut être la Jeanne d'Arc boutant la prostitution hors de France !

    "Veuve qui clôt"

    Première étape : fermer les maisons closes parisiennes. À l'époque, Marthe est membre du conseil municipal de la ville de Paris. Le 13 décembre 1945, elle prend la parole devant l'Assemblée : "Il est temps de lutter contre l'exploitation commerciale de la prostitution. Les femmes ne sont pas des esclaves... Supprimons les maisons de tolérance ainsi que la police des moeurs, luttons contre le marché des femmes..."

      

    Il faut savoir qu'au lendemain de la guerre la capitale compte 190 maisons de tolérance ou de rendez-vous autorisées, qui fournissent du boulot à plus de 1 500 femmes. Au terme d'un débat houleux, le préfet de la Seine finit par promettre la fermeture desdites maisons closes d'ici à trois mois dans ce département.

    Ce premier succès encourage Marthe à poursuivre une virulente campagne dans la presse pour que la mesure soit étendue à l'ensemble du territoire. Nouvelle victoire pour l'ancien "pain de fesse" puisque, le 13 avril 1946, c'est au tour de l'Assemblée nationale d'adopter la loi n° 46 685 "tendant à la fermeture des maisons de tolérance et au renforcement de la lutte contre le proxénétisme", plus connue sous le nom de loi Marthe Richard.

      

    Bien qu'elle ne soit pas députée, elle pavoise. Dans cette loi, il y a un article qui l'intéresse plus que tous les autres : c'est l'article 5 qui ordonne la destruction du fichier national de la prostitution où son nom figure encore ! Depuis le temps qu'elle voulait l'en voir rayé ! Cette victoire devant l'Assemblée nationale lui vaut le doux surnom de la "Veuve qui clôt". Les amateurs de contrepèteries et de champagne comprendront.

    "Né polygame"

    Curieusement, la presse de l'époque se fait peu l'écho de cette décision, ce qui n'empêche pas les nombreux habitués des maisons closes d'être désespérés.

    Les tenanciers de lupanars ont six mois pour mettre la clef sous la porte, à moins de convaincre les députés de faire machine arrière, ce qu'ils espèrent toujours. Ils créent une Amicale des maîtres d'hôtel, chargée de concevoir un argumentaire listant les bonnes raisons pour lesquelles l'homme a besoin de fréquenter un établissement de prostituées.

     

     

     

      

    En voici un extrait :

    1 - La nature même de l'homme, né polygame ;

    2 - les besoins sexuels de l'adolescent pendant la période partant de la puberté jusqu'au mariage ;

    3 - les veufs ayant des enfants et ne désirant pas se remarier ;

    4 - les célibataires, déshérités physiques, mutilés de guerre, sourds-muets, aveugles, culs-de-jatte, etc.

    5 - les hommes mariés dont la femme, pour raison de santé ou par suite d'opération, ne peut avoir de rapports et qui, par conséquent, ne peuvent prendre de maîtresse sans courir le risque de désunir leur foyer ; résultat : mauvais ménage, divorce, drames conjugaux... ;

    6 - les sadiques qui trouvent dans les maisons d'illusion les sensations recherchées.

    Mais rien n'y fait. La loi est appliquée.

      

    Les maisons de tolérance ferment toutes, jetant des milliers de prostituées sur le trottoir, où elles poursuivent leur sacerdoce mais en l'absence de tout contrôle sanitaire. Le beau progrès. Même Marthe Richard est obligée de convenir que l'abolition des maisons closes est une belle connerie.

      

    En 1951, elle propose leur réouverture, sous certaines conditions : "C'est au grand jour que doit s'organiser la prostitution nouvelle. Les maisons sont nécessaires, soit, mais ce seront des établissements ouverts, dont les pensionnaires, devenues des travailleuses sociales, prendront rang de fonctionnaire et retrouveront, avec la conscience de leur dignité, leur place dans l'État !"

      

    Bien sûr, elle ne sera jamais entendue. Le sel de cette histoire, c'est que Marthe Richard n'aurait jamais dû siéger au conseil municipal de Paris car, lors de son élection, elle était devenue anglaise par mariage !

