• Les carrières dans les calcaires lutétiens





    Une grande partie de nos connaissances sur le Lutétien est liée à l'exploitation très intense du Calcaire grossier pour les constructions de la région parisienne.

    On en trouve la marque dans les noms donnés aux différents bancs qui constituent cet étage géologique.

    Marnes et caillasses : pas exploitées.
    Banc de roche : jamais exploité en carrières souterraines où il était laissé en place pour former le ciel des carrières. Moellons et parfois pierres d'appareil.
    Haut banc : banc qui se trouve au sommet du front de taille. Moellons et pierres d'appareil.
    Bancs francs : moellons et pierres d'appareil.
    Banc à lucines : du nom de ce lamellibranche banal. Moellons et pierres d'appareil.
    Souchet : les carriers débutaient le délitage ou souchevage de la masse par ce niveau, jamais utilisé.
    Grignard : calcaire coquillier employé pour des moellons.
    Banc de laine : le banc de laine est tendre et sert pour les moellons. [Le cliquart correspond à un faciès induré du Banc de laine ; il tire son nom de l'ancien français "cliquer" pour claquer. C'est un niveau compact qui sonne clair au choc. Belle pierre d'appareil.]
    Liais : calcaire dur très recherché pour sculptures, colonnes, colonnettes, chapiteaux. de nature très solide, à grains très fins et "bien liés".
    Banc de marche : tire son nom de ce qu'il n'était pas exploité dans les carrières parisiennes et servait de plancher (de marche) aux galeries supérieures.
    Banc vert : jamais utilisé. Forme le sol ou "aire" de la carrière.
    Lambourdes et Vergelés : calcaire à milioles. Moellons et pierres d'appareil.
    Banc à verrins : les moules internes de Campanilopa (Cerithium) giganteum rappellent des vérins. Moellons et pierres d'appareil.
    Banc de Saint-Leu : de Saint Leu d'Esserent (Oise) = calcaire à Ditrupa. Moellons et grand appareil.
    Banc à mollusques : calcaire très coquillier. Moellons.
    Pierre à Liards : en raison de la ressemblance du foraminifère (Nummulites laevigatus) qui la constitue presque exclusivement avec la pièce de monnaie de l'Ancien Régime, le liard. Moellons et pierres d'appareil.
    Glauconie grossière :à cause de la grande quantité de grains verts de glauconie. Moellons et sables pour les mortiers.

    Il faut souligner que la terminologie a varié selon les lieux et selon les époques. C'est un élément à garder en mémoire lorsque l'on travaille sur des textes anciens et que l'on cherche à faire des comparaisons. Une nomenclature officielle n'a été établie que dans le courant du 19ème siècle.

    Par exemple, le terme "souchet" vient de souchever = trancher horizontalement un banc tendre, creuser par en dessous pour faire tomber le banc du dessus.
    Ce terme a désigné soit le banc à faire tomber par souchevage, soit le banc qui sert au souchevage.

    De même le terme "haut banc" a désigné soit le banc qui se trouve au sommet du front de taille, soit le banc qui a la plus grande épaisseur dans la coupe. Dans ce dernier cas, il correspondait au "banc à lucines".

    Les calcaires lutétiens furent exploités dès l'époque gallo-romaine (arènes de Lutèce) et jusqu'au début du 20ème siècle. L'exploitation a commencé le long des vallées de la Seine et de la Bièvre dans des carrières à ciel ouvert. Puis à la fin du 12ème-début du 13ème siècle, les besoins en pierre de construction augmentèrent et on commença alors à exploiter ces calcaires en galeries et carrières souterraines.

    Carrière sous le Val de Grâce à Paris.
    Photo M. Viré in Fröhlich et Schubnel, 2000

    Au 17 ème siècle, cette recherche de pierre de taille fut à l'origine des premières véritables explorations géologiques comprenant : inventaires, levers de plans détaillés des carrières existantes, coupes lithologiques, échantillonnages, puits de reconnaissances, etc.
    Tout un ensemble de carrières se trouve sous Paris et sa proche banlieue.

    Extrait du plan des carrières de Paris au 1/20 000.
    d'après Caron et al. 1986, fig. 24 modifiée.

