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    Michel Audiard

    Michel Audiard - 179,4 Ko Né le 15 Mai 1920 dans le 14e arrondissement de Paris, Paul Michel Audiard n'a jamais connu son père, parti sans laisser d'adresse lors de la grossesse de sa mère. Cette dernière, originaire du Puy, le confie à son parrain. Incarnation du titi, l'adolescent partage son temps entre la lecture - notamment policière - et les églises - il aspire à devenir curé, mais réussi brillamment, en 1933, son certificat d'études pour satisfaire ceux qui se sont occupés de lui. Son emploi de livreur de journaux lui donne l'amour de la bicyclette, qui l'amène à fréquenter assidûment le Vélodrome d'hiver. Il y croise André Pousse - futur acteur audiardien - et participe, en 1938, aux Six jours de Paris.

     

    Rendu à la vie civile par l'Occupation allemande, il intègre en 1940 une école de soudeurs avant de devenir ouvrier dans une fabrique de verres optiques. S'ingéniant à éviter le Service du Travail Obligatoire, il est en 1942 porteur de journaux à Paris Soir. Engagé dans le régiment du Train, en 1944, après la Libération de Paris, il rentre chez lui une fois les hostilités achevées et décroche un emploi à L'Étoile du Soir. Il bidonne une série d'articles sur l'Asie qu'il rédige dans les bistrots parisiens et se fait renvoyer une fois l'imposture découverte. Marquée par son inventivité, France Roche l'engage à Ciné-Vie, une revue cinématographique dont elle est rédactrice en chef. Michel Audiard, France Roche et la rédaction de Ciné-Vie - 213,4 Ko

     

    Michel Audiard - 74,3 Ko Il faut dire que l'univers cinématographique ne lui est pas inconnu. Son futur beau-frère - il épouse Marie-Christine le 3 Mai 1947 - et producteur, Jean-Paul Guibert, y a fait ses classes, l'introduisant, pendant l'Occupation, notamment au près du réalisateur Gilles Grangier. Le réalisateur-producteur André Hunebelle le convainc de reprendre un scénario inachevé de Jean Halain, l'engageant pour sa société Productions Artistiques Cinématographiques. Ce sera Mission à Tanger (1949) dont le succès inattendu oblige le duo à concocter deux suites (Méfiez-vous des blondes - 1950, Massacre en dentelles - 1951) - qu'il adaptera aussi pour le Fleuve Noir.

     

    Après la naissance de François le 31 Janvier 1949, il débute une décennie boulimique. Il scénarise et dialogue l'ultime film de Louis Jouvet (une Histoire d'amour - G.Lefranc - 1951), fâché avec Henri Jeanson, offre à Bourvil son premier grand rôle (Garou-Garou, le passe-muraille - J.Boyer - 1951), connait son plus grand succès public (les Trois mousquetaires - A.Hunebelle - 1953), croise Henri Verneuil (l'Ennemi public n°1 - 1953) ou Gilles Grangier (Poisson d'Avril - 1954 - qui est la première production de son beau-frère). Celui-ci suggère le nom d'Audiard à Jean Gabin en quête d'un remplaçant à Prévert parti s'installer en Provence. Jean Gabin et Michel Audiard - 317,1 Ko

     

    Michel Audiard, Jean-Paul Belmondo et Jean Gabin - 40,3 Ko "Il m'a rétorqué : «Ah, c'est encore un de tes copains, ça va être du beau, vous me ferez des enfants dans le dos.» Pour appâter Gabin, j'ai alors dit à Michel : «Ecris-moi une scène un peu tendre.» Bien sûr, Jean s'est aperçu de la supercherie : le jour où je lui ai apporté le truc, il m'a demandé : «C'est ton ami ?» Je lui ai répondu : «Oui, c'est mon ami. On va pas faire des salades entre nous, lis ça.» Il l'a lu, et puis il m'a dit: «Dis donc, ce serait peut-être un cadeau, ton ami.» Jean a tout de suite décelé la grande qualité de Michel, et ils se sont très bien entendus. Inutile de dire que Michel, qui en avait un peu marre de travailler pour Hunebelle, était ravi de rencontrer Gabin."

