• HISTOIRE de l'HOTEL DIEU de PARIS

     
     
     
    L’Hôtel-Dieu de Paris est le plus ancien hôpital de la capitale. Fondé en 651 par l'évêque parisien saint Landry, il fut le symbole de la charité et de l'hospitalité.
     
     
    Modeste à l'origine, il est construit du viie au xviie siècle sur la rive gauche de l'île de la Cité, au sud du Parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II ; deux bâtiments étaient reliés par le pont au Double.
     
    Les constructions actuelles abritant l'hôpital datent du xixe siècle.
     
     
    Au Moyen Âge : une œuvre sociale
     
    L’histoire des hôpitaux parisiens commence au Moyen Âge.
    La pauvreté étant très importante à l’époque, elle devient une occasion de rédemption pour beaucoup de bourgeois et de nobles, qui voient en elle une façon de racheter leurs péchés en leur venant en aide.
     
    Les œuvres permettent alors de créer l’hôpital de la Charité, dont la structure lie immanquablement piété et soins médicaux.
     
    L’Église est alors toute-puissante, tant d’un point de vue administratif que thérapeutique.
    La création de l’hôtel-Dieu de Paris procède de cette tradition de charité, qui dure jusqu’au xixe siècle, malgré une remise en cause régulière.
     
    Si la tradition, en réalité établie au xviie siècle, fait remonter la fondation de cet hôpital à saint Landry 28e évêque de Parisvers 650, les premiers corps de logis avérés affectés aux indigents, infirmes et malades ne remontent qu'à 829 ; ils se situent vis-à-vis d'une ancienne église, l'« église Saint-Étienne ». En 1157, des lettres patentes mentionnent un « Hôtel-Dieu-Saint-Christophe », en raison d'une chapelle dédiée consacrée à ce saint. Peu de temps après, Maurice de Sully, évêque de Paris, entreprend en 1165 la reconstruction de cet hôpital : les anciens bâtiments sont détruits en 1195 et les nouvelles constructions achevées en 12552.Tous ces bâtiments, depuis l'origine jusqu'en 1878, occupent le côté sud du parvis Notre-Dame actuel entre le Petit-Pont et le pont au Double
     
    Aux XVIe et XVIIe siècles : un lieu de réclusion
     
    sur le plan de Truschet et Hoyau (c.1550) ; à cette époque, l'hôpital se trouve au sud du parvis N.Ddu xvie siècleAu xvie siècle, l’hôtel-Dieu connaît une crise financière, puisqu'il était seulement financé par les aides, subsides ou privilèges. Celle-ci occasionne la création en 1505 d’un conseil de huit gouverneurs laïcs :
     
    les présidents du Parlement, de la Chambre des Comptes, de la Cour des Aides, et le prévôt des Marchands.
     
    L’État intervient progressivement, d’abord par l’intermédiaire du lieutenant général de police, membre du Bureau de l’hôtel-Dieu de Paris en1690, puis par l'intermédiaire de Necker, qui crée au xviie siècle les charges d’« inspecteur général des hôpitaux civils et maison de forces » et de « commissaire du Roi pour tout ce qui a trait aux hôpitaux ».
     
     
     
    À cette période, l’image du pauvre change. Il devient socialement dangereux car marginal. Pour le contrôler, les élites du xviie siècle brandissent des arguments moraux et créent des établissements permettant d’enfermer les pauvres.
     
    L’hôpital est alors un lieu de réclusion, permettant par la même occasion d’assainir le monde urbain.
     
     
    L’hôpital prend alors le nom de « hôpital général » ou plus simplement
    « hôpital d’enfermement », dont l’hôtel-Dieu fait partie.
     
     
    En 1606, une annexe de l'Hôtel-Dieu, la salle Saint-Charles, est construite sur la rive gauche. En 1684, Louis XIV fait don du Petit Châtelet à l'Hôtel-Dieu 
     
    L'hôpital s'agrandit alors le long de la rue de la Bûcherie
     
     
     
     
     
    Ancien hôtel-Dieu photographié par Charles Marville vers 1865-1868.
     
     
    Charles Marville se trouve quai Saint Michel (à la hauteur de l’actuel no 15), au sommet d’un l’escalier double, aujourd’hui disparu, qui permettait d’accéder au bas quai.
     
     
    De gauche à droite, nous voyons la façade sur la rue Neuve Notre-Dame du bâtiment de l’administration générale de l’Assistance publique, le jardin de l’Hôtel-Dieu sur la rue de la Cité et le bâtiment principal de l’Hôtel-Dieu (reconstruit en 1780-1784 après le grand incendie du 30 décembre 1772).
     