      

    Tous les votes auxquels elle avait pris part auraient dû être annulés ! Y compris celui sur la fermeture des maisons closes.

    Click here to find out more!

    et

     

    ARTICLE "HISTORIQUE" et ne doit en aucune façon être la cible de commentaires doûteux...

      

     

     

     

     

     

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    Le Chabanais était l'une des maisons closes les plus connues et les plus luxueuses de Paris entre 1878 et 1946, date à laquelle les maisons closes devinrent illégales en France.

     

     Ici se trouvait Le Chabanais, une des maisons closes les plus connues et les plus luxueuses de Paris entre 1878 et 1946, date à laquelle les maisons closes devinrent illégales en France.

     

     

    Aujourd'hui encore, le mot "Chabanais" est synonyme d'orgie bruyante et tumultueuse. Mais, jusqu'à la drôle de guerre, il servit à désigner la plus luxueuse des maisons de tolérance parisienne, le carrefour de l'amour international.

      

    On y conservait pieusement le fauteuil articulé qui permettait au Roi Edouard VII de suivre malgré sa corpulence, avec sa partenaire, les conseils acrobatiques du Kama-soutra...

      

    On y admirait aussi des salons chinois, japonais, hindous, arabes avec plaisirs appropriés, costumes de style et musiques folkloriques...

      

    - L'Amour à Paris par Arrondissement, Jacques Morlaine et Guy de Bellet, 1

     

     

     

     

    Le salon Louis XV du Chabanais. Le bordel était connu pour ses «chambres de fantaisie» satisfaisant tous les goûts. Les clients pouvaient choisir entre la salle Pompéi, la chambre japonaise, le salon Louis XV, la chambre eskimo, la chambre pirate, entre utr. «Dirty Bertie» (le Prince de Galles)

    prisait la chambre hindoue.

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    http://www.slate.fr/portfolio/39883/22

    ©Galerie Au Bonheur du Jour, Paris • Paris pour les pervers

     

     

     

    Histoire du Chabanais

     

    Fondé par Madame Kelly en 1878, le Chabanais était situé dans un immeuble discret au n°12 rue Chabanais, non loin du Palais-Royal. Le personnel de la maison comptait entre 20 et 35 pensionnaires de qualité soigneusement sélectionnées.

     

    Fréquenté par les membres du Jockey Club, il accueillit de nombreuses personnalités, dont le futur roi Edouard VII qui fit construire sur mesure une baignoire en cuivre et un fauteuil à étriers métalliques.

     

    Le Chabanais connaît son heure de gloire le soir du 6 mai 1889, jour de l'inauguration de l'Exposition universelle, accueillant des ministres et ambassadeurs du monde entier. Sur leurs agendas,

    cette « virée » était renseignée « visite au président du Sénat ».

     

     

     

     

     

     

    Les visiteurs illustres

     

    De très nombreuses personnalités fréquentèrent le Chabanais.

      

    C'était une étape obligée des hôtes de marque prestigieux qui venaient découvrir Paris à la Belle Époque, hommes d'états, diplomates, ministres, hauts fonctionnaires.

      

    Outre les membres du très sélect Jockey Club qui le fréquentait régulièrement, notons :

      

     

    • Le futur Edouard VII, surnommé « Bertie », par ses favorites

     

    • Edward the Caresser does Paris

     

     

     

     

     

     

     

    Les Chambres :

     

    En 1880, l’aménagement du Chabanais coûta un million sept cent mille francs. Les décors de ses chambres étaient invraisemblables, et le monde entier se bousculait pour découvrir cette maison de passe de légende.

     

     

     

    Le Chabanais reçut un prix pour sa « chambre japonaise » lors de l’Exposition Universelle de 1900. On y trouvait la chambre Louis XV, la Chambre Hindoue, la Directoire, la Médiévale et la Chambre Mauresque.

     

     

     

     

     

    L'ensemble des décors de l’hôtel furent dépouillés et vendus après sa fermeture en 1946, et à l'occasion d'une vente aux enchères d'anthologie en 1951.