    Le Calcaire grossier a été exploité principalement au sud de la Seine, là où il apparaissait à l'affleurement et dans les régions où il n'était pas noyé par la nappe phréatique.

    Cet ensemble est bien connu grâce aux plans et à la documentation de l'Inspection Générale des Carrières qui fut créée en 1777, en particulier pour consolider ces vides souterrains et résoudre les problèmes qu'ils peuvent engendrer.

    Actuellement des recherches continuent à être menées pour améliorer les connaissances géologiques et retracer l'histoire de l'exploitation de ces carrières. Ces recherches réunissent des géologues, des archéologues et des historiens.

    Pour en savoir plus

    Benoit, P., Blanc, A., Gély, J.P., Guini, A., Obert, D., et Viré, M. (2000) - La pierre de Paris : méthode d'étude de son extraction à sa mise en œuvre. Actes du colloque "La pierre dans la ville antique et médiévale", Argenton-sur-Creuse, 30 et 31 mars 1998, p. 121 à 158.

    Blanc, A., et Gély, J.P. (1997) - Le Lutétien supérieur des anciennes carrières de Paris et de sa banlieue : essai de corrélations lithostratigraphiques et application à l'Archéologie. In "Pierres et carrières", AGBP & AEDEH éditeurs, 1997, p. 175 à 181.

    Caron B. et al. (1986) - Pourquoi Paris? Une métropole dans son environnement naturel. Ed. Association des Géologues du Bassin de Paris, 32 pages.

    Gérards E. (1991) - Paris souterrain. DMI édition, Paris. Reproduction de l'édition de 1908.

    Fröhlich F. et Schubnel H.-J. (2000) - Le Lutétien. La Pierre de Paris. Pub. MNHN, Paris, 52 p.

    Guini-Skliar, A., Viré, M., Lorenz, J., Gély, J.P. et Blanc, A. (2000) - Paris souterrain. Les carrières souterraines. Nord Patrimoine éditeur, 200 p.

    Viré, M. (1996) - La carrière du « Chemin de Port-Mahon » à Paris. Etude d’exploitations médiévales par les textes et par l’archéologie. Colloque Carrières et constructions, 119e Congrès national des Sociétés Savantes, Amiens, CTHS, 1994, p. 265 à 277.

    Viré, M. (1997) - Le nom des bancs exploités dans le Calcaire grossier à Paris, Ethymologie et Géologie. In "Pierres et carrières", AGBP & AEDEH éditeurs, 1997, p. 183 à 186.

     

     

    SOURCES : http://www.mnhn.fr/mnhn/geo/collectionlutetien/carrieres.html

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    LES CARRIERES DE PARIS

     

    De l'époque romaine au Moyen-Âge, l'exploitation de carrières à ciel ouvert avait suffi pour fournir les matériaux nécessaires à la construction de la cité. Paris était alors de taille modeste et même s'il existait déjà des édifices assez importants, le besoin en pierres ne justifiait pas des exploitations plus importantes (Il y avait aussi le fait que les pierres des constructions romaines avaient également été réutilisées).

    Lors de l'essor démographique de l'occident médiéval, tout change vers les XIIe et XIIIe siècles. Philippe Auguste (1180-1223) développe alors considérablement la capitale. En parallèle à cette extension de la ville, de nombreux chantiers sont déjà en cours et nécessitent une quantité importante de matériaux, La cathédrale Notre-dame depuis 1163, le rempart et le château du Louvre depuis 1180. Cette forte demande décupla la production de roche à Paris. Il fallut par conséquent entailler d'avantage le coteau et les carriers ont préféré poursuivre l'exploitation de la roche en souterrain. Ainsi les terres cultivables étaient préservées en un temps où elles étaient très recherchées.

    Representation d'une carrière à ciel ouvert - Dessin extrait de l'ouvrage "les souterrains de Paris"
    Exploitation d'une carrière à ciel ouvert

    Les carriers ouvraient des bouches de cavage dans le front de taille des carrières à ciel ouvert. A partir de là, ils exploitaient des réseaux de galeries pratiquement parallèles et se recoupant. Ils isolaient ainsi des masses de pierre à l'intersection des galeries, appelés piliers tournés, qui supportaient le ciel de la carrière.