    « L'incendie de l'Hôtel-Dieu, en 1772 »,
    ANCIEN HOTEL DIEU
    Génillion - Musée Carnavalet
     
     
     
    Marie Jonet (Mme Dugès),
     
    sage-femme en chef de l'hôtel-Dieu de Paris
    Marie Jonet (1730–1797, Paris) était une sage-femme française.
    Elle fut sage-femme en chef de l’Hôtel-Dieu de Paris.
     
     
    Marie Jonet est elle-même fille de sage-femme, mais le nom de sa mère n'a pas été conservé.
     
    Elle est connue généralement sous le nom de « Mme Dugès », son mari étant Louis Dugès, officier de santé, qui lui transmit des connaissances.
     
    D'abord sage-femme jurée au Châtelet, elle est nommée en 1775 sage-femme en chef de l’Hôtel-Dieu ; elle s’y établit.
     
    Avant 1793, il n’y a d’autre ressource pour les femmes pauvres qui sont enceintes ou en couches qu’une salle trop petite de l’Hôtel-Dieu, au-dessus de celle des blessés, où elles s'entassent pêle-mêle à plusieurs dans le même lit ; il y a souvent des épidémies meurtrières.
     
    Pendant ces épidémies, madame Dugès sauve de la mort un grand nombre de femmes ; elle applique le traitement
    de François Doublet pour la « fièvre des nouvelles accouchées ».
     
    Dans le même temps, elle forme sa fille, connue sous le nom de Marie-Louise Lachapelle, de dispositions précoces, qui devient très jeune (en 1795, à 26 ans)
     
    son adjointe et qui sera célèbre au xixe siècle. Vers 1796, sa fille devient responsable du déménagement du service
    à l'hospice de la Maternité, nouvellement créé.
     
    Elle l'y rejoint en 1797, toujours avec le titre de sage-femme en chef mais elle meurt peu de temps après.
     
    Elle est l'aïeule d'Antoine-Louis Dugès, professeur d'obstétrique.
     
     
     
     
     
     
    À l’arrière-plan, ce sont les deux tours de l’église métropolitaine, et au premier plan, le Petit-Pont, reconstruit en 1853.
     
     
    Les voûtes que l’on voit au niveau de la Seine, datant des années 1620 (construction autorisée le 26 juillet 1619), étaient appelées les “cagnards”.
     
    Ces espaces servaient autrefois, et entre autres, aux livraisons de denrées par voie d’eau et de lavoirs pour le linge de l’hôpital.
     
     
     
    L'annexe de l'Hôtel-Dieu vers 1830
     
     
    Les bâtiments de l’Hôtel-Dieu sur l’île de la Cité sont démolis en 1877-1878.
     
     
    Les annexes situées rive gauche, quai de Montebello et rue de la Bûcherie, ne seront démolies qu’en 1908.
     
     
    Le bâtiment de l’administration générale de l’Assistance publique est démoli en 1874.
    De façon exceptionnelle dans le corpus Marville, cette vue de l’Hôtel-Dieu a été faite en double pour une raison que j’ignore.
     
     
    Si tous les tirages que je connais sont de la même version, la Bibliothèque historique de la ville de Paris conserve un négatif d’une autre version, que j’appellerai “aux parasols” afin de la différencier, en raison de la présence de deux parasols de marchand ambulant au coin du pont, côté rue de la Cité.
     
    L'Hôtel-Dieu actuel en fin de construction vers 1875 (Charles Marville, photographe).
     
     
     
     
     
    Le développement des arbres que l’on observe sur ces images permet d’affirmer avec certitude que les deux photographies datent de la même année et de la même saison.
    En outre, de nombreuses affiches sur l’angle du bâtiment de l’Hôtel-Dieu sont communes aux deux prises de vue, ce qui permet de penser qu’elles ont été réalisées dans un intervalle court, vraisemblablement vingt-quatre heures.
     
     
    Si la position de l’appareil est identique, le cadrage est légèrement différent :
    la version “aux parasols” est cadrée plus vers la gauche.
     
     
    Sachant que Marville a tiré sur papier l’autre version, il faut croire que la version aux parasols était la première prise de vue et qu’elle ne convenait pas au photographe pour une raison assez importante qui justifia de la refaire, probablement dès le lendemain.
     
     
    La différence notable étant le cadrage, la motivation de Marville est peut-être uniquement esthétique ; il est certain que la composition de la seconde version est plus satisfaisante pour l’œil.
     
     
    (Les personnes qui travaillent à droite sur le quai, probablement un couple, sont des matelassiers.)
     

