• Jeanne FUSIER GIR

     
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    Jeanne Fusier Gir
     
     
     
    Jeanne Fusier Gir (1885 -1973), fille de l' artiste dramatique Léon Fusier, est l'élève de Firmin Gémier (créateur du Théâtre National Populaire). Elle interprète a ses côtés de nombreux classiques au théâtre Antoine. Elle devient une des interprètes attitrée de Sacha Guitry. "J'ai connu Guitry quand j'avais seize ans. Il en avait à peine davantage et il vint au cours d'art dramatique où je travaillais.
      
    Tout de suite, je compris qu'il ne venait pas pour apprendre à jouer, mais prospecter pour découvrir de futurs interprètes. Je lui donnais la réplique de Suzanne dans Le Mariage du Figaro, et ce n'est que plusieurs années plus tard qu'il me donna le petit rôle d'une bonne abrutie qui téléphonait au troisième acte de L'Illusionniste : une « panne » qui me lança." 
     
     
     
    Au cinéma Guitrylui offre un rôle dans "Le Destin fabuleux de Désirée Clary", "Donne-moi tes yeux", "La Malibran", "Le Diable boiteux", "Toa", "Le Trésor de Cantenac", "Tu m'as sauvé la vie", "Debureau", "La Poison...".
     
     
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    Le congrès des belles-mères
     
     
    En tout elle tiendra un "second rôle" dans plus de cent films :"Un carnet de bal", de Julien Duvivier, "Mon curé chez les riches", de Jean Boyer, "Le Corbeau", "Quai des Orfèvres", "Miquette et sa mère", de H.G. Clouzot, "Ma tante d'Honfleur", de Jayet, "Les Vignes du seigneur", de Boyer, "Le Jardinier d'Argenteuil", de Le Chanois.... Son physique particulier voix haut perchée, petits yeux , un long nez et chignon en font un personnage comique rival de Pauline Carton autre second rôle incontournable du paysage cinématographique français de l'époque.  
     
     
     
     
     
    Vieille fille refoulée, bigote hypocrite, cuisinière exaltée, duchesse despotique, servante dévouéeelle a tout joué. " Museau de carlin et mines de guenon, c'est une force de la nature: enfant de Marie prolongée, bonniche qui titube dans l'office entre la chopine et l'encaustique, paysanne à bavolet douairière à fanfreluches, elle fait siens tous les ridicules, elle exploite toutes les exagérations.
      
      
      
    Sa frange sur le front, ses yeux doucement bridés, sa voix toute en susurrements et en pâmoisons, sa démarche chaloupée, ses mines pointues, sa bouche plissée la projettent hors du commun.(...) Jeanne Fusier-Gir faisait partie de " cette race d'artistes qui, d'une silhouette de trois lignes, tiraient un rôle marquant dont les silences étaient éloquents et qui, à la demande, pouvaient tout se permettre : tirer la langue, siffler un litre, danser le cancan mais aussi verser de vraies larmes. " (Raymond Chirat et Olivier Barrot. " Les excentriques du cinéma français ", Veyrier, 1983).
     
     
     
     
     
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