    L'abattage de la pierre avait lieu en trois étapes : le souchevage (Le bloc était sapé et coupé par en dessous avec un marteau appelé "esse" pour le séparer du banc inférieur) ensuite intervenait le déférmage (Le carrier creusait de chaque coté du bloc des tranchés verticales de même profondeur que le souchevage) finalement le carrier plaçait des coins en fer sur le dessus du banc à abattre et frappait ces coins avec une masse pour détacher le bloc. Une fois ce banc abattu, le carrier le façonnait aux dimensions demandés par le constructeur, c'est ce qu'on appelait la première taille. Il ne restait plus qu’à charger le bloc sur un chariot attelé et le conduire par la voie de roulage hors de la carrière, vers le cavage. Ces ateliers de carrière étaient assez hauts (4m sous le Val de Grâce) mais en arrière du front de taille les galeries étaient encombrées de déchets d'exploitation, par conséquent les galeries de circulation étaient rarement plus hautes que 2m.

    Exploitation par piliers tournés et entrée en cavage - Dessin extrait de l'ouvrage "les souterrains de Paris"
    Exploitation par piliers tournés et entrée en cavage
     

    Ces premières carrières souterraines restaient étroitement liées aux anciennes carrières à ciel ouvert et constituaient leur prolongement. Au milieu du XIIIe siècle est apparue la technique d'exploitation dite à rampe inclinée. Au lieu d'exploiter le calcaire la ou il affleure on creusait des tranchées inclinées descendant aux niveaux exploitables. Les Chartreux semblent avoir été les premiers à utiliser cette technique lorsqu'ils édifièrent leur monastère (qui se situait à l'emplacement actuel du jardin du Luxembourg). Cette technique de rampe inclinée nécessitait une surface au sol importante ainsi qu'un fort investissement humain et financier. Seuls le roi, les seigneurs et les communautés religieuses pouvaient se permettre de faire ouvrir de telles carrières pour la construction de divers bâtiments (Monastère des Chartreux, Hôtel Dieu...). Cette technique resta "à la mode" jusqu'au XIVe siècle.

    Exploitation par rampe inclinée - Dessin extrait de l'ouvrage "les souterrains de Paris"
    Exploitation par rampe inclinée

    Vers la fin du XIVe siècle une autre technique fit son apparition, dans un premier temps dans les endroits où la place manquait pour ouvrir une exploitation à accès en rampe inclinée. C'est la technique des puits d'extraction. De cette façon les carrières souterraines sous de petites propriétés foncières se développèrent dans les seigneuries. C'est également à cette époque où les exploitations progressaient vers le sud que quelques carriers entamèrent l'exploitation, sous le banc vert, du banc des lambourdes au niveau inférieur grâce à des puits traversant le niveau supérieur déjà exploité.

    L'exploitation des carrières par piliers tournés pressentait un inconvénient majeur, l'obligation de perdre une partie assez importante du calcaire dans les piliers de soutien (taillés dans la masse). La technique dite d'exploitation par hague et bourrage supprimait cet inconvénient. On extrayait toute la roche sans laisser de piliers et pour soutenir le ciel de la carrière, les carriers comblaient la cavité au fur et à mesure avec les bancs médiocres et les déchets de taille, ce sont les bourrages. Pour faire tenir ces remblais ils montaient en même temps des murets de pierre sèche nommés hagues. Pour bien caler le ciel ils montaient également des piliers de gros blocs empilés à bras d'homme, les piliers à bras. Il n'était plus nécessaire avec cette technique de garder de grandes hauteurs d'exploitation, les ateliers des carriers atteignirent 1m80 et bien souvent moins. Toutes ces carrières étaient accessibles à l'aide de puits équipés de treuils de carrière à grande roue. Cette technique d'exploitation fut utilisée du XIVe siècle jusqu'en 1860. Cette grande roue permettait à un homme seul de 80Kg de remonter un bloc de plusieures tonnes par le puits d'extraction (un moment important est obtenu avec une faible force exercée sur un levier suivant la relation : M=l.F) cependant l'homme actionnant la roue devait parcourir l'équivalent de 250m d'échelons pour faire remonter un bloc sur 18m. Ce travail était harassant.