     

     

     

    Préservée du bruit de la ville, profitant de l'aura bucolique du Palais Royal tout proche, la petite rue Chabanais a le charme tranquille de ses voisines du quartier Vivienne : Rameau et les Petits-Champs.

      

    Des façades beiges à 5 étages (chambres de bonnes comprises), quelques cafés (dont le plus ancien bar lesbien de la capitale, le Champmeslé, au numéro 2), des restaurants japonais, des passants pressés ou des touristes égarés à la recherche du Musée du Louvre.

     

     

     

    Rien qui ne laisse soupçonner que cette voie, ouverte en 1773 par le Marquis de Chabanais, fut l'un des hauts lieux du Paris mondain et nocturne de la Belle Epoque et des Années folles.

      

    Le passage obligé de tout diplomate, artiste, chef d'Etat amateurs de prostitués

    « trois étoiles » et de fantasmes exigeants.

     

     

     

    Luxe et volupté

     


    Au numéro 12, la petite porte anodine abrite pourtant les rares vestiges de la maison close la plus fréquentée de Paris, l'illustre et fantasque hôtel du Chabanais, fermé en 1946 par la loi Marthe Richard.

      

    Son escalier en fer forgé et ses deux ascenseurs ont résisté au temps, depuis leur création en 1878.

     

     

     

    L’escalier à l’entrée du numéro 12 rue Chabanais, autrefois le bordel le plus luxueux d’Europe. Le hall d’entrée fut dessiné comme une grotte magique souterraine, avec une cascade et un panneau où était inscrit:

    «WELCOME TO LE CHABANAIS, HOUSE OF ALL NATIONS.»

    Il est révélateur que le panneau ait été rédigé en anglais.

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    ©Galerie Au Bonheur du Jour, Paris • Paris pour les pervers

    http://www.slate.fr/portfolio/39883/21

      

    L’intérieur du numéro 12 rue Chabanais aujourd’hui. L’escalier est d’origine, ainsi que l’ascenseur. Il y avait deux ascenseurs synchronisés, un qui montait pendant que l’autre descendait, pour éviter que les clients soient embarrassés par des rencontres inopportunes.

      

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    © Tony Perrottet • Paris pour les pervers

      

    À l'époque, ils étaient synchronisés :

    l'un pour monter, l'autre pour descendre, afin d'éviter les rencontres gênantes.

     


    Au numéro 12, les belles manières sont de rigueur mais les tabous restent sur le pas de la porte. Pour 100 francs (500 euros actuels), toutes les excentricités sont permises.

     

     

     

    En commençant par le décor. Mélange des genres, surenchères d'ornements, marbre, or et stuc,

    les salons Louis XV ou pompéien – paré d'une fresque mythologique de Toulouse-Lautrec – rivalisent d'un éclat poli au stupre.

      

    Les chambres portent des noms exotiques:

    la « russe » avec sa baignoire en mosaïque,

    la « japonaise » au parfum d'encens, primée lors de l'exposition universelle de 1900,

    la « pirate », dont les hublots sont régulièrement éclaboussés d'eau pour un dépaysement garanti...

     

     

     

    Si le Chabanais avait été aménagé en 2012, il aurait couté 8,7 millions d’euros ! Une extravagance que seule la Belle Epoque pouvait se permettre.

     

     

     

     

     

    Hôtes de marque :

     


    L'entrée en forme de grotte, type caverne d'Ali Baba, réservait son sésame aux grands de ce monde, comme les membres du prestigieux Jockey Club.

      

    Les secrets d'alcôve racontent que Pierre Louys y trouve son inspiration pour son roman érotique Aphrodite, que Guy de Maupassant vient y soigner ses crises d'inspiration et que le Prince de Galles Edouard VII, habitué des lieux, privilégie la chambre hindoue (et son plafond à miroirs) pour ses rencontres érotiques.

     

     

     

    Ce dernier, surnommé Dirty Bernie par ses favorites, fait construire en 1900 une baignoire à champagne en cuivre, ornée d'une sphinge, et une chaise « à volupté », munie d'étriers métalliques pour faciliter les trio amoureux.

