• La mode dans la seconde guerre mondiale

    Patois normand

     

    La mode dans la seconde guerre mondiale

    La campagne make and do mend
    Make do and mend : ça veut dire faire durer et raccommoder en anglais. C'était le titre d'une campagne "publicitaire" pendant la seconde guerre mondiale en Angleterre. Comme toutes les matières premières étaient réquisitionnées pour l'effort de guerre, il n'était pas facile de s'habiller d'autant plus que les vêtements étaient rationnés : il fallait un certain nombre de tickets pour obtenir un vêtement et le nombre de ticket était très limité. D'où la nécessité d'une campagne pour encourager les gens à économiser le plus possible, et qui s'adresse en particulier aux femmes qui à l'époque avaient toutes des bases en couture.
     
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      Les magasines féminins ont bien entendu beaucoup contribuer à faire connaître cette volonté politique.
    A cette époque rien ne se perdait ou plus précisément personne ne pouvait se permettre le luxe de laisser des restes, des chutes. On utilisait donc les fins de pelotes pour fabriquer des gants en filet ou on les insérait dans des pulls aux nombreux motifs de Jacquard : ainsi on utilisait les restes et on se fabriquait un modèle unique.
    Exemples de magasines féminins qui présentent des modèles pour réutiliser les fins de pelotes :
    PEINTRES XIXè siècle
    A cette époque les femmes expriment un vrai besoin de se distinguer des autres par leurs vêtements, en les personnalisant, d'autant plus que les vêtements que l'on trouvaient alors dans le commerce étaient assez ternes et tous semblables.
    Patois normand

    La mode des années 40 est rythmée par les événements géopolitiques de l’époque. Pour comprendre les grandes tendances, il faut distinguer trois points de repère: la guerre, la libération et l’avènement du New Look de Christian Dior.

     

    1940. Le début de la décennie est marqué par la Seconde Guerre Mondiale. Les maisons Chanel et Vionnet ferment leurs portes, même si d’autres ateliers (Lucien Lelong, Elsa Schiaparelli) restent ouverts. Il s’agit pour eux de préserver la tradition française de la couture sous l’occupation. Les restrictions qu’impose la guerre ne permettent pas à la mode de créer des nouvelles tendances. Les premiers tickets de rationnement apparaissent en 1941 : ils concernent dans un premier temps l’achat de produits textiles. La zone occupée connaissant une pénurie de vêtement, les collections de 1939 domineront la mode des années 40 pendant la guerre. Pour faire face aux restrictions de la guerre, il est de bon ton d’adapter soi-même ses tenues à son rythme de vie. La silhouette féminine du début des années 1940 a les épaules larges, la femme porte des robes raccourcies, à la taille serrée et ceinturée, et à manche ballon. Petit à petit, les gros manteaux sont abandonnés pour laisser place à la veste, telle celle des hommes, souvent portée sur plusieurs couches. Les premières semelles compensées apparaissent pour allonger la silhouette féminine.
    Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l’industrie de la mode et du textile est mal en point. Les Français cherchent désespérément à s’amuser et la mode des années 40 s’adapte à la vie mondaine retrouvée. Les femmes renouent avec la féminité : elles portent de grandes robes sous des capes, leurs épaules sont souvent nues et l’on entrevoit leur poitrine grâce au décolleté en U. Progressivement, les jupes s’allongent, jusqu’à atteindre, dès février 1947, quelques centimètres au-dessus des chevilles.
    Le 12 février 1947, le Tout-Paris découvre la collection Corolle d’un certain Christian Dior qui vient d’ouvrir sa maison de couture. Les acteurs de la mode des années 1940 assistent à une mini-révolution : les jupes sont à peine à trente centimètres du sol, la taille est extrêmement marquée ce qui met la poitrine en avant et les épaules s’arrondissent : c’est le New Look. Christian Dior crée des femmes fleurs, il répond aux rêves de féminité des Françaises. Très vite, l’Europe et l’Amérique succombent à la femme Dior. Alors que les tickets de rationnement sont toujours en service (ils le seront jusqu’en 1949), Christian Dior choque : il utilise près de 20 mètres de tissu pour la confection d’une robe, quand auparavant il ne fallait en compter que 3. Cela n’empêchera pas son New Look de s’imposer à travers le monde et d’être une des tendances dominantes de la décennie suivante.

     
     
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