    Technique du puits d'extraction - Dessin extrait de l'ouvrage "les souterrains de Paris"
    Technique du puits d'extraction

    Paris s'agrandissant, les anciennes carrières qui n'étaient plus exploitées, situées au centre du Paris actuel, ont été recouvertes par l'étendue urbaine. Leur existence a été oubliée de tous jusqu'au XVIIIe siècle où nombre d'affaissements de terrain dans Paris ont fait prendre conscience du danger que représentaient ces anciennes exploitations pour la stabilité du sol. En 1777 l'IDC (Inspection Des Carrières) est crée. Son rôle est de répertorier, sonder et consolider les vides laissés par les carrières.

    Ce que de nos jours on appelle catacombes de Paris sont en majorité des galeries d'inspection et de consolidation de l'IGC reliant les différentes carrières, ce réseau de galeries s'étend sur 300km environ, on peut le découper principalement de ce cette manière :

    - 100km sous le XIVe, XVe, VIe et Ve arrondissements de Paris

    - 25km sous le XIIIe arrondissement

    - 7km sous le XVIe arrondissement

    - 350m sous le XIIe arrondissement

    Sans compter les petits réseaux au nord de la seine dans les carrières de gypse (au sud le calcaire).

    Officiellement ces galeries ne sont pas accessibles pour le commun des mortels, seul l'ossuaire officiel est visitable mais il ne représente qu'une infime partie du réseau parisien (1.7 KM). Pour tous les autres il reste encore quelques entrées connues de quelques uns qui permettent d'accéder à la "totalité" du réseau. Cependant à notre époque ce grand réseau a tendance à très fortement diminuer. Les injections de l'IGC qui coupent l'accès à certaines galeries et parties du réseau se multiplient, Les puits d'accès sont soudés, les échelons sont sciés. Les constructions d'immeubles détruisent de grandes zones (ex : une partie du réseau s'étendait à l'endroit ou a été construite la tour Montparnasse, maintenant la zone est complètement injectée).

    Ce lieu mériterait d'être mis en valeur, préservé rien que pour sa valeur historique. Certaines galeries sont pluri centenaires, on peut y voir encore des épures tracées sur les murs par les carriers. Les galeries les plus anciennes sont des merveilles d'architecture. Sans oublier que ce lieu a été le théâtre d'événements historiques : La résistance l'utilisait pour éviter les patrouilles nazies pendant la guerre, ils y avaient même un Poste de Commandement sous la Place Denfert-Rochereau à partir duquel le colonel Rol-Tanguy et l'état major des FFI coordonna la libération de Paris en Août 1944. Les nazis et la Luftwaffe y avaient un bunker sous le Lycée Montaigne et la Faculté de Pharmacie, sans oublier les contrebandiers qui s'en servaient comme dépôts et comme chemin pour faire passer leurs cargaisons sous la barrière d'octroi. Pendant mai 68 certains manifestants s'en sont servis pour passer sous les bottes des CRS.

      

    LIENS SOURCES : SUPERBE BLOG de ZEDOU à VISITER :

    http://www.zedou-connection.org/histoire/index.php?subCAT=1

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  • Paris autrefois-Vie quotidienne-LES CARRIERES DE PARIS

     

    Carrière sous le Val de Grâce à Paris.

    LES CARRIERES DE PARIS

    (D'après Tableau de Paris, par Louis-Sébastien Mercier, paru en 1782)

     

    Pour bâtir Paris dans son origine, il a fallu prendre la pierre dans les environs ; la consommation n'en a pas été mince. Paris s'agrandissant, on a bâti insensiblement les faubourgs sur les anciennes carrières ; de sorte que tout ce qu'on voit en-dehors, manque essentiellement dans la terre aux fondements de la ville : de là les concavités effrayantes qui se trouvent aujourd'hui sous les maisons de plusieurs quartiers ; elles portent sur des abîmes.

