• ONE TWO TWO ( XIII )

     

     

     

    Les clients

    La première fois...

    Il y en avait de toutes sortes, comme dans toutes les maisons de rendez-vous... On va donner quelques exemples, cités par Fabienne : l'un d'eux souhaitait que la fille soit habillée entièrement en caoutchouc, un autre voulait qu'on simule (tout de même...) sa pendaison, un autre écrit :

    "Madame,

    Vous me ferez monter à la flagellation. Vous me ferez donner tant de coups de martinet par les femmes de la maison, chacune à votre tour. Puis je descendrai toutes les marches de l'escalier jusqu'au rez-de-chaussée, sur les genoux, devant le plus grand nombre possible de vos demoiselles... Après, je veux m'allonger dans le salon de choix et je désire que dix femmes me pissent dessus."

    p. 43.

    Une évocation en pixies

    Un autre encore se met à hurler à la mort, comme un loup, et à bondir dans le couloir au moment de la jouissance. Parmi les demandes courantes, on trouve celui qui veut une femme du monde ou une petite fille...

    C'est alors la plus élégante ou le plus petit gabarit parmi les filles qui se déguise en conséquence... Les soupeurs sont aussi monnaie courante.

    Pour une définition de cette pratique, merci de consulter le glossaire... Il ne faut pas non plus oublier les membres du clergé, qui apparemment n'étaient pas les derniers à fréquenter le One. Et les aveugles, qui demandent généralement le choix au toucher, bien entendu. Fabienne et les filles en ressentent une gêne terrible...

    Une autre scène en pixies

    "Je recevais aussi un banquier qui avait une manie singulière. Il retenait un salon à l'avance, faisait monter le cercueil de la réserve, une boîte rectangulaire tapissée de velours et, dès son arrivée, s'y couchait, entouré de cierges et de fleurs. Un petit orchestre, retenu spécialement, jouait de la musique. Le champagne coulait à flots.

    Quand l'envie lui en prenait, il se faisait une des femmes. Le spectacle durait parfois huit jours ! Avec le même cérémonial, il écumait tous les bordels de Paris. Et avec ça, l'habitude de signer des bouts de papier qu'il fallait aller encaisser, non sans mal, à la banque. A la fin, il devait une fortune au One. Un matin, qui voyons-nous arriver ? Sa femme. Elle venait nous supplier de ne plus le laisser entrer. Ce genre de fantaisie l'avait ruiné. On venait de lui mettre un conseil de tutelle. Il en est mort."

    p. 65.

    Il y a aussi les vedettes :

    Raimu, avec qui Marcel Jamet se fâche pour une histoire d'investissement dans les travaux d'élévation du One en 1934.

    Et le tout-Paris qui se bouscule aux portes du Boeuf à la ficelle : Franckie de Boigne, Pierre de Bouillé, le baron de Reille, Max de Vaucorbeil, Yves Mirande, Michel Feydeau, Hennessy, de Beauregard, Melchior de Polignac, Jacques Parizot, Colette, Gould, le milliardaire américain, le Maharadjah de Kapurthala, le professeur de Gennes, Michel Simon, Martine Carol, Jean Gabin, Charlie Chaplin, Marlène Dietrich, Cary Grant, le producteur Warner, Mae West, Kathrin Hepburn, Tyrone Power, Humphrey Bogart, Fréhel, Sacha Guitry, Francis Carco, Eric von Stroheim, Fernandel, Mistinguett, Maurice Chevalier, Suzy Solidor, Vincent Scotto, Tino Rossi, Edith Piaf, Léopold de Belgique, Randolph Churchill (fils de Winston), Staviski et Joanovici et ...et tant d'autres...des notables distingués, des gens du culte...des moralistes..... ainsi va le monde...........

    (Les images de cette page ont été prises par C&C au Musée de l'érotisme de Paris en 2000)
     
    Ce récit est "Historique"...
    Livre à lire " la fermeture" d'Alphonse Boudard, l'histoire de la prostitution en France depuis l'antiquité jusqu'à la fermeture des maisons closes en 1946.....
     
    sources : http://www.insenses.org/chimeres/lieux/one_two_two_13.html
     

     

     

     

     

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