     

     

     

     

     

     

    On raconte aussi, qu'un soir du 6 mai 1889, pour l'inauguration de l'exposition universelle, le Chabanais accueille tous les ministres et ambassadeurs présents à Paris, sous couvert d'une visite au président du Sénat...

     

     

     

    Aujourd'hui, la galerie d'art érotique Au bonheur du jour, installée au numéro 11 de la rue Chabanais, préserve en quelque sorte la mémoire du lieu. Sa propriétaire, auteur d'un ouvrage sur les maisons de tolérance, accumule les curiosités en tout genre.

      

     

    Et même si la vente aux enchères de 1951 a dispersé le mobilier du Chabanais – la baignoire d'Edouard VII est achetée en seconde main par Dali et sa chaise passe outre-atlantique –, elle pourra vous trouver, à coup sûr, un petit souvenir galant de la Belle Epoque.

     

     

     

     

     

    L'occupation allemande

     

    Le Chabanais fit partie des cinq maisons closes parisiennes les plus réputées pour leur luxe et le choix de leurs prestataires féminines à Paris.

     

     

     

     

    Marthe Richard, qui mena la campagne pour la fermeture des bordels en 1946.

    Se présentant comme une héroïne de la Résistance, elle fut démasquée plus tard comme un imposteur — en fait une ancienne prostituée et collaboratrice qui avait fourni des femmes aux Nazis.

    lien

    © Musée de l'Érotisme, Paris • Paris pour les pervers

      

      

    Elle est donc réquisitionnée pour le plaisir et « l'après-travail » des officiers du Reich en 1940, avec le One-two-two, le Sphinx, « La Rue des moulins » et enfin

    « Chez Marguerite ».

     

     

     

     

     

     

     

     

    La vente aux enchères de 1951

     

     

     

    Cette vente aux enchère extraordinaire conduite

     

    par Maurice Rheims, le 8 mai 1951, permit au public d’admirer les pièces de mobilier et le matériel du Chabanais.

      

    Par exemple, la fameuse « chaise de volupté » d’Édouard VII, fabriquée par Louis Soubrier, artisan ébéniste de renom de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, ou encore sa fameuse baignoire à champagne de cuivre rouge, ornée d’une sphinge.

     

     

     

     

     

      

     

     

    Cette baignoire fut achetée 110 500 francs par un antiquaire de la rue Jacob, avant de devenir un objet publicitaire d’un fabriquant de meuble du boulevard Montmartre.

     

     

     

     

      

      

     Finalement, elle fut acquise en 1972 par des admirateurs de Salvador Dalí, qui lui en firent don et l’installèrent dans sa chambre de l’hôtel Meurice.

     

     

     

    Un lupanar, synonyme de maison close, est un établissement offrant le service de prostituées. Plus discret que son synonyme populaire bordel, ce terme est plutôt utilisé par les Européens francophones.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Située au 12 rue Chabanais, la plus célèbre maison close de la capitale se dissimulait dans un immeuble discret. Fondée en 1878 par Madame Kelly, elle réunissait entre 20 et 35 pensionnaires triées sur le volet pour recevoir une clientèle huppée et exigeante.

     

     

     

     


    Mademoiselle Margot, une des gloires du Chabanais» par un photographe
    anonyme vers 1900. Prise dans le bordel de luxe Le Chabanais.

    lien photo :

    http://www.slate.fr/portfolio/39883/6

     

     

    Riches bourgeois, célébrités et têtes couronnées assouvissaient entre ses murs des fantasmes qui nécessitaient accessoires et mises en scènes.

     

     

     

    966.

     


    chabanais vers 1940 Affichage Web grand format.jpg
    Le Chabanais vers 1940

     

      

     

    En 1880, l’aménagement de ce paradis artificiel coûta un million sept cent mille francs. Célèbre pour l’invraisemblable décor de ses chambres, le Chabanais reçu même un prix pour sa « chambre japonaise » lors de l’Exposition Universelle de 1900.

     

     

     Le célèbre fauteuil d’amour du Roi Édouard VII, photographié en
    1951, avant qu’il n’entre dans une collection privée. «Dirty
    Bertie
    » fit construire l’appareil pour qu’il n’écrasât

    pas les prostituées de son énorme corpulence. 