    Le rôle de madame Necker, aux côtés de son mari, modifie progressivement la symbolique de l’hôpital : de la charité, on passe à la bienfaisance.

     

    Le malade est mieux considéré. On voit même apparaître des maisons de convalescence.

     

     

    De plus, les idées prônées par le siècle des Lumières permettent une importante réflexion sur le milieu hospitalier.

     

    Mais ce n'est qu'à la fin du xviiie siècle, que l’hôpital devient une « machine à guérir », où le malade y est soigné et en ressort guéri. Il faut cependant attendre lexixe siècle, pour que l’hôpital devienne un lieu de pratique de la médecine et de la science, mais aussi, un lieu d’enseignement et de la recherche médicale.

     

     

    En 1772, un incendie détruit une grande partie de l’hôtel-Dieu.

     

    D’autres plans sont alors construits et de nombreuses modifications sont apportées.

     
     
     https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel-Dieu_de_Paris
     
     
     
     

     
     
    L’Hôtel-Dieu de Paris est le plus ancien hôpital de la capitale. Fondé en 651 par l'évêque parisien saint Landry, il fut le symbole de la charité et de l'hospitalité.
     
     
    Modeste à l'origine, il est construit du viie au xviie siècle sur la rive gauche de l'île de la Cité, au sud du Parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II ; deux bâtiments étaient reliés par le pont au Double.
     
    Les constructions actuelles abritant l'hôpital datent du xixe siècle.
     
     
    Au Moyen Âge : une œuvre sociale
     
    L’histoire des hôpitaux parisiens commence au Moyen Âge.
    La pauvreté étant très importante à l’époque, elle devient une occasion de rédemption pour beaucoup de bourgeois et de nobles, qui voient en elle une façon de racheter leurs péchés en leur venant en aide.
     
    Les œuvres permettent alors de créer l’hôpital de la Charité, dont la structure lie immanquablement piété et soins médicaux.
     
    L’Église est alors toute-puissante, tant d’un point de vue administratif que thérapeutique.
    La création de l’hôtel-Dieu de Paris procède de cette tradition de charité, qui dure jusqu’au xixe siècle, malgré une remise en cause régulière.
     
    Si la tradition, en réalité établie au xviie siècle, fait remonter la fondation de cet hôpital à saint Landry 28e évêque de Parisvers 650, les premiers corps de logis avérés affectés aux indigents, infirmes et malades ne remontent qu'à 829 ; ils se situent vis-à-vis d'une ancienne église, l'« église Saint-Étienne ». En 1157, des lettres patentes mentionnent un « Hôtel-Dieu-Saint-Christophe », en raison d'une chapelle dédiée consacrée à ce saint. Peu de temps après, Maurice de Sully, évêque de Paris, entreprend en 1165 la reconstruction de cet hôpital : les anciens bâtiments sont détruits en 1195 et les nouvelles constructions achevées en 12552.
     
    Tous ces bâtiments, depuis l'origine jusqu'en 1878, occupent le côté sud du parvis Notre-Dame actuel entre le Petit-Pont et le pont au Double
     
     
     
    Aux XVIe et XVIIe siècles : un lieu de réclusion
     
    sur le plan de Truschet et Hoyau (c.1550) ; à cette époque, l'hôpital se trouve au sud du parvis N.Ddu xvie siècleAu xvie siècle, l’hôtel-Dieu connaît une crise financière, puisqu'il était seulement financé par les aides, subsides ou privilèges. Celle-ci occasionne la création en 1505 d’un conseil de huit gouverneurs laïcs :
     
    les présidents du Parlement, de la Chambre des Comptes, de la Cour des Aides, et le prévôt des Marchands.
     
    L’État intervient progressivement, d’abord par l’intermédiaire du lieutenant général de police, membre du Bureau de l’hôtel-Dieu de Paris en1690, puis par l'intermédiaire de Necker, qui crée au xviie siècle les charges d’« inspecteur général des hôpitaux civils et maison de forces » et de « commissaire du Roi pour tout ce qui a trait aux hôpitaux ».
     
     
     
    À cette période, l’image du pauvre change. Il devient socialement dangereux car marginal. Pour le contrôler, les élites du xviie siècle brandissent des arguments moraux et créent des établissements permettant d’enfermer les pauvres. L’hôpital est alors un lieu de réclusion, permettant par la même occasion d’assainir le monde urbain.
     
    L’hôpital prend alors le nom de « hôpital général » ou plus simplement
     
    « hôpital d’enfermement », dont l’hôtel-Dieu fait partie.En 1606,
    une annexe de l'Hôtel-Dieu, la salle Saint-Charles, est construite sur la rive gauche.
     
