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    Georges Méliès

     

     

    (8 Décembre 1861- 21 Janvier 1938)

    Né en 1861 à Paris , Georges Méliès est surtout connu pour être le père des effets spéciaux. Il mit au point de nombreux trucages.

     

    En 1896 il crée son premier trucage, un peu par hasard :

    "En projetant la bande, ressoudée au point où s'était produite la rupture, je vis subitement un omnibus Madeleine-Bastille changé en corbillard et des hommes changés en femmes !"

    Méliès déjà passionné de prestidigitation se rend compte du potentiel de cet évènement. Le cinéma va enfin pouvoir montrer autre chose que la réalité et donc commencer à inventer.

    Afin de réaliser ses trucages, Méliès fait construire un studio. Méliès a plusieurs cordes à son arc : il est à la fois producteur, réalisateur, scénariste, décorateur, machiniste et acteur.

    Ses films rapportent rapidement un grand succès dans le monde entier. Mais les difficultés ne tardent pas à arriver. Tout d'abord, ses films sont volés, piratés ou détournés, ce qui lui cause une importante perte d'argent. L'arrivée des premiers films burlesques n'arrange rien. Il s'associe en 1911 à Pathé.

    Lorsque Méliès perd sa femme en 1913, il décide d'arrêter de faire des films. Mais les difficultés ne s'arrêtent pas là. La première guerre mondiale se profile déjà et le théâtre Robert-Houdin est fermé. Le réalisateur se trouve alors sans emploi et décide de transformer son studio en théâtre, ce qui finit par fonctionner. Peu après, Méliès se voit obliger de vendre sa proprièté à cause de poursuites lancées par un créancier. C'est après la seconde guerre mondiale en 1947 que son studio est détruit et avec lui, s'en vont la plupart de ses films. Dans un excès de colère, Méliès n'arrange rien en détruisant lui-même une partie de son oeuvre.

    Méliès épouse Jeanne D'Arcy en 1925 et tient avec elle une boutique de jouets. Léon Druhot, directeur de Ciné-Journal, retrouve le réalisateur dans cette boutique et lui redonne toute sa valeur. Les surréalistes redécouvrent alors son oeuvre et il est décoré en 1931 par la Légion d'Honneur. Méliès finit la la fin de sa vie dans le château d'Orly grâce à la mutuelle du cinéma. Il décède en 1938.

    Son oeuvre nous est parvenue notamment grâce à Henri Langlois, l'un des fondateurs de la Cinémathèque française, qui permet de restaurer une partie de ses films. Ainsi, depuis 1946, le Prix Méliès est décerné chaque année pour récompenser le meilleur film français ou la meilleure coproduction française. En 2008, une partie de son oeuvre est sortie en dvd.

     Ci dessus : son plus célèbre film : Le voyage dans la Lune

    Les Trucages de Méliès :

    Méliès utilise de nombreuses figures telles que la métamorphose, les apparitions et les disparitions, les coffres inépuisables, le mobilier capriceux ... Cependant, trois thèmes se détachent, à savoir : - Les personnages inanimés (dessins, vêtements, mannequins) prennent vie. - Un personnage ou une partie de son corps se dédouble, décuple et etc.. - Un personnage ou une partie de son corps prend des proportions insolites.

    Méliès a inventé deux grands types de trucage, à savoir : l'arrêt de caméra et la surimpression.

    Arrêt de caméra :

    Ce trucage permet de créer des apparitions et des disparitions. Comme nous l'explique C Malthete-Melies, "il s'agit très généralement d'un collage droit occupant le quart ou le cinquième supérieur de l'image." Qui dit collage, dit montage. Pour créer ce type de montage, il fallait donc filmer toutes les apparitions et disparitions et même un peu plus, mais le travail de montage permettait de réaliser le trucage.

     

    L'escamotage d'une dame chez Robert-Houdin (1896)

    Surimpression :

    Malthete-Melies nous explique que "ce trucage nécessite un rebobinage de la pellicule pour une seconde impression." Il faut donc deux collages pour introduire le trucage dans le film: l'un en début, l'autre en fin de surimpression. Il existe cependant des collages originaux de réparation.

     

    Le Mélomane (1903)

    La surimpression multiple existe aussi. Il s'agit d'abord de filmer les décors et les personnages. Ensuite, l'on rembobine la pellicule et l'on filme sur un fond noir le personnage ou l'objet que l'on veut faire apparaître à un endroit précis du décor.

     Un homme de têtes (1898)

     

    L'Homme à la Tête en Caoutchouc (1902)

    Ici le trucage consiste à faire grossir une tête L'on retrouve ce thème dans Le Diable Géant et Nain et Géant mais technique différente (succession de plans en surimpression représentant le personnage à différentes échelles.)

    Il arrive que Méliès utilise des effets pyrotechniques pour appuyer un autre effet (apparition ou disparition la plupart du temps).

    Article écrit par Erin

    sources : http://www.odysseeducinema.fr/GeorgesMelies.php

    Bibliographie :

    Analyse Filmique

    Cinéma : La Grande Histoire du Septième Art de Demas et Lamy

    Le dossier de Dominique Coujard sur les effets spéciaux

    En savoir plus :

    Un dossier très sympathique sur Méliès et son travail

    La Lune Rouge vous explique quelques trucages avec des images de l'époque

      

      

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