     

    Il ne faudrait pas un choc bien considérable, pour ramener les pierres au point d'où on les a enlevées avec tant d'effort ; huit personnes ensevelies dans un gouffre de cent cinquante pieds de profondeur, et quelques autres accidents moins connus, ont excité enfin la vigilance de la police et du gouvernement ; et de fait, on a étayé en silence les édifices de plusieurs quartiers, en leur donnant dans ces obscurs souterrains un appui qu'ils n'avoient pas.

     

    Tout le faubourg Saint-Jacques, la rue de la harpe, et même la rue de Tournon, portent sur d'anciennes carrières, et l'on a bâti des pilastres pour soutenir le poids des maisons. Que de matière à réflexions, en considérant cette grande ville formée, soutenue par des moyens absolument contraires ! Ces tours, ces clochers, ces voûtes des temples, autant de signes qui disent à l'œil : ce que nous voyons en l'air manque sous nos pieds.

    La carrière souterraine de Port-Mahon est une des plus anciennes carrières de Paris. Son exploitation remonte au 15ème siècle. Elle a été classée monuments historiques le 4 janvier 1994.

    La plaque gravée dans le mur a donné son nom à la carrière: Chemin du Port-Mahon

     

     

     

    Carrières de Paris - Le cabinet minéralogique Saint Jacques

    Le cabinet le plus connu de Paris est le cabinet Saint-Jacques. Il a été construit par Gambier-Major en plein centre du réseau de carrière du GRS (Grand Réseau Sud), à deux pas des fausses catacombes de Denfert-Rochereau, en fait des ossuaires dans d'anciennes carrières.

    Les banquettes latérales servaient de présentoir aux curiosités géologiques du site. Au centre de la salle, un escalier factice matérialisait la superposition des bancs calcaires du lieu. Chaque marche portait un échantillon. À l'origine, le nom de chaque banc de roche était inscrit sur le devant de chacune des marches mais cette salle, trop passante, a eu raison de ces détails.

    On peut retrouver sur certains cabinets plus difficiles d'accès de telles informations.

    source: site web de la Zedou

     

    La plus belle galerie taillée dans la masse du grand réseau sud des carrières souterraines de Paris

      

      

    Cet endroit est appelé le "bain de pied des carriers" mais c'est surtout le premier forage géologique creusé sous Paris, dans la plus vieille carrière médiéval qui soit, à deux pas des catacombes officielles de Denfert-Rochereau: Port-Mahon.

      

     

    Puits, le bain de pieds des carriers.

     

      

    Cet endroit est appelé le "bain de pied des carriers" mais c'est surtout le premier forage géologique creusé sous Paris, dans la plus vieille carrière médiévale qui soit, à deux pas des catacombes officielles de Denfert-Rochereau: Port-Mahon.

      

     

    Carrières de Paris - La tombe de Philibert Aspairt

    Sur la tombe est inscrit:
    À la mémoire de Philibert Aspairt perdu dans cette carrière le 3 Novembre 1793 retrouvé onze ans après et inhumé en la même place le 30 Avril 1804.

    Philibert Aspairt est probablement le portier de l'hôpital du Val de Grâce. On a retrouvé sur lui un trousseau de clef. Mais à cette époque, c'était la révolution française et sa disparition n'a inquiété personne.

    Philibert a été retrouvé à 50m d'une sortie

      

     

    Carrières de Paris - La fontaine des Chartreux.

    La salle de la fontaine des Chartreux a été construite en 1819. L'ordre des moines Chartreux avait déjà disparu lors de la révolution française. Il y a un magnifique escalier à double rampe qui donne accès à la fontaine. Plus loin, une échelle d'étiage sert à mesurer les variations de hauteur de la nappe phréatique. La fontaine aurait été construite par l'inspection générale des carrières souterraines pour approvisionner en eau les travailleurs souterrains.

     

     

     

     

    La superbe voûte à double ogive de la carrière d'Herblay, aux 5 cavages. Scan de négatif Kodak Gold Ultra. 20s à f1/5.6 au 28mm.

    Les carrières d'Herblay s'étendent sur plus de 14km de large et quelques centaines de mètres de profondeur, à flanc de coteaux le long de la Seine.