    En 1684, Louis XIV fait don du Petit Châtelet à l'Hôtel-Dieu.
     
    L'hôpital s'agrandit alors le long de la rue de la Bûcherie
     
     
     
     
    Ancien hôtel-Dieu photographié par Charles Marville vers 1865-1868.
     
     
    Charles Marville se trouve quai Saint Michel (à la hauteur de l’actuel no 15), au sommet d’un l’escalier double, aujourd’hui disparu, qui permettait d’accéder au bas quai.
     
     
    De gauche à droite, nous voyons la façade sur la rue Neuve Notre-Dame du bâtiment de l’administration générale de l’Assistance publique, le jardin de l’Hôtel-Dieu sur la rue de la Cité et le bâtiment principal de l’Hôtel-Dieu (reconstruit en 1780-1784
    après le grand incendie du 30 décembre 1772).
     
     
    « L'incendie de l'Hôtel-Dieu, en 1772 »,
    ANCIEN HOTEL DIEU
    Génillion - Musée Carnavalet
     
     
     
     
    À l’arrière-plan, ce sont les deux tours de l’église métropolitaine, et au premier plan, le Petit-Pont, reconstruit en 1853.
     
     
    Les voûtes que l’on voit au niveau de la Seine, datant des années 1620 (construction autorisée le 26 juillet 1619), étaient appelées les “cagnards”.
     
    Ces espaces servaient autrefois, et entre autres, aux livraisons de denrées par voie d’eau et de lavoirs pour le linge de l’hôpital.
     
    L'annexe de l'Hôtel-Dieu vers 1830
     
     
    Les bâtiments de l’Hôtel-Dieu sur l’île de la Cité sont démolis en 1877-1878.
     
     
    Les annexes situées rive gauche, quai de Montebello et rue de la Bûcherie, ne seront démolies qu’en 1908.
     
     
    Le bâtiment de l’administration générale de l’Assistance publique est démoli en 1874.
    De façon exceptionnelle dans le corpus Marville, cette vue de l’Hôtel-Dieu a été faite en double pour une raison que j’ignore.
     
     
    Si tous les tirages que je connais sont de la même version, la Bibliothèque historique de la ville de Paris conserve un négatif d’une autre version, que j’appellerai “aux parasols” afin de la différencier, en raison de la présence de deux parasols de marchand ambulant au coin du pont, côté rue de la Cité.
     
    L'Hôtel-Dieu actuel en fin de construction vers 1875 (Charles Marville, photographe).
     
     
     
    Le développement des arbres que l’on observe sur ces images permet d’affirmer avec certitude que les deux photographies datent de la même année et de la même saison.
    En outre, de nombreuses affiches sur l’angle du bâtiment de l’Hôtel-Dieu sont communes aux deux prises de vue, ce qui permet de penser qu’elles ont été réalisées dans un intervalle court, vraisemblablement vingt-quatre heures.
     
     
    Si la position de l’appareil est identique, le cadrage est légèrement différent :
    la version “aux parasols” est cadrée plus vers la gauche.
     
     
    Sachant que Marville a tiré sur papier l’autre version, il faut croire que la version aux parasols était la première prise de vue et qu’elle ne convenait pas au photographe pour une raison assez importante qui justifia de la refaire, probablement dès le lendemain.
     
     
    La différence notable étant le cadrage, la motivation de Marville est peut-être uniquement esthétique ; il est certain que la composition de la seconde version est plus satisfaisante pour l’œil.
     
     
    (Les personnes qui travaillent à droite sur le quai, probablement un couple, sont des matelassiers.)
     

    Le rôle de madame Necker4, aux côtés de son mari, modifie progressivement la symbolique de l’hôpital : de la charité, on passe à la bienfaisance. Le malade est mieux considéré. On voit même apparaître des maisons de convalescence.

     

    De plus, les idées prônées par le siècle des Lumières permettent une importante réflexion sur le milieu hospitalier. Mais ce n'est qu'à la fin du xviiie siècle, que l’hôpital devient une « machine à guérir », où le malade y est soigné et en ressort guéri.

     

    Il faut cependant attendre lexixe siècle, pour que l’hôpital devienne un lieu de pratique de la médecine et de la science, mais aussi, un lieu d’enseignement et de la recherche médicale.

     

     

    En 1772, un incendie détruit une grande partie de l’hôtel-Dieu.

     

    D’autres plans sont alors construits et de nombreuses modifications sont apportées.

     
     
     https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel-Dieu_de_Paris
     
     
     
     
     
    « Commune de Paris 1871, un VERITABLE GENOCIDE !!BECASSINE, son Histoire..... la vraie »
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