      

    lien photo

    http://www.slate.fr/portfolio/39883/8

     

    On y trouvait aussi la chambre Louis XV, la Chambre Hindoue, la Directoire, la Médiévale ou la Chambre Mauresque…
      
    On imagine la perte pour les arts décoratifs de style Second Empire lorsque l’hôtel fut dépouillé de son décor après sa fermeture.
     

    chabanais salon Louis XV.jpg

     

      

     

    Durant ses 70 ans d’existence le célèbre bordel compta de nombreux habitués dont Pierre Louÿs, Maupassant, Anatole France ou le comique Fatty Arbuckle, ainsi qu’une clientèle féminine dont Marlène Dietrich au bras
    d’Eric Maria Remarque…
      
      
    Tout ce que l’Europe comptait de "grands" hommes de passage à Paris visita l’établissement.
      
    On raconte que lorsqu’un hôte de marque désirait visiter les lieux, son programme officiel mentionnait :
      
    « Visite au président du Sénat ».
     
     

     

      
    La rue Chabanais, près du Louvre et de la Bibliothèque Nationale sur
    la rive droite, autrefois la rue la plus chic du demi-monde parisien.
     
    lien photo
     
    © Tony Perrottet • Paris pour les pervers
    http://www.slate.fr/portfolio/39883/20
      

     

    Un membre du protocole ne comprit pas l’allusion et plaça un jour cette visite sur le programme de la reine mère d’Espagne. On du en catastrophe organiser une véritable visite au président du Sénat, qui n’en demandait pas tant !

     


    chabanais baignoire Affichage Web grand format.jpg

     

      

     

    Le plus fameux de ses client reste toutefois Edouard VII, alors qu’il n’était encore que prince de Galles.

     

      

     

    De nombreuses caricatures le représentaient avec « ses dames » du Chabanais, où il avait fait installer un mobilier personnel et… particulier.

     

      

     


    Dans une grande baignoire de cuivre rouge ornée d’une sphinge aux attributs déployés, le futur roi barbotait dans du champagne Mumm cordon rouge tout en se faisant dorloter.

     

      

     

    Acquise plus de 100 000 francs par un antiquaire lors de la vente aux enchères qui dispersa le mobilier en 1951, cette baignoire fut finalement rachetée par des admirateurs de Salvador Dali qui l’offrirent au peintre en 1972.

     

    lien
    http://bernardperroud.com/2012/05/24/le-chabanais/  

     

    Le peintre l’installa dans sa suite de l’hôtel Meurice, y fit installer un appareil téléphonique et la faisait remplir de fleurs.

     


    Autre meuble célèbre due à l’imagination d’Edouard VII, cette chaise
    « de volupté » fabriquée spécialement par Soubrier, un artisan du faubourg Saint-Antoine.
      
    Je vous laisse en imaginer l’usage.

    chabanais fauteuil.jpg

     

      

     

    Comme ses semblables Le Sphynx, le One Two Two ou la Fleur Blanche, le Chabanais ferma ses portes en 1946.
      
    On peut encore visiter le hall et apercevoir l'escalier et sa belle rampe en fer forgé, ainsi que les deux ascenseurs, l'un pour monter, l'autre pour descendre, destinés à éviter les rencontres gênantes.

     

      

     


    chabanais entrée.jpg

     

     

     


    En savoir plus sur

    http://www.paperblog.fr/3366462/le-chabanais-haut-lieu-de-la-galanterie/#2FEGiGFPURdUJEMg.99

     

     

    lien photo
     
    © Tony Perrottet • Paris pour les pervers
    http://www.slate.fr/portfolio/39883/20
     
     
     http://bernardperroud.com/2012/05/24/le-chabanais/

     

      

    Bonjour,

    Vous pouvez me laisser un

    commentaire, un message,

    cher visiteur.. ...

    vous qui venez à pas de velours lire mes articles sur Paname..

      

    ces articles Historiques, retracent une certaine  "VIE PARISIENNE LEGERE"

    et ne doivent en aucune manière, être la cible de propos, commentaires,

    doûteux.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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