     

    Avec Gas-oil (G.Grangier - 1955), il devient le dialoguiste attitré du Dabe, écrivant à 17 reprises (citons Maigret tend un piège - J.Delannoy - 1957, les Grandes familles - D.de la Patellière - 1958 - ou le Président - H.Verneuil - 1960) pour lui en 7 ans ! Ils se fâchent sur le tournage de Mélodie en sous-sol (H.Verneuil - 1963), Audiard, débordé, recopiant sans quasiment ne rien changé les dialogues d'Albert Simonin. En parallèle, il devient la cible à abattre de la Nouvelle Vague, Truffaut écrivant par exemple : "Les dialogues de Michel Audiard dépassent en vulgarité ce qu'on peut écrire de plus bas dans le genre."Bernard Blier et Michel Audiard - 258,3 Ko

     

    Michel Audiard et Annie Girardot - 193,5 Ko Las ! Le public continue à se rendre en masse voir les films dialogués par Audiard. Les années 60 le voient écrire pour Belmondo (Cent mille dollars au soleil - H.Verneuil - 1963, Tendre voyou - J.Becker - 1966, ...), Brialy (les Lions sont lâchés - H.Verneuil - 1961, Carambolages - M.Bluwal - 1963, ...), Ventura (Un Taxi pour Tobrouk - D.de la Patellière - 1961, les Tontons flingueurs - G.Lautner - 1963, ...) - sans compter les membres de la famille que sont Mireille Darc, Annie Girardot et Maurice Biraud avec chacun 9 films à leurs actifs ou Bernard Blier (19 apparitions !), accompagnant Lautner (8 films), Verneuil (6 films), Grangier (5 films), de la Patellière, Molinaro et Korber (2 films).

     

    En 1966, il annonce par voie de presse son intention de réaliser son premier film, mais doit patienter 2 ans pour y parvenir. Ne parvenant pas à monter avec Gabin - qu'il a retrouvé l'année précédente dans le Pacha (Lautner - 1967) - une adaptation de Mort à crédit de Louis Ferdinand Céline, il tourne l'iconoclaste Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages (1968), dont le titre est paraphrasé par le Général De Gaulle lors des événements de Mai 68. Suivront 8 autres films aux noms extravagants (le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques - 1971 - ou Comment réussir quand on est con et pleurnichard - 1974), mais aux succès plus que relatifs. le flambeau se reprit 20 ans plus tard par Jacques, son fils cadet né le 30 Avril 1952. Michel Audiard - 199,3 Ko

     

    Michel Audiard et Lino Ventura - 22,4 Ko Au bord de la banqueroute, Audiard retourne à ce qui lui a apporté la fortune (et l'intérêt du fisc) : ses dialogues. Mais alors qu'il collabore à l'Incorrigible (D.de la Patellière - 1975), son fils aîné se tue dans un accident de voiture. Il ne s'en remettra pas. Même s'il écrit encore des comédies d'aventures policières (pour Belmondo - du Corps de mon ennemi aux Morfalous - H.Verneuil - 1976 - 1984 - ou Girardot - le diptyque Tendre poulet / On a volé la Cuisse de Jupiter - P.de Broca - 1978 - 1980), la publication de la Nuit, le jour et toutes les autres nuits, prix des Quatre Jurys 1979, ou le script de Garde à vue (C.Miller - 1981) - qui lui vaut son seul César - témoignent de sa douleur.
    "Je ne joue plus à rien depuis qu'une auto jaune a percuté une pile de pont sur l'autoroute du Sud et qu'un petit garçon est mort".

     

    Suivent Mortelle randonnée (C.Miller - 1982) - qui suit un détective, Michel Serrault qui a lui même perdu une fille, en quête d'une enfant décédée, Canicule (Y.Boisset - 1983) un polar étouffant avec Lee Marvin et On ne meurt que deux fois (J.Deray - 1985) ultimes maux cités aux Césars 1986. Il s'éteint le 28 Juillet 1985 à Dourdan (Essonne) des suites d'un cancer et repose, malgré sa perte de foi, dans le cimetière de Montrouge. Michel Serrault et Michel Audiard - 194,2 Ko



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    Les photos et les personnages des Tontons Flingueurs sont la propriété de Gaumont, Gaumont International, Corona Filmproduktion, Ultra Film, Sicilia Cinematografica, Alain Poiré et des divers participants à l'écriture, la réalisation et la production de ce film. Elles ont été trouvées lors de pérégrinations sur le net et leurs utilisations dans ces quelques pages n'ont aucun but lucratif. Bien au contraire, elles se veulent un réel hommage aux divers créateurs de cette admirable comédie. Si toutefois, les propriétaires de ces photos se sentaient lésés par l'emploi que j'en fais, qu'ils me le fassent savoir afin de les retirer rapidement.

     

     

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