    En 1776, l'exploitation de nouvelles carrières souterraines à Paris était interdite. Il a fallu prendre de la pierre ailleurs. C'est pour cette raison que la carrière fût appelée "Carrière impériale" ou encore "Carrière de la ville de Paris". On construisit de nombreux monuments parisiens avec cette pierre car elle était de grande qualité (le fameux banc royal).

    Parmi les monuments construit, il y a eu Le panthéon de Paris, le ministère de la marine place de la Concorde, la gare de l'Est, l'hôtel de la monnaie ainsi que de nombreuses statues au château de Versailles.

    Le réseau de la carrière d'Herblay a été excessivement exploité. Le plafond est fragile et les murs séparants les galeries sont très fins. Pour consolider la carrière, on a ajouté de nombreux piliers et confortations.

    Plus tard, comme beaucoup de carrières souterraines, elles ont servi de champignonnière dans les années 1980. Les ouvriers ont creusé des couloirs supplémentaires entre les différents petits réseaux de carrière.

    Quelques années plus tard puis elles ont été progressivement abandonnées. La dernière champignonnière a fermé en 1995.

    Depuis 2003, l'association "Herblay patrimoine" a entrepris de rendre publique les visites de la partie des Anglais avec la fameuse voûte en double ogive et les jolis bassins.


      

    Carrière de Meudon, dite carrière d'Arnaudet ou du docteur Arnaudet

     

     

    Carrières de Paris - Le réseau situé sous l'hôpital du Val de Grâce.

    À côté de l'escalier Mansart, dont le nom a été choisi en référence à l'architecte François Mansart, auteur de nombreux travaux de consolidation sous l'hôpital du Val de Grâce.

    Une plaque indique la profondeur de la carrière souterraine avec une très grande précision: Hauteur 58 pieds et 6 pouces soit 18 mètres 9969.

     

    Une plaque gravée dans les carrières de Paris.

    Chemin de fer de Sceaux prolongé dans Paris.
    La consolidation des carrières existantes sous la voie
    du chemin de fer a été commencée le 25 février 1892
    sous la direction de M. O. KELLER
    ingénieur en chef des Mines Inspecteur général des Carrières.
    par M. G. HUMBERT ingénieur des Mines
    et achevée le 1er mai 1893

     

    Carrières de Saint-Cloud, sous le parc du trocadéro

    Les carrières de Saint-Cloud (du calcaire grossier) servent de pierre à bâtir. Le grand fronton de la colonnade du Louvre est en partie fait avec cette pierre. Le restant vient de la carrière de Saint-Leu d'Esserent. On a aussi utilisé la pierre pour construire le château de Saint-Cloud, situé à quelques dizaines de mètres de la carrière.

    Les murs de consolidation de la carrière ont été partiellement démontés pour récupérer de nouvelles pierres. Elles devaient servir à rénover le château de Saint-Cloud au 19ème siècle. Mais conséquences d'un grand incendie, les fondations furent rasées. Les pierres volées sont devenues inutiles.

     

    Carrières de Paris - Le cabinet minéralogique Saint Jacques

      

     

     

    Une forêt de piliers dans le petit niveau inférieur de la carrière de Port-Mahon.

     

      

       

    Ossuaire - ces squelettes ont été installés dans ces carrières - (anciennement cimetière des innocents les Halles)

     

      

    Ossuaire - ces squelettes ont été installés dans ces carrières - (anciennement cimetière des innocents les Halles)

     

    La carrière souterraine de Port-Mahon est une des plus anciennes carrières de Paris. Son exploitation remonte au 15ème siècle. Elle a été classée monuments historiques le 4 janvier 1994.

    La plaque gravée dans le mur a donné son nom à la carrière: Chemin du Port-Mahon

     

      

     

    Une plaque gravée dans les catacombes de Paris:

    Optima quæque dies miseris mortalibus ævi.
    Prima fugit, subeunt morbi, tristisque senectus:
    Et labor, et duræ rapit inclementia mortis.
    Georg. Virgil.lib III V.66.

     

     

     

     

     

      

      

      

    (source "chroniques d'autrefois")

    lien détaillé http://www.urban-exploration.com/exploration-urbaine/index.php?ln=FR&m=0&page=2&r=ROCHEREAU

